LA POSTE VEUT LICENCIER UN DELEGUE SYNDICAL, PARIS 16 CDIS : UN MINI BORDEAUX CTC ?

Pour faire passer ses restructurations, ses fermetures de bureaux et ses suppressions d’emplois, La Poste s’est lancée dans une stratégie délibérée de répression contre les collègues, et en premier lieu contre les militants syndicaux. A Paris 16 CDIS, le délégué syndical CNT, Nadir KHADRI, est en train de se faire virer pour un motif délirant : destruction d’une paire de chaussures de sécurité ! Du jamais vu dans la boîte !!

Rappel des faits : en janvier 2005, Nadir KHADRI est victime d’un grave accident de travail (5 mois d’arrêt). A son retour en juin, on lui dote d’une nouvelle paire de chaussures de sécurité, l’ancienne ayant été massacrée par les 250 kg d’un CP lors de l’accident. Pour des questions d’hygiène, et comme tous les manuts en ont le droit, Nadir en demande une deuxième paire. La hiérarchie lui demande alors la restitution immédiate de la précédente paire. Après avoir remis en cause son accident, la boîte insinue-t’elle que Nadir fait du traffic de chaussures ?? Contre cette humiliation imposée à lui seul (quel agent s’est déjà vu demander de ramener des fringues de la Poste pour en obtenir des neufs ?), Nadir décide de ramener la fameuse paire dans un bien plus mauvais état qu’elle ne l’était.

Pour la direction de Paris 16 CDIS, cette réaction d’un militant syndical actif sert de prétexte pour un conseil de discipline...

En effet Nadir KHADRI a été l’un des principaux animateurs de la résistance contre la fermeture du service de nuit de Paris 16. Les nuiteux ont débrayé plus d’une dizaine de fois contre les trois réorganisations consécutives ! La Poste, en licenciant un représentant syndical pour un motif bidon, non seulement se venge d’un service combatif, mais élimine du même coup un militant gênant qui aurait dû logiquement se retrouver reclassé à Paris Sud CTC (Wissous). Et comme à Gonesse CTC, nos dirigeants veulent tenter de faire de ces centres clé des déserts syndicaux. L’objectif est bel et bien de mettre au pas le personnel, et donc de dégager les éléments les plus combatifs.

Si un représentant syndical est licencié pour un tel motif, on ne peut que s’attendre à des lendemains difficiles. Dans un contexte de reclassements forcés, d’ouverture de plate-formes de tri asceptisées, de gestion semi-mafieuse des bureaux (comme à Bonvin et à Paris 14 CTC), nous devons refuser ce licenciement, cette répression anti-syndicale, autant par solidarité que pour préserver des conditions de travail dignes, les deux étant étroitement liées. Que ce soit à Paris 16, à Paris 14 CTC comme à Bonvin CTC, refusons les abus de nos dirigeants ! Un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre tous !

Contre les restructurations incessantes, contre la répression anti-syndicale :
Les syndicats SUD et CNT vous appellent à faire grève ce jeudi et à protester devant la DOTC Paris Sud. Nadir KHADRI ne doit pas servir d’exemple, comme nos collègues sanctionnés de Bordeaux CTC, mais au contraire cela doit montrer à La Poste notre refus de sa politique de casse sociale.

LE JEUDI 16 MARS : TOUS ET TOUTES EN GREVE !
RASSEMBLEMENT A PARTIR DE 9H00 DEVANT LA DOTC !
(6 rue François Bonvin, métro Cambronne)

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