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L’autisme pathologique des dirigeants du pcf

Publie le vendredi 20 mars 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Cette analyse pris sur le site du PCF FRONT DE GAUCHE est à comparer avec celui publié çi dessous "Les États-Unis utilisent l’Europe comme tête de pont pour attaquer l’Eurasie" http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...
Celui la est une analyse que l’on appelle géopolitique, mais apporte des informations économiques et militaires, dans le cadre réel des tensions impérialistes

Celui çi est un délire autiste plein de contradiction très loin des réalités

Crise financière : l’analyse économique de Denis Durand
http://www.pcf.fr/spip.php?article2757

La violence du krach boursier met en évidence les périls auxquels près de trente ans de dictature de la finance exposent la planète.

Où va mener la crise dite des « subprime » ? Pour répondre à cette question, on peut se placer à trois horizons différents.

Lettre n° 43 - 25 avril 2008

Premier horizon :

la crise des crédits immobiliers américains n’est pas finie et ses conséquences sur le système bancaire vont continuer de se faire sentir dans les mois qui viennent. Des centaines de milliers de ménages américains ont été expropriés, des millions d’autres vont l’être dans les deux ans qui viennent. Les prix du m² continuent de baisser dans plusieurs grandes villes américaines.

Après les pertes énormes confessées par les toutes premières banques internationales comme Citigroup ou Merrill Lynch, la confiance n’est pas rétablie sur le marché monétaire malgré les efforts répétés et coordonnés des banques centrales.

Ne sachant pas si d’autres pertes dissimulées dans les bilans ne vont pas provoquer de nouvelles faillites comme celle de la banque Northern Rock aux États-Unis, les banques hésitent à se prêter entre elles. Même si aucun nouvel événement fâcheux ne se produit, le système financier mondial va rester dans une zone de danger pour l’année qui vient.
Deuxième horizon :

cette crise bancaire va-t-elle se transmettre à l’économie « réelle » - la production de biens et de services, l’emploi – et se transformer en récession économique, avec baisse de l’activité et explosion du chômage ?

De plus en plus d’analystes le craignent.

La chute des actions des banques va les rendre encore plus timorées lorsqu’il s’agira de financer les entreprises.

A coup sûr, l’économie américaine subit un fort ralentissement. Les derniers chiffres du chômage aux États-Unis ne sont pas bons. Pour l’immédiat, deux éléments conduisent à atténuer les craintes :

1 - le gouvernement et la banque centrale américaine sont bien décidés à user de tous les moyens pour empêcher une récession pendant cette année électorale. Le président de la Réserve fédérale l’a bien indiqué en soutenant le plan de relance annoncé par George Bush et en continuant de faire comprendre qu’il continuera à assouplir sa politique monétaire en tant que de besoin. Si ces gestes ne suffisent pas, il est clair qu’ils sont prêts à aller plus loin pour soutenir, dans la mesure de leurs moyens, la conjoncture économique. Au surplus, le « dollar faible » permet aux États-Unis d’exporter leurs risques de récession – vers la zone euro, par exemple, où les effets du choc immobilier sont indirects et pour l’instant plus modérés ;

2 - les profits des entreprises non financières sont élevés : le cycle économique lancé après le krach de la « nouvelle économie » en 2000-2001 n’est pas terminé. La vigoureuse expansion des « pays émergents » (Chine, Inde, Brésil, Russie…) soutient encore pour quelque temps l’activité mondiale.

C’est quand ce cycle économique arrivera à son terme – on peut supposer que cela pourrait se passer aux alentours de 2010-2012 - qu’il faudra vraiment s’inquiéter : alors, les chocs financiers viendront frapper des économies rendues fragiles par une suraccumulation de capital matériel. En effet, derrière l’exubérance des marchés financiers et les dangers qu’elle comporte, ce sont des contradictions économiques, sociales et politiques très profondes qui sont à l’oeuvre.
Troisième horizon :

la maturation d’une exigence de transformations structurelles. La crise financière en cours montre les limites d’un mode de régulation de la société mis en place au tournant des années 80.

La prise de pouvoir par les marchés financiers, associée à un développement des nouvelles technologies (en matière, particulièrement, de traitement et de circulation de l’information), a permis à cette époque un redressement de la rentabilité des grands groupes. Mais ce résultat a été obtenu par une pression sur les salaires qui affaiblit la demande et réduit les débouchés de la production ; par une précarisation générale de l’emploi alors que l’efficacité économique, dans la révolution informationnelle, exigerait au contraire sa sécurisation ; par l’insuffisance des dépenses de formation ; par un gaspillage des ressources naturelles ; et par une inflation gigantesque des prix des titres financiers.

Périodiquement, cette inflation se traduit par des « bulles spéculatives » dont l’éclatement provoque des crises : en 1987 sur le marché des actions ; en 1997-1998 lors de la « crise asiatique » puis avec la chute du fonds spéculatif LTCM ; en 2000 avec le krach de la « nouvelle économie » ; et maintenant avec la crise des prêts immobiliers. A chaque fois, les politiques économiques, et surtout l’intervention des banques centrales à la rescousse des marchés ont permis une relance de l’accumulation du capital, jusqu’à la crise suivante. En d’autres termes, les banques centrales ont incité les banques à prêter toujours plus aux spéculateurs, nourrissant, de « bulle » en « bulle », l’inflation financière et immobilière, au lieu de stimuler les investissements créateurs d’emplois et favorables à l’élévation du potentiel de création de valeur ajoutée dans l’économie mondiale.
Une conjonction d’événements

Mais nous nous trouvons aujourd’hui dans une conjonction d’événements qui incitent à penser que ce scénario ne pourra pas se répéter indéfiniment :

L’action des banques centrales devient de plus en plus difficile et contradictoire.

Les autorités monétaires sont conscientes que l’inondation de liquidités qui prévaut aujourd’hui dans l’économie mondiale est dangereuse et économiquement inefficace. Elles aimeraient freiner l’inflation financière. Mais quand elles tentent de le faire, elles provoquent des crises.

Ainsi, c’est l’intention affichée par la Réserve fédérale de ne pas assouplir sa politique monétaire (et le durcissement annoncé par la BCE) qui ont déclenché, au mois d’août dernier, la crise dite des « subprime ». Les banques centrales ont alors été contraintes de renverser leur politique. Elles sont donc confrontées à un dilemme de plus en plus difficile à résoudre : baisser les taux d’intérêt, c’est encourager l’« exubérance irrationnelle » des marchés ; les remonter, c’est risquer de tuer la croissance.

 D’où l’actualité accrue des propositions, formulées par le Parti communiste et une partie du mouvement syndical, en faveur d’une politique monétaire sélective, pénalisant les opérations financières et encourageant la sécurisation de l’emploi et de la formation ;
 Les déséquilibres commerciaux et financiers internationaux semblent incontrôlables. Le déficit de la balance des paiements américaine met la principale puissance mondiale dans la dépendance de ses créanciers, y compris lorsque ceux-ci sont des banques centrales asiatiques ou ces « fonds souverains » qui inquiètent tant les multinationales occidentales ;
 La régulation de ces déséquilibres internationaux semble de plus en plus problématique. Les grandes puissances monétaires – États-Unis, zone euro, Chine, Japon – peinent à coopérer pour maîtriser l’évolution des taux de change. L’institution en principe chargée de cette régulation à l’échelle mondiale – le FMI – est en crise de financement, de légitimité, d’efficacité.
 A sa façon, l’irruption des « fonds souverains » exprime la crise d’un système monétaire international fondé sur la monnaie d’une puissance dominante. Elle renvoie, par contraste, à la portée qu’aurait une coopération entre l’Union européenne et les pays « émergents » et en voie de développement pour construire un autre ordre monétaire international, qui pourrait s’organiser autour d’une monnaie commune mondiale émise par un FMI profondément transformé, où tous les peuples auraient voix au chapitre.
 À sa façon, pervertie par leur obéissance à la loi des marchés financiers et par l’absence de maîtrise par les peuples des relations financières internationales, la montée des « fonds souverains » révèle qu’il y a là une question importante pour l’avenir ;
 De plus en plus de signes laissent penser qu’une économie dominée par les multinationales et les marchés financiers n’est pas en état de répondre aux défis des grandes révolutions qui bouleversent notre civilisation : révolution démographique se traduisant par la maîtrise de la natalité et par l’allongement de la vie ; révolution écologique par laquelle émerge une conscience universelle de notre responsabilité envers ces « biens communs de l’humanité » que sont l’accès aux ressources naturelles, la santé, la sécurité ; révolution informationnelle avec la montée d’une « nouvelle économie » fondée sur le partage des informations plutôt que sur l’accaparement des richesses ; révolution monétaire depuis que la régulation de l’économie mondiale est déconnectée de toute référence à une définition des monnaies en or.
Des réponses en rupture

Tous ces éléments contribuent à suggérer que les réponses aux difficultés économiques présentes vont de plus en plus être recherchées dans une rupture avec les politiques néolibérales menées depuis une trentaine d’années. Cette recherche peut déboucher sur le pire, si les exigences de rentabilité des multinationales et des portefeuilles financiers continuent de l’emporter. Elle peut aussi déboucher sur un véritable changement de civilisation, comme cela s’est produit en quelques occasions dans l’histoire de l’humanité.

Il s’agirait d’abord de réprimer l’inflation financière en stimulant, du même mouvement, une relance de l’activité fondée sur la sécurisation de l’emploi et de la formation à l’échelle du monde entier, et sur un développement tout à fait nouveau des services publics. Il s’agirait donc, depuis les entreprises et les régions jusqu’à l’échelle du monde, en passant par les niveaux national et européen, de conquérir de nouveaux pouvoirs démocratiques afin de maîtriser les moyens (financiers, juridiques, politiques…) d’atteindre des objectifs sociaux répondant aux exigences du développement de tous les êtres humains, telles qu’elles se manifestent au stade actuel de développement de la civilisation.

C’est dire qu’au-delà des dangers immédiats de la situation économique la question d’une transformation radicale de notre société est posée.

Messages

  • L’autisme pathologique des dirigeants du pcf

    Ce titre est de trop, l’expression de divergences même sévères ne doit pas amener à empêcher la discussion.

    Effectivement il y a un glissement théorique d’une partie des positions de fond du PCF vers des acceptations curieuses....

    Ce n’est pas nouveau.
    L’acceptation de la participation active du PCF à une campagne de privatisations des services publiques jusqu’en 2002 pose un énorme problème des bases de ce parti.

    Rien dans les débats théoriques, comme dans les débats de militants, dans le PCF, n’a montré que les conditions ayant permis de tels écarts avaient changé. Rien dans la structure et le fonctionnement non plus.

    Les constructions sur la compréhension du monde ne sont pas des constructions objectives mais partent de l’acceptation et les choix permanents faits depuis longtemps par ce parti.

    En bref, les positions de "fond", ne sont pas des constructions rationnelles mais elles sont des machines à justifier une ligne politique et non des travaux aidant à construire une ligne politique.

    Il y a un problème qui est hors des textes là.

    • Les exhortations du PCF "demandant" comme tout syndicat dans un comité d’entreprise "une autre utilisation de l’argent", c’est à dire l’investissement dans la production pour la création de richesses et d’emplois, plutôt que de la finance, montre bien une recherche obsessionnelle de crédibilité dans le cadre de la gestion du capitalisme jusqu’à la caricature : la ligne PCF-SUPER-SYNDICAT date de Robert Hue qui n’a d’ailleurs pas quitté le parti. Le PCF qui a chassé tous les opposants à cette ligne de ses instances décisionnelles cherche désormais à se fondre dans le paysage institutionnel des échéances électorales : il a tiré le premier en lançant sa campagne avant les autres, avant même un congrès taillé à la mesure des liquidateurs de tout mouvement qui échapperait à cette course à l’échalote. Comme mai 68 et le années d’ après, qui ont privé brutalement le PCF de toute une génération de militants d’adhérents et d’électeurs , les prochaines années verront une fois de plus les dignes héritiers du "Programme Commun", enrôlés plus tard dans la "gauche plurielle" façon PS, et maintenant dans un nébuleux "Front de Gauche" électoral naturellement, tourné une fois de plus vers le PS via ses satellites. Des héritiers déconnectés des terribles régressions dans la société réelle, de ceux qui en souffrent entre deux élections où la volonté du Peuple est bafouée à chaque fois, et qui sans espoir de changement ne voteront plus, comme aux USA.
      Acceptation des privatisations, cela ne veut pas dire approuver, ça veut dire au début "subir" puis "faire avec" au point d’avoir eu longtemps peur du vocabulaire et aussi de l’idéologie marxiste après la chute du Mur de Berlin. Le PCF n’ose plus proposer par exemple la nationalisation des banques, de Total et autres monopoles capitalistes, la renationalisation d’EDF et la récupération de GDF sur la base de l’ expérience (échecs et réussites...) Il a renoncé.Près de la moitié des militants n’ont pas renoncé, moi non plus.Il faudra bien que les "héritiers" nous entendent, le PCF nous appartient à nous aussi.

    • Non ce titre, d’après, moi n’est pas de trop pour les dirigeants. il n’empêche nullement la discussion bien au contraire... Pourquoi ? Parce-que de repérer une pathologie n’est absolument pas traiter les dirigeants actuels d’opportunistes. Il est vrai que les sirènes de oligarchies financières françaises (parce qu’elles existent) ne datent pas d’hier et remonte bien au delà de mai 68. Le premier à avoir commencé à embobiné les dirigeants du pc fut de gaulle (bien avant mitterand).

      Seulement dans le cadre la guerre froide et du mécanicisme stalinien, nous allions passé pacifiquement du capitalisme monopoliste d’état à une société du socialisme dans le cadre dichotomique de la guerre froide. Guerre froide et lutte de classe allait cependant de pair et les fondamentaux n’étaient pas oubliés même dans le cadre non dialectique du révisionisme stalinien.

      68 en france a correspondu en miroir avec 68 en Tchécoslovaquie. Épisode d’une importance considérable mais souvent oublié. Cet épisode avait soulevé de grands espoirs au sein du pcf et du Pci. espoirs retombés aussi sec de manière dramatique après l’arrivée des chars soviétiques. Une espèce de dialectique simple semblait se remettre en place du style de l’image de l’univers bien connu du Zen, un point noir dans truc blanc un point blanc dans un truc noir. Mais à y regarder de près cette dialectique simple est figé sur image.

      Cahin Caha, cette vision apparemment dialectique a persisté au travers la succession des dirigeants. Cependant avec la chute des socialismes dans plusieurs seuls pays l’écart avec la réalité c’est creusé de manière massive. de manière autiste. L’opportunisme petit bourgeois aidant et la propagande des oligarchies favorisant cela en chacun de nous. ;. ;. cet rêve du dépassement sévien du capitalisme. Révolution est bien plus intéressant comme concept. Il n’y a jamais eu d’autre création ex nihlo que dans le domaine du vivant avec l’apparition du genre humain.

      Cher ami copas je m’en veux de ne pas signer quand j’engage une discussion avec quelqu’un d’honnête mais ainsi vont les choses et le idées n’appartienne à personne

      Suis obligé d’y aller je reprendrais ça plus tard ce soir peut être un peu pompête

      bien à toi cher camarade

      p’t ane art