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L’Assedic radie les chômeurs qui rompent une période d’essai

Publie le dimanche 9 décembre 2007 par Open-Publishing
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C’est clair et net : plus ça va, plus l’Assedic applique ses propres règles à l’encontre des textes officiels afin de pénaliser les demandeurs d’emploi… et réaliser ainsi quelques substantielles économies ?

Outre le fait de mettre les chômeurs à distance de façon méprisante voire irrespectueuse depuis bientôt deux ans (impossible désormais de régler un problème un tant soit peu complexe avec l’Assedic : d’abord on vous balade au téléphone ; puis sur place, on refuse de vous recevoir en vous imposant des « outils télématiques » inopérants pour les cas particuliers, et il faut alors se munir de patience ainsi que d’un budget conséquent afin de réussir à régler son affaire à coups de lettres recommandées avec accusé de réception, quand bien même on ne peut se le permettre… A moins de se faire accompagner par une association de chômeurs pour bénéficier d’une « procédure spéciale » ?), l’Assedic s’autorise à agir en dehors des lois de la République !

On l’a déjà vu avec la carte nationale d’identité : bien que les textes stipulent qu’elle n’a aucune limite d’utilisation sur le territoire national et qu’elle permet de justifier de son identité tant que la photo est ressemblante (d’ailleurs, de nos jours, il est possible d’aller voter avec une CNI "périmée" !!!), si, au moment de s’inscrire il se trouve qu’elle n’est plus "en cours de validité", l’Assedic refuse de vous prendre en charge jusqu’à ce que vous accédiiez à son exigence.

Plus grave encore : la période d’essai. Sur www.travail-solidarite.gouv.fr bien que cette période où l’employeur comme le salarié peuvent se "tester" et où, dans ce cas bien précis, la rupture du contrat de travail est dite "de droit" donc s’effectue "librement" et sans préavis, l’Assedic y trouve à redire quand le demandeur d’emploi se permet d’estimer que le poste ne lui convient pas. Si la rupture est à l’initiative de l’employeur, tout baigne. Mais si elle est à l’initiative du chômeur, l’Assedic considère qu’il est… démissionnaire, et lui coupe purement et simplement les vivres !

Ceci est aussi absurde qu’inadmissible :

• Il y a encore deux ans, il était possible d’interrompre une période d’essai sans incidence sur l’indemnisation qui reprenait son cours à la fin de la période travaillée, en toute légitimité. Les choses auraient-elles changé ? En quel honneur ???

• Il ne s’agit pas ici que du libre arbitre du demandeur d’emploi qui, dès qu’il pose un pied dans une entreprise, n’a maintenant plus le choix de rien : non seulement ça ne l’incite pas à se lancer (mais alors pas du tout !) mais en plus, quel est l’intérêt pour l’employeur - visiblement omnipotent à tous les stades - de conserver une personne dont le poste ne lui convient pas ? C’est donc une erreur monumentale pour les deux parties.

Ces transgressions que l’on nous rapporte de plus en plus souvent sont très inquiétantes. De quel droit l’Assedic édicte-t-elle ainsi ses propres règles, opposées à la législation en vigueur, sinon au simple bon sens ?

De sa part, l’asservissement des demandeurs d’emploi est notable et résolument scandaleux : car les demandeurs d’emploi ont des droits (n’oublions pas qu’ils ont dûment COTISÉ avant de perdre leur travail), et le traitement que l’Assedic leur inflige n’est absolument pas en phase avec une "fusion" dont le but proclamé est de se mettre à leur service en leur facilitant les démarches. Rien que pour ce qui se vérifie au présent, l’avenir est à craindre, surtout entre les mains d’un gouvernement qui hait les principales victimes de sa politique économique, et compte vite atteindre un taux de chômage à 5% tout en instaurant des mesures qui vont à l’encontre de la création d’emplois dignes de ce nom.

http://www.actuchomage.org/modules....

Messages

  • Racket de l’ASSEDIC.

    L’ASSEDIC refuse de me verser mes allocations depuis mon inscription le 1 juillet 2007, alors que j’ai cotisé 4 ans, pour la raison que ma carte d’identité est périmée.

    La mairie d’Aix-en-Provence exige un certificat de nationalité française pour un renouvellement. Le tribunal me le refuse n’ayant trouvé aucune trace de toute déclaration de nationalité française. Je suis née au Maroc en 1957, d’un père de nationalité alors italienne (il a été naturalisé Français par la suite) et d’une mère française et déclarée au consulat de France à Casablanca. Je vis en France depuis 48 ans, je suis mariée à un Français, mes parents sont Français, j’ai trois enfants nés en France. Bref, je ne suis ni italienne, ni marocaine et je n’ai jamais, jusqu’ici, eu de difficulté pour renouveler mes papiers.

    L’ANPE, ni les ASSEDIC n’ont exigé de papier d’identité pour prélever sur mes salaires des quatre dernières années des cotisations ; je ne comprends pas qu’ils utilisent ce prétexte pour me refuser le versement de sommes auxquelles j’ai droit, en fonction des cotisations que j’ai versées. Mieux, l’ANPE et l’ASSEDIC me payent aujourd’hui des prestations de service pour l’aide à la recherche pour l’emploi ; ils m’aident à trouver un emploi, et donc à être dans l’illégalité (puisque sans papier). Je suis actuellement employée à l’essai pour une société et cela ne dérange pas l’ANPE, ni l’ASSEDIC de percevoir des cotisations sur le salaire qui me sera versé.

    Le prétexte utilisé par ces organismes pour refuser de me verser des prestations auxquelles les cotisations précédemment versées me donnent évidemment droit, me semble donc assimilable à du racket.

    Béatrice de Gantès
    betti.gantes@yahoo.fr