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L’affaire de la chanson de TFE prend de l’ampleur
par CHRISTÈLE BOUCHÉ
Publie le lundi 26 décembre 2011 par CHRISTÈLE BOUCHÉ - Open-Publishing
Il y a tout juste trois ans, Mickaël Prince s’était moqué de son employeur avec un clip sur You Tube. Il sera jugé en mars pour « contrefaçon ».
Noël 2009. Comme tous les salariés de l’antenne chaulnoise des Transports Frigorifiques Européens, le délégué CGT Mickaël Prince reçoit un CD de la part de sa direction. Parmi les chansons, composées par un salarié, un air guilleret sur les apéros. Rigolo, mais pas dans une entreprise de transports. Mickaël Prince reprend la chanson, y ajoute des images d’accidents impliquant des camions, et diffuse le tout sur You Tube.
Le clip ne reste même pas deux jours en ligne, mais la direction porte plainte contre M. Prince. Cette semaine, près de trois ans plus tard, il a reçu sa convocation. Il passera au tribunal correctionnel d’Amiens le 13 mars pour « contrefaçon ». « La chanson appartiendrait bien à TFE, qui a financé le support, explique-t-il. Mais je ne vois pas où est la contrefaçon, puisque j’ai repris la chanson telle quelle... »
Le délégué syndical a, depuis, eu souvent maille à partir avec son directeur régional, les passes d’armes se jouant là encore au tribunal et se concluant en faveur du salarié. À tel point que l’ultime convocation commence à faire penser à de l’acharnement, et à intéresser les médias nationaux.
Certains sont très connus, d’autres moins. Comme le « blog de Papy Mouzeot », satirique et irrévérencieux. Mais là où les politiques laissent courir, TFE lance ses avocats. Voilà l’affiche parodique censurée, mais laissée en ligne et assortie d’un bandeau explicatif. Et l’information fait boule de neige...