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"Kill (the) buddha" est un "koan" bouddhiste...
Publie le mercredi 26 mars 2008 par Open-Publishing7 commentaires

Ni maoïste, ni partisane du capitalisme d’état et encore moins de la répression policière...
Mais un curé reste un curé même vêtu d’orange et une bande de réactionnaires nationalistes et religieux sponsorisés par la CIA reste ce qu’elle est même sur le toit du monde.
Quelques infos à contre courant des médias de masses :
précisions sur la photo :
Non le jeune moine ne hurle pas sous les coups de la répression chinoise, il baille lors d’un office.
Et "si tu rencontres le bouddha, tue le"/"Kill (the) buddha" est un "koan" bouddhiste.
Il incite à quitter le "petit véhicule"(la religion bouddhiste) pour le dépassement par le "grand véhicule"(l’athéisme)
La rencontre bush/dalaï-lama est réelle.

Messages
1. tue le bouddha !, 26 mars 2008, 22:38
Si tu rencontres Bouddha, tues-le
Si tu rencontres ton aïeul, tues-le.
Ne jamais laisser personne entraver ta vie.
2. tue le bouddha !, 27 mars 2008, 03:35
KOAN ZEN
"Si tu vois le Bouddha, donne lui 30 coups de batons,
Si tu vois un Démon, donne lui 30 coups de batons"
La véritable foi ne réside qu’en vous-même.
3. tue le bouddha !, 27 mars 2008, 06:00
"Si tu rencontre Bouddha, tue-le."
"Si tu rencontre ton ancêtre, tue-le."
"Se laisser vivre tel que nous sommes
Sans ne jamais rien laisser nous entraver."
1. tue le bouddha !, 27 mars 2008, 09:12
"Fiez-vous au message du maître, non à sa personnalité. Fiez-vous au sens, non aux mots seuls. Fiez-vous au message ultime, non au sens relatif. Fiez-vous à votre esprit de sagesse, non à votre esprit ordinaire qui juge."
4. "Kill (the) buddha" est un "koan" bouddhiste..., 27 mars 2008, 11:39
C’est comme ça que j’aime les bouddhistes :) - certains bouddhismes pourraient être des "compléments" intéressants du communisme (et vice versa) !?
"Adeptes, voulez-vous voir les choses conformément au Dharma ? Gardez-vous seulement de vous laisser égarer par les autres. Tout ce que vous rencontrez au-dehors, comme au-dedans de vous-mêmes, tuez-le. Si vous rencontrez le Bouddha, tuez lz Bouddha ! Si vous rencontrez un Maître, tuez le Maître ! .... C’est là le moyen de vous délivrer, d’échapper à l’esclavage ; c’est là l’évasion, c’est la l’indépendance.
De ces adeptes qui de toutes parts viennent à moi pour que je leur apprenne la Voie, il n’en est pas un qui soit indépendant, tous sont tombés dans le piège illusoire tendu par les anciens. Moi, le moine des montagnes, je ne possède aucun Dharma à transmettre aux hommes ; je ne fais que traiter la maladie et dénouer les liens.
Je vous le dis : il n’y a pas de Bouddhas, il n’y a pas de Dharma, point de discipline à cultiver, point de fruit à en attendre. Que cherchez-vous donc auprès d’autrui ? Aveugles, qu’est-ce qui vous manque donc ? C’est vous-mêmes qui ne différez en rien du Bouddha et des patriarches !Mais vous n’avez pas confiance, et vous allez chercher au-dehors."
Lin Tsi
http://www.onelittleangel.com/sages...
– Sur les "Kôan" :
http://www.zen-occidental.net/quoi/...
– Le principe : "Tuer le Bouddha"
« Si tu rencontres le Bouddha, tue le Bouddha ! » Cette réplique du maître chinois Lin-Tsi est certainement l’exhortation la plus déroutante du bouddhisme zen. Que signifie-t-elle ? Simplement que nous ne devons pas nous accrocher à une croyance, fût-elle la plus sacrée. Pour le bouddhisme zen, seule l’expérience est source de connaissance, et non l’idée, même brillante, que nous nous faisons d’une situation ou d’une personne. « Tuer le Bouddha », c’est le premier pas vers la liberté. Cet acte, qui consiste à se défaire de ses attentes, mais aussi de ses croyances et de ses préjugés, est, dans la vie amoureuse, le plus difficile à accomplir.
http://www.psychologies.com/article...
Pas mal donc :) et merci pour ce kôan
LL
1. "Kill (the) buddha" est un "koan" bouddhiste..., 27 mars 2008, 12:20, par Roberto Ferrario
Salut E.
Le "koan" bouddhiste "Si tu rencontres le Bouddha, tue le Bouddha !" me rappelle la phrase de Karl Marx "Moi, je ne suis pas marxiste", que précisé sa volonté de se démarquer de certains "marxistes" auto-proclamés...
"Le sage parle parce qu’il a quelque chose à dire, le fou parce qu’il a à dire quelque chose"
"Le sage ne dit pas ce qu’il sait et le sot ne sait pas ce qu’il dit."
"Un imbécile qui marche va plus loin qu’un intellectuel assis."
"Il n’est jamais trop tard pour RIEN faire."
"L’homme est imparfait, mais ce n’est pas étonnant quand on pense à l’époque où il a été créé."
"Quand quelqu’un dit : je me tue à vous le dire ! Laisse-le mourir."
"L’homme sage apprend de ses erreurs, L’homme plus sage apprend des erreurs des autres"
"Le sage peut découvrir le monde sans franchir sa porte. Il voit sans regarder, accomplit sans agir."
"Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours"
"Nous devons être le changement que nous souhaitons voir dans le monde."
"Dans le duo Ding et Dong, il y a quelque chose qui cloche."
... ding... ding... ding...
ciao
RF
2. "Kill (the) buddha" est un "koan" bouddhiste..., 28 mars 2008, 02:05
Moi aussi c’est comme ça que j’aime le Bouddhisme. Mais je pense qu’au delà de la forme qui diffère et de toutes les récupérations manipulatrices des classes possédantes de tel ou tel pays, fondamentalement, c’est le sens profond du bouddhisme en général. Mais le magnifique dépouillement du bouddhisme zen, permet une rigueur sans complaisance et une incorruptible clarté de raisonnement.
J’aime aussi l’ouverture de Bellaciao et des communistes qui savent voir ce qui fait partie de la richesse de l’humanité et contribue à l’échange enrichissant des uns et des autres, des uns par les autres. Pourquoi pas !
D’autre part, j’avais lu l’article "le mythe du Tibet" de Michaël Parenti sur le site Bellaciao et j’avais beaucoup aimé et apprécié l’objectivité et l’humanisme de son discours car tout en ne faisant pas de cadeau sur l’arriération du Tibet et les conditions épouvantables de servage et d’oppression dans lesquelles les classes possédantes maintenaient le peuple de ce pays avec la bénédiction du pouvoir religieux bouddhiste, il rapporte aussi des propos du Dalaï Lama lui-même qui montre une évolution heureuse dans sa réflexion sur le passé le présent et l’avenir souhaitable pour son pays et le peuple tibétain.
L’évolution des évènements qui ont remis en question une société féodale figée des plus terribles et ses rapports avec la "religion bouddhiste" longtemps consensuelle et profiteuse complice, l’exil même du Dalaï Lama, avec l’extension du bouddhisme en occident qui l’ont ouvert, lui et les jeunes moines migrants à d’autres types de pensées philosophiques et religieuses, l’ont amené à impulser, dans la communauté religieuse tibétaine une réflexion approfondie sur le monde d’aujourd’hui et le bouddhisme qui se doit, pour continuer d’exister, d’être un bouddhisme ouvert et non figé de notre temps.
Bien sûr, la théorie du Karma reste à mon humble avis l’une des théories qui me parait des plus douteuses (au moins au niveau de l’interprétation persistante qui en a été faite généralement par le passé au Tibet pour justifier le servage et la misère cotoyant l’oppulence d’une minorité) au sens où elle arrange bien le capitalisme dominant et converge avec sa théorie de civilisation ultime indépassable où la classe possédante ne saurait être remise en question par le "peuple racaille". C’est bien pourquoi, pour l’instant encore, l’occident capitaliste chouchoute cette philosophie religieuse basée sur l’amour, la paix et la non violence qui travaille à apaiser les esprits (mais pas forcément à supprimer tout discernement sur la réalité relative).
Ci-dessous, la partie du texte de Michaël Parenti qui illustre très bien cette objectivité dont je parle plus haut et cette confiance dans le potentiel d’évolution de tout individu dans la tourmente des épreuves qu’il vit :
"Soutenir le renversement de la vieille théocratie féodale par la Chine ne signifie pas applaudir à tout ce que fait l’autorité chinoise au Tibet. Ce point est rarement compris par les adhérents du Shangri-La aujourd’hui à l’Ouest.
L’inverse est aussi vrai. Dénoncer l’occupation chinoise ne signifie pas que nous devons idéaliser l’ancien régime féodal. Une complainte commune parmi les prosélytes bouddhistes à l’Ouest est que la culture religieuse du Tibet est sapée par l’occupation. Cela semble vraiment être le cas. Nombre de monastères sont fermés et la théocratie est passée dans l’histoire. Ce que je mets en doute ici est la nature soi-disant admirable et essentiellement spirituelle de cette culture d’avant l’invasion. En bref, nous pouvons préconiser la liberté religieuse et l’indépendance pour le Tibet sans devoir embrasser la mythologie d’un Paradis Perdu.
Finalement, il devrait être noté que la critique posée ici ne doit pas être considérée comme une attaque personnelle contre le Dalaï-lama. Quel que soit ses associations passées avec la C.I.A. et certains réactionnaires, il parle souvent de paix, d’amour et de non-violence. Et il ne peut lui-même être réellement blâmé pour les abus de l’ancien régime, n’ayant que 15 ans quand il s’enfuit en exil. En 1994, dans une interview avec Melvyn Goldstein, il dit en privé qu’il était depuis sa jeunesse en faveur de la construction d’écoles, "de machines" et de routes dans son pays. Il prétend qu’il pensait que la corvée (travail forcé non payé d’un serf au profit du seigneur) et certains impôts imposés aux paysans étaient "extrêmement mauvais". Et il n’aimait pas la façon dont les gens étaient surchargés avec des vieilles dettes parfois transmises de génération en génération.45 En outre, il propose maintenant la démocratie pour le Tibet, caractérisée par une constitution écrite, une assemblée représentative et d’autres attributs démocratiques essentiels.46
En 1996, le Dalaï-lama a fait un communiqué qui a du avoir un effet dérangeant dans la communauté en exil. Il dit en partie ceci :
"De toutes les théories économiques modernes, le système économique marxiste est fondé sur des principes moraux, tandis que le capitalisme n’est fondé que sur le gain et la rentabilité. Le marxisme est basé sur la distribution de la richesse sur une base égale et sur l’utilisation équitable des moyens de production. Il est aussi concerné par le destin des travailleurs - qui sont la majorité - aussi bien que par le destin d’entre ceux qui sont défavorisés et dans le besoin, et le marxisme se soucie des victimes de minorités exploitées. Pour ces raisons, le système m’interpelle et il semble juste ... Je me considère moi-même comme demi-marxiste et demi-bouddhiste.47" (Est-ce que ça ne ressemble pas à la complémentarité communisme et bouddhisme zen dont tu parles la LOUVE ?)
Et plus récemment, en 2001, en visitant la Californie, il a fait remarquer que "le Tibet, matériellement, est très, très en arrière. Spirituellement, il est tout assez riche. Mais la spiritualité ne peut pas remplir nos estomacs."48 Voici un message qui devrait être pris en compte par les prosélytes bouddhistes bien alimentés en Occident qui dissertent avec nostalgie sur le vieux Tibet.
Ce que j’ai essayé de défier, ce sont le mythe du Tibet, l’image du Paradis perdu d’un ordre social qui, en fait, n’était rien de plus qu’une théocratie rétrograde de servage et de pauvreté, où une minorité privilégiée vivait richement et puissamment au prix du sang, de la sueur et des larmes de la majorité. On est loin du Shangri-la.} " Fin de citation
Qui sait, peut-être pour le Dalaï-Lama "tuer le Bouddha" signifie déjà commencer à prendre conscience de l’utilisation perverse et manipulatoire du bouddhisme par les classes possédantes pour écraser le peuple tibétain. Si c’est le cas, Ceux qui le suivent et ne veulent voir qu’une partie de la réalité et ceux qui restent figés dans leur sectarisme et leurs limitations mentales ne sont pas au bout de leur surprise.
Maguy