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L’école entre domination et émancipation
Publie le mardi 1er mars 2011 par Open-Publishing11 commentaires
« L’école entre domination et émancipation »
Courant Alternatif, Hors-série n° 16, Février 2011, 40 pages, 4 euros

L’histoire de l’éducation et de l’école, c’est une suite sans fin de tentatives pour faire passer les codes et les messages dont les nouvelles formes de pouvoir ont besoin, tout en faisant croire qu’ils ont une valeur universelle.
L’éducation de masse fut mise en place à la fin du XIXe siècle pour contribuer à la paix sociale en évitant les conflits de classe et en « civilisant » le peuple des villes, perçu comme un danger, et celui des campagnes, vu encore alors comme l’une des figures marquantes des lumières, Voltaire, le considérait : « Des rustres vivant dans des cabanes avec leurs femelles et quelques animaux (...), parlant un jargon qu’on n’entend pas dans les villes. »
L’école s’est construite en niant les cultures populaires au nom de la citoyenneté et de la nation, et elle continue de le faire à travers toutes les réformes que le Capital réclame. Instrument de domination, donc, c’est certain !
Le mouvement ouvrier est né à la même époque et, sans qu’il y ait la moindre filiation entre lui et l’institution scolaire, il a donné naissance à des courants qui ont œuvré à saper la domination pour promouvoir l’émancipation à travers de multiples expériences dans et en dehors de l’école de la République. Cela dure encore. Et comme les institutions à 100 % totalitaires n’existent pas plus que celles qui seraient à 100 % émancipatrices, on peut avoir la certitude qu’une certaine schizophrénie se perpétuera.
Mais c’est précisément au cœur de cette ambiguïté que les questions de la transmission des connaissances et du savoir-être progresseront, avec la mise à l’écart de cette idée saugrenue (qui servit de conducteur aux idéologies dites progressistes) selon laquelle éduquer serait « éclairer le peuple par le haut ».
Enterrons aussi définitivement l’idée qu’une élévation du niveau scolaire rendrait les êtres humains… plus humains. Combien d’intellectuels, de savants, de médecins furent les supports du nazisme, servirent avec zèle le régime de Staline ou celui de Mao et de tant d’autres dictatures ?
Ni Dieu ni maître d’école, il n’est pas de sauveur suprême !
SOMMAIRE
page 3 L’éducation, moyen d’intégration ou d’émancipation ?
page 6 L’école de la citoyenneté et vice versa !
page 10 L’éducation populaire, une histoire en contradiction avec le rêve qu’elle énonce
page 15 L’école, la langue et la citoyenneté
page 17 Le fichage de toute une jeunesse passe par l’éducation nationale
page 20 Des réformes en profondeur dans l’éducation national
page 24 Opposition entre les tenants de l’idée professionnaliste et les « scolaristes »
page 26 L’entreprise comme nouveau modèle éducatif
page 28 Compétences individuelles contre culture commune
page 30 Sociologie du corps enseignant : L’influence des classes en classe
page 31 Education libertaire : panorama des expériences
page 34 Eduquer à la maison ?
page 35 Le lycée expérimental de Saint-Nazaire
page 37 Les paradoxes de l’Ecole émancipée
page 39 Savoir et pouvoir : contre le pédagogisme
Commandes EGREGORE – BP 1213 – 51058 Reims cedex
Chèque à l’ordre de La Galère.
ou Dans les librairies suivantes : http://oclibertaire.free.fr/spip.ph...
Messages
1. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 07:48
Ouais enfn quand on voit l’état de délabrement de l’éducation nationale...
1. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 08:49
Aujourd’hui, dans les collèges qui accueillent des publics populaires, les élèves refusent toute forme d’enseignement. Ce sont bien ces élèves, qui, le temps de la classe, dominent les enseignants et non l’inverse.
Faut-il se féliciter de ce refus par ces élèves de la "domination" ?
Sont-ils sur la voie de l’émancipation ?
2. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 10:39, par salve007
Ah ! ces salauds de pauvres !!!!!!!!!
Crasseux, mal éduqués, casquette vissée sur le crâne !!!!!!!!
Tous en tôle !
où à l’armée, histoire de les faire rentrer dans le moule !
C’est lamentable de ne voir les choses que par le petit bout de la lorgnette, de ne pas chercher à comprendre.............
Conseil de lecture : "poème pédagogique" de Makarenko
Pauvres mômes !
Salve 007
3. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 10:42
On ne peut pas raisonner sur "l’école" seule.
L’école est un lieu de la société aujourd’hui et depuis longtemps en crise. Les pouvoirs l’ont mise au service du système capitaliste et elle ne sert qu’à trier les élèves au plan social.
Du fait d’un chômage de masse persistant et délibéré, l’école prépare aussi une partie de ses élèves au chômage.
L’école accueille toutes les catégories sociales. Elle est un lieu d’affrontement social. La concurrence y est inégale, les couches sociales se reproduisant dans son sein.
L’école contient un rôle émancipateur lié à l’acquisition du savoir, mais elle joue de moins en moins un rôle d’ascenseur social, car tel n’est pas son but ni sa mission.
Ce ne sont pas les élèves qui perturbent le climat scolaire, mais la politique qui est appliquée : comment motiver des jeunes et leurs familles quand l’emploi frappe cette jeunesse ?
Des adolescents n’ont jamais vu leurs parents travailler, ils vivent la misère au quotidien depuis leur naissance. L’égalité des chances est un mensonge éhonté, hypocrite et scandaleux.
4. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 10:57
Evidemment la politique de destruction de l’Education nationale est en cause.
Mais ce n’est pas le seul problème.
Vous écrivez :
"Ce ne sont pas les élèves qui perturbent le climat scolaire".
— - > Allez voir dans les classes, essayez d’analyser le nombre croissant d’agressions verbales et désormais physiques que subissent les enseignant(e)s, surtout s’ils sont petit(e)s, appliqué(e)s et ont l’air vulnérable.
5. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 11:27
J’exerce dans l’Education nationale depuis 1974 dont plus de 10 ans en ZEP, à Marseille : Vieux-Port, Belle de Mai...
Je n’ignore donc pas ce qu’est une classe difficile. Mon intervention visait à situer les véritables causes du "déclin".
1. Une politique de chômage et de paupérisation.
2. Aggravée en ce moment par la réduction drastique des personnels enseignants et non enseignants.
J’ai l’habitude des conseils de classe qui expédient l’orientation des élèves en quelques minutes, des réductions d’heures de cours, voire de programmes.
Comment expliquer l’actuelle situation d’incivilités et de violence ? Les gamins deviennent méchants ? Pervers ? Ou bien la politique est-elle tout simplement inhumaine ?
Poser la question, c’est y répondre : d’un côté les Woerth, les Bettencourt, les Alliot-Marie, les milliards et les dictatures amies (quel symbole !), de l’autre, les cités, les banlieues, le racisme, les traques policières, les allocations dérisoires, la télé mercantile et triviale... Et j’en passe.
6. L’école entre domination et émancipation, 7 mars 2011, 11:05
"Ce ne sont pas les élèves qui perturbent le climat scolaire".
Au quotidien, si ! Et ils le font avec la bénédiction de l’administration.
2. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 12:25, par salve007
Bon, après m’être énervée, je voulais dire ceci :
D’abord, les habitants des quartiers populaires subissent des violences inouïes :
Chômage
pauvreté
contrôles policiers incessants
habitat délabré
ghétoisation
absence de devenir et j’en oublie.
Alors biensûr dans les classes qu’il ne peuvent s’approprier, ils ont tendance à refuser tout, d’autant que l’école se situe dans le quartier qui cumule tous les handicaps voulus par nos gouvernants.
D’autre part en ce qui concerne l’école
On voit bien ce que l’état capitaliste est en train de nous préparer :
des enseignants mal formés, précarisés
suppression de postes notamment dans les lycées d’enseignement professionnels entre autre.
Je connais beaucoup d’instits, notamment, il faut voir comment ils se dépensent pour essayer d’offrir un enseignement de qualité.
Les délinquants qui sont au pouvoir ne veulent plus de l’école publique qu’ils sont en train de ruiner, à l’image de l’Italie de berlusconi.
Ils veulent une école privée, car d’un point de vue capitalistique, une école gratuite pour tous, est une manne de fric qui leur échappe et ça leur est insupportable.
Comme les retraites
les hôpitaux...
Tout le secteur public est attaqué
Bref : et hop sarko plus haut que ben ali !!!!!!!!!!!
Salve 007
1. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 18:45
C’est facile de coller tous ses problèmes sur le dos des gamins !
ça va pas faire bouger grand chose !
2. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 18:52
En plus l’institution est préhistorique.
Faudrait que celui qui a écrit le deuxième message s’inscrive au rectorat en vacataire pour enseigner les disciplines artistiques.
Après on en reparle !
3. L’école entre domination et émancipation, 1er mars 2011, 18:53
http://www.youtube.com/watch?v=rsd92DHrUM4