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L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL
Publie le mercredi 8 mars 2006 par Open-Publishing11 commentaires
Oullins : "l’homme criait ’sales arabes’"
NOUVELOBS.COM | 08.03.06 | 09:14
Info Obs Un nouveau témoignage confirme la piste raciste dans le meurtre de Chaïb Zehaf.
Sid Ali B. sur les lieux du drame (Rolland Quadrini/KR Images)
L e témoignage d’un jeune homme, recueilli mardi soir 7 mars, vient relancer la piste d’un crime à caractère raciste pour expliquer la mort de Chaïb Zehaf, un père de famille de 40 ans, samedi soir à Oullins dans la banlieue de Lyon, devant un bar à l’issue du match Ajaccio-Olympique Lyonnais. Sid Ali B., 19 ans, a expliqué à quelques journalistes, sur les lieux mêmes du drame, comment samedi soir alors qu’il venait retirer un DVD à un distributeur de vidéo situé à cinquante mètres de la sortie de la brasserie, il avait entendu des coups de feu.
"Sales arabes, race de merde"
Se tournant vers l’origine du bruit il a vu alors un homme brandissant une arme de poing, qui vociférait en tirant sur quelqu’un qu’il a reconnu comme étant Nabil, le cousin de Chaïb, son propre entraîneur de football : "L’homme criait ’sales arabes’, ’race de merde’" a témoigné Sid Ali. Il a vu alors Chaïb sauter sur l’homme armé et basculer à terre avec lui. Dans la bagarre le tireur a fait feu sur Chaïb, qui a tenté de se relever mais a reçu alors une nouvelle balle à bout portant, sans doute dans la tête, et s’est effondré. Selon Sid Ali B.
l’homme continuait à crier sa haine contre les arabes en s’éloignant de sa victime, son arme à la main.
Une arme à la ceinture
Le tireur, Jean Marie G., a été interpellé quelques dizaines de mètres plus loin par les policiers, sur place immédiatement après les faits.
Cette rapidité de l’intervention policière semble attester le fait qu’un client du bar où les protagonistes de l’affrontement avaient suivi le match Ajaccio-OL a prévenu la police de la présence sur place de Jean Marie G., accoudé au comptoir, une arme ostensiblement glissée dans la ceinture de son pantalon. Ce que confirme le patron du bar, Sébastien D., présent lors du témoignage de Sid Ali : "Jean Marie G. a rejoint son frère Eric et un copain au comptoir, environ une demi-heure avant la fin du match. Mon établissement était, comme pour chaque retransmission, rempli d’une soixantaine de personnes à 80% d’origine maghrébine. Lorsque j’ai vu l’arme à sa ceinture, j’ai discrètement prévenu un de mes clients de soir de match, que je sais être instructeur dans la police. Celui-ci a alors téléphoné, sans doute pour prévenir ses collègues".
Comprendre
Ce recueil de nouveaux témoignages a eu lieu lors d’une réunion organisée par Halim, le demi-frère de Chaïb, qui est par ailleurs médiateur dans le quartier sensible de la Duchère. Cette réunion, regroupant une trentaine de personnes avait pour but de permettre à la famille de comprendre ce qu’il s’est réellement passé samedi soir : "Nous voulons savoir s’il s’agit d’une bagarre qui a mal tourné où si on a affaire à un crime raciste" avait expliqué Halim avant d’inviter chacun des protagonistes à prendre la parole.
"Ils ont cru que c’était moi"
Au bout de deux heures d’explication il en est ressorti qu’en fait une altercation s’était produite à l’issue du match, dans le bar, alors que la plupart des clients avait quitté les lieux, entre Chaïb et son cousin Nabil revenus payer leurs consommations et les trois hommes dont Jean Marie G. L’altercation, ponctuée d’un premier coup de feu tiré en l’air, s’est poursuivie dehors par la bagarre dont a été témoin Sid Ali.
Celui-ci a d’ailleurs été dans un premier temps interpellé par les policiers qui ont voulu le menotter, avant qu’une voisine située au premier étage de la rue très passante ne leur signale de sa fenêtre qu’il n’était que témoin : "Ils ont cru que c’était moi qui avais tiré. C’est moi qui leur ai désigné le tireur qui redescendait la rue pour qu’ils l’interpellent. Ils m’ont emmené à l’hôtel de Police où ils m’ont interrogé. Mais j’étais sous le choc de la mort de Chaïb près du corps duquel ils m’ont laissé longuement avant que je leur demande de m’en éloigner. Ils me disaient de me taire sinon ils me mettaient en garde à vue. Je n’ai alors rien dit de ce que j’avais entendu. C’est lorsque j’ai vu que la justice disait que ce n’était pas un crime à caractère raciste que j’ai décidé de parler aux journalistes, comme je souhaite maintenant être à nouveau entendu par les enquêteurs pour dire toute la vérité". A l’issue de l’audition des premiers témoins le procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud avait déclaré à la presse qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre Jean Marie G. du chef de circonstances aggravantes de racisme dans sa mise en examen pour homicide volontaire.
Une marche pacifique
Une marche pacifique est organisée mercredi après-midi par la famille de Chaïb sur les lieux du drame. Le maire d’Oullins, le sénateur UMP François-Noël Buffet, ainsi que le député UMP, Michel Terrot qui tous deux connaissent bien la famille de Chaïb ont annoncé leur participation à cette marche. Le maire d’Oullins n’a d’ailleurs pas caché son mécontentement de ne pas avoir été immédiatement prévenu par les services de police du drame qui venait de se dérouler dans sa commune.
Robert Marmoz (Le Nouvel Observateur)
Messages
1. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 8 mars 2006, 14:10
On attend que tous les responsables politiques et associatifs qui ont appelé à manifester à la suite de l’assassinat d’Ilan, fassent de même pour Zehaf Chaib.
1. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 10 mars 2006, 00:25
Où sont les journalistes ?
Je ne vois pas ce crime faire les gros titres, où même sous-entendre vaguement un assassinat
à caractère 30000% RACISTE !!!!! Le sujet est rapidement evoqué entre 15 minutes sur le CPE et la page sport. Aujourd’hui, l’info en France c’est comme ça qu’elle est traitée.
Personne chez nos bons politique ne se déplace ou n’a le moindre mot pour ce malheureux père de famille. Ha si !! Azouze Begag va suivre l’affaire. Mais quel est sont poids réèl, personne n’est dupe.
Tout le monde s’en fous parmis ces gens là !!!!
On aura peut être droit à 10 minutes bien calées chez Ardisson Samedi soir entre une actrice en pleine ascension et un politique super investi dans son "métier", va savoir.
En tout cas aujourd’hui une chose est évidente en France, un homme est mort parce qu’il etait arabe, un point c’est tout, et ça personne ne me l’enlevera de l’esprit.
2. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 10 mars 2006, 00:35
Une chose qui me rend triste et me fait aussi très peur, c’est que j’habite à St genis laval c’est la banlieu voisine d’Oullins. Personne n’est plus en securité, j’ai une petite fille de 2 ans et je tremble pour elle. Je suis de tout coeur avec la famille de Chaib, que Dieu vous aide et vous rende justice.
3. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 23 mars 2006, 20:40
je me presente je suis la soeur de la victime, je vous remerci pour tous ses messages de soutien que vous avez eu a l’egard de la famille ZEHAF , de sa femme et de ses 3 enfants...
nous faisons notre deuil comme on peu ..c’est dur !!..mais nous espérons que justice sera rendu ...mais comme sela est souvent le cas pour notre communauté une justice qui sera pas a de deux vitesses..et quoi qu’on en dise et quoi qu’il en soit, notre frère ne sera plus là...
il laisse derriere lui une veuve de et 3 enfants...encore merci a tout seux qui nous soutiennes dans notre malheur...faty
4. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 8 juin 2006, 19:07
Je suis de tout coeur avec toute la famille zehaf,
Chaib été comme un ami, certe, je l’ai perdu de vu depuis quelques années, mais je ne l’oublierai jamais, à chaque fois que je me rend en Algérie j’irai me receuillir devant sa tombe, il enterré tout près de mon père.
puisse Allah l’acceuillir dans son vaste paradis, nous sommes tous à Dieu et vers lui nous retournons.
le veil ami Amine.
5. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 25 novembre 2007, 14:01
slt je suis là pour prèsenter mes condolèances à toute la famlle zehaf chaib en tunisie et ailleurs / je voudrais savoir est-ce qui il ya un lien de parentè entre le defunt ;sa famille et la fameuse presentatrice du canal aljazeera leila chaib d origine tunsienne merci
6. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 6 décembre 2007, 17:46
oh mon oncle chaib c pas un tunisien c un algerien ok
7. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 22 mars 2010, 09:46, par Fundaa
ALLAH RAHMET EYLESIN ! Que dieu vous donne de la force & du courage pour affronter la vie aprés tout sa Inch’ALLAH !
De tout coeur avec la famille ZEHAF
2. Racisme ordinaire, normal, Racisme extraordinaire, 8 mars 2006, 18:42
Au message précédent, je répondrai que le crime d’Ilian était intolérable, ignoble dans ses intentions. Mais il a "bénéficié" de l’appui et des fuites organisées par les plus hautes instances de l’Etat devant certianes instances communautaites, fait l’objet d’une exploitation politique immonde
Tout aussi inceptable ce meutre et la façon dont il a été enterré par les autorités judiciaires, dont les médiais ont pis leurs sources à la police, où on mis immédiatement le couvercle sur la marmitte : un instruction et un procureur qui déclarent qu’il n’y a ps d’intention racite dans ce meutre. L’une des victimes emmenées à l’hopital menotté !
Des instances politiques d’Etat, rien : ni Villepin , Sarkory, Chirac n’iront pas à la mosquée ( on ne saurait leur reprocher : nous sommes dans un état laïque) , mais aucun minitre ne se rendra au cimetière, ne recevra sa famillle.
Lire, dans l’ordre, sur indymédia Paris
– Racisme ordinaire, Racisme extraordinaire
– Meurtre de Chaib : Toute la lumière doit être fait
– Crime raciste d’Oullins
l’instruction a été ouverte et fermée en quelques heures ; une victime blessée, emmenée menottée à l’hopital.
La liste des crimes racistes (avec mort d’hommes) dont l’instruction a été close de cette façon est extrèmement longue.
Bizarre cet acharnement à voloir démonter à tout prix que ce n’est pas un crime raciste, à montrer sa "normalité". Comme si se pavaner avec un arme à feu était coutumier de tout un chacun, comme si c’était un droit
Je n’ai pour ma part jamais nié qu’il y avait une part d’antisémitisme dans le meurtre intolérable d’Ilian. Je constate que les plus hauts représentants de l’Etat ont distillé les informations aux institutions communautaires, à l’assemblée nationale, au dîner du CRIF. Que les plus hauts dignitaires de l’Etat se sont rendus à la synnagogue, bafouant la laïcité. Que l’un de ces dignitaires s’es coiffé d’une kippa ! Et les "communautaires" ont instrumentalisé politiquement ce meurtr, que des instances communautaires ont invité l’extrème droite de Villiers au diner du CRIF, lui ont fait une ovation à la synagoque, et ont pris sa défense qu’il il s’est fait chasser de la manif de Dimanche.
Uu homme politique de "gôche", et non des moindres, a rendu Dieudonné coupagne par "l’exemple" !
De prétendus philosophe ont doctement expliqué par la haine d’une certiane anti-france des balieus.
Là, c’est un rebeu, on étouffe, une fois de plus.
Les meutres de rebeu n’ont jamais passionné quiconque de nos grans politiques et médias, même quand il s’agissait d’un coup porté "accidentellement" à bout touchant par un policier, même quand un était tué par un "bien blanc" pour avoir accroché son rétroviseur. On étouffe systématiquement ces affaires, comme si les victimes étaient des sous hommes.
Ce sera encore une fois la faute de la victime, qui aura agressé un "pauvre français armé"
J’ai mal du racisme ordinaire, "normal"
C’est inacceptable. J’ai envie de crier mon désespoir...
Patrice Bardet
3. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 8 mars 2006, 19:09
Depuis quelques semaines il se passe en France quelque chose de trés inquiétant : des faits divers criminels, et même accidentels, qui sont trés loin d’être connus dans tous leurs détails sont systématiquement présentés comme des agressions à caractère raciste. Bien entendu certains de ces faits bénéficient d’un écho médiatique nettement plus important que d’autres. Disons qu’ils sont servis par des réseaux - politiques et médiatiques - qui depuis une dizaine d’années se sont fait une spécialité dans l’instrumentalisation de l’antisémitisme dans un but bien précis : faire taire toute critique à l’égard de la politique d’Israël. Quelques esprits encore lucides ont dénoncé trés tôt, sans être tellement écoutés, le danger que représente une attitude aussi irresponsable : faire passer les actes racistes comme quelque chose d’habituel, de finalement normal. Nous y sommes. Et les racistes de toujours ont à présent compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer de la situation en jouant l’affrontement inter-ethnique. Ce n’est certainement pas par hasard que l’on peut maintenant voir Sarkozy, chef d’un parti qui multiplie les provocations racistes et xénophobes, défiler à la tête d’une manifestation prétendument antiraciste dans laquelle le FN lui-même est représenté. Et à laquelle nombre d’organisations "de gauche" apportent leur caution. Consternant. Ne faut-il pas penser que le but de tout ceci est de déchainer la violence pour pouvoir ensuite venir jouer les Zorro ?
Valère
4. > L’ASSASSINAT DE ZEHAF CHAIB, CRIME RACIAL, 21 mars 2006, 14:24
Je trouve scandaleux et honteux qu’un crime aussi crapuleux que celui du meurtre de Chaïb Zehaf n’ait pas droit à une couverture médiatique de la part des médias français. Est-ce qu’on veut nous faire croire que la mort d’un arabe est un fait divers banal ? que le racisme anti-arabe est un racisme banal ? Où sont les politiques, où sont les associatifs ? Est ce que la famille de Chaib n’a pas droit à la vérité au même titre que les autres ?
J’ai regardé les journaux télévisés ces derniers jours et je n’ai trouvé aucune trace d’articles ou de reportages sur ce crime raciste. J’en conclu que la mort d’un arabe ne retient pas l’attention des principaux médias français. Pourquoi ? L’actualité est aussi riche que ça au point que ce crime passe inaperçu ?
Messieurs les journalistes de LCI, de france 2 et de toutes les chaines réunis, vous déshonorez votre métier et vous faites honte à notre pays. Mais malheureusement votre attitude reflète l’image d’une France à deux poids de mesure, même quand il s’agit de crimes crapuleux que toute personne munie de bon sens condamnerait.
Bertand