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L’Afrique n’est pas prête pour l’APE, la diaspora Centrafricaine appelle à la retenue.

Publie le lundi 12 novembre 2007 par Open-Publishing
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Le continent s’est enfoncé dans une rupture économique endémique cette dernière période. Au bout de souffle, une relance des activités industrielles et commerciales est en cours de rétablissement. Les relations bilatérales et multilatérales se soudent entre les pays d’abord Africains et enfin Asiatiques et Américains. L’exploitation des mines d’or, d’uranium, de gisement de pétrole et des différentes potentialités du continent se chapote faisant l’objet des différentes franchises contractées ces dernières années et constitue le vecteur du développement économique durable de ce bloc.

Le continent se met sur les rails et s’ouvre en privilégiant ses tissus économiques locaux. Cet état d’esprit se constate partout où l’on se rend dans ses quatre espaces. La libre circulation des biens et des personnes est allouable, car la mobilité géographique est constante sur le continent. Le partenariat entre les pays sous régionaux devient plus économique que politique.

Les européens, voyant les perspectives propres de développement économique des pays africains veulent les contraindre, les parquer et les barricader dans un carcan infernal de néo-colonialiste. La balkanisation du continent qui avait entraîné la fissure entre les états unis de ce bloc tend vers sa fin car dans l’optique africaine actuelle, l’unification faisant de l’intégration sous régionale une nécessité impérieuse est désormais la clé de voûte.

Les occidents doivent faire face à la montée fulgurante de la chine en se dotant des armes concurrentielles propres et non se tourner vers le vieux continent. Ils doivent se pencher sur leur propre sort économique. Ce n’est pas à eux de venir faire nos lits pour que nous couchions.

Les pays africains feront face à cette invasion insidieuse qui les conditionne et cherche à lever, à diviser, à désamorcer les avances économiques si minimes que soient elles et à imposer une autre modalité de colonisation. Ces états ont leur objectif, faire face à la mondialisation humaine d’abord, ensuite matérielle et enfin la globalisation financière. Les banques africaines se multiplient, les manufactures du continent se prolifèrent, les ressources humaines se regorgent et les formations réputées deviennent le mot d’ordre des chefs d’états africains.
La jeunesse africaine n’a pas besoin de l’assistanat dont la contrepartie est le détour, l’exploit abusif, l’enrichissement et l’intérêt égocentrique. Au contraire, elle attend à son tour la responsabilisation et l’avancement dynamique vers le succès économique viable.

L’accord intitulé l’APE n’a été conçu que pour la relance des économiques des pays occidentaux. Les européens pensent que l’Afrique est un nouveau terrain d’expérimentation et un créneau viable qu’il convienne d’exploiter. Hors loin s’en faut, le continent abrite des cerveaux, des décideurs, des entrepreneurs et entre autres. Son destin n’est pas entre les mains des soi-disant maîtres, bien au contraire. Le continent est libre de décider et de contracter un accord pour son propre développement.

Comment voulez vous qu’une entreprise africaine qui dispose d’une capacité de production limitée puisse faire face aux industries lourdes présentant sur le marché local des produits manufacturés ?

Comment voulez vous qu’ils nous imposent une ligne de conduite étant donné que l’accord de Cotonou même a fait fiasco ? Le partenariat économique ne stipulait il pas l’égalité totale entre ce qui est exporté et ce qui est importé ? Quelle est la part d’exportation des entreprises africaines vers l’Europe ?

C’est d’abord à toutes ces interrogations que les responsables doivent se pencher, réfléchir afin de connaître leur marché local et faire des projections à long terme fiables.

La barrière à l’entrée et la tarification douanière européenne ont fait en sorte que les structures économiques africaines ne parviennent pas à vendre rationnellement sur le marché international. Les coûts de reviens des produits exportés vers l’Europe sont deux fois plus supérieurs qu’à ceux des firmes occidentales. L’exigence en matière de Quality of Product se situe à l’amont de marché mondial et réduit la marge de manœuvre des structures africaines malgré la certification ISO des quelques unes.

La diaspora appelle les pays signataires à la retenue car la priorité doit se miser sur le partenariat à vocation économique. Pourquoi ne parle-t-on pas des délocalisations des entreprises occidentales vers le continent plutôt que la levée des barrières à l’entrée des marchés régionaux ? Si les européens veulent s’intéresser réellement à nos économies, ils n’ont qu’à investir sur les infrastructures, les éducations. Rappelons que l’investissement est une condition de relancer les activités des industries. Ce qui signifie qu’en injectant des sommes lourdes pour aider un pays à se mettre sur le sentier de développement l’on parvient à booster son économie. L’exemple le plus tangible est celui de l’investissement chinois sur le continent. En accordant des dettes, des aides aux pays africains, les entreprises chinoises ont vu leur production accroître. En dernier ressort l’amélioration des assiettes fiscales de Pékin l’a permis de construire des hypers building abritant les jeux olympiques de 2008.

Il est temps de comprendre que les africains conçoivent eux-mêmes leur plan de développement et se mettent devant les scènes pour faire face à leur destin qui est le développement.

MAHAMAT Al-Hafiz
hafizbenali@hotmail.com
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