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L’Iran se lance à l’assaut de l’OCS (dans un contexte de grande manoeuvre)
Publie le vendredi 28 mars 2008 par Open-Publishingl’iran probablement augmente l’activité militaire en irak, et envoie ainsi un signe de soutien par un manœuvre de diversion de l’ennemi commun, à la Chine attaquée de son coté au tibet :
Téhéran est passé maître dans l’art de la tactique
Ainsi cette information :
Violences en Irak : un couvre-feu de trois jours a été instauré
Bagdad - Des militants ont tiré en Irak plusieurs roquettes contre la "zone verte", un secteur fortifié de Bagdad, provoquant un important incendie. Dans le sud du pays, un oléoduc a été saboté près de la ville de Bassorah. Un couvre-feu a été instauré pour trois jours.
Les roquettes se sont abattues à 12h15 (10h15 suisses) sur la "zone verte", un quartier qui abrite notamment les bureaux du gouvernement irakien et de l’ambassade américaine. La "zone verte", où se trouve l’ancien palais présidentiel de Saddam Hussein, a été plusieurs fois la cible de roquettes ou d’obus de mortier ces derniers jours.
Dans le sud du pays, près de Bassorah une bombe a fait par ailleurs exploser un oléoduc avant l’aube et provoqué un incendie. Un important nuage de fumée noire était visible dans le ciel au-dessus du lieu du sabotage.
De plus, des combats survenus la nuit dernière entre miliciens chiites et forces régulières irakiennes ont fait 44 tués dans la ville chiite de Kout (170 km au sud-est de Bagdad). Ce bilan a été annoncé par le chef de la police locale.
Le chef radical chiite Moqtada Sadr a appelé à une "solution pacifique et politique" aux violences. Ses miliciens et les troupes de Bagdad s’oppsent dans plusieurs villes irakiennes, selon son bureau à Najaf.
Un couvre-feu a été instauré pour trois jours à Bagdad dans le but de protéger les civils. La ville est le théâtre d’affrontements entre forces irakiennes et membres de l’Armée du Mahdi, milice fidèle à l’imam chiite Moktada Sadr.
(suisse infos)
ET C’EST DANS CE CONTEXTE
Tout en se rappelant que l’iran vient de créer une bourse du pétrole en euros, (la pire des provocations pour les états unis), et ce que cela veut dire aussi dans ce contexte de crise financière et surtout monétaire plus ou moins pilotée par les eu contre la Chine... ;
QUE L’IRAN
L’iran se lance à l’assaut de l’OCS
12:31 | 28/ 03/ 2008 http://fr.rian.ru/analysis/20080328...
Cet article de
Piotr Gontcharov, RIA Novosti, est vraiment intéressant : Les grandes manoeuvres continuent, s’amplifie et s’accélèrent.
Téhéran est passé maître dans l’art de la tactique
Téhéran a apparemment décidé de se lancer à l’assaut de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Il faut reconnaitre que certaines circonstances l’obligent à le faire.
L’Iran ne se contente plus de son statut d’observateur à l’OCS. Au cours d’une récente visite (le 24 mars) au Tadjikistan, le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a fait savoir aux journalistes que l’Iran avait déposé au secrétariat de l’organisation sa demande officielle d’adhésion en tant que membre à part entière. Le chef de la diplomatie iranienne a souligné que le Tadjikistan "soutenait" cette démarche de l’Iran.
Téhéran frappe à la porte de l’OCS, où il dispose du statut d’observateur de même que l’Inde, la Mongolie et le Pakistan, depuis plusieurs années. En fait, si l’on se fonde sur l’activité économique et sur des éléments rationnels, l’Iran a toutes les raisons de devenir membre à part entière de cette organisation, tout comme la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan.
En ce moment, l’Iran est un des principaux agents économiques précisément dans la zone des intérêts naturels de l’OCS : la région de la Grande Asie centrale (GAC), où s’implantent activement les Etats-Unis au grand dam de Moscou.
Les mérites de l’Iran dans cette région sont évidents. Il suffit de citer la construction de deux tunnels au Tadjikistan et des deux centrales hydroélectriques de Sangtouda et Chourabskaïa, les plus grandes de la région. Douchanbé (capitale du Tadjikistan) a également choisi le partenaire iranien pour un projet stratégique sur le plan régional : la construction d’un chemin de fer qui reliera le Tadjikistan, l’Afghanistan (enfin !) et l’Iran. Ce dernier est également chargé de créer des zones de libre échange au Tadjikistan.
L’Iran déploie des efforts non moins énergiques en vue de pénétrer sur les marchés d’autres républiques d’Asie centrale, notamment le Kirghizstan et le Turkménistan. Il convient de mettre l’accent sur l’Afghanistan, car les Etats-Unis tentent d’attirer toutes les républiques d’Asie centrale vers ce pays, et de les arracher à l’influence de Moscou. C’est pourquoi la Russie cherche à entraîner l’Afghanistan dans l’OCS, mais, pour l’instant, ses efforts s’avèrent peu fructueux. En Afghanistan, l’Iran est traditionnellement présent sur les plans économique, culturel et politique plus que tous les autres membres de l’Organisation de coopération de Shanghai.
Une question logique se pose : pour quels péchés l’Iran n’est-il pas admis au club de Shanghai ? La réponse (outre la procédure qui est très complexe) est évidente : le problème réside dans le dossier nucléaire iranien.
Au cours du dernier sommet de l’OCS, en août de l’année dernière à Bichkek, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Lossioukov a déclaré, évoquant les résultats du premier jour de la réunion, que tous les membres de l’OCS comprenaient la nécessité de maintenir le moratoire sur l’élargissement de l’organisation. Inutile de préciser que cette "compréhension commune" concernait, entre autres, l’Iran.
Téhéran est passé maître dans l’art de la tactique
Sa demande officielle d’adhésion ne fait pas exception. Pour Moscou et Pékin (adversaire numéro un de l’Iran à l’OCS), principaux fondateurs et gardiens des principes de l’organisation, cette initiative iranienne est certainement un problème difficile, car une demande officielle implique une réponse officielle.
En effet, c’est une chose qu’un expert explique que l’OCS veut éviter la confrontation avec les Etats-Unis et l’Europe, et que par conséquent, avant l’adhésion, l’Iran devra régler définitivement ses problèmes avec l’AIEA et l’Occident, mais c’en est une autre lorsqu’il faut le déclarer aux chefs des Etats membres de l’OCS lors du prochain sommet qui se tiendra à la fin de l’été à Douchanbe.
L’Iran ne pourra probablement pas lever toutes les questions de l’AIEA sur son programme nucléaire. Bien qu’il en reste très peu : une ou deux, mais elles revêtent une importance fondamentale. L’AIEA demande à entendre comme témoins plusieurs physiciens-atomistes iraniens. Et ils ont probablement des choses à raconter, c’est pourquoi, comme on le voit, l’Iran n’est pour l’instant pas prêt à satisfaire cette exigence.
Entre-temps, Washington laisse entendre que, si l’Iran ne remplit pas les conditions énoncées dans la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et si des questions de l’AIEA sur son programme nucléaire restent toujours en suspens, Téhéran ne pourra éviter l’isolement international.
Autrement dit, le roman autour du triangle Iran-AIEA-Conseil de sécurité de l’ONU touche à sa fin, mais son dénouement reste imprévisible.
Certes, la participation à part entière de l’Iran aux activités de l’OCS lui assurerait certaines chances de survie, aussi bien sur le plan économique que politique. On peut espérer, par exemple, que les Etats-Unis et l’Europe n’entreront pas en confrontation avec l’OCS uniquement à cause du refus de l’Iran d’abandonner son programme d’enrichissement de l’uranium.
Mais, pour que ces espoirs de l’Iran se réalisent, Moscou et Pékin doivent s’entendre pour lever le moratoire sur l’extension du club à de nouveaux membres. Même si cette variante est possible, il faudra faire de nombreuses concessions réciproques. Ainsi, Pékin pourrait demander l’admission à l’OCS de son protégé, le Pakistan, et Moscou proposer à Téhéran des variantes de contrôle en commun de l’enrichissement de l’uranium.
Bref, comme on le dit dans ce genre de cas, l’affaire est envisageable. Ce n’est probablement pas par hasard que toutes les parties intéressées se bornent, pour l’instant, à des phrases très générales en commentant la demande de l’Iran.
SUITE DU CONTEXTE :
Et pendant ce temps de façon synchrone
La Corée du Nord aurait tiré des missiles à courte portée
La Corée du Nord a tiré vendredi plusieurs missiles à courte portée au large de sa côte occidentale, rapporte l’agence sud-coréenne Yonhap. Elle a par ailleurs menacé de retarder le processus de sa dénucléarisation.
"La Corée du Nord aurait tiré plusieurs missiles, à courte portée, en mer Jaune", a déclaré Yonhap en citant une source gouvernementale. L’état-major interarmes sud-coréen n’a pas souhaité faire de commentaire.
La Corée du Nord a de son côté prévenu vendredi que le retard des Etats-Unis pour résoudre la question nucléaire pourrait retarder l’ensemble du processus de sa dénucléarisation, a rapporté l’agence de presse nord-coréenne KCNA.
"Si les Etats-Unis continuent d’affirmer de façon insistante que ce qui n’existe pas existe et qu’ils retardent le règlement de la question nucléaire, cela aura de graves conséquences sur la désactivation des installations atomiques", indique KCNA citant un communiqué d’un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères.
Les relations entre les deux Corées se sont tendues depuis la mise en place d’un nouveau gouvernement à Séoul dirigé par le président conservateur Lee Myung-bak. Pyongyang vient d’expulser les responsables sud-coréens d’un parc industriel géré conjointement par les deux pays.
Au pouvoir depuis un mois, Lee a appelé la Corée du Nord à respecter les droits de l’homme, à rapatrier les Sud-Coréens détenus par l’Etat communiste et à progresser sur le dossier de son désarmement nucléaire.