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LA GAUCHE EN RE(DE)COMPOSITION

Publie le mercredi 25 avril 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Après un premier tour amer à tous point de vue,parce que sans confrontations des idées et des projets entre les différents candidats,nous en sommes au deuxième tour.

C’est là que tous les médias souhaitent depuis plus d’un an que nous fassions notre choix.

Quel choix réel, avec quel perspectives à la clef et avec quelles certitudes de résultats ?

Dans un système institutionnel dont on mesure aujourd’hui le caractère autocratique et totalement verrouillé,( à qui le doit-on ?)il est peu probable que des espaces nouveaux de libertés et de démocratie puissent voir le jour.

Cela,simplement parce que ces libertés nouvelles donneraient des pouvoirs nouveaux aux citoyens de ce pays, ce qui irait à l’encontre des décisions à prendre pour imposer les exigences sociales et économiques induites par la mondialisation et les règles de concurrence libre et non faussée qu’impose la commission de BRUXELLES.

Dans un premier cas,avec SARKO,nous allons avoir un pouvoir autoritaire qui va livrer notre pays à la mondialisation la plus sauvage par la casse accélérée de l’état social et à un alignement diplomatique sur toutes les théses atlantistes américaines,càd les thèses des plus grands groupes militaro-industriels,commerciaux,médiatiques et des groupes de pensées ultralibéraux.Avec SARKO, l’Europe n’est plus l’affaire des Françaises et des Français.ETC...

Dans un deuxième cas, avec SEGO,compte tenu du ralliement de BAYROU,nous aurons exactement la même politique par la méthode soft,celle d’une adaptation accélérée.
A l’exception de quelques mesures d’ordre "démocratique" qui ne coûtent rien,nous irons vers un gouvernement et un pouvoir de plus en plus autoritaire,là aussi.

TOUTES LES MESURES ANNONCEES NE SONT PAS FINANCEES et les exigences sociales sont immenses.

Dans les deux cas,croire que nous pourrions bouger les lignes par les actions du mouvement social reste une hypothèse très,très aléatoire.

La majorité des français font plus le choix d’un pouvoir fort,donc de restrictions possibles des libertés, nous allons donc aller vers une radicalisation du mouvement social et du pouvoir.

Bref, pour celles et ceux qui auraient oubliés la lutte de classe,il va falloir revoir les grands classiques.

La recomposition politicienne qui s’opère aujourd’hui sous nos yeux,à l’initiative de SARKO et SEGO, c’est vraiment prendre les millions de françaises et de français pour des imbéciles !

L’axe majeur aujourd’hui, c’est : Comment réunir et créer les conditions politiques d’une
gestion et d’une pérennisation économique du système en faisant sauter le verrou des politiques sociales et publiques ?

Q’en pensent donc nos grands ténors socialistes de cette recomposition, FABIUS, CHEVENEMENT,MELENCHON,EMMANUELLI et consors ?

Je suis communiste, et franchement,je ne sais pas si j’irais voter.

Messages

  • Il faut de nouveau s’interroger sur la nécessité d’élire un président de la république au suffrage universel.
    L’histoire de notre pays ne commence pas avec De Gaulle ni avec la Constitution de 58.
    Un gouvernement désigné ou élu (et révocable) par des assemblées populaires serait certainement une forme infiniment plus démocratique.
    La Commune de Paris peut encore nous inspirer.
    Inutile d’y songer dans le système capitaliste.
    Aujourd’hui nous avons le choix d’élire un(e) président(e) parmi un petit nombre de candidat(e)s soigneusement sélectionné(e)s pour leur capacité à abuser le peuple d’une façon ou d’une autre.
    Ils ont été désignés longtemps à l’avance afin que leur légitimité paraisse évidente et incontestable.
    Leurs propres partis n’ont pas eu à contester, le choix était déjà fait et les opposants ont dû ravaler leur salive et se plier bon gré mal gré.
    Bien préparée de la sorte, leur élection n’est plus qu’une formalité.
    Après quoi, le décor étant planté et les pouvoirs distribués, on peut encore s’exprimer lors des législatives. Autant dire que ce second vote ne fait que cautionner un simulacre de démocratie.

    Que le transfuge Eric Besson - pas le plus anonyme colleur d’affiche mais le responsable du chiffrage des promesses socialistes - ait pu si aisément changer de trottoir en dit long sur la largeur de la chaussée et sur les différences réelles qui séparent le cynisme de Sarkozy et les silences inquiétants de Royal.

    Je ne soutiendrai pas non plus le PS contre l’UMP.
    L’expérience de Mitterrand m’a suffi au cas où le passé des socialos ne m’aurait pas averti.
    D’ailleurs pourquoi avoir dissimulé son passé honteux et qu’y avons-nous gagné ou plutôt perdu ?
    A quoi et à qui sert finalement la notion de "vote utile" assénée depuis le Programme Commun, sinon à s’aliéner toute liberté d’expression ?
    A quoi bon aller chercher la classe ouvrière chez les ingénieurs ou les artisans, quand les plus exploités, les véritables créateurs de la plus-value se sont vus déposséder de leur idéal, de leur rôle dirigeant dans la révolution, de leurs héros, de leur honneur et de leur conscience de classe, et de leur drapeau bientôt.
    Comment s’étonner qu’ils se laissent entraîner par la droite la plus chauvine et raciste dans l’Union Sacrée pour le "patriotisme économique" ?
    Désormais le Medef se frotte les mains de savoir la classe ouvrière sans voix et sans parti.
    Il y a bien du chemin à refaire...le plus tôt serait le mieux.

    Xuan

  • Pour être clément, il y a l’épaisseur de trois feuilles à cigarettes entre les propositions de Royal et Bayrou.

    Quand Deferre appelait de ses voeux la constitution d’une « grande fédération » de la Gauche, il pensait alliance avec les centristes (le MRP de Bidault à l’époque). La nature profonde de cette alliance se concrétise aujourd’hui avec la "droite du centre" à la Bayrou. Le rêve réalisé de Rocard...

    La parenthèse Mitterrand, le « cycle d’Épinay » se terminent et l’on voit combien ils étaient contre-nature. Je pense aux militants et sympathisants d’alors qui ne cessaient de mettre en garde contre la dangerosité de cette stratégie... stratégie qui s’est avérée être un fiasco retentissant pour le PC et une éclatante victoire pour les forces capitalistes. Le PC croyait se servir du PS comme d’un marche-pied, c’est l’inverse qui s’est produit.

    Au sortir de cela, le PC n’a pas explosé qu’électoralement ; il a explosé ses bases théoriques, sa pratique transformatrice, son identité en trivilisant au fur et à mesure (pour ne pas dire bazarder) son approche marxiste et léniniste.

    Nous devons procéder à un droit d’inventaire : va y avoir du boulot.

    Ghibli