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LA CRISE PREND DE L’AMPLEUR, LE PCF DOIT REAGIR

Publie le lundi 29 septembre 2008 par Open-Publishing
18 commentaires

Ce soir, nous sommes passés à un autre stade de la crise.

Peut-on encore parler de crise bancaire ou financière ?

Tout au long de la journée se sont succédé les prises de contrôle par les états libéraux des banques en faisant des apports considérables. Qui l’eut cru, il y a encore quelques semaines où le discours à la mode chez nos élites bourgeois était les privatisations.

C’est tout à peine s’ils ne nous riaient pas au nez en nous considérant comme des archaïques.

Mais le virus a pris de l’ampleur et s’est transporté maintenant à l’Europe où pour y faire face de centaines de milliards ont été injectés pour sauver des banques et sociétés d’assurances au Benelux et en Grande Bretagne et demain en France.

C’est un vent de panique avec la nouvelle dégringolade des bourses à partir de la décision du congrès américain de rejeter le plan Bush.
Les libéraux américains veulent des morts sur le terrain.

Comme en 1929.

Une bonne guerre pour apurer les comptes et relancer la machine fait partie de leur panoplie à tous ces réactionnaires.

Le capitalisme, poussé dans sa frénésie spéculative, n’a pas simplement dérapé : il montre à la face du monde qu’il est entré dans une phase de dévalorisation après cette suraccumulation démentielle.

Il fallait voir, ce jour à Bruxelles, la cohorte de tous ces dirigeants européens ultralibéraux, qui nous ont fait la leçon lors du référendum constitutionnel sur la nécessité du marché libre et non faussé, faire machine arrière, au premier rang Barroso et Trichet, pour faire en sorte que l’argent de l’état, hier honni, soit disponible immédiatement pour payer les frasques financières de cette aristocratie financière.

Mais il y a va de leur système et on ne crache pas sur les deniers des contribuables pour colmater les brèches qui apparaissent béantes dans le navire capitaliste.

Du fric frais est ainsi trouvé, hier les caisses étaient vides et voilà que par l’opération du Saint-Esprit capitaliste, des centaines de milliards sont distribués à « qui mieux mieux » pour tenter d’étouffer l’incendie capitaliste qui se propage maintenant partout y compris en France où le seigneur de l’Elysée a perdu de sa superbe.

Trouver des milliards pour renflouer les gros porteurs d’actions dans les banques et les assurances est révélateur d’un système qui défend les siens et qui refuse systématiquement de consacrer ces milliards à améliorer le sort de ces millions de chômeurs et de précaires qui en auraient bien besoin en ce moment.

L’argent est disponible que pour les riches.

La situation de ce soir ne doit pas être prise à la légère, le cyclone s’approche avec ce qui se passe aux Etats-Unis, la crise est chez nous atteignant l’économie réelle et donc les emplois.

L’annonce de 41600 chômeurs de plus en un mois indique que l’hémorragie financière va se transformer en hémorragie d’emplois.
Il ne fait pas de doute que tous ces fonds capitalistes qui ont perdus des sommes fabuleuses vont essayer de se rattraper sur les salariés et les retraités.

De même sur l’investissement et la création de richesses atteints par le manque de crédit.

Il me semble que le parti communiste se doit d’intervenir et d’éclairer les gens.

Cet éclairage est d’autant plus utile que j’ai entendu ce soir les socialistes, ce n’est pas étonnant, s’en tenir à une meilleure régulation du système et lutte ouvrière, par la voix de sa porte parole Arlette Laguiller, en rester à la dénonciation du système capitaliste, ce qui est en soit juste mais insuffisant pour dépasser cette situation.

C’est par des propositions anticapitalistes que la situation peut être surmontée et le PCF se doit de les faire publiquement et d’exiger leur mise en œuvre immédiate.

En aucun cas le capital ne doit être renfloué.

L’heure est à la nationalisation des banques et des sociétés d’assurances sans aucune contrepartie pour les actionnaires.

Babeuf42

Messages

  • Ce fric est maintenant disponible en dévaluant l’ensemble des grandes devises .

    Réfléchir aux initiatives populaires nécessaires pour empêcher ce terrible hold up sur la classe ouvrière qui a déjà payé plus de 20 ans de privations par le chômage et l’austérité, la casse des services publics.

    Réfléchir et agir.

    La question va au delà de tel ou tel parti, et doit se traduire par des volontés de mettre en œuvre les formes d’organisations adéquates qui réunissent ceux qui veulent interdire les cadeaux inflationnistes versés à la bourgeoisie, imposer aux actionnaires le remboursement des dettes , confisquer les grands groupes financiers qui font la manche, mettre sous contrôle populaire banques et banques centrales .

    Pas un sou pour les pieds nickelés de la finance, confiscation des avoirs de la bourgeoisie qui a profité sans compter de groupes financiers, bancaires, d’assurances, etc, en les saignant à mort.

  • Du fric frais est ainsi trouvé, hier les caisses étaient vides et voilà que par l’opération du Saint-Esprit capitaliste, des centaines de milliards sont distribués à « qui mieux mieux »

    Hé hé hé :-) ben tu vois Bernard on s’est dit la même chose toi et moi ! Moi ce qui me troue le c... avant même de savoir à qui donner ce flouze, c’est qu’il soit LA ce flouze !!!!

    Oh putaing cong - et dire qu’il n ’y en avait plus...

    Vous sentez pas comme une grosse bouffée d’oxygène là ? :-)

    La Louve

  • L’heure est à la nationalisation des banques et des sociétés d’assurances sans aucune contrepartie pour les actionnaires.

    Certainement pas ! Nationaliser avec un Etat à la botte du MErdef et un Sarkozy à la tête de l’Etat ?

    Non mais ça va pas la tête ou quoi ?! Tu sais que le nain il serait fichu d’être d’accord avec toi ?

    Ca suffit l’Etat, la nation toutes ces fadaises.

    POUVOIR ET CONTRÔLE POPULAIRE.

    Maintenant.

    Mutualisation des banques. Pôle public de financement. Point barre.

    Nous sommes les investisseurs - ce fric c’est le notre nom d’un chien !

    Fraternellement

    LL

    • Mutualisation des banques. Pôle public de financement. Point barre.

      OK Elodie ce pôle public doit être clairement maitrisé de A jusque Z par les citoyens et je pense que la première chose à faire c’est de ne pas renflouer les actionnaires comme c’est parti avec les injections de fonds publics dans les banques capitalistes.
      Je rappelle que cette méthode avait prévalu dans la sidérurgie, lors de la bataille de 1979, où Barre, premier ministre, a indemnisé les maitres de forges dont Seillière et a pris une participation majoritaire dans les groupes Usinor et Sacilor.
      Quand à ceux qui glosent sur le PCF, je pense sincèrement, qu’il est en capacité de produire une analyse marxiste de la situation économique et de mener une bataille d’idées pour une vraie alternative anticapitaliste ; ce que ne peuvent produire les simples délateurs du système.
      C’est pourquoi je réitère ma demande au PCF de la produire.
      Comme je pense que la bataille de classe pour dépasser ce capitalisme destructeur ne peut que provenir d’un PCF qui retrouve sa capacité de luttes et aussi d’analyse.
      BABEUF 42

    • Oui bien sur, et instinctivement un grand nombre de leçons de choses se font :

      1) le libéralisme vole en éclats par les ultra-libéraux eux-mêmes : la concurence c’est pour la classe ouvrière, les tétines du bien public c’est pour la bourgeoisie et ses entreprises.

      2) la question des nationalisations, euhhhh, des étatisations (tout le monde a compris que 3 nations, dont une dont deux peuples ne peuvent plus se sentir, qui étatisent ne nationalisent pas donc), renvoie à l’inanité de rembourser des actionnaires comme feu la gauche PC-PS-Radis-...le fit en 1981. Si l’ultra-libéralisme américain étatise des entreprises, vouloir faire passer une nationalisation comme un truc progressiste est de la connardise en béton pré-contraint.

      3) Rembourser des actionnaires ? Mais il ne reste plus que les petits glands, et c’est l’autre leçon, les gros bourges se sont retirés (ils ont acheté la Patagonie, les îles de Dubaï, la Polynésie, des propriétés sur la Côte d’Azur, la Côte dalmate, ils ont mis la fraiche sur d’énormes yachts à faire pâlir d’envie Tapie, ils spéculent sur l’or, le palladium, etc)....

      4) Le vidage des coffres , le siffonage par le bas des planchers des banques, assurances, machins-choses financiers, c’est le grand casse de l’histoire de l’humanité, Spaggiari c’est un asticot comparé à la bourgeoisie..........
      Par le haut la BCE remplit les coffres, par le bas, ils siffonent (à chanter comme la chanson des 7 nains). La BCE, la FED, etc, le trésor américain, les trésors français , il ne faut pas qu’ils versent du fric, on les connait ceux-là, c’est eux qui ont créé cela, il faut d’abord faire la chasse des rats en sous-sol. Et mettre là dessus un contrôle populaire.

      5) J’appelle (je sais, je ne suis rien), les travailleurs des banques et grands groupes financiers à constituer des comités de surveillance pour surveiller le blé, par tout les moyens, et de hurler, hulululer, auprès de l’opinion sur les moindres mouvements suspects.

      J’appelle les syndicats de travailleurs de ces entreprises à aider à la constitution de tels comités de surveillance et de montrer des dents de 20 centimètres de long et bien aiguisées à l’annonce de cela. Il en va de leurs emplois, il en va de leur classe, il en va de leur survie.

      Dans chaque ville de France et du monde, il doit y avoir vingt paires d’yeux pour surveiller , comptabiliser la danse autour du blé.... Tenir le compte de ceux qui se sont goinfrer et ont laissé les coquilles vides derrière eux.

      6) Enfin, il faut se souvenir d’une chose : L’histoire ne vient pas des subprimes, il faut arrêter de nous prendre pour des cons. C’est bien parce que des travailleurs, de par le monde (Ce qui se passe en silence, couvert par les clameurs américaines, pour le batiment en Espagne et en France depuis 1 an est révélateur), n’ont pas eu assez de fraiche pour s’offrir un toit qu’ils ont dû faire des prêts délirants (en Espagne c’est des prêts de 50 ans !!!!, résultat 300 000 chômeurs de + !!! en 1 an et demi), que des gens se saignent aux 4 veines pour survivre, dire que Sarko voulait faire américaniser , faire de la subprime à l’américaine....

      C’est bien une défaite de la classe ouvrière dans les années 80, qui a contribué à ce que cette dernière ait une part plus maigre du gâteau , que par ailleurs la bourgeoisie ait récupéré par vase communicants des sommes folles que la et les spéculations se sont mis à atteindre des niveaux délirants, savaient pas quoi faire de leur blé les bourges.

      7) Trop de liquidités ! Il y a déjà trop de liquidités dans le monde , ça fait longtemps que les banques privées et centrales tirent des lignes numériques de blé comme leurs cousins derrière les computers de la spéculation sniffent des rails de cocke , des masses colossales de blé ont été créé et vaporisées par avion sur les champs et les villes de la planète , dans des poches bourgeoises, ...

      La solution à la crise de nos BCIstes, nos FEDIens c’est d’en balancer plus dans les paniers percés, et de prendre le risque d’une inflation colossale, de financer ainsi les ravages de leurs pôtes.

      8) Seule la classe ouvrière (je sais, je fais rire, mais...) sur la planète, peut surveiller, contrôler, endiguer tout cela, de la Chine à Boston, de Fos au couloir rhiodanien, de la Ruhr à Milan, d’Ho-Chi-Minh-ville à Sao Paulo, etc.... C’est la seule classe qui a le tour de taille suffisant pour contraindre le capitalisme, faire reculer son incapacité à mener la planète vers la prospérité, la paix, le respect de la nature....
      Tout le reste est vaporisé, les discours la main sur le coeur ne valent rien.

      9) Pour l’appel du CNR (nos amis) qui appelaient à la résistance au sarkozysme et aux attaques de la bourgeoisie, je rajouterai : partout des comités de surveillance ! Et c’est somme toute assez facile maintenant, beaucoup plus facile qu’il y a 50 ans, pour la classe ouvrière de contrôler, surveiller, comptabiliser, centraliser l’info, et être étanche aux espions du capitalisme.

      La démocratie ouvrière ainsi peut faire ses premiers pas, son apprentissage des mécanismes, prendre confiance en ses capacités.

      9) La situation est grave , et c’est l’appel que devrait faire des partis révolutionnaires : partout des comités de contrôle des travailleurs (sans aucun lien avec la bourgeoisie ou l’état).
      PCF, LCR, LO, verts, etc..............

  • en souscrivant pour l’huma une nouvelle collecte $$$

  • Oui, cette argent est le notre, mais il va falloir leur arracher ,car ils s’accrochent, je vous conseil l’article suivant : repéré dans le supplément du Figaro(merci docteur),"Immobilier,comment profiter de la crise". Cela laisse sans voix, d’accord avec Babeuf,ils n’ont aucune limite et ça craint !

    De plus ,une info dans l’ignoble : pour faire des économies ,ils souhaitent étendre le passage au médecin traitant pour les affections de longes durées. Merci Alfred .Jarry ;mon petit cancer va permettre ainsi de sauver les places boursières !!

    Donc, les actions à la poubelles, retour de l’état souverain, et du bien commun.
    L’action ruine les salaires Amicalement Marie.lina

    • La grande différence avec 1929 c’est qu’on était toujours(depuis le milieu du 19eme) dans un capitalisme pur et dur : ne rien faire , laisser le marché régler le problème ,avec les conséquences que l’on connait , la faillite totale des banques ;

      aujourd’hui le choix qui est fait c’est de sauver les banques , en espèrant ainsi sauver le crédit .

      ce n’est pas trés moral mais cela semble la seule solution : y a t’il quelqu’un dans sa vie qui n’ait jamais eu besoin de crédit ?

      ou alors on fait comme en 1929 , et on laisse tout couler, mais je crois que les 1er baisés ne seront pas à Wall street mais dans les usines , les administrations ...

      à réfléchir

    • de plus , pour ceux qui aiment les comparaisons et sont tenant d’une politique du pire

       : la seule révolution qu’il y a eu aprés 1929 , c’est la révolution nazie .

    • Ah ben c’est malin ca !

      Et la révolution espagnole ? Et la révolution allemande qui aurait pu être communiste si le KPD avait pas traité tout les travailleurs socialistes de "social-fascistes" ? Et les multiples troubles dans les colonies et en Chine ? Et les grandes gréves US des années 30 ?

      Quand a renflouer les banques, comme le dis Copas, oui à condition que ca se fasse "par le peuple pour le peuple". Qu’on en fasse un service publique sous controle démocratique, et pas les renflouer pour les rendre aux capitalos après.

    • la révolution espagnole et les crises dans les colonies et en Chine n’ont pas grand chose à voir avec la crise de 1929( à la différence de l’arrivée au pouvoir d’hitler ).

      quand aux grèves aux USA , leurs grandes caractéristiques c’est de ne JAMAIS avoir débouché sur des mouvements révolutionnaires alors qu’en 1933 , 25% de la pop était au chômage , mais Roosevelt a éteint l’incendie ( avec plus ou moins de succés , il faudra la guerre pour qu’il sorte de la crise ).

  • NATIONALISATION = PIÉGE A CONS

    L’ÉTAT EST BOURGEOIS, FAIT POUR LES BOURGEOIS, PAR LES BOURGEOIS, LA NATION C’EST LE FAUX NEZ DE LA BOURGEOISIE

    SOUVERAINETÉ POPULAIRE, ET NON SOUVERAINETÉ NATIONALE

    COMITÉS DE VIGILANCE ET DE SURVEILLANCE A LA BASE PAR NOUS MÊMES

    Le PCf ? Le premier truc qu’il devait faire c’est de rameuter fissa ses adhérents pour une grosse manif MAINTENANT .

    Maintenant que tous les gros patrons des banques et assurances sont chez Sarkozy.

    Note bien que la LCr, LO, etc pourraient faire la même chose. Et qu’ils ne le font pas non plus.

    Au lieu de ça (ben oui on n’a pas les autorisations etc etc ) - Rien ; le vide.

    ALORS NOUS QU’est ce qu’on fait ?

  • Et bien désolée de décevoir, mais la voilà la "réaction" du PCF.

    La chambre des représentants des Etats-Unis a rejeté le plan Paulson par 228 voix contre 205.

    La proposition de renflouer la grande finance américaine à coups de centaines de milliards de dollard ne passe pas. Et pour cause. Comment demander à des familles qui, le plus souvent, peinent à joindre les deux bouts de réparer les erreurs de rois de la finances qui accumulent les millions depuis des années ? Sans compter que ces familles seront les premières victimes de la recession. En un mot, les américains refusent d’être condamnés à une double peine économique.

    Le système vient de dérailler, et il faudrait laisser les responsables du carnage aux manettes. Quelle ironie !

    La cause de la crise est connue. Depuis plus de 20 ans, la finance est systématiquement privilégiée dans le partage des richesses créées, au détriment de la rémunération du travail. Il y a, au contraire, besoin d’investir dans tout ce qui fonde la réalité de la richesse, le travail, l’emploi et les salaires.

    Parti communiste français

    Paris, le 30 septembre 2008.

    Personnellement, c’est le truc en trop. Mais bien sur chacun est libre de s’accrocher aux rideaux.

    http://www.pcf.fr/spip.php?article3109

    LL

  • Bonsoir à tous...

    Je rentre de mon activité syndicale ; je viens de lire : je suis affligé par ce genre de salmigondis.
    Si ces digressions étaient lues par les prolo ; ils se diraient qu’ils ont affaire à une bande d’illuminés.
    J’en rajouterai donc pas. Salut et fraternité

    .
    Babeuf42

  • La nationalisation, on voit bien à quel point c’est une mesure révolutionnaire (sic) : les dirigeants du monde actuel, aux USA, en Angleterre... en usent, pour SAUVER ce système. C’est un outil au service du capitalisme, et ses dirigeants politiques savent bien l’utiliser quand ça devient nécessaire.
    Toute la crise actuelle montre à quel point le système est pourri et impossible à réformer.
    Quand en aura-ton vraiment marre de voir le monde s’enfoncer dans des crises et des cataclysme ? C’est alors qu’on comprendra qu’il faut renouer vraiment avec le communisme.