Accueil > L’Etat, le capitalisme et la domination masculine : unis contre les femmes !

L’Etat, le capitalisme et la domination masculine : unis contre les femmes !

Publie le samedi 8 mars 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Temps partiels imposés , salaire de 23, 9% inférieur à celui des hommes, surchômage, la surprécarisation des femmes imposée par le patronat s’appuie sur l’idéologie patriarcale, qui assigne les femmes au travail domestique, à la prise en charge des enfants. Mais elle a également pour effet de renforcer cette division sexiste du travail.
La double journée de travail est ainsi imposée aux femmes autant par l’éducation sexiste (jouets sexistes incitant les filles à s’identifier aux tâches ménagères, publicités sexistes, transmission des rôles dans le cadre familial) que par l’organisation économique qui tend à faire du salaire féminin un salaire d’appoint, et à compléter un dispositif qui vise à maintenir ou renvoyer les femmes aux foyers. Les femmes des classes populaires sont les premières touchées par ces stratégies convergentes.

L’Etat contre les femmes.

L’état quant à lui, derrière un discours de façade sur l’égalité professionnelle, la lutte contre les violences faites aux femmes, poursuit une politique de démolition sociale qui se traduit par une aggravation de la situation des femmes : les structures d’accueil de femmes victimes de violence, déjà en nombre très insuffisants sont fragilisées par les baisses de crédits associatifs, la LSQ et la LSI qui renforcent la traque des personnes prostituées (avec les dispositions sexistes sur le « racolage passif »), précarisent encore plus celles-ci et accroît en les poussant dans la clandestinité les risques de violence. La politique raciste de traque des sans papiers pousse les femmes sans papier dans la clandestinité, les privant d’accès aux structures médicales (remise en cause de l’AME), à des logements décents, les précarisant plus encore, refusant l’asile territorial aux femmes victimes de violence.
Le droit à l’avortement est remis en cause dans les faits par le vieillissement des praticiens en CIVG, faute de renouvellement par une politique de formation active dans les facs de médecine (sous la pression des lobbies conservateurs), par les baisses de crédits qui affectent le secteur de la santé.
Les avancées conquises de haute lutte sur ces question sont grignotées lentement mais sûrement par l’état.
L’état se révèle le serviteur zélé de la domination masculine, dès lors que derrière un discours politiquement correct, sa politique vise à saper toutes les structures médicales ou d’entraide qui permettent une solidarité concrète face à la violence masculine.

Les avancées ne sont venues et ne viendront que par la lutte !

Les politiciens se fichent bien, sur la durée, des intérêts des femmes, et aux discours électoralistes succèdent le plus souvent l’indifférence une fois les élections passées.
C’est le mouvement autonome des femmes qui a permis de faire reculer sur certains point la domination masculine, même si le chemin est encore long pour l’égalité économique et sociale. Aujourd’hui l’enjeu réside dans le développement de ces luttes, dans la rue, au travail et au domicile, mais aussi des pratiques d’entraide (maison des femmes, structures d’accueil autofinancées,...) indépendantes de l’état, qui ne soient pas dépendantes du budget public et qui donc résistent à sa politique de liquidation.

Coordination des Groupes anarchistes - Groupe de Seine Saint Denis
mail : liaison93 T5H c-g-a.org Site : www.c-g-a.org

Messages

  • Tout à fait , tous unis contre Parisot et Dati et Amara Et Boutin et Yade . A bas les femmes du pouvoir ! Parisot qui veut briser le code du travail pour remettre l’esclavage du XIX° siècle à la mode au XXI ° , sans compter ce qui lui trotte par la tête , Dati qui vient de faire péter le cadre d"organisation des juridictions françaises , Amara qui connaît admirablement le charabia , Boutin et ses cathos chics , Yade et ses sorties d’un autre temps . Voyez-vous , ces Fleurs du Bien , comme dirait Baudelaire , ne sont que des oiseaux de très mauvaise augure ; j’préfère les Fleurs du Mâle !

    • vous m’expliquerez comment faire fonctionner par exemple un lieu, de soins, de prévention, contraception, avortement, gynécologie , Pmi, planning sans interventions publiques et la securité sociale ?

      Par le retour à la charité, grâce au mécénat ou autofinancé par les usagers eux même, j’attends les propositions, je suis preneur !

      Boris

    • Je pense que l’exemple des dispensaires de santé syndicaux autofinancés par le mouvement ouvrier sont un exemple de structure d’acceuil autofinancé par des structures sociales non étatiques.

      Il ne s’agit donc ni de charité ni de mécenat, mais d’autofinancement de structure, couplée à la lutte pour arracher au patronat une partie de ce qu’il nous vole par des augmentations de salaires, qui libère donc des posibilités de structures socialisées non étatiques.

      Aujourd’hui l’une des principales causes de la liquidation des services publics et des structures d’accueil c’est justement l’action liquidatrice de l’Etat, qui illustre l’impasse d’une conception étatiste des services publics. Le contrôle par les travailleurs et les usagers, l’autofinancement par la mutualisation et la socialisation de moyen est au contraire une garantie de services visant à la satisfaction réelle des besoins. Bien entendu, comme il ne s’agit pas de gérer la misère en considérant comme indépassable le rapport de force Capital/travail, cela est nécessairement couplé à la lutte pour les salaires, et le salaires socialisé.

      Prenons l’exemple de la sécu : à l’origine, Elle était sous contrôle syndical (à 75%).
      Le patronat et l’état, en mettant à profit la division syndicale, ont imposé la paritarisme, qui a ouvert la voie à l’intervention accrue de l’état, et ce faisant du détournement des cotisations sociales (sous la forme d’exonérations) qui sont l’un des principaux moyens de liquidations de la sécu, mais aussi du système de santé : déremboursements, baisses des crédits médicaux, etc....