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L. Lafforgue, médaille fields, précise le problème "pédagogique" de l’école publique

Publie le samedi 31 décembre 2005 par Open-Publishing
11 commentaires

Le grand mathématicien Lafforgue vient de démissionner du Conseil de l’Education.

Il précise que depuis une vingtaine les gouvernements de GAUCHE et de DROITE ont mis en oeuvre de "réformes" pédagogiques qui ont causé la suppression de l’équivalent de plusiuers années d’enseignement en mathématiques et en français.

CONSEQUENCES :
Les étudiants, bien que bacheliers, sont pour la majorité d’entre eux incapables de suivre des études supérieures, car les inspecteurs de l’EN interdisent la pratique de la grammaire et de la logique, de l’école primaire au lycée.
Les IUFM, l’inspection, les ministères successif, imposent aux enseignants de faire de la physique sans maths, des maths sans démonstrations, et du farnçais sans grammaire.

Le geste de Lafforgue est important : il est un appel adresser à tous les enseignants à ne pas laisser les pédagogues au service du patronat détruire le service public d’éducation.

Messages

  • De nombreuses fautes d’orthographe et de syntaxe se trouvent dans ce texte,
    sauras-tu les retrouver, toi qui pense qu’effectivement, son auteur (bac +7) prouve ainsi qu’il a raison ?

  • Hi hi hi c’est l’arroseur arrosé...

    Plus sérieusement, voici un lien intéressant pour ceux que cette question intéresse (j’espère que j’ai pas fait de faute(s) ???

  • La suppression d’heures d’enseignement de français et de mathématiques, équivalent de plusieurs années dans la scolarité, est UN FAIT.

    La non-compréhension de la grammaire et la logique par des centaines de milliers de bacheliers en est la CONSEQUENCE SCOLAIRE.

    L’incapacité à comprendre un contrat de travail, un contrat d’assurance, une convention bancaire, la manipulation publicitaire ou politicienne ou la propagande du journal télévisé en sont des CONSEQUENCES SOCIALES.

    Aux experts pédagogues, le patronat reconnaissant.

  • Qui pourrait me citer le nom d’un "pédagogue au service du patronat" ? Je veux dire quelqu’un qui proposerait de modifier les programmes avec la volonté de servir les intérêts du patronat ? Je suis enseignant et je n’ai jamais rencontré d’inspecteur qui interdise de faire de la grammaire. ED

    • Par contre j’ai connu, dans les années 70, des inspecteurs qui ont, *en même temps*, préconisé la fameuse méthode globale au CP [celle qui consiste à apprendre par coeur des phrases entières, et non des mots isolés] et *interdit* [le mot a été proncé chez moi] de débuter l’apprentissage de la lecture à l’école maternelle. Seule l’acquisition du langage oral avait (et a toujours de l’avis de certains "spécialistes") droit de cité en maternelle pour ces "cuistres diplômés", l’apprentissage de la lecture étant exclusivement réservé au CP. On connaît le résultat ! Des générations entières d’élèves de l’école publique sacrifiées. Rassurez-vous bonnes gens, les écoles privées n’ont pas appliqué ces directives et se portent très bien.
      Deux sites à consulter : http://perso.wanadoo.fr/range/debat-ecole.htm et http://perso.wanadoo.fr/range/lire_en_maternelle.htm Bonne lecture !

    • Il y en a au moins un qui a craché le morceau : Dubet qui a publié une page de campagne ouiste !
      Dans les faits, il est clair que les pédagopathes nient les confrontations sociales des personnels avec l’administration, qui, elle, tend de plus en plus à s’asseoir sur le statut, et les survalorisent pour les élèves, dont les plus défavorisés socialement ne devraient pas, selon eux, être "stigmatisés" scolairement. Cela est EVIDENT pour quiconque connaît l’Education nationale et ne fait pas l’autruche !!

    • Réponse à 86 19

      Je suis enseignant également...comme vous je sais de quoi je parle.

      Le plus connu des pédagogues au service du patronat s’appelle MERIEU.

      Il n’est pas contre les "méthodes" pédagogiques du privé confessionnel (euphémisme).

      Plus généralement, les IUFM formattent les enseignants de manière à qu’il n’y ait plus aucun savoir à transmettre, et plus aucune réflexion possible : il s’agit plus d’animation sociale que d’enseignement.

      Par exemple, dès l’école maternernelle, on apprend aux enseignants à apprendre aux élèves à déchiffrer un programme télé !

      Vous ne pouvez ignorer que l’enseignement de la grammaire est très limité, et très insuffisant, en primaire.
      Ce qui explique que le collège doit pratiquement repartir à zéro, causant une perte de temps collossale, dans TOUTES les disciplines.

      Vous ne pouvez ignorer non plus que la démontration en mathématique est très "vivement déconseillée" pour les enseignants en maths (il en va de leur notation pédagogique, et donc de leur revenus...)

      Souhaitons-nous nier indéfiniment la réalité ?

  • Les circonstances de la démission de Laurent Lafforgue dites par lui-même :

    Cette démission m’a été demandée par M. Racine, Président du HCE, et M. Seban, conseiller du Président de la République pour l’Éducation.

    Cette demande est intervenue très tôt, à peine dix jours après l’installation officielle du HCE (le mardi 8 novembre 2005) et le lendemain de sa première réunion de travail (le jeudi 17 novembre 2005).

    M. Racine a estimé que la violence passionnée de mes propos sur l’état actuel de notre système éducatif et la responsabilité des instances dirigeantes de l’Éducation Nationale rendait impossible un débat serein au sein du HCE visant à construire un consensus ou tout au moins une majorité solide.

    Plus précisément, il m’a été surtout reproché d’avoir écrit au président du HCE, avec copie à tous les membres, le courriel que je reproduis sur ce site, à la rubrique “Un courriel qui aurait dû rester confidentiel”.

    Ce texte est effectivement violent. Il réagit à une proposition d’ordre du jour envoyée par M. Racine où il était question de faire appel, entre autres, aux "experts de l’Éducation Nationale" ; il s’y exprime une indignation qui ne date pas de la veille et dont M. Racine n’est certes pas l’objet.

    Ce courriel n’était destiné qu’aux membres du HCE mais M. Racine et M. Seban (à qui M. Racine en avait envoyé copie) m’ont appris qu’il avait été vite diffusé hors du HCE et "qu’il circulait déjà dans les bureaux du Ministère de l’Éducation Nationale". Je ne me serais certainement pas exprimé avec tant de violence si j’avais pensé que ce message deviendrait public, mais je confirme que ce message traduit ma pensée, de la première à la dernière ligne.

    Pour couper court à toutes éventuelles déformations ou exploitations de citations tronquées, je le reproduis donc sur ce site.

    J’ajoute que je suis également en désaccord avec la phrase suivante prononcée par M. Racine dans son allocution lors de la cérémonie d’installation du HCE :

    "L’enjeu est considérable, puisqu’en dépit des progrès remarquables accomplis au cours des dernières décennies par notre système éducatif, celui-ci ne parvient pas à résorber des poches d’échec importantes ni à accroître l’égalité des chances."

    En effet, je ne vois pas quels progrès remarquables notre système éducatif a accomplis dans les dernières décennies, et pour ma part je parlerais plutôt de résorption des poches de succès (le mot "succès" étant entendu non pas au sens de l’obtention d’un diplôme mais au sens de l’acquisition de véritables connaissances qui font accéder à la culture ou à la science) et de diminution de l’égalité des chances.

    Je n’ai rien d’autre à dire sur le sujet de ma démission.

    Laurent Lafforgue