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L’amélioration de l’emploi s’infléchit en octobre d’après Bercy

Publie le jeudi 29 novembre 2007 par Open-Publishing

L’amélioration de l’emploi s’infléchit en octobre d’après Bercy

PARIS (Reuters) - L’amélioration du marché de l’emploi a marqué le pas au mois d’octobre en France alors que les inquiétudes des ménages sur le chômage et leur pouvoir d’achat pèsent sur leur moral depuis la fin de l’été.

Le nombre de demandeurs d’un emploi à plein temps et à durée indéterminée a baissé de 1,2% au mois d’octobre (-23.000 personnes) en France pour s’établir à 1.919.600, selon les données communiquées jeudi par le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi (MINEFE).

Ces chiffres, qui prennent en compte les personnes à la recherche d’un emploi à plein temps et à durée indéterminée dont l’activité réduite a été inférieure à 78 heures dans le mois (chômeurs dits de catégorie 1), correspondent à un ralentissement de la baisse du chômage puisque le nombre de demandeurs d’emploi de cette catégorie avait reculé de 1,4% le mois précédent (-28.000 personnes).

Les chefs d’entreprise avaient d’ailleurs déjà limité les embauches au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent selon des données provisoires sur l’évolution de l’emploi salarié publiées à la mi-novembre par l’Insee.

Les créations d’emploi dans le secteur marchand n’ont progressé que de 0,2% au troisième trimestre, soit l’équivalent de 38.200 embauches après une hausse de 0,4% au deuxième trimestre (64.800 embauches) et de 0,7% au premier (109.000 embauches).

Alors que le président Nicolas Sarkozy doit présenter jeudi soir des réponses concrètes au problème du pouvoir d’achat, première préoccupation des Français selon les sondages, les perspectives du chômage les inquiètent aussi de plus en plus.

Selon l’enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages réalisée par l’Insee pour le mois de novembre leur moral est tombé au plus bas depuis juin 2006 et n’est guère meilleur qu’à la fin 2005 au plus fort des troubles qui avaient secoué les banlieues.

Le pessimisme concernant les perspectives de niveau de vie et de chômage a en particulier continué de croître. L’accélération des prix alimentaires et énergétiques ont nourri les anticipations d’inflation alors que les tensions sur les marchés de matières premières ne devraient pas beaucoup diminuer dans les prochains mois, estiment des économistes.

Le ralentissement des créations d’emploi devrait quant à lui se poursuivre en phase avec le tassement attendu de l’activité fin 2007 et début 2008.