Accueil > Julien Dray Sarkosy même combat
Julien Dray Sarkosy même combat
Publie le samedi 22 juillet 2006 par Open-Publishing15 commentaires
Julien Dray et Sarkozy même combat.
Lisant ce jour sur Bellaciao, sur la situation au moyen orient les déclaration de Julien Dray (porte parole du Parti Socialiste, donc au non du PS) et de Nicolas Sarkozy, force est de constater que l’opinion de ces deux personnages sont les même : l’agresseur et responsable est le Hezbollat c’est à dire la résistance palestinienne, la victime l’état d’Israël qui ne fait qu’exercer son droit de légitime défense.
Dans cette situation dramatique qui révolte tout les hommes de cœur, la prise de position du PS en soutien à Israël est répugnante.
Oui nous devons réaffirmer clairement que nous n’avons rien à faire avec ces gens la (je parle bien entendu des dirigeants du PS, les militants eux doivent être aussi revotés que nous de leurs dirigeants) ¨
Ci dessous les déclarations de Dray et Sarkozy¨
Raymond LCR
17 juillet Point presse de Julien DRAY, Porte-parole Proche-Orient
"Je voudrais revenir sur ce qui domine l’actualité depuis 4 jours maintenant, ce qui se passe au Proche-Orient. Dans cette situation, le Parti socialiste est évidemment solidaire de toutes les populations, la population israélienne qui est agressée par les tirs de roquette, le peuple libanais pris en otage par un certain nombre de milices et il condamne cette flambée de violences qui touche le Proche-Orient.
Dans cette situation il y a d’abord un agresseur, c’est évidemment le Hezbollah qui a pris la responsabilité d’ouvrir les hostilités en s’en prenant à des soldats de l’armée israélienne et en déclenchant des tirs de roquette sur les populations israéliennes. Israël a répondu, nous avions dit déjà lors de nos communiqués que nous pensions qu’il fallait qu’Israël proportionne sa réponse et que cette réponse ne créer pas de situation dramatique ou un état de guerre au Proche-Orient.
C’est pour ça que nous pensons que la réaction est légitime de la part du gouvernement israélien, au regard du fait qu’il y a eu agression, mais il nous semble que les moyens qui ont été mis en œuvre sont évidemment disproportionnés par rapport à la situation.
Mais en même temps, force est de constater qu’il y a aujourd’hui des milices, qu’elles sont puissamment armées, vraisemblablement par des puissances étrangères et qu’elles ont délibérément provoqué des incidents pour créer cette situation d’affrontement militaire."
http://www.parti-socialiste.fr
samedi 22 juillet 2006 (13h35) :
SARKOZY : « LAISSEZ ISRAËL TERMINER LE TRAVAIL »
1 commentaire(s).
Dans ses déclarations à la radio ou à la télévision, Sarkozy se contente de singer Bush, et va répétant, à des micros complaisants « qu’Israël a bien le droit de se défendre ». Parfois, le tartarin ajoute qu’Israël « a non seulement le droit, mais le devoir de se défendre ». Mais dans ses conversations privées avec des dirigeants israéliens, Sarkozy va plus loin dans l’abjection.
Témoin, ce récit, par le ministre israélien de l’immigration (un confrère, quoi !) Ze’ev Boïm, de l’entrevue qu’il vient d’avoir, à Paris, avec Sarkozy, et que rapporte Xavier Ternisien dans le journal Le Monde.
Ze’ev Boïm : « J’ai remercié Nicolas Sarkozy pour sa défense d’Israël et lui ai transmis les félicitations d’Ehud Olmert. Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah était responsable de l’agression. Il m’a demandé : de combien de temps l’Etat d’Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ? Je lui ai répondu : une semaine à dix jours ».
Pour Sarkozy, les bombes, les roquettes, les enfants déchiquetés sur les routes, ou les hommes qui tombent au combat, tout cela c’est « du travail ». Un travail qui rend libre, sans doute, comme la devise ornant l’entrée d’Auschwitz nous l’a appris.
Les dirigeants sionistes jugent souvent qu’il leur est utile de compromettre le maximum de politiciens étrangers, y compris leurs plus fidèles soutiens, en révélant comment ces gens, en privé, leur lèchent les bottes.
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
Messages
1. > Julien Dray Sarkosy même combat, 22 juillet 2006, 22:04
Cela confirme bien la nécessité , s’il est besoin, qu’il faut militer encore et encore pour des candidatures unitaires de la gauche anti-libérale en 2007 et 2008.
1. > Julien Dray Sarkosy même combat, 22 juillet 2006, 22:07
Arrête de rêver camarade, les bureaucrates du PC, de la LCR ne veulent pas de cette candidature. Il n’y en aura pas. On prend le pari ?
2. > Julien Dray Sarkosy même combat, 22 juillet 2006, 22:36
Bien sur qu’il faut rêver, mais surtout arrêter de réduire la vie politique au petit monde des bureaucratie des partis. Comme le 29 mai c’est le peuple qui décidera, au référendum la bureaucratie du PS avait décidée de voter oui mais 70% de ses électeurs ont voté non, et c’est se qui se passera encore en 2008 si les bureaucraties dont tu parles s’obstinéesà vouloir ignorer la volonté unitaire du pays.
IL faut donc continuer à rêver, mais dans le même temps il faut imposer notre volonté de refuser tout accord avec le PS c’est d’ailleur, et à juste titre, pour la LCR le seul obstacle aux candidatures unitaires. Raymond LCR
3. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 10:13
Comme du temps de Guy Mollet il y a une fraction pro-colonialiste, donc pro-raciste et soumise à l’impérialisme US majoritaire dans la direction actuelle du PS (DSK, J.Dray...), mais aussi à l’UMP (Sarko) , au MEDEF (L.Parizot, IFOP) et dans les media. Il est temps pour les citoyens de réagir : exigence que les media publics reflètent la volonté de paix et justice des citoyens et mise au placard des journakistes colonialistes (la présentatrice du soir de France 2 en semaine par exemple) ; dénonciation et boycott des media privés colonialistes...
Dans chaque parti refus d’élire les candidats pro-colonialistes et pro-impérialistes. Campagne active pour la résolution 242 (retrait des territoires occupés et donc destruction du mur qui se trouve entièrement en territoire palestinien). Action antiraciste contre le colonialisme israelien qui n’a rien à voir avec l’holocauste Celui-ci a été décidé par Hitler et le nazisme et non à cause des Européens qui l’ont majoritairement et victorieusement combattu, ou à fortiori des Palestiniens.
Respect du droit international. Dénonciation systématique des politiciens pro-colonialistes et donc pro-racistes.
La propagande pro-coloniale, pro-impérialiste et pour l’ultra-libéralisme est non seulement majoritaire en France , mais aussi dans les pays occidentaux. Pourquoi sélectionner systématiquement des journalistes et politiques pro-colonialistes , donc pro-racistes , mais qui affichent un antiracisme de pacotille qui fait le jeu de Sarkozy, le candidat préféré de cette mouvance colonialiste .
La bétise pro-colonialiste nous amènera progressivement, si l’on n’y prend garde, à la destruction de la France républicaine et laique et à la guerre civile, voire à une nouvelle guerre mondiale. Il faut réagir et vite.
4. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 11:29
Quand-est-ce que les 400 000 militants français (tous partis confondus) vont arrêter de s’admirer le nombril ???
Au lendemain de la prochaine catastrophe électorale avec ses 60% d’abstention on aura établi le record historique des 400 000 gueules de bois.
Alors, sans plus jamais écouter aucun nombriliste, je me consacrerai à la révolution avec et pour le PEUPLE.
Flash
5. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 14:22
"Arrête de rêver camarade, les bureaucrates du PC, de la LCR ne veulent pas de cette candidature. Il n’y en aura pas. On prend le pari ?"
Moi je prends le pari qu il y aura des candidatures unitaires en 2007 et 2008.
Chti
6. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 17:04
Laisse tomber TCHI,c’est 82***22 qui n’en veux pas des candidatures unitaires,ça doit le géner.Quant à la bureaucratie du Pc ça sent le refouloir des années 50.
Jean Claude des Landes
2. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 08:16
Sarkozy se dévoile de jours en jours... répugnant est le mot... ! mais a-t-il jamais connu la peur pour ses enfants, terrorisés par le bruit des bombes.... Connaitra-t-il la perte autour de lui d’enfants de femmes, de vieillards innocents..? Neuilly sur Seine c’est si loin du Liban... ! Et dire qu’il est fils d’immigrés, mais Condolezaa Rice ne descend-elle pas des esclaves noirs...? Et les israeliens, qui du haut de leurs machines de guerre, etouffant d’arrogance, larguent des bombes et sement la mort, ne sont -ils pas fils et petits fils de deportés....? Si c’etait uniquement Bush, fils d’une dynastie conquérante et arrogante, fils d’une amérique wasp à en degueuler , je comprendrais... mais voyez, n’y’a t-il pas de quoi desesperer de l’humanité....!!
Quant à julien Dray, du PS... prisonnier de ses origines, c’est ça ? Coup de boule...
1. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 12:39
Mise en scène de l’invasion israélienne à Gaza, par « Libération »
Dans ses dernières parutions, le quotidien français Libération calque son traitement du conflit israélo-palestinien sur les chaînes de télévision d’information continue. Il propose l’ultra-subjectivité cinématograghique comme explication des derniers évènements. Avec un story-board initial : l’enlèvement du soldat Gilad Shalit. Et pour point de vue : le déploiement spectaculaire des forces diplomatiques et militaires israéliennes pour le sauver. Comme sur CNN, l’ellipse narrative est de rigueur permettant d’éviter soigneusement le fond du sujet au profit du « ressenti » émotionnel du seul et unique évènement. Une histoire anecdotique s’impose comme grille de lecture de l’Histoire.
Plusieurs chapitres viennent ponctuer ce scénario : « Israël rejette l’ultimatum des ravisseurs du soldat Shalit », 3 juillet 2006 ; « Impasse des négociations pour libérer le soldat Shalit », 4 juillet et « A Gaza, très petite place pour les négociations », 5 juillet. Trois articles ayant pour ligne directrice la détermination israélienne, héroïque et indéfectible, prête à braver les menaces des ravisseurs.
En prenant pour mobile authentique de l’intervention israélienne l’enlèvement du soldat Shalit, Libération plonge ses lecteurs dans le scénario haletant concocté par les services de communication de Tsahal. Il dissimule l’enjeu de la réunification palestinienne autour du « Document des prisonniers » et fait passer pour de simples décors l’enlèvement et la séquestration de ministres et de parlementaires, la destruction d’infrastructures et la ré-occupation de la Bande de Gaza.
2. > Julien Dray Sarkosy même combat : la crédibilité du Mossad ?, 23 juillet 2006, 13:32
Dommages collatéraux de la guerre en Irak
Le Mossad est-il encore crédible ?
par Paul Labarique
Un rapport de la Knesset met en évidence la détérioration de la crédibilité des services de renseignement israéliens depuis leur participation à la campagne d’intoxication sur les prétendues armes de destruction massive irakiennes. Conduite sur le même mode qu’aux États-Unis et en Grande-Bretagne cette campagne avait suscité une psychose d’autant plus aiguë dans l’État juif que les services avaient évoqué une possibilité de « gazage » de la population par Saddam Hussein pour détruire Israël. L’enquête parlementaire, présidée par le député du Likoud, Yuval Steinitz, n’a pas permis de déterminer si les services s’étaient trompés ou s’ils avaient cédé à des pressions du cabinet Sharon.
31 mars 2004
Le dossier des fantomatiques armes de destruction massive irakiennes n’en finit pas de déclencher des interrogations au sein des instances de contrôle de l’exécutif, eux États-Unis, au Royaume-Uni et dernièrement en Israël. Après le rapport du Lord Hutton, qui s’est chargé de « blanchir » le Premier ministre britannique, Tony Blair, c’est une commission d’enquête parlementaire israélienne qui a rendu ses conclusions, lundi 29 mars 2004. Elle visait à évaluer la réalité de la menace d’une frappe irakienne sur Israël, évoquée par les services de renseignement israéliens à l’aube de la seconde guerre du Golfe.
Aharon Zeevi
(à droite)Cette menace était présentée comme bel et bien réelle au cours des six mois qui précédèrent le déclenchement de l’invasion des troupes de la Coalition en Irak. En mars 2003, l’armée israélienne avait notamment déployé ses défenses antimissiles dans la région de Tel-Aviv, afin de pouvoir se prémunir contre une éventuelle attaque de missiles irakiens. La population avait été invitée à s’équiper du matériel nécessaire à sa protection, tel que de l’eau minérale, des conserves, des batteries, des torches, ou encore du ruban adhésif pour isoler une pièce de l’extérieur. Pourtant, le chef des services de renseignement militaire israéliens, le général Aharon Zeevi, avait d’ores et déjà constaté que l’Irak n’avait pas déployé de missiles Scud dans la partie ouest de son territoire, rendant très improbable l’éventualité de frappes dirigées contre Israël [1]. Mais ses propos passèrent inaperçus, dans la flot d’informations alarmistes diffusées par les médias et les autorités israéliens. Un discours rôdé bien avant le début des hostilités. Il est même possible d’affirmer que, par ses déclarations publiques répétées sur la « menace irakienne », l’administration israélienne a largement participé à la campagne de désinformation menée principalement par les États-Unis et la Grande-Bretagne.
La première de ces déclarations remonte au 13 août 2002, soit deux semaines avant que le vice-président états-unien Dick Cheney ne désigne la « cible irakienne », lors d’un discours prononcé devant des vétérans états-uniens [2]. Elle émane du Premier ministre lui-même, Ariel Sharon, qui déclare, à cette occasion, qu’Israël « ripostera » à toute agression irakienne qui pourrait suivre une offensive états-unienne contre Bagdad. L’armée israélienne annonce par ailleurs avoir mis au point un nouveau modèle de masque à gaz, plus efficace et facile d’utilisation. Le ministère de la Santé, sur la base de ces informations, prépare alors une éventuelle campagne de vaccination générale contre la variole [3]. Début août, le même ministère avait déjà annoncé que cent membres de son personnel avaient été sélectionnés pour fabriquer le plasma humain nécessaire à la préparation d’un vaccin contre la peste bubonique que pourraient contenir les missiles irakiens. Le lendemain, malgré les appels au calme du ministre de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, le directeur général du ministère de la Défense, Amos Yaron, annonce la distribution prochaine de pilules d’iode à la population, afin de réduire les effets des radiations radioactives [4]. Ce qui a naturellement alimenté la psychose et contribué à accréditer l’idée selon laquelle Saddam Hussein disposerait d’armes nucléaires.
Amos YaronIsraël est alors persuadé de l’imminence de l’offensive états-unienne sur l’Irak. Pourtant, la question n’a pas encore été déférée devant l’ONU, les inspecteurs en désarmement n’ont pas encore été rappelés en Irak, et aucun ultimatum n’est pour l’instant évoqué. Il n’empêche, le Premier ministre adresse, dès le 15 août 2002, une lettre à l’administration états-unienne pour l’inviter « à ne pas retarder les opérations prévues en Irak » [5]. Les médias israéliens s’emparent du sujet et en traitent en permanence. Le souvenir est encore vivace des 39 missiles irakiens qui avaient frappé Israël au cours de la première guerre du Golfe, en 1991. Les chroniqueurs militaires habitués des plateaux de télévision sont unanimes : les missiles que Bagdad pourrait à nouveau lancer sur Israël seront dotés de têtes chimiques ou biologiques susceptibles de causer des milliers de victimes. La ruée sur les masques à gaz est immédiate. L’État lui même détaille la marche à suivre en cas d’attaques : sirènes d’alerte, préparation des chambres protégées, recours aux abris, emploi des masques à gaz. Ceux-ci font d’ailleurs l’objet d’une distribution sélective [6], tandis que la menace de « gazage » permet, compte tenu de la charge émotive du mot pour les survivants de la « solution finale », de susciter une peur panique généralisée. Une brochure détaillant les mesures à prendre en cas d’attaque est distribuée à chaque famille, début février 2003. Elle indique notamment comment préparer un abri et le prémunir contre une attaque chimique ou bactériologique. Une liste de produits à acheter y est adjointe.
De telles actions d’envergure, appuyées par des relais médiatiques, ne peuvent se fonder sur de simples convictions personnelles des chroniqueurs militaires. Ceux-ci relaient en réalité les informations qu’ils ont pu lire dans des rapports venus des services de renseignement, que l’on s’est chargé de leur faire parvenir « en toute confidentialité ». C’est donc que le Mossad, ainsi que les autres services de renseignement israéliens, a participé à la campagne d’intoxication lancée par George W. Bush et Tony Blair à partir d’août 2002 [7]. C’est à cette conclusion que parvient, en décembre 2003, un rapport du Centre Jaffee d’études stratégiques, à Tel Aviv. Son auteur, le général de réserve Schlomo Brom, écrit ainsi que les commissions d’enquête travaillant, aux États-Unis ou au Royaume Uni, sur les « erreurs » des services de renseignement « oublient qu’il y avait un troisième partenaire important soutenant ces informations [selon lesquelles Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive et des moyens de s’en servir] et ce troisième partenaire était Israël ». Il poursuit : « Les services de renseignement israéliens ont été un partenaire à part entière pour la présentation des capacités non-conventionnelles irakiennes par le Royaume-Uni et les États-Unis, (...) et les échecs de la guerre en Irak démontrent des échecs et des faiblesses inhérents aux services de renseignement et aux décideurs israéliens. De tels erreurs pourraient se reproduire à l’avenir si la question ne fait pas l’objet d’une enquête complète, et si les conclusions qui s’imposent n’en sont pas tirées ».
Selon lui, « les services de renseignement ont grandement exagéré le risque d’une attaque non conventionnelle sans oser dire qu’il était à peu près nul » [8]. Ce n’est qu’à la veille de l’offensive, une fois que la population s’était parfaitement équipée en vue d’une telle attaque, qu’Ariel Sharon annonça, le 15 mars 2003, qu’il existait « 1% de chances qu’Israël soit attaqué ». Le rapport du Centre Jaffee souligne « le prix financier élevé » des mesures défensives prises par Israël. Mais ce n’est pas là le plus grave : en exagérant la menace, le renseignement israélien a surtout considérablement affaibli sa crédibilité auprès de la population israélienne et des services de renseignement étrangers. Pourtant, Schlomo Brom se refuse à envisager des « pressions politiques » visant à accréditer l’idée d’une menace imminente de l’Irak pour appuyer l’offensive des États-Unis, soutenus par Israël. Il s’agit selon lui d’une défaillance des services de renseignement, liés au syndrome de la guerre d’octobre 1973, lorsque ces mêmes services n’avaient pas réussi à anticiper l’attaque contre Israël. La vision israélienne de la menace irakienne est donc simplement due à « une conception dogmatique. Les agences de renseignement ont été submergées par une vision mono-dimensionnelle de Saddam qui le décrivait comme l’incarnation du Mal, un homme soumis à l’obsession de développer des armes de destruction massive pour frapper Israël entre autres ». Mais il n’exclut pas pour autant que des soupçons de manipulation politique n’entachent durablement la crédibilité des agences : « les agences de renseignement étrangères pourraient perdre confiance dans les informations israéliennes, et soupçonner Israël de leur en fournir de fausses afin de convaincre les autres pays d’adopter sa position politique ».
Parallèlement, une sous-commission chargée du renseignement a été mise en place par la Knesset, dès août 2003, pour étudier ces errements du renseignement israélien. Son président n’est autre que Yuval Steinitz, parlementaire du Likoud et président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense. Le rapport, dont les conclusions ont été publiées dimanche 28 mars 2004, aboutit au même constat que le général Brom : il reproche aux services de renseignement d’avoir exagéré la menace d’armes non conventionnelles irakiennes, tout en ignorant les projets nucléaires libyens. Là encore, les parlementaires ne concluent pas à la tromperie délibérée : « la commission (...) n’a pas trouvé de signes qui montrent une tentative de déformer les renseignements pour mettre en avant la nécessité d’entrer en guerre ». Le cas de la Libye est au moins aussi grave pour la crédibilité des services israéliens : en effet, selon le rapport, « nous nous sommes réveillés un beau matin pour être informés par des agences de renseignement étrangères de sa course vers les armes nucléaires qui pourrait menacer l’existence même de l’État d’Israël ».
Les services de renseignement israéliens sont composés du renseignement militaire, du Mossad, et de l’Agence pour la Sécurité d’Israël (ASI). Les deux premières agences s’occupent du renseignement étranger, et notamment des programmes stratégiques d’armement au Proche-Orient, tandis que l’ASI se focalise essentiellement sur la sécurité intérieure et les Palestiniens. Ils sont tous trois réputés pour leur efficacité, au point que le Mossad est même amené à vendre une partie des renseignements qu’il collecte auprès d’agences étrangères. Une pratique rendue possible par l’extrême fiabilité accordée par la communauté internationale du renseignement aux travaux des agents israéliens. C’est cela même qui est menacé par la participation d’Israël à la campagne d’intoxication relative aux armes de destruction massive prétendument détenues par Saddam Hussein. Israël, qui avait été le premier pays à faire état du programme nucléaire iranien au milieu des années 1990, pourrait ainsi se retrouver discrédité, et ne plus bénéficier de la même attention qu’auparavant, de la part des services occidentaux, principalement en Europe. Ses avertissements sur les programmes d’armement de ses voisins - et de ses adversaires - pourraient désormais être ignorés. Il faut donc, conclut le rapport, restaurer cette crédibilité.
Il convient d’aller plus loin que ces simples constatations. Le fait que les responsables des agences de renseignement aient pu être convaincus de la nécessité de mentir, et donc de mettre en jeu leur crédibilité, révèle, au contraire de ce qu’ont affirmé les deux rapports israéliens, l’ampleur des pressions politiques pesant sur eux et les poussant à défendre une position belliciste. La transformation d’un service de renseignement en organe de propagande n’est pas un signe de bonne santé démocratique. Mais au moins cet épisode aura-t-il eu le mérite de faire tomber la confiance aveugle que les Israéliens et les gouvernements étrangers accordaient au Mossad. Aujourd’hui, il est un fait avéré que même le meilleur service de renseignement du monde n’est pas à l’abri de manipulations politiciennes. Il faudra donc se méfier des données qu’il produit, notamment au sujet de la Syrie, prochaine cible probable des États-Unis.
Paul Labarique
[1] « Israël accélère ses préparatifs en prévision d’un conflit en Irak », par Jean-Luc Renaudie, AFP, 5 mars 2003.
[2] « Vice President Speaks at VFW 103rd National Convention », WhiteHouse.gov, 26 août 2002.
[3] « Israël sur ses gardes », par Marc Henry, Le Figaro, 13 août 2002.
[4] « Israël va distribuer des pilules anti-radioactivité à la population », AFP, 14 août 2002.
[5] « Israël organise la résistance contre l’Irak », par Serge Dumont, Le Soir, 17 août 2002.
[6] La Cour suprême israélienne rejettera notamment un appel présenté par des médecins israéliens et palestiniens pour la distribution de masques à gaz à l’ensemble de la population palestinienne. De plus, les masques vendus aux travailleurs immigrés des quartiers pauvres, venus d’Afrique, de Chine, d’Asie et d’Europe de l’est, se sont révélés périmés, de l’aveu même de Tsahal.
[7] Pour le détail de ce dispositif, voir « Un réseau militaire d’intoxication », Voltaire, 8 décembre 2003.
[8] « Les services de renseignement critiqués pour avoir exagéré la menace irakienne », AFP, 4 décembre 2003.
3. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 12:38
En résumé :
DRAY : "Israël a le droit et le devoir de se défendre"
SARKOZY : "Israël a le droit et le devoir de se défendre"
Avant eux :
BUSH : "Israël a le droit et le devoir de se défendre"
BLAIR : "Israël a le droit et le devoir de se défendre"
Le grand Rabbin d’Angleterre : "Israël a le droit et le devoir de se défendre"
Le CRIF : "Israël a le droit et le devoir de se défendre"
Les néos-franquistes du PPE Espagnol : "Israël a le droit et le devoir de se défendre"
Etc...Etc...
Qu’est ce que c’est que cette bande de perroquets quelle officine de propagande leur fournit leur "argumentaire" clé en main ?
Alors que la vrai question est : Israël a-t-il l’exclusivité de commettre en toute impunité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ?
Valère
1. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 15:12
le matracagepar lapresse et l audio visuel ne date pas d hier. Il pue le dollar .lacorrupt.ionou lapartialite.C est la faiblesse de certainsjournaux c est adire certains journalistes de quatre sous qui ne voient que la profondeur de leur poche et du contenu .C est rare delire un article objectif et neutre .jounaliste entends_tu les cris des enfants sous lesbombes israeliennes made in usa. allez _ya beyrout et rapportez nous vos derniers commentaires sans parti pris Avous lire prochainement.
2. > Julien Dray Sarkosy même combat, 23 juillet 2006, 22:41
Encore une preuve que le PS n’a rien à voir avec un parti de gauche.Ce parti a pour mission de faire croire qu’il est de gauche pour en réalité fabriquer une fausse opposition "Made in USA ". A nous de construire la vraie gauche en ne nous occupons pas des bureaucrates qui sont légion et pas seulement au PC à la LCR aussi ;l’éviction d’Alain Krivine du bureau de la ligue...pourquoi ?Quant aux verts !!Ils sont à vomir (les dirigeants)
Il nous faut élire des délégués,des responsables éligibles et révocables à tout moment.
François.
4. > Julien Dray Sarkosy même combat, 24 juillet 2006, 15:47
JE SUIS NE GAUCHE - MAIS AU PROCHAINE ELECTION JE NE VOTERAI PAS POUR UN HOMME QUI MET EN EXERGUE SON ATTACHEMENT AVEUGLE A ISRAEL
5. > Julien Dray Sarkosy même combat, 25 juillet 2006, 11:50
ATTENTION AUX AMALGAMES !
NOSE DE CHAMPAGNE