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L’APOCALYPSE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : Est-il trop tard ?
Publie le samedi 26 septembre 2009 par Open-Publishing2 commentaires
« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas. »
(Proverbe des Indiens Cree du Canada)
Du point de vue de la consommaiton d’énergie fossile, les pays développés polluent pour plus de 70%. La pollution se partage globalement en trois secteurs, l’automobile (35%), le résidentiel (30%) et l’industrie-agriculture (35%). Ainsi, à titre d’exemple, 35 millions de voitures sont construites chaque année et qui s’ajoutent au stock des 700 millions de voitures dont 250 millions pour les seuls Etats-Unis (deux voitures pour trois personnes) et à peine 30 millions de voitures pour la Chine (une voiture pour 60 personnes). Chaque année plus de 25 milliards de tonnes de CO2 sont envoyées dans l’atmosphère, ce qui a pour conséquence l’augmentation de la température par effet de serre. D’après les rapports du Giec (organisme spécialisé dans le climat), si on ne fait rien d’ici 2050, l’augmentation de température dépassera les 2°C.
Les simulations de climat sur ordinateur nous montrent qu’il ne faut pas dépasser une teneur de 450 ppm (partie par million) de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Or, nous en sommes déjà à 382, contre 280 avant la révolution industrielle. Le rythme actuel de plus 2 ppm par an résulte de l’émission annuelle de 7 gigatonnes de carbone. Le recours aux énergies renouvelables s’avère comme une nécessité qu’il faut mettre en oeuvre sans plus tarder, car les changements climatiques sont à nos portes et ce sont les pays les plus vulnérables qui vont le plus en pâtir du fait qu’ils n’ont pas les moyens de lutter contre les effets dévastateurs des ouragans, des inondations, de la sécheresse et des maladies qui vont nécessairement se développer.
Le jour du dépassement
La planète est surexploitée et chaque année ce qu’elle met à notre disposition est épuisé bien avant la fin de l’année. « Mardi 23 septembre 2008, ce fut « le jour du dépassement », le earth overshoot day de l’année. La date où la population humaine a épuisé les ressources produites en un an par le mince manteau vivant qui enveloppe la Terre, la biosphère ou écosphère. Depuis, nous allons au-delà de ce que la planète nous offre, de sa biocapacité. Comment identifions-nous ce mardi fatal si précisément ? Pour le calculer, Global Footprint Network compare le rythme auquel, chaque année, la nature produit des ressources - aliments, combustibles, etc. - et assimile les déchets, et le rythme auquel l’humanité consomme ces ressources et produit des déchets. Quand nous excédons les possibilités terrestres, nous atteignons « le jour du dépassement ». Le premier, selon l’ONG, est tombé le 31 décembre 1986. En 1996, il se situait début novembre. En 2007, le 6 octobre. Aujourd’hui, le 23 septembre. Et dans dix ans ? Notre crédit terrestre s’épuise - après le crédit bancaire. ».(1)
On l’aura compris : le malheur viendra des modes de vie dépensiers occidentaux, des politiques industrielles, des égoïsmes nationaux, de comportements que nous pourrions changer. Selon le rapport 2008 de l’Agence internationale de l’énergie (World Energy Outlook 2008), nous passerons de 700 millions de voitures à 1400 millions qui rouleront encore au pétrole en 2030, émettant plus de 10 milliards de tonnes de C02 qui vont stationner dans l’atmosphère et mettront 120 ans pour disparaître. Cette détérioration de plus en plus accélérée du mode de vie n’a pas jailli du néant. Elle a été consacrée par la nouvelle forme de colonisation du monde appelée indifféremment néocolonialisme ou postcolonialisme(.2)
Au moment où l’Allemagne annonce le démantèlement de ses centrales nucléaires d’ici à 2021, le réchauffement de la planète pourrait plaider paradoxalement en faveur de l’atome. Il ne fait aucun doute que l’uranium consommé par les centrales nucléaires dégage beaucoup moins de CO2 que le charbon, le pétrole ou le gaz. La plupart des écologistes reconnaissent que l’énergie nucléaire répond au moins à l’un des deux critères du MDP, définis par le Protocole de Kyoto de 1997, en ceci qu’elle pourrait effectivement aider les pays industrialisés à réduire de 5% leurs émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2010. Ils soulignent toutefois, qu’elle ne saurait répondre au deuxième objectif déclaré du MDP : aider les PED à parvenir à un développement durable. Les dix pays dont la part d’électricité venant du nucléaire est la plus élevée sont : la France (75%), la Lituanie (73,1%), la Belgique (57,7%), la Bulgarie (47,1%), la Slovaquie (47%), la Suède (46,8%), l’Ukraine (43,8%), la Corée du Sud (42,8%), la Hongrie (38,3%) et l’Arménie (36,4%).
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, se montre extrêmement pessimiste quant à l’issue des négociations de Copenhague sur le climat, en décembre. « Nous avons le pied collé sur l’accélérateur et nous fonçons vers l’abîme », a-t-il déclaré, jeudi 3 septembre, lors de la troisième conférence de l’ONU sur le climat, réunie à Genève. M.Ban, qui revient de l’Arctique, a souligné que la région « pourrait être libre de glace vers 2030 » en raison de l’extrême rapidité du réchauffement du pôle Nord.(3)
« Quatre-vingt-dix jours ! C’est le temps qu’il nous reste pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre et éviter l’emballement climatique. La communauté scientifique est claire : il faut réduire d’au moins 25% à 40% les émissions d’ici à 2020 dans les pays industriels. Les chefs d’Etat ne contestent plus cette réalité. Les négociations engagées en amont de Copenhague et les déclarations du G8/G20 sont très en dessous du minimum vital. Les premières déboucheraient sur un niveau de réduction des émissions d’ici à 2020 d’au mieux 15% et des engagements financiers très aléatoires en faveur des pays du Sud, les moins responsables mais les plus touchés par les changements climatiques. Les secondes ne s’accordent que sur le seuil de 2°C d’ici à 2050 ! Trois mois, c’est le temps qu’il reste pour obtenir un accord responsable à Copenhague avec des échéances à court terme pour contraindre les signataires à l’action immédiate, des financements pour les pays du Sud à hauteur de notre responsabilité et de leurs besoins et des transferts de technologies propres. Trois mois pour faire rimer protection du climat avec économies d’énergie, énergies renouvelables et solidarité internationale.(4)
Les systèmes naturels et humains sont vulnérables à l’évolution du climat en raison de leur capacité d’adaptation limitée. Certains phénomènes météorologiques extrêmes devraient augmenter en fréquence et/ou en intensité ; leurs conséquences (pertes en vies humaines, dommages matériels...) suivront la même tendance. Du point de vue humain, il faut s’attendre à des pertes économiques importantes (récoltes moins abondantes...), surtout dans les régions les plus pauvres.
Les grands perdants
Une étude publiée le 2 septembre par Maplecroft, un cabinet britannique d’expertise des risques globaux, montre que les pays les plus exposés à un « risque extrême » du fait du réchauffement global, sont la Somalie, Haïti, l’Afghanistan et la Sierra Leone. Des vingt-huit pays exposés à un « risque extrême », vingt-deux sont situés en Afrique subsaharienne. A Manille, le 2 septembre, la Banque asiatique de développement a, de son côté donné les résultats d’une enquête concluant que la fonte des glaciers de l’Himalaya du fait du réchauffement menace la sécurité alimentaire et la disponibilité en eau des 1,6 milliard d’habitants d’Asie du Sud. La moitié des personnes en situation de « pauvreté absolue » dans le monde vivent dans cette région. Prenant la parole à l’ONU au nom des petits Etats insulaires, le président de la République des Maldives Mohamed Nasheed, a dénoncé les promesses non tenues. « Nous continuerons de jouer notre rôle de canari dans la mine » mais aussi « de montrer le chemin vers la sortie », a-t-il dit.
A New York, le 1er septembre, Rob Vos, directeur du département des affaires économiques et sociales de l’ONU, a jugé que « si l’on ne réduit pas les émissions de GES de façon significative, les dommages causés à l’économie des pays pauvres seront dix fois supérieurs à ceux enregistrés dans les pays développés ». Selon lui, il faudrait investir chaque année dans l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets, de l’ordre de 1% du produit intérieur brut (PIB) mondial, soit plus de 500 milliards de dollars. Ces constats conduisent les pays les plus pauvres, notamment africains, à demander une contribution forte des pays industrialisés. Pierre Radanne, consultant en énergie et ancien président de l’Ademe en France constate : « Pour l’instant nous sommes dans l’impasse. Au départ, il y avait cinq voies d’entrée possibles. La première voie consistait à suivre quelques grands engagements - pas d’augmentation de plus de 2°C, division par deux des émissions et réduction des émissions de 80 à 85% pour les pays industrialisés d’ici à 2050. Cette voie avait le soutien des scientifiques, des grandes ONG, de l’UE. Mais son échec était prévisible. On ne peut pas appeler à diviser les émissions de gaz à effet de serre sans garantir aux pays du Sud une aide au développement. A Rio [Sommet de la Terre qui s’est tenu en 92], on leur avait fait des promesses qui n’ont pas été tenues. Les transferts de technologie par exemple n’ont pas eu lieu. (...) »(5)
« La menace représentée par le changement climatique est grave, elle est urgente, et elle grandit », a déclaré le président américain, mardi 22 septembre, devant des dizaines de dirigeants du monde entier réunis à l’ONU à New York pour tenter de sortir de l’ornière les discussions sur le réchauffement climatique. Les générations futures vont à une « catastrophe irréversible » si la communauté internationale n’agit pas « audacieusement, rapidement et ensemble », a-t-il prévenu. « Nous comprenons la gravité de la menace climatique. Nous sommes déterminés à agir. Et nous honorerons nos responsabilités à l’égard des générations futures. » « Mais les pays à la croissance rapide, qui seront à l’origine de quasiment la totalité de l’augmentation des émissions mondiales de gaz carbonique dans les décennies à venir, doivent également faire leur part du travail. » Le président chinois Hu Jintao s’est engagé à réduire « notablement » la croissance des émissions de gaz à effet de serre de son pays d’ici à 2020 - comparativement à 2005. « Nous allons vigoureusement développer les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire », a-t-il ajouté dans une intervention très attendue. « Nous allons accroître la part des énergies non fossiles dans la consommation du pays à environ 15% d’ici à 2020. » La Chine est devenue globalement le premier émetteur de CO2. Par habitant, l’Américain pollue 7 fois plus que le Chinois Ces deux pays comptent ensemble pour 40% des émissions mondiales (6)
Cela n’a pas empêché que chacun essaie de trouver la parade en jouant à un poker menteur où chacun attend que l’autre dévoile ses cartes. Malgré les envolées lyriques à l’ONU Inexorablement, l’Europe à travers ses directives est en train de verrouiller ses frontières par des taxes énergétiques qui s’apparentent à un protectionnisme déguisée. La menace vise les pays émergents, notamment la Chine et l’Inde. Il est vrai que l’Union européenne s’est engagée à réduire de 20% ses émissions de CO2 d’ici à 2020, voire de 30% s’il existe un accord global à Copenhague. « Il ne serait pas acceptable que les efforts des pays les plus ambitieux soient compromis par les fuites de carbone qui résulteraient de l’absence ou de l’insuffisance d’actions de certains », indique la lettre franco-allemande. « Pour cette raison, il doit être possible de mettre en place des mesures d’ajustement appropriées visant les pays qui ne respecteraient pas cet accord ou n’en feraient pas partie. » (7)
Deux études montrent que le Sahara peut contribuer à sauver la planète. D’abord l’initiative allemande « Desertec » à laquelle s’est associé le groupe Cevital, ambitionne de réaliser une série de centrales solaires pour produire de l’électricité. Une autre étude faite aux Etats-Unis sur le Sahara montre qu’il peut reverdir, avec une pluviométrie de 750 0 1500 mmHg avec en prime une contribution à la diminution de la température du globe qui peut atteindre 6°C. Pour cela, il est nécessaire de ramener de l’eau douce en surface ou dessaler de l’eau de mer grâce à l’énergie solaire. En son temps, l’idée d’El Gueddafi de créer une mer intérieure n’était pas, une fois n’est pas coutume, aussi loufoque que l’on pensait. L’Algérie devrait étudier sérieusement ces options. Il serait dangereux pour le pays de ne miser que sur le gaz naturel pour produire de l’électricité.
Jacques Chirac s’inquiétait à juste titre de l’inertie des nations développées face à l’imminence des changements climatiques : « La maison brûle et on regarde ailleurs. » C’était il y a dix ans. Depuis, 200 milliards de tonnes ont été envoyées dans l’espace et seront encore là dans un siècle. On aurait pensé que devant la réelle menace climatique qu’avec l’avènement de Barack Obama, la planète allait enfin respirer ; cruelle désillusion, les calculs bassement matériels de chacun des grand pollueurs et l’intransigeance d’un Congrès bushien ont fait que nous sommes plus que jamais loin d’un développement. Est-ce le début de l’Apocalypse pour les damnés de la Terre ?
1.Frédéric Joignot. Sommes-nous trop nombreux ? Le Monde 09.01.09
2.Chems Eddine Chitour : L’Occident et la désymbolisation du monde. Site mille babords 23/12/2006
3.Hervé Kempf - L’Afrique fait monter les enchères avant le sommet de Copenhague - Le Monde 4.09.2009
4. Yannick Jadot : « Stop aux mythes d’un nucléaire propre et d’un charbon non polluant » Terra economica - Le 31/08/2009
5.Pierre Radannes : Avant-Copenhague : l’impasse ? Karine Le Loët planete-Terra aout 2009 La kermesse de New York
6.Climat : Etats-Unis et Chine affichent leur détermination, Le Monde.fr avec AFP 22.09.09
7. Alexandrine Bouilhet Paris et Berlin demandent une taxe carbone aux frontières-le figaro.fr 18/09/2009
Pr Chems Eddine CHITOUR
Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz
Messages
1. L’APOCALYPSE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES :Est-il trop tard ?, 28 septembre 2009, 14:39, par NINOBROWN
D’après les 10 commandements à Georgia Guidestone monument erigé le 22 mars 1980 nous avons du souci à nous faire !
2. L’APOCALYPSE DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES : Est-il trop tard ?, 8 octobre 2009, 12:22, par Infonucléaire
"L’écologie, c’est souvent du néocolonialisme"
Couche d’ozone, réchauffement... à chaque fois, le Nord impose ses diktats, juge Luiz Carlos Molion*. Pour ce météorologue brésilien, notre planète se refroidirait plutôt.
Sur quelles bases vous fondez-vous pour affirmer qu’il n’y a pas de réchauffement de la planète ?
LUIZ CARLOS MOLION Il est difficile d’affirmer qu’il existe un réchauffement mondial. L’hémisphère Sud est différent de l’hémisphère Nord, ce qui limite considérablement le sens des mesures de températures et la pertinence de la notion de température moyenne mondiale. Les données des 44 Etats continentaux des Etats-Unis, qui disposent d’une infrastructure de mesures parfaitement opérationnelle, indiquent qu’au cours des années 1930 et 1940 les températures étaient plus élevées qu’aujourd’hui. Sur la période de cent cinquante ans qui sert de référence aux défenseurs de la thèse du réchauffement, on voit clairement qu’il y a eu une époque, entre 1925 et 1946, où la température moyenne mondiale a augmenté de près de 0,4 °C. La question se pose ce réchauffementlà était-il dû au CO2 ? Comment cela aurait-il été possible, à une l’époque où l’homme libérait dans l’atmosphère moins de 10 % de ce qu’il libère aujourd’hui ? Après la guerre, lorsque l’activité industrielle et la consommation de pétrole ont augmenté, les températures ont chuté.
Quelle serait l’origine de ces variations de températures ?
Voilà dix ans, on a découvert que l’océan Pacifique régule sa température d’une manière très spécifique. Il a un effet important sur le climat mondial. En effet, l’atmosphère terrestre se réchauffe par le bas, ce qui signifie que c’est au niveau du sol que les températures sont les plus fortes et qu’au fur et à mesure que vous vous élevez, la température baisse. A l’altitude à laquelle vole un avion de ligne, par exemple, elle atteint - 45 °C à - 50 °C. Or le Pacifique occupe un tiers de la superficie de la Terre. Il est donc évident que d’éventuelles variations de température à la surface du Pacifique affecteraient le climat.
Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) aurait donc tort ?
Ce groupe ne tient pas compte de toutes les données. Il y a par exemple ce problème épineux de la concentration en CO2. Le GIEC affirme que les concentrations atteintes en 2005, soit 339 ppm (parties par million), ont été les plus fortes de ces 650 000 dernières années. C’est ridicule. La série utilisée commence en 1957 et ne fait pas mention des mesures de concentration de gaz carbonique antérieures. On dirait que personne ne s’en est soucié avant. L’augmentation de CO2 n’est pas un phénomène nouveau. Au cours de ces cent cinquante dernières années, nous avons déjà atteint 550 ppm, voire 600 ppm. Pourquoi ne pas en tenir compte ?
Parce que ces chiffres ne vont pas dans le sens de la thèse en vigueur ? Toute personne non avertie pense, lorsque les choses sont présentées de la sorte, que les mesures n’ont débuté qu’il y a cinquante ans. C’est comique.
S’agit-il alors de craintes récurrentes ?
J’ai des photos de la une de Time annonçant en 1945 : "Le monde est en train de bouillir". Puis, en 1947, les titres annonçaient le retour d’une période de glaciation. Aujourd’hui, on parle à nouveau de réchauffement. Ce n’est pas que les événements sont cycliques, c’est que les facteurs qui jouent un rôle dans la météorologie terrestre sont très nombreux. Il n’est pas exagéré d’affirmer que le climat de la Terre résulte de tout ce qui se produit dans l’Univers. Par ailleurs, nous disposons de données recueillies aussi bien par les satellites que par les navires météorologiques indiquant que l’océan Pacifique se réchauffe en dehors des tropiques - d’où la fonte des glaciers - et se refroidit au niveau tropical, ce qui signifie que nous entrons dans une nouvelle période froide.
Qui pourrait être intéressé par la thèse du "réchauffement" ?
Quand je dis que nous sommes très probablement dans un processus de refroidissement, je l’affirme sur la base de données. Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, comme son nom l’indique, est constitué de personnes désignées par leurs gouvernements. Les représentants du G7 ne font pas les choses au hasard. Ils défendent les intérêts de leurs gouvernements. Nous avons des précédents, comme l’histoire du trou dans la couche d’ozone qui serait dû aux chlorofluorocarbures (CFC). Les brevets sur ces gaz étaient tombés dans le domaine public. On a alors inventé cette histoire selon laquelle les CFC détruisaient la couche d’ozone. Tout a commencé exactement de la même manière qu’aujourd’hui. En 1987, une réunion a été organisée à Montréal sous la présidence de Margaret Thatcher. Il en a résulté un protocole obligeant les pays sous-développés à éliminer les CFC, que le Brésil a signé. Depuis, nous avons appris que s’il l’a signé, c’était parce que c’était l’une des conditions imposées par le FMI pour aider le Brésil à faire face à sa dette extérieure. Il est clair que les intérêts derrière tout cela ne relèvent en rien de la protection environnementale.
Mais la réduction des émissions de CFC n’a-t-elle pas été une mesure importante ?
Dans son film Une vérité qui dérange, l’ex-vice-président des Etats-Unis Al Gore affirme : "Nous avons résolu un problème crucial : celui de la destruction de la couche d’ozone." Comment a-t-on pu le résoudre, alors que les scientifiques de l’époque affirmaient que la couche d’ozone ne pourrait se rétablir qu’après 2100 ? Il s’agit d’une attitude néocolonialiste. Le colonialisme traditionnel veut que l’on place des troupes pour maintenir l’ordre et la domination. S’agissant du néocolonialisme, la domination s’exerce par la technologie, l’économie et, aujourd’hui, par un terrorisme climatique comme cette idée de réchauffement planétaire. Personne ne parle plus du trou dans la couche d’ozone, alors qu’en réalité, selon les prévisions actuelles, en octobre, ce trou n’aura jamais été aussi important.
Si l’on accepte votre thèse, les scientifiques défendant l’idée d’un réchauffement climatique font preuve de malhonnêteté...
Je pense que les scientifiques sont honnêtes, mais qu’il y a aujourd’hui beaucoup plus de fonds mis à la disposition des chercheurs défendant la thèse du réchauffement de la planète. Ces fonds proviennent de gouvernements qui perçoivent des taxes de secteurs industriels qui sont parties prenantes dans cette affaire. Beaucoup de scientifiques se prostituent et se vendent pour que leurs projets soient approuvés. Ils marchent la main dans la main avec le GIEC.
Vous considérez que le fait que vous défendiez une position contraire ne joue pas en votre faveur ?
Au sommet de Rio, en 1992, j’ai débattu avec Mario Molina, qui a été le premier à émettre l’hypothèse que les chlorofluorocarbures détruisaient peut-être la couche d’ozone. En 1995, il a remporté le prix Nobel de chimie. Le professeur Molion, lui, est passé à la trappe. De 1992 à 1997, je n’ai plus été convié à une seule rencontre internationale. J’avais obtenu une subvention de 50 000 dollars du Programme des Nations unies pour mener des recherches sur l’Amazonie. Elle a été annulée.
Propos recueillis par Rodrigo Rangel, ISTOÉ, São Paulo.
* Biographie
Ce chercheur brésilien n’est ni un inconnu ni un farfelu. Docteur en météorologie, formé en Angleterre et aux Etats-Unis, membre de l’institut d’études avancées de Berlin, ce natif de São Paulo, âgé de 61 ans, représente le Brésil auprès de l’organisation météorologique mondiale.
A propos de "Réchauffement climatique" :
– Pas de certitude scientifique sur le climat
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/pas_de_certitude.html
Il faut rappeler que la preuve scientifique n’a pas besoin de l’unanimité pour exister ! La difficulté avec la question du réchauffement est que s’opposer à sa cause plébiscitée peut être perçu comme un soutien à la pollution, ce qui est évidemment faux.
– L’année la plus chaude du XXe siècle ? Réponse 1934
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/la_plus_chaude1934.jpg
– Des fraises à Noël à Liège en 1116 et des figuiers à Cologne vers 1200...
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n321_juin1999.pdf
La Recherche n°321, juin 1999.
– L’élevage contribue beaucoup au réchauffement climatique...
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/vache_industrie.html
– Yves Lenoir dénonce le discours catastrophiste sur l’évolution du climat
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/climat.html#ancre282402
Voir : Note de lecture, et la préface de son livre.
– Les prophètes de l’été carbonique
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_n827_aout1986_climat.pdf
dossier en PDF 2,3 Mo, Science et Vie n°827, août 1986. Il faut se rappeler que 10 ans avant certains climatologues prédisaient une nouvelle aire glaciaire à cause des activité polluante de l’homme.
Lire : Le temps change, cycle ou accident ? Science & Vie n°708, septembre 1976,
et Vers une nouvelle ère glaciaire ? Sciences & Avenir n°337, mars 1975.
– Vers un refroidissement de l’Europe ?
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n295_fevrier97.pdf
La Recherche n°295 février 1997.
– Les pôles fondent-ils ?
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/LaRecherche_n358_nov2002.pdf
La Recherche n°358, novembre 2002.
– Nucléaire : L’escroquerie du discours sur l’effet de serre
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/escr_disc.html
Lettre d’information n° 86 janvier-mars 2001, du Comité Stop Nogent-sur-Seine.
– On ne sortira pas du nucléaire sans les centrales à charbon (dit propre), fioul, gaz
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/105_sortir.html
Comité Stop Nogent-sur-Seine (le comité est signataire de la Charte pour l’arrêt immédiat du nucléaire).
http://www.dissident-media.org/infonucleaire