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LA GUERRE DES SEXES dans le travail ou chômage ?

Publie le mardi 10 mars 2009 par Open-Publishing

A l’heure où l’on parle des élections eropéennes que certains vont bouder pour des raisons souvent justifiées, il est bon néanmoins de se souvenir que les problèmes qui nous intéressent en France sont à peu près les même dans toute l’Europe. A la base de tout il y a le système capitaliste qui se veut universel, donc à combattre sur un plan plus large que le simple plan national. Pour démontrer, s’il en était besoin, que les atteintes à la dignité humaine sont les mêmes partout je propose un extrait du blog du socialiste belge Michel Joris

LA GUERRE DES SEXES dans le travail ou chômage ?

Les femmes sont, en moyenne, moins bien payées que les hommes et je m’en insurge car la situation perdure depuis des décennies et le niveau politique ne fait toujours rien pour éliminer cette inacceptable injustice, une femme ne vaut-elle pas habituellement deux fois l’effort d’un homme, son travail cumulé à ses charges de famille... !
Tandis que le chômage n’a jamais été aussi élevé aux Etats-Unis, en Europe, en France, en Belgique, qu’il y aurait un pourcentage plus élevé de femmes au chômage et que le grand fossé des salaires entre hommes-femmes reste un phénomène complexe et difficile à combattre, non que se soit un sujet tabou, mais cette différence repose sur une combinaison de stéréotypes et de ségrégations tant vis-à-vis du travail que du chômage, une sorte de guerre des sexes continuelle qui réapparaît encore à l’avantage du patronat mondial et des Etats comme un argument en véritable trompe-l’œil, en utilisant le bon moment de la crise pour justifier les difficultés du pouvoir d’achats.

Mais, il faut raisonnablement se poser la question du pourquoi d’une telle différence salariale, d’une telle variabilité du taux de chômage, certainement pas pour le simple alibi basé sur une différence sexiste, alors pour quel autre motif ?
Il est difficile de reconnaître les chiffres officiels d’un pays à l’autre sur les écarts-type, mais prenons la Belgique tout aussi approximativement sans être loin des réalités pour le travail, environ de 15 à 25 % de différence salariale entre hommes et femmes (selon CSC et FGTB sur base des salaires mensuels bruts moyens des travailleurs à temps plein dans l’industrie et les services en tenant compte d’autres éléments comme les avantages extralégaux, pensions complémentaires, etc..)
Pourtant l’égalité des femmes et des hommes est garantie, prenons rien que pour l’emploi, c’est bien écrit à l’article 10 de notre Constitution. De nombreux textes internationaux, européens et belges consacrent la formule « A travail égal, salaire égal », comment justifier cette différence ?

Pourtant, on en est loin alors que ces dispositions constitutionnelles ne sont toujours pas appliquées légalement et les employeurs se gardent bien de souligner dans le même temps que les femmes sont la « main-d’œuvre » privilégiée des contrats atypiques comme le temps partiel et les contrats courts, générateurs d’encore plus de discordance de salaire que les différences salariales hommes-femmes elles-mêmes.
On oublie trop souvent de dire que les formes du travail concernant les femmes sont masquées par la revendication unique sur l’égalité salariale.
De même, la situation d’emploi précaire de la femme est donc bien plus terrible que ne laisse l’envisager ces chiffres du chômage concernant les deux sexes que l’on affiche de façon coutumière.

Alors à qui profite la justification de la guerre des sexes comme un évident argument en trompe-l’œil pour l’emploi ou le chômage de la femme ?
Il ne serait pas totalement faux de penser que la féminisation des lieux de production de la société qui a commencé il y 40 ans aux USA, nous a été imposée subversivement par l’oligarchie capitaliste mondiale par ces mêmes colonialistes d’antan qui faisaient venir autrefois les immigrés d’Afrique et d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui, pour concurrencer le travailleur en général sur nos marchés respectifs de l’emploi et la Belgique n’a évidemment pas été épargnée et à appliquer les mêmes règles d’oppression des femmes, second maillon du travail.

Une féminisation du monde du travail concurrentiel pour servir les intérêts des exploiteurs avides du moindre coût, le travail moins cher impossible d’inscrire dans notre Constitution à la vue de l’article 10 !

En conclusion, se baser sur les organes reproducteurs pour différencier le fort du faible, l’homme et la femme, en compétition au travail ou au chômage et organiser la répression sur la masse populaire par l’emploi précaire de la femme, facilement tombée dans le panneau de cette forme d’injustice nourrie par ce capitalisme outrageant, ravageur et décadent, voilà où se situe les sources d’inspiration de nos dirigeants capitalistes avec la complicité des Etats consentants, n’est-il pas grand temps de changer ce monde de brutes ultralibérales... ?

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