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L’EPR de Sarkosy : un danger pour l’homme et pour l’environnement
Publie le vendredi 25 mai 2007 par Open-Publishing8 commentaires

"L’EPR est dix fois plus sûr que les centrales nucléaires actuelles". Cette citation de l’ancienne ministre française de l’industrie, Nicole Fontaine, est pour le moins bizarre, comme le fait remarquer Axel Mayer du BUND de Freiburg (Allemagne). En effet, ne nous rabâche-t-on pas depuis des dizaines d’années que les centrales nucléaires en service actuellement sont toutes sûres à 100% ?
Tandis que le mouvement écologiste allemand, qui s’est laissé endormir par les promesses soporifiques d’une soi-disant "sortie du nucléaire", attend que la fermeture des installations atomiques se fasse d’elle-même, les multinationales de l’énergie nucléaire comme EnBW, RWE, Eon, Vattenfall, EDF, Siemens et Areva préparent le terrain pour faire accepter la construction de nouvelles centrales atomiques en Europe. Le projet EPR est financé par EDF et EnBW avec notre argent, si tant est que nous en sommes clients. Sa construction reviendra à Siemens et à Areva. "Si le gouvernement français se prononce début 2004 - le projet est à l’ordre du jour des Conseils des Ministres des 11 et 18 février - pour l’adoption de ce projet franco-allemand d’Areva, l’EPR pourra entrer en fonctionnement en 2010", a déclaré Nicole Fontaine le 7 novembre 2003.
Nouvelles stratégies pour imposer l’EPR en douceur :
Une grande partie du parc nucléaire européen doit être renouvelée à partir de 2005 et Siemens & Areva sont bien décidées à garder le pied dans le marché nucléaire mondial. Avec l’EPR, il ne s’agit pas seulement d’un nouveau réacteur pour la France, mais bien de créer une tête de série, modèle de référence à exhiber sur le marché mondial.
Le lobby du nucléaire a tiré les leçons de ses défaites à Wyhl, Wackersdorf, Plogoff, etc., et ne répétera pas ses erreurs. Il s’y prend désormais autrement : une campagne publicitaire habile, coûtant plusieurs millions d’euros, est mise en place un peu partout en Europe pour vanter les mérites de ce type de réacteur « nouveau, sûr et durable ». La propagande publicitaire est maintenant complètement axée sur l’aspect « écologique » et favorable au climat de ce nouvel investissement. Ce sont justement les lobbies auxquels les écologistes ont mis des années à imposer des dispositifs pour réduire les taux de nitrate et de soufre dans leurs vieilles mines de charbon, qui utilisent maintenant des arguments environnementaux pour relancer leurs programmes nucléaires ! Et qui de plus s’efforcent de diviser le mouvement écologiste par le biais de polémiques sur les éoliennes. C’est ainsi que l’on réussit à refouler le souvenir des accidents nucléaires de Tchernobyl, Harrisburg, Tokaimura, etc.
Sites prévus pour les premiers EPR :
Cela pourrait être la Finlande ou Penly, en Normandie (France). Ce qui compte pour le choix de ces sites, c’est que la résistance politique et citoyennes y soit minime. Un petit pays comme la Finlande peut facilement se laisser abuser par l’arrivée de l’argent, du pouvoir et de l’influence du lobby de l’atome.
Une fois la brèche ouverte, ce dernier espère que cela fera des envieux en Europe. « Plutôt un mauvais réacteur construit en Allemagne ou en France qu’un tout aussi dangereux chez nos voisins européens finlandais », c’est le mot d’ordre qui se rattache habilement aux égoïsmes nationaux... Cela peut aussi être un aspect de la mondialisation.
De toute façon, les centrales nucléaires françaises arrivées en fin de vie devront être remplacées, et en Allemagne, l’industrie nucléaire compte sur un changement de gouvernement, avec des partis pro-nucléaires qui attendent leur tour. Il est surprenant que, dans le monde entier, ce soient souvent des partis très conservateurs qui agissent contre l’homme, la nature et l’environnement.
Le lieu d’implantation de l’EPR pourrait aussi être Fessenheim, car c’est la centrale la plus vieille de France, et il y aurait d’ores et déjà sur le site de la place pour deux nouveaux réacteurs. Des « mesures d’hygiène psychologique » ont d’ailleurs été prises en 2003 pour préparer le terrain : la centrale s’est auto-dotée d’un certificat environnemental (ISO 14001) et a fondé le nouveau club pro-nucléaire « Au fil du Rhin ». Mais les risques sismiques et la solide opposition des populations de part et d’autre du Rhin plaident contre le choix de ce site.
Dangers de l’EPR (en bref) :
- Où qu’on le construise, l’EPR sera dangereux.
- Il produit des déchets nucléaires qu’il faudra stocker durant des millions d’années. Pour chaque mégawatt d’électricité produite en un an, chaque centrale produit la radioactivité à vie courte et à vie longue d’une bombe d’Hiroshima. Deux EPR à 1600 MWe chacun produiraient la radioactivité de 3200 bombes d’Hiroshima.
- Partout où des hommes travaillent, les erreurs humaines sont possibles (lire : "Embrouilles dans les centrales").
- L’EPR est grand, au lieu d’être sûr. L’organisation internationale des médecins pour la prévention d’une guerre atomique IPPNW dénonce la capacité de 1600 MW comme un abandon des normes de sécurité. C’est pour éviter une explosion des prix de l’électricité que Siemens & Areva privilégient le gigantisme au détriment de la sécurité.
- Les systèmes de sécurité passifs de l’EPR ne sont pas suffisants, armatures et pompes sont toujours entraînées par motrices, qui peuvent s’arrêter à la moindre panne de courant. La seule innovation de l’EPR est le réservoir destiné, en cas d’accident majeur, à recevoir et refroidir le coeur en fusion. Pour ce faire, il faudrait d’une part que le bassin soit absolument sec, sans quoi les risques d’explosion de vapeur sont très élevés, et d’autre part, il faudrait recouvrir d’eau le coeur en fusion, ce qui provoquerait justement ces explosions de vapeur à éviter...
- Et pour l’EPR, des gens mourront dans les mines d’extraction d’uranium (lire : "Un scandale nommé COGEMA"), par les radiations proches des centrales, dans les usines de plutonium (dites de retraitement) et d’enrichissement d’uranium.
- Comme toute autre centrale nucléaire conventionnelle, l’EPR produira des rejets radioactifs lors de son fonctionnement dit « normal ».
- Destiné à l’exportation, l’EPR aggrave donc le risque que de nouveaux pays entrent en possession de la bombe atomique. Selon Jean-Jacques Rettig, du CSFR (Fessenheim), « l’Etat français n’a tiré aucune leçon de la vente d’une centrale nucléaire à l’Irak. Celui qui détient une centrale nucléaire est capable de construire une bombe. Pour des profits à court terme, EDF, EnBW, Siemens et Areva mettent la paix mondiale en danger ».
- Le projet EPR a commencé bien avant les événements du 11 septembre 2001. L’EPR n’est pas prévu pour faire face à une éventuelle attaque terroriste. Une attaque terroriste ou un accident nucléaire majeur rendraient une grande partie de l’Europe inhabitable pour toujours. Un pays possédant des centrales nucléaires est à la merci de tous les chantages.
- L’EPR n’est pas à l’abri du risque de fusion du coeur du réacteur. Tous les dispositifs de sécurité de l’EPR ne peuvent que contrôler des fusions à basse pression, dispositifs dont le fonctionnement est par ailleurs très controversé.
- L’EPR n’est donc pas un nouveau réacteur, tous les problèmes inhérents au P.W.R restent entiers.
Que faire ?
Il faut se mobiliser et résister à la propagande médiatique du lobby nucléaire. Il y a encore des millions de consommateurs écologistes qui achètent des produits à Siemens. Nombreux sont ceux qui achètent leur électricité à des firmes nucléaires telles que Eon, EnBW, RWE, Vattenfall ou à des filiales dites environnementales. Cela pourrait changer avec le lancement de l’EPR, car il existe des producteurs alternatifs, vendant à bon marché de l’électricité produite à 100% sans nucléaire comme l’EWS de Schönau.
Mais résister pacifiquement, cela signifie aussi faire pression sur tous les sites possibles, résister à Gorleben, faire pression sur les partis pro-nucléaires allemands, ainsi que sur les partis au pouvoir en léthargie.
Les actions transfrontalières et une coopération anti-nucléaire internationale sont plus nécessaires que jamais. Si le lobby nucléaire ne connaît pas de frontières, ses opposants non plus.
L’industrie nucléaire est tournée vers le passé alors qu’une vraie préparation de l’avenir exige le développement des alternatives. Une politique énergétique digne de ce nom, durable et respectueuse du climat doit combiner différents facteurs : économies d’énergie, renoncement au gaspillage, cogénération, sources d’énergie renouvelables. Sans une véritable politique économique écologiquement soutenable, nous conduisons notre planète droit à sa perte. Avec l’EPR, cela ira seulement un peu plus vite.
Extrait de la Gazette Nucléaire n°215/216, septembre 2004.
A lire :
– "Nucléaire : La double manipulation" et "EPR : il est urgent d’attendre"
– Le dossier noir de l’EPR du réseau Sortir du Nucléaire, qui lance un "blocage administratif" d’EDF pour obtenir l’annulation de sa construction.
– Revue de presse : L’EPR à Flamanville !
– Le pseudo-débat sur le nucléaire en France.
– Pour rire : Un débat public sur l’EPR débutera mi-octobre
Messages
1. L’EPR de Sarkosy : un danger pour l’homme et pour l’environnement, 25 mai 2007, 14:16
S’il y a un "pseudo débat" sur le nucléaire en France c’est qu’il est dévoyé par des propagandes antinucléaires complètement démagogiques à l’image de cet article.
L’EPR n’est pas une création de Sarkozy. Il a sa logique technique qui est effectivement celle d’une sûreté très largement améliorée par rapport aux REP actuels, qui sont de la même technique réacteurs à eau sous pression.
Aucun technicien n’a jamais prétendu qu’il n’y avait aucun risque sur les centrales nucléaires. D’ailleurs la France a fait d’importantes études de sûreté pour limiter les risques d’accidents et évaluer les conditions et les conséquences des accidents graves sur les réacteurs nucléaires, REP ou "rapides". De même le facteur humain, qui a été au centre de l’évolution de l’accident à Three Miles Island, a été pris en compte. Là encore, il n’y a pas de risque zéro, d’autant que les conditions de travail sur les centrales nucléaires ont tendance a se dégrader.
Ce n’est donc pas le fait du hasard si l’on n’a eu que des incidents de faible niveau et sans suite, sur les centrales nucléaires en France.
L’EPR se fera non pas sous l’influence du soit-disant Lobby nucléaire, mais parce qu’il est incontournable. Il serait absurde qu’il se construise dans le monde entier, Finlande effectivement où le chantier est lancé, Chine .. et d’autres qui viendront (à la fin des années 70, la France devait déjà aider l’IRAN à construire des REP, des matériels avaient été fabriqués, des techniciens iranniens formés en France... l’Iran y revient évidemment avec des visées militaires, mais pas seulement, ce qui complique l’affaire diplomatique du nucléaire en IRAN) et pas en France (Flamanville).
L’Allemagne n’est vraiment pas une référence sur le plan du respect de l’environnement. Sa soit-disant sortie du nucléaire (encore 30% de la production électrique), combiné à un fort investissement dans l’éolien,- près de 20% en puissance installée-, a augmenté sa part de pollution, notamment en émission de CO2, pour en faire un champion toute catégorie en Europe.
Enfin, bien que les accidents nucléaires soient les plus médiatisés, les vérités sur ces accidents sont le plus souvent méconnues, ce qui sert à les diaboliser.
Par exemple on parle ici de l’accident de Tokaï Mura. Cet accident de criticité a conduit à l’irradiation, par un flux de neutrons, de trois ouvriers-techniciens qui avaient commis une erreur de manipulation. Même si les populations, aux environs, ont été évacuées, il s’agissait avant tout de l’application de procédures de sécurité. Il n’y a eu aucune personne irradiée à l’extérieur de l’usine. Là aussi un discours de dramatisation et d’exagération ne sert pas le débat démocratique.
Jean-marie Berniolles
1. L’EPR est inutile, les accidents ont déjà eu lieu, le nucléaire a déjà fait officiellement 1,1 million de morts !!!!, 28 mai 2007, 11:22
L’EPR est inutile...
Le nucléaire en France, c’est déjà 12 à 15 réacteurs de trop !
Un arrêt immédiat de 12 à 15 réacteurs est possible (sans changement de la consommation d’électricité) :
1) Les exportations d’électricité EDF vers l’étranger (70 TWh exportés).
En données de 1995 (non actualisée)
- 70 TWh exportés correspondent à la production annuelle d’environ : 12 réacteurs de 900 MWe ou 9 réacteurs de 1300 MWe
2) L’enrichissement de l’uranium en France.
La France abandonne le procédé d’enrichissement par diffusion gazeuse actuellement utilisé à l’usine Eurodif pour un procédé par centrifugation (usine Georges Besse II), la puissance électrique utilisée passe de 2600 mégawatts à 50 mégawatts.
– Eurodif utilise 3 réacteurs 900 MWe du Tricastin à pleine puissance.
Soit un total (exportations + enrichissement) de 12 à 15 réacteurs !!!!!
Les accidents ont déjà eu lieu...
Rappel sur les accidents et incidents graves déjà survenus sur réacteur
(Voir aussi : les accidents du travail, les pertes ou vols de sources radioactives...)
21 décembre 1952 - Chalk River (Ontario, Canada). A la suite de fausses manoeuvres sur les barres de contrôle, excursion de puissance du petit réacteur NRX à eau lourde. La puissance double toutes les deux secondes ; le processus, non explosif, est arrêté par vidange de l’eau lourde. Irradiation de 31 employés à des taux allant de 4 à 17 rems.
29 novembre 1955 - Centre national d’essais de réacteurs (Idaho, États Unis). Excursion de puissance du petit surgénérateur EBR-1 en raison de fausses manoeuvres sur les barres de contrôle. La puissance double tous les deux dixièmes de seconde. Le processus est arrêté par retrait de la couverture en uranium naturel. Fusion de 40 à 50 % du coeur. Pratiquement pas d’irradiation du personnel.
Octobre 1956 - Marcoule (Gard, France). Alors que le réacteur graphitegaz militaire G1 atteint pour la première fois sa puissance maximale (40 MWth, 3 MWé), le combustible d’un canal (quelques kg d’uranium) s’oxyde et fond, probablement en raison d’une réduction accidentelle du débit. Forte contamination du canal accidenté et des canaux voisins. Les conséquences extérieures auraient été rendues négligeables par les filtres.
8-12 octobre 1957 - Windscale (Cumberland, Angleterre). Incendie d’un réacteur plutonigène militaire. Contamination importante d’une partie du Cumberland, contamination plus faible d’une bonne partie de l’Angleterre. Probablement plusieurs dizaines de cancers mortels.
24 mai 1958 - Chalk River (Ontario, Canada). Quelques barreaux de combustible du réacteur à eau lourde NRU (200 MWth) avaient été abimés la veille lors d’une montée en puissance. L’un d’eux prend feu lors de son déchargement. Contamination importante, limitée au bâtiment du réacteur. Quelques employés reçoivent 20 rem d’irradiation. (Voir la vidéo en anglais de 1958)
15 octobre 1958 - Vinca (Yougoslavie). Excursion de puissance d’un réacteur de recherche à eau lourde, suite à un mauvais réglage du niveau d’eau lourde. Pas d’explosion, mais six personnes gravement irradiées (un mort). [Lors de la montée de l’eau dans le réacteur, la mesure de puissance étant défectueuse, celle-ci a continué au-delà de la surcriticité. Détection olfactive par un opérateur (dégagement d’ozone). Pas d’endommagement du coeur. 1 mort (433 rem) et 5 personnes irradiées (205 - 320 - 410 - 415 et 422 rem) ont été traitées à Paris par greffe de moelle osseuse.]
18 novembre 1958 - Centre national d’essais de réacteurs (Idaho, ÉtatsUnis). Destruction du coeur du réacteur HTRE-3.
14 décembre 1959 - Marcoule (Gard, France). A la fin de la deuxième montée en puissance du réacteur graphite-gaz militaire G2 (200 MWth, 36 MWé), échauffement brutal d’un canal, non détecté en raison d’une erreur de câblage de thermocouple, avec rupture violente des gaines dans ce canal et contamination importante de 100 canaux sur un total de 1200.
Malgré les conditions météorologiques défavorables, le réacteur est vidé de son C02 pour réparations, ce qui entraîne une irradiation des habitants du voisinage, qui ne semblent pas avoir été avertis. Selon les autorités, cette irradiation est très faible*. Au cours des réparations, le personnel subira des irradiations sérieuses.
* On peut se demander ce qu’il faut entendre par-là, alors que ces mêmes autorités ont jugé normal que les habitants du village de Codolet, de 1956 à 1968, reçoivent chaque année 52 millirem du fait des émissions d’argon-41 de G1.
3 janvier 1961 - Centre national d’essais de réacteurs (Idaho, ÉtatsUnis). Excursion nucléaire du petit réacteur à eau SL-1. Trois morts, plusieurs irradiés à quelques dizaines de rem.
20 mars 1965 - Chinon (Indre-et-Loire, France). Réacteur graphite-gaz militaire d’EDF Chinon 1 (300 MWth, 70 MWé). Malgré les signaux d’interdiction, un employé va chercher quelque chose qu’il a oublié dans une zone devenue active depuis. Il reçoit 50 rem.
30 décembre 1965 - Mol (Belgique). Excursion limitée de puissance par déplacement intempestif de la barre de contrôle centrale d’un réacteur de recherche. Une personne gravement irradiée (amputation du pied).
5 octobre 1966 - Lagoona Beach (près de Monroe, Michigan, États-Unis). "On a failli perdre Detroit", une pièce de métal ayant entravé la circulation du sodium, deux assemblages d’éléments combustibles du surgénérateur Enrico Fermi (300 MWth, 61 MWé) fondent. Pendant un mois les ingénieurs n’osent pas intervenir de peur de former une " masse critique " dans le coeur. La réparation durera quatre ans. [L’activité relâchée dans le sodium et le gaz de couverture a été estimée à environ 10 000 Curies.]
7 novembre 1967 - Grenoble (Isère, France). Fusion d’un élément du combustible du réacteur de recherches Siloé (15 MWth, coeur en uranium enrichi à 90 % placé dans une " piscine " d’eau ordinaire). Dégagement de 55 000 curies dans l’eau de la piscine et de 2 000 curies dans l’atmosphère.
21 janvier 1969 - Lucens (Suisse). Décompression brutale du circuit primaire de refroidissement d’un réacteur de 30 MWth et 6 MWé, modéré à l’eau lourde et refroidi au C02, situé dans une caverne. Forte contamination. Le réacteur est abandonné et la caverne murée. (Voir la vidéo de présentation=357&tx_ttnews[list]=491,357,166,377,362,358,359&cHash=2a7ba39a9b] de 1965.)
17 octobre 1969 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Fusion de 50 kg d’uranium lors d’une opération de chargement du réacteur graphite-gaz Saint-Laurent 1 (480 MWé). La contamination serait restée limitée au site. Plus d’un an de réparations.
5 juin 1970 - Morris (Illinois, États-Unis). Lors de tests à 75 % de sa puissance maximum, le réacteur à eau bouillante Dresden 2 (794 MWé) s’arrête automatiquement à la suite de l’ouverture intempestive des vannes qui permettent à la vapeur de contourner la turbine. D’autres vannes interrompent alors l’émission de vapeur par le réacteur, ce qui est normal, mais sur un faux signal de bas niveau d’eau dans le réacteur, l’opérateur y envoie de l’eau. Une minute après il comprend que le signal était erronné, mais ne peut interrompre complètement l’arrivée d’eau et doit arrêter la montée en pression en ouvrant une vanne qui inonde partiellement le bâtiment réacteur. Contamination à l’intérieur de ce bâtiment, deux mois de réparations.
Septembre 1973 - Chevtchenko (Kazakhstan, URSS). A cet endroit fonctionne le surgénérateur Shevchenko BN-350 de 1000 MWth et 150 MWé (une partie de la puissance est utilisée pour le dessalement de l’eau de la mer Caspienne). 400 kg d’eau passent dans le circuit secondaire de sodium (non radioactif), d’où explosion sodium-eau, rupture des membranes d’éclatement, rejet à l’atmosphère et inflammation spontanée de l’hydrogène produit. L’incendie a été détecté par les satellites américains. On ignore le nombre des victimes éventuelles.
7 novembre 1973 - Vernon (Vermont, États-Unis). Au cours d’une vérification du coeur et des barres de contrôle du réacteur à eau bouillante Vermont Yankee (514 MWé), il se produit une criticité intempestive : on avait laissé une barre hors du coeur par inadvertance, et on montait une deuxième barre. Arrêt automatique immédiat de la réaction en chaîne par chute de barres de sécurité ; ni victimes, ni dégâts.
2 mai 1974 - Savannah River (Caroline du Sud, États-Unis). Fuites dans un réacteur plutonigène militaire à eau lourde. Contamination du voisinage par du tritium.
19 juillet 1974 - Grenoble (Isère, France). Fuite de 2 500 curies d’antimoine-124 radioactif dans la piscine du réacteur à haut flux de l’Institut Laue-Langevin (47 MWth, coeur en uranium très enrichi).
En raison de déversements trop importants d’effluents radioactifs dans des égouts insuffisamment étanches, il y a contamination de la nappe phréatique. En certains endroits on y mesure neuf fois la concentration maximale admissible. Le SCPRI (Service central de protection contre les rayonnements ionisants) ne prévient pas la population grenobloise. [Lire : Grenoble 1974 : première fuite en ville (Pdf 1,6 Mo) Laurent Broomhead.]
20 août 1974 - Beznau (Suisse). Un réacteur à eau pressurisée de 350 MWé subit le début de ce qui formera la séquence accidentelle de Three Mile Island, mais au bout de trois minutes l’opérateur comprend que la vanne de décharge du pressuriseur est restée ouverte, et l’incident est alors maîtrisé en neuf minutes. Il y a cependant rupture du ballon de décharge et légère contamination à l’intérieur de l’enceinte de confinement.
Février 1975 - Chevtchenko (Kazakhstan, URSS). Introduction de 800 kg d’eau dans le circuit secondaire de sodium [du surgénérateur Shevchenko BN-350], détérioration d’un générateur de vapeur, feu de 300 kg de sodium.
22 mars 1975 - Decatur (Alabama, États-Unis). Alors que les réacteurs 1 et 2 de la centrale de Browns Ferry fonctionnent à pleine puissance (1065 MWé), un ouvrier travaillant sur le réacteur n°3 en construction veut vérifier avec une bougie la surpression de la salle des câbles. Il déclenche un incendie qui s’étend à tout le câblage, et met hors de service le système de refroidissement du coeur de Browns Ferry-1, ainsi que son circuit d’injection de sécurité et de nombreuses soupapes importantes. Les opérateurs réussissent à arrêter manuellement le réacteur et à le refroidir par le circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA). Il faut également arrêter Browns Ferry-2.
5 janvier 1976 - Bohunice (près de Bratislava, Tchécoslovaquie). Lors d’une opération de chargement, dépressurisation accidentelle brutale d’un réacteur à eau lourde de 110 MWé, refroidi par du C02 à 60 atmosphères. Deux travailleurs sont asphyxiés par le gaz. Dégagement de radioactivité à l’extérieur, à un taux non révélé.
1976 Greifswald - (RDA, Allemagne). Un électricien a enfreint les règles de sécurité en agissant de façon contraire au procédures sur l’installation de mise à la terre et un réseau de cables a pris feu dans cette centrale du type soviétique VVER 440 mW (à eau pressurisée). Les dispositifs de protection sont à plusieurs reprises tombés totalement hors service. Même les cables alimentant les pompes de refroidissement du réacteur ont brûlé. Seul le dispositif d’arrêt d’urgence a fonctionné. Mais il restait une puissance résiduelle de 80 mW qui menaçait de provoquer la fusion du coeur. Les six pompes du système de refroidissement étaient hors d’usage. Le système de secours possédait six autres pompes, dont cinq refusèrent de se mettre en marche. Par pur hasard, la sixième était connectée au réseau électrique du réacteur n°2 et a fonctionné.
28 mars 1979 - Three Mile Island (Pennsylvanie, États-Unis). Fusion partielle du coeur du réacteur n°2 de Three Mile Island. Un milliard de dollars de dégâts.
13 mars 1980 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Surchauffe du combustible et fusion totale de deux éléments (soit 20 kg d’uranium irradié) lors d’une montée en puissance trop rapide du réacteur graphite-gaz Saint-Laurent 2 (515 MWé). Contamination importante dans la zone d’intervention pour réparation (10 rem/h au contact). Selon le SCPRI, l’irradiation des habitants du voisinage reste en dessous du maximum admissible. [Cet incident a conduit à un arrêt de l’installation de près de quatre ans].
23 septembre 1983 - Constituyentes (Argentine). Une modification de la configuration du coeur d’un réacteur de recherches, effectuée sans respecter les consignes de sécurité, provoque une excursion de puissance et la mort de l’opérateur par irradiation [les doses absorbées par l’opérateur ont été de l’ordre de 2100 rads en rayons gamma et de 2200 rads en neutron, il meurt 48 heures après l’accident].
14 avril 1984 - Saint-Vulbas (Ain, France). Réacteur PWR Bugey-5 (900 MWé). Une diminution graduelle de la tension continue sur une des deux lignes de contrôle-commande entraîne la chute des barres et le déclenchement de la turbine. Le manque de tension conduit à alimenter le réacteur en électricité par les diésels de secours. Le premier, branché sur la ligne fautive, ne peut démarrer. Heureusement le second démarre et permet de commander le refroidissement du réacteur. Il n’y avait pas d’autre système de secours en réserve.
1er juillet 1984 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Croyant agir sur le réacteur PWR Saint-Laurent B1 (880 MWé), à l’arrêt, l’opérateur ordonne l’ouverture de vannes de Saint-Laurent B2, en fonctionnement. Ces vannes séparent le circuit primaire (150 atmosphères en fonctionnement) du circuit de refroidissement à l’arrêt (30 atmosphères). L’irruption de l’eau primaire aurait rompu ce circuit et causé un important LOCA (Loss Of Coolant Accident). Heureusement les vannes ne fonctionnent pas, justement à cause de la différence de pression. Cette erreur vient d’une mesure d’économie qui a conduit à faire un seul bâtiment auxiliaire pour deux réacteurs. (Voir l’excellente revue des incidents sérieux de PWR français faite par Mycle SCHNEIDER et Shoja ETEMAD in " Design and operational features, and hazards of French Pressurized Water Reactors ", international Nuclear Reactor Hazard Study, Greenpeace, 1986.)
26 avril 1986 - Pripyat (Ukraine, URSS). Catastrophe de Tchernobyl.
[Des accidents précurseurs de Tchernobyl avaient été tenus secrets d’après le livre de Grigori Medvedev sur l’accident de Tchernobyl.
Ces accidents sont, d’après Nucleonics Week (E.U.), 31 mai 1990 :
- 7 mai 1966 : excursion de puissance dans un prototype de réacteur à eau bouillante (62 MW). Un physicien de la santé et un contrôleur ont été irradiés. La réaction en chaîne a été stoppée avec le déversement de deux sacs borique sur le réacteur.
- 1964-1979 : fréquentes destructions d’assemblages de combustibles dans le coeur du réacteur n°1 de la centrale de Biéloyarsk. Les équipes de travail ont été irradiées.
- 7 janvier 1974 : explosion d’un réservoir de béton contenant des gaz radioactifs à Léningrad 1.
- 6 février 1974 : explosion du circuit tertiaire à Léningrad 1 par suite de chocs hydrauliques dus à un violent phénomène d’ébullition. Trois personnes sont mortes. Relâchement dans l’environnement d’eau fortement radioactive contenant des déchets de filtres.
- octobre 1975 : fusion partielle du coeur à Léningrad 1. Un jour plus tard, relâchement de 1,5 millions de curies.
- 1977 : la moitié des assemblages de combustible fondent dans le réacteur n°2 de Biéloyarsk (200 MW), les équipes de réparateurs sont irradiées. Les travaux durent un an.
- 31 décembre 1978 : Incendie du réacteur n°2 de Biéloyarsk. Le réacteur échappe à tout contrôle. Huit personnes sont irradiées en essayant d’injecter des substances de refroidissement.
- septembre 1982 : fusion partielle du coeur à Tchernobyl 1, par suite d’une erreur de manipulation de l’équipe. Relâchement de radioactivité dans la zone industrielle et la ville de Pripiat (celle qui sera évacuée en 1986, NdR). L’équipe des réparateurs est irradiée.
- octobre 1982 : explosion d’un générateur du réacteur n°1 de Medzamor (en Arménie) (modèle VVER 440). Le feu se propage au bâtiment des turbines. L’équipe parvient à refroidir le réacteur et reçoit l’aide d’une autre équipe envoyée de la centrale de Kola.
- 27 juin 1985 : accident à Balakovo 1 (VVER 440) au cours d’une phase de démarrage. Les valves de pressuriseurs sont brusquement ouvertes et de la vapeur d’eau à 300°C est projetée dans la zone de travail. 14 personnes meurent. L’accident vient des erreurs commises par une équipe inexpérimentée et nerveuse.]
12 janvier 1987 - Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher, France). Le gel de la Loire provoque l’arrêt du refroidissement du réacteur graphite-gaz Saint-Laurent 1, qui doit être arrêté d’urgence. Le refroidissement du réacteur à l’arrêt ne peut être assuré par les diésels, eux aussi en panne, et dépend pendant une heure du courant fourni par le réseau EDF. Quelques heures plus tard, ce réseau s’effondre dans l’ouest de la France, y compris à Saint-Laurent ; heureusement les diésels avaient pu être remis en route.
19 octobre 1989 - Vandellos (Espagne). Une des deux turbines de la centrale a explosé et s’est enflammée. L’incendie alimenté par huile lourde des compartiments de la turbine s’est étendu et a mis en danger le système de refroidissement du réacteur. On n’a sans doute évité l’accident majeur que de justesse.
11 octobre 1991 - Tchernobyl (Ukraine). Un incendies a totalement démoli la salle des machines du réacteur n°2 et réduit le toit du bâtiment à l’état de débris. Pour arriver à un tel résultat un incendie s’apparente plutôt à une explosion mais le terme est tabou. Le réacteur n°2 a été mis définitivement hors service.
Décembre 1995 surgénérateur de Monju (Japon). L’incendie a été très violent, des structures métalliques ont fondu, ce qui indique une température de plus de 1500°C). Comme le système d’alarme n’était prévu pour fonctionner qu’en cas de baisse importante de sodium dans le réservoir, l’arrêt d’urgence n’a pas fonctionné. Après 90 minutes, un employé est allé voir dans la zone (enfumée) et le personnel a déclenché un arrêt manuel et progressif de la centrale.
Cette liste n’est malheureusement pas close...
2. L’EPR de Sarkosy : un danger pour l’homme et pour l’environnement, 25 mai 2007, 14:36
Il faut un vrai débat et une vraie transparence sur le Nucléaire.
Aujourd’hui les français n’ont été informés que par les clips d’Areva à la télévision.
Par sa puissance de publicité le lobby Nucléaire (EDF, Areva, Alstom, Bouygues...) controle les médias.
3. L’EPR de Sarkosy : un danger pour l’homme et pour l’environnement, 25 mai 2007, 14:59
Nous les travailleurs de l’énergie à partir du nucléaire civil, en avons assez de servir de cible à cet argumentaire démagogique financé par les trusts pétroliers.
Croyez vous que nous les techniciens, les ouvriers , les ingénieurs, ...les salariés et citoyens d’EDF, de Framatome, d’Alsthom, de Ponticelli, de beaucoup de coopératives industrielles, aussi, nous qui travaillons depuis plus de 50 ans pour que vous puissiez vous éclairer et vous chauffer en toute sûreté, sécurité, à des tarifs régulés dans le cadre d’un service public que vous semblez ignorer, nous avons conçu un EPR aussi diabolique ???
Il l’est pour les pétroliers et les gaziers...producteurs de CO2..
Combien d’irradiés dans les centrales d’EDF ???
Combien d’irradiés de façon incontrôlée et dommageable dans les cliniques ???
Que dites vous les écolos anti- "service public" ??? RIEN RIEN TJ RIEN, comme pour le CO2.
Vous êtes des guignols démagos qui utilisez la crédibilité des grands mères craintives et des jeunes m’"as tu vu" qui veulent s’aventurer dans une contestation bien vue par leur parentée bourgeoise.
COMMENCEZ PAR ARRETER D’UTILISER L’ELECTRICITEE .
ON VOUS SENTIRA TELS QUE VOUS ETES.....
JLL- 64 -
1. L’EPR de Sarkosy : un danger pour l’homme et pour l’environnement, 26 mai 2007, 10:59
Au prochain accident nucléaire majeur, le débat sera clos.
2. L’EPR est inutile, les accidents ont déjà eu lieu, le nucléaire à déjà fait officiellement 1,1 million de morts !!!! (Suite), 28 mai 2007, 11:24
Le nucléaire c’est déjà de 1,1 à 61 millions de morts et de 2,3 à 123 millions de cancers
D’après le CERR (Comité européen sur le risque de l’irradiation) le nucléaire est responsable de 61,6 millions de morts par cancers depuis 1945, contre 1,1 million selon les sources officielles, le nombre de cancers est pour sa part évalué à 123,2 millions contre 2,3 selon les sources officielles et l’étude estime en outre que les radiations ont induit une importante mortalité infantile et foetale (3,4 millions).
Soixante millions de morts depuis 1945
Morbide bilan nucléaire : Un étude internationale révise à la hausse les effets du nucléaire et propose des normes plus drastiques.
C’est une solide dose de poil à gratter que quarante-six scientifiques viennent de glisser dans la boîte aux lettres de diverses institutions internationales, dont la Commission européenne. Le premier rapport (1) du Comité européen sur les risques de radiations (2) remet en cause les normes et méthodes d’évaluation qui ont prévalu jusqu’à présent en matière de radioprotection.
Sollicitée et financée par le groupe Verts européens, il y a cinq ans, l’élaboration de cette étude a été coordonnée par le chimiste anglais Chris Busby et a rassemblé une palette d’experts « indépendants » du monde entier. Nous avons développé une méthodologie qui remédie aux manquements bien connus de la commission internationale de protection contre les rayonnements (CIPR), expose Chris Busby, cheville ouvrière de l’étude. Le modèle du CIPR a une base physique datant d’avant la découverte de l’ADN. Comme tous les modèles, elle est de nature mathématique, réductrice et simpliste. Bref dépassée.
Historiques, ces modèles prennent pour base d’analyse la quantité de cancers et de leucémies constatés suite à l’explosion de Hiroshima en 1945. Une relation linéaire trop simple, estiment les experts, qui déplorent l’absence de prise en compte de facteurs liés à l’exposition interne (ingestion et inhalation de particules) à la base de nombreux cancers, notamment aux abords des usines de retraitement de plutonium, en Russie. Mais les cancers ne sont pas les seules affections visées, pointe l’étude, qui évoque les mutations de l’ADN induites par la catastrophe de Tchernobyl, en 1986.
Un facteur de risque multiplié par soixante
Afin de revoir l’évaluation des risques lors des expositions aux rayonnements ionisants (essais nucléaires, pollution historique, proximité de centrales), l’étude a créé de nouveaux facteurs de pondération dits de « danger biophysique » ou de « danger lié la biochimie de l’isotope ». En appliquant ces principes aux données officielles des Nations Unies, l’impact sur la santé humaine d’une faible irradiation chronique est multiplié par soixante ! Si bien que le total des morts par cancers est estimé à quelque 61,6 millions depuis 1945, contre 1,1 million selon les sources officielles. Le nombre de cancers est pour sa part évalué à 123,2 millions contre 2,3. L’étude estime en outre que les radiations ont induit une importante mortalité infantile et foetale (3,4 millions).
Conséquence « logique » pour ces experts : il importe de réduire la dose maximale de rayonnement admissible à 0,1 millisievert (contre 1 mSv actuellement) pour chaque être humain. Cela fait quinze ans que je collecte et j’analyse l’impact des radiations à faible dose, commente le biologiste russe Alexey Yablokov, coauteur de l’étude. Ces données m’ont convaincu que les standards internationaux ont jusqu’à présent reflété davantage les intérêts de l’industrie nucléaire que le souci réel de la santé humaine. Ce rapport est une bonne base pour créer un nouveau Comité mondial sur les risques des radiations !
Un vecteur politique, donc. Les Verts européens déclarent vouloir utiliser les résultats de cette étude afin de renforcer les normes européennes. Le Parlement s’est prononcé en ce sens, il y a quatre ans. Mais il avait été désavoué par le Commission. Du poil à gratter, disait-on ?
Christophe Schoune, Le Soir, 12 février 2003.
(1) Synthèse et commande du rapport : www.euradcom.org, une traduction française du document est disponible en librairie.
(2) CERR, Comité européen sur le risque de l’irradiation, avenue de la Fauconnerie, 73, B-1170 Bruxelles-Belgique
http://www.dissident-media.org/infonucleaire
4. L’EPR de Sarkosy : un danger pour l’homme et pour l’environnement, 26 mai 2007, 19:31
je m’inquiéte : sans le nucléaire, devrais-je poser une éolienne ou un système à pédale pour faire tourner mon ordinateur ?
et les oeufs que j’achète qui font quelquefois des milliers de Km en cargo,
les économies d’énergie soit : mais si nous voulons "maintenir" notre mode de vie, (je n’ai pas de télé, ni de bagnole...) et permettre aux 30.000 enfants qui meurent de faim CHAQUE JOUR d’avoir une vie décente....le nucléaire n’est-il pas obligatoire ??
et comme le dit plus haut un salarié du nucléaire : faut pas les prendre pour des connards !
dénoncer la privatisation d’EDF, la sous-traitance à outrance, la sécurité au rang de "charges"...soit,
bon je vais ramasser quelques bouts de bois, demain la météo annonce un refroidissement
Roger de ANDRADE de Pluvigner en Morbihan
1. L’EPR de Sarkosy : un danger pour l’homme et pour l’environnement, 8 juin 2007, 17:58
Vous êtes tous pareils : le nucléaire ou la bougie !
Ce n’est pas parce que l’on réduit la vitesse des voitures qu’on vous demande d’aller à pieds (quoi que...)
Réduire la consommation énergétique, la rationaliser, développer toutes les énergies déja existantes et développer celles à venir créera des emplois et permettra une VRAIE indépendance énergétique, mais pas dans des volumes identiques à aujourd’hui. La tendance est à des appareils moins consommateurs. On a 20 ans pour s’y préparer, il faut commencer et s’en persuader dès maintenant, dès hier même. Dans 20 ans ce sera trop tard. Et même avec un accident nucléaire majeur, cela ne changera rien ; nous aurons besoin d’énergie et si nous n’avons pas pris ce tournant décisif, nous ferons comme à Tchernobyl ; continuer de produire de l’électricité avec des réacteurs que l’on saura défaillants, mais nous n’aurons pas le choix, n’ayant pas suffisamment diversifié nos approvisionnements.
Tout cela n’est qu’une question de volonté politique. Quand Kennedy s’était donné 10 ans pour aller sur la Lune et en revenir, les ordinateurs étaient moins puissants que ce que l’on trouve en faisant ses courses aujourd’hui. L’enjeux énergétique est la perennité de le présence humaine sur Terre, rien moins que cela. La cupidité semble pour le moment la plus forte.Si l’intelligence de certains ne l’emporte pas, alors tout est perdu. Cela semblait pourtant un beau projet.