Accueil > L’extrême gauche vue par l’Express

L’extrême gauche vue par l’Express

Publie le jeudi 31 juillet 2003 par Open-Publishing
2 commentaires

La France en rouge et noir

Anarchistes, trotskistes, alternatifs : l’extrême gauche tient désormais le
haut du pavé dans les conflits sociaux. Le gouvernement, qui craint le
blocage des réformes, entend dénoncer cet activisme. Rentrée musclée en
perspective

C’est Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, qui, le premier, a
suggéré au Premier ministre cette ligne d’offensive politique : insister sur
le rôle de l’extrême gauche dans les conflits sociaux. Durant les
manifestations contre la réforme des retraites, à partir du 13 mai, nombre
de députés ont confié à Copé, qui est aussi secrétaire d’Etat aux Relations
avec le Parlement, leur surprise devant l’activisme de certains
groupuscules. Depuis, il a consacré plusieurs interviews à ce phénomène.
Philippe Douste-Blazy et Alain Juppé ont mené la même analyse. Puis l’été
est venu, allumant l’incendie des intermittents. Le 15 juillet, devant le
bureau politique de l’UMP, Marie-Josée Roig, maire d’Avignon, raconte les
deux manifestations, de 6 000 personnes chacune, qui ont traversé sa ville :
selon elle, les intermittents n’y étaient pas majoritaires, rejoints par les
fonctionnaires et des employés d’EDF ou de La Poste, très engagés. D’autres
élus signalent la tenue de forums permanents, propices aux discussions
incontrôlables.

© Moreau/Andia

Des anarchistes défilent à Annemasse (Haute-Savoie), le 31 mai dernier,
pendant le sommet du G 8.

La veille, alors que la fête nationale est habituée aux défilés militaires
plus qu’aux cortèges de protestation, la mobilisation a surpris. 500
manifestants, emmenés par un député communiste, ont traversé
Clermont-Ferrand - le préfet, qui en attendait 200, a demandé des renforts
in extremis. A Nancy, 40 militants d’Attac et de la Ligue communiste
révolutionnaire ont été évacués par les forces de l’ordre alors qu’ils
perturbaient les cérémonies officielles. A Cahors, Cherbourg, Agen, Caen,
Strasbourg, Lille, Vannes, Marseille et Grenoble, des rassemblements se sont
formés, dont la taille a parfois surpris, comme ces 120 intermittents
regroupés à Tulle ou ces 3 000 défenseurs de José Bové réunis à Montpellier.

« Une minorité agissante extrémiste de 30%, à droite et à gauche »

Ce phénomène porte une ambiguïté. D’un côté, coordinations et collectifs
témoignent d’une « génération spontanée », l’agitation poussant comme un
champignon dès que le terrain est propice. La moindre cause semble une
raison de s’organiser en réseau : ainsi, les Renseignements généraux ont
récemment repéré une coordination européenne antirépressive et
anticarcérale, qui veut empêcher toute construction de nouvelle prison ! De
l’autre, les derniers conflits ont semblé plus que jamais animés ou noyautés
par l’extrême gauche : la réforme des retraites et du régime chômage des
intermittents, bien sûr, mais aussi la protestation contre le sommet du G 8
à Evian et l’incarcération de José Bové. L’inquiétude officielle est
néanmoins tempérée par d’autres chiffres : seules 10 actions violentes sont
imputées à l’extrême gauche depuis le 1er janvier 2003, la moyenne annuelle
à partir du début des années 1990 étant de 20, contre 240 durant la décennie
précédente. Même si le Service de protection des hautes personnalités a
demandé, depuis plusieurs semaines, un renforcement de la garde des
ministres en déplacement, le problème est donc moins policier que politique.

Intermittents : objectif rentrée

Le mouvement des intermittents n’entend pas se relâcher en septembre :
« Qu’est-ce que cela voudra dire de reprendre les festivals après les
annulations de cet été, sans avoir rien obtenu ? » interroge Christophe,
comédien en Ile-de-France. Si les grèves et les occupations de théâtres ne
sont pas exclus, l’accent devrait être mis sur de nouveaux déroulements des
spectacles, laissant place aux revendications, voire, comme en Rhône-Alpes,
à l’organisation de concerts de soutien au mouvement. Les coordinations
veulent privilégier l’information du public, mais aussi la recherche d’une
représentativité. Elles considèrent en effet que les syndicats sont trop
minoritaires dans leur milieu pour être les seuls interlocuteurs du pouvoir.
Une commission de relation avec les syndicats a été créée en Ile-de-France.

« L’agitation d’extrême gauche, relayée par les médias, vise à faire croire
que la France refuse les réformes : c’est faux, et nous allons donc dire qui
remplit la rue, et comment », avance un ministre. Jean-Pierre Raffarin
reprendra-t-il ce discours à son compte ? « Dire « Ce n’est pas la rue qui
gouverne’’, c’était déjà expliquer cela », affirme un proche. Le Premier
ministre considère en fait qu’il y a « un consensus, pour réformer le pays,
rassemblant 70% des Français, de droite et de gauche, et une minorité
agissante extrémiste de 30%, à droite et à gauche ». S’il dénonce l’extrême
gauche, le gouvernement sera accusé de vouloir la renforcer pour affaiblir
l’opposition, comme la gauche fut en son temps soupçonnée de « jouer » avec le
FN (voir la chronique de Jacques Attali). « Le PS n’a pas encore compris -
nous avons nous-mêmes mis du temps à le comprendre - qu’on ne combat
vraiment l’extrémisme qu’en l’affrontant », explique Raffarin. « En dénonçant
une réalité, nous ne faisons le jeu de personne, insiste Copé. Le PS, en un
an, n’a pas su redéfinir une ligne idéologique et ne pense qu’à courir après
l’extrême gauche, voire à la rattraper ou à la dépasser. »

Livres sur le sujet, rencontres avec des spécialistes, notes de son cabinet :
le porte-parole du gouvernement, cet été, « bûche » l’extrême gauche. Car
gauche et droite se heurtent à la même difficulté : la mouvance
antigouvernementale et anti-Medef, en pleine expansion, est
extraordinairement complexe, enchevêtrement de partis politiques, de
syndicats protestataires et d’organisations aussi spontanées qu’éphémères.
Si le printemps 2002 a été marqué par la poussée électorale trotskiste, avec
10,44% pour trois candidats au premier tour de la présidentielle, le
printemps 2003 a ainsi révélé la mouvance anarchiste et libertaire.

En juin dernier, dans une note interne au ministère de l’Intérieur sur les
mouvements d’extrême gauche et leur « grande capacité d’entraînement », c’est
la Confédération nationale du travail (CNT) qui se trouve placée en tête,
sous le titre « Les anarcho-syndicalistes tenants de la violence ». Les
« anars » s’illustrent d’abord le 1er juin, au cours de la manifestation
Genève-Annemasse des altermondialistes contre le sommet du G 8, avec un
cortège de 5 000 militants, c’est-à-dire autant que celui d’Attac. Leur
Vaaag (Village alternatif, anticapitaliste et antiguerres) rassemble, lui, 2
000 jeunes « enragés ». « La CGT freine les luttes ! » soutient Noël, agent
communal dans l’Essonne.

« Les anars »

Ces incontrôlables sont de toutes les grèves, de toutes les « manifs » contre
la réforme des retraites, affectionnant les actions directes non violentes,
comme les blocages de voies ferrées. Là aussi bien plus déterminés que les
cégétistes, on les retrouve chez les intermittents, où ils évoluent comme
des poissons dans l’eau au milieu des coordinations fonctionnant en
démocratie directe au travers d’assemblées générales permanentes. Depuis
décembre 2002, au sein de la Claaac (Convergence des luttes antiautoritaires
et anticapitalistes), se retrouvent cinq organisations anarchistes : la CNT,
la Fédération anarchiste (FA), Alternative libertaire (AL), le réseau No
Pasaran ! et l’Organisation communiste libertaire (OCL).

Le réseau Concombre

Après leur rencontre de Lyon, le 6 juillet, les collectifs d’intermittents
tentent, les 30 et 31 juillet, à Caen, de mettre sur pied une coordination
nationale. Au programme de la seconde journée, l’ « établissement d’un réseau
Concombre ». Inspiré du Concombre masqué, une bande dessinée, il visera à
programmer des actions « sporadiques et pacifiques » en prenant de vitesse les
forces de l’ordre, ce qui impose de n’utiliser ni le téléphone ni le
courrier électronique, et de mettre au point un langage codé. Lors du G 8
d’Evian, des altermondialistes avaient résolu la même difficulté en
utilisant des micro- ordinateurs WiFi, dotés d’une liaison Internet sans fil
avec cryptage. L’une des actions envisagées a déjà été expérimentée à Caen :
vider le rayon culture d’un supermarché. Le 10 août, les intermittents
veulent agir dans toutes les régions en même temps et avec des initiatives
semblables.

La Confédération nationale du travail (CNT). Née en 1946, à mi-chemin d’une
confédération de syndicats révolutionnaires et d’une organisation politique,
la CNT regrouperait entre 3 000 et 4 000 militants anarcho-syndicalistes.
Ils privilégient l’action directe et la grève, et ne participent ni aux
élections prud’homales ni à celles des comités d’entreprise. Depuis 1998
seulement, certains d’entre eux acceptent de se faire élire délégués du
personnel, car cette institution est compatible avec leur allergie au
paritarisme. Ils réussissent à recruter des lycéens au sein des Scalp
(Sections carrément anti-Le Pen).

Très présents à La Poste et dans l’Education nationale, les caisses
d’épargne et la BNP, les Fnac et les entreprises de nettoyage du métro, chez
les professionnels de la santé et du social, ils ont révélé récemment leur
bonne implantation chez les intermittents. « Nous sommes pleinement investis
dans la Coordination d’Ile-de-France, confie David. L’action et la
démocratie directes, le pouvoir aux AG et pas aux bureaucrates, c’est pour
nous un régal. » Des membres de la CNT participent également aux dizaines de
coordinations de province. « Le mode de vie des intermittents les rend
perméables aux thèmes libertaires », explique-t-on Place Beauvau.

La Fédération anarchiste (FA). Cette vieille organisation - née en 1944 -
maintient sa tradition antiélectoraliste, antifasciste et pour un anarchisme
ouvrier, avec environ un demi-millier de militants. Une majorité se retrouve
à la CNT et une forte minorité à la CGT. Ils diffusent l’hebdomadaire Le
Monde libertaire et administrent Radio libertaire, qui compte près de 90 000
auditeurs.

Alternative libertaire (AL). Né en 1976, ce courant provient d’une scission
de l’Organisation révolutionnaire anarchiste (ORA), elle-même issue de la
FA. Ses quelque 200 militants s’investissent dans les luttes en entreprise
et les associations antiracistes, de sans-papiers, de chômeurs ou de
sans-logement. Leur mensuel Alternative libertaire est vendu à 4 000
exemplaires.

No Pasaran ! Ce réseau est né en 1992 de groupes antifascistes. Ses
militants pratiquent l’action directe non violente, comme la réquisition de
logements et la « réappropriation des richesses ». Le mensuel No Pasaran ! est
diffusé à 2 000 exemplaires.

L’Organisation communiste libertaire (OCL). Née, comme AL, de l’éclatement
de l’ORA en 1976, l’OCL ne fédère aujourd’hui guère plus de 60 militants,
très engagés dans les luttes sociales. Courant alternatif trouve chaque mois
2 000 acheteurs.

« Les trotskistes »

Force de terrain, les « anars » n’ont pas d’ambition électorale, une voie
qu’utilisent, avec un succès croissant, les mouvements trotskistes. A côté
du drapeau noir des anarchistes, les manifestations s’enluminent souvent de
leur étendard rouge. Divisés, ils cherchent cet été à s’entendre en vue des
élections régionales et européennes, où ils pourraient servir de réceptacle
à tous les mécontentements. Ligue communiste révolutionnaire, Lutte ouvrière
et Parti des travailleurs : chaque formation a présenté, grâce à trois fois
500 signatures d’élus, un candidat à la présidentielle de 2002.

La Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Née dans l’immédiat après-Mai
68, la section française de la IVe Internationale est devenue un pôle
d’attraction depuis le score inattendu d’Olivier Besancenot, un postier âgé
de 29 ans, à la dernière présidentielle : 4,25%. Au point que la Ligue est
surnommée « POB » (Parti d’Olivier Besancenot). Son influence va bien au-delà
de ses 3 000 militants : on compte beaucoup d’anciens camarades dans les
médias et, surtout, à des postes de responsabilité syndicale.

L’annuaire des contestataires

Dix-huit universitaires ont réuni leurs connaissances sur la France
« rebelle », celle de la grève, de la manifestation ou de l’occupation
illégale. Tous les Français en rébellion sont minutieusement autopsiés : des
autonomistes aux syndicalistes de lutte, des subversifs de la gauche de la
gauche aux sans-logis, sans-papiers et sans-emploi, des féministes
déchaînées aux homosexuels révoltés, des réfractaires à l’ordre libéral aux
insoumis festifs. Cette radiographie de tous ces mouvements radicaux, aussi
désobéissants qu’indomptables, est une étude précieuse alors que l’agitation
sociale pourrait s’enflammer à nouveau à la rentrée prochaine.
La France rebelle. Tous les foyers, mouvements et acteurs de la
contestation, sous la direction de Xavier Crettiez et d’Isabelle Sommier.
Ed. Michalon, 578 p., 25 ?.

De la base au sommet, les trotskistes de la « Ligue » ont investi les
syndicats SUD ou la FSU, très actifs dans les grèves contre la réforme des
retraites. Lors des rencontres avec Jean-Jacques Aillagon ou le Medef sur
les intermittents, les délégations CGT spectacle comprenaient presque
toujours un militant de la Ligue. « La LCR pratique un entrisme syndical très
important », peut-on lire dans une note très récente de l’Intérieur.

Mais, avec la Ligue, il faut se garder de toute paranoïa. Comme de toute
naïveté. La Ligue n’orchestre plus d’opérations d’infiltration telles, dans
les syndicats et les mouvements sociaux, qu’il lui serait possible de
déclencher l’agitation sociale. « Cela fait une bonne dizaine d’années que
nous ne donnons plus de directives sur l’action syndicale à nos militants »,
confie Christian Picquet, du bureau politique de la LCR. Ces trotskistes-là
n’ont pas la réputation d’être très disciplinés. En revanche, dans une
fédération de syndicats, l’appartenance à la Ligue crée une forte
complicité, un réseau, dont l’impact peut être réel.

Lutte ouvrière (LO). Le camouflage reste obsessionnel pour cette
organisation bolchevique. Lutte ouvrière n’est en fait que le nom de
l’hebdomadaire de l’Union communiste (trotskiste), née en 1939. La populaire
porte-parole, Arlette Laguiller, protège le principal dirigeant depuis 1956,
Robert Barcia, alias Hardy, dont la première apparition publique date de...
février 2003 ! Derrière les slogans électoralistes se cachent des objectifs
révolutionnaires : destruction de l’Etat bourgeois, dictature du prolétariat
et collectivisation des moyens de production. LO revendique 8 000 militants,
alors qu’ils sont moins d’un millier à voter lors des congrès annuels.

Le succès de cette organisation au fonctionnement sectaire n’est pas
seulement électoral. Avec 400 « feuilles de boîtes » distribuées dans les
entreprises privées, notamment dans l’industrie automobile, son influence
est réelle. Le rôle de LO dans les récentes grèves des enseignants a été
parfois déterminant. Au point que la LCR vient d’accuser LO d’avoir pesé sur
les coordinations de profs « sans respecter des règles élémentaires de
démocratie ». Contrairement à la Ligue, LO est une organisation très
hiérarchisée. Et les directives sont de ne se consacrer qu’aux luttes des
salariés et de négliger les combats féministes, homosexuels, écologistes,
antifascistes et altermondialistes, ce qui constitue la principale
divergence avec la LCR, laquelle veut tout concilier.

Le Parti des travailleurs (PT). Cette organisation est paradoxale,
puisqu’elle est née en 1952 d’une scission de la IVe Internationale par
hostilité à l’entrisme... entrisme qu’elle a beaucoup pratiqué. Au PS
d’abord, la taupe la plus célèbre étant Lionel Jospin. Puis surtout à Force
ouvrière, ce qui explique la radicalité de la confédération de Marc Blondel.
Le PT revendique 6 000 militants et diffuse l’hebdomadaire Informations
ouvrières.

Les Alternatifs. Ils ne sont pas trotskistes, mais se situent entre le PCF
et la LCR. Née en 1998, cette organisation rassemble un millier d’anciens
militants du PSU, avec d’ex-maoïstes et d’ex-communistes. Comme les
« trotsks » de la Ligue, ils investissent les syndicats radicaux, comme SUD,
et les mouvements altermondialistes, comme Attac. Leur hebdomadaire
s’intitule Rouge et vert.

par Christophe Barbier, François Koch, Jean-Marie Pontaut,
Aurélie Boris, Eric Mandonnet, Isabelle Tallec

L’Express du 31/07/2003

Messages

  • En attendant que le PS , le PC et j’allais oublié "les Verts" discrédités se
    redonnent
    un vernis "de gauche" de "vrai gauche "bien entendu, les
    mécontents qui manifestent sont tous devenus "l’extrême gauche".

    Les bloqueurs de TGV sont des anars.
    LO pratique le camouflage obsessionel, la LCR du gentil "entrisme",
    etc...etc...

    L’express enfile les clichés comme on enfile des perles.

    Bref ils se sont mis tout de même à 6 journalistes pour pondre
    ce papier. Le petit cadre qui achète l’express va avoir
    l’information "digest" qu’il attend.

    J’allais dire qu’il mérite, pardonnez, ça a failli m’échapper !

    Dany

    • On peut ajouter à cet article qui parle de 30% d’extrémistes de gauche et de
      droite en France, qques % d’extrémistes du pognon et des marchés (les potes
      du baron, J-P gaillard, la World Company ..qui tentent extrêmement de
      saigner le peuple depuis pas mal d’années ...) , + qque % d’extrêmement
      ramollis / opportunistes /incompétents/ courtes-vues parmi les diverses
      structures politiques / administratives qui se succèdent à la tête de notre
      présipauté...de gauche et de droite...+ bcp de gens extrêmement mécontents
      de leurs conditions de vie et de ce qu’on leur annonce pour la suite...+ bcp
      de gens extrêmement dépressifs , fatigués ...parmi toute la population, +
      qques % d’extrémistes barrés dans des délires de sectes ou assimilés + des
      records de températures jamais atteints en France depuis 1923 (ça, il
      viennent de le dire à France-Inter au journal de 13 h, il conviendrait donc
      de vérifier !)
      Bref , parole de sondagiste, on doit à l’heure qu’il est friser les 80%
      d’extrémistes en France (hormis les vrais yogis, et les personnes qui sont
      dans le comas à l’hosto ).
      Extrêmement bonjour aux extrêmement universitaires et aux extrêmement RG
      qui nous observent extrêmement .
      Extrêmement vôtre !
      Sophie