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LA VIOLENCE DES HOMMES

Publie le dimanche 25 décembre 2005 par Open-Publishing
9 commentaires

de Doriana Goracci traduit de l’italien par karl&rosa

J’ai connu Stefano il y a deux étés à Otranto et l’été dernier à Mondello.
Dans les deux cas, il s’agissait de rendez-vous de femmes : des campings politiques nationaux (ça, c’est le nom et le point de départ) où arrivent pourtant aussi des hommes, même comme Stefano...
La lecture de ce qui suit est pour tout le monde. Si seulement les hommes lisaient attentivement ses paroles...
A la place des points de suspension, ce que vous voulez...

LA VIOLENCE DES HOMMES de STEFANO CICCONE

Intervention publiée par le quotidien "Liberazione" du 9 décembre 2005.

Les violences des hommes contre les femmes disent beaucoup de choses sur notre société et sur les relations que nous vivons. C’est pourquoi le choix de "Liberazione" de continuer à proposer un débat qui questionne des femmes et des hommes est important.

Il questionne aussi une politique disposée à écouter et à transformer les relations entre les personnes, à interpréter les conflits et les demandes de liberté qui tissent les vies de chacun et de chacune d’entre nous. La violence est une question qui concerne avant tout les hommes. Oui, parce que ce sont des hommes qui violent, battent, humilient, parfois jusqu’à tuer. Des hommes comme nous, qui me ressemblent.

Et il faut qu’une réflexion, mais aussi un conflit s’ouvrent dans le masculin. En effet, la violence contre les femmes ne peut pas être réduite à la déviance de maniaques ou de marginaux contre lesquels alimenter des réponses d’urgence qui, paradoxalement, nourrissent des politiques sécuritaires.

Il n’y a pas d’ennemis obscurs cachés dans nos rues à expulser : le mal est chez nous, dans nos familles, dans les relations et dans l’imaginaire sexuel que nous avons bâti. En outre, on ne peut que renvoyer marginalement la violence contre les femmes au fait d’être culturellement arriéré et elle n’est pas non plus l’héritage d’un passé prémoderne : elle concerne toutes les latitudes de notre pays, la province comme les grandes villes, toutes les classes sociales et tous les niveaux d’instruction.

La violence interroge directement notre "normalité" et notre présent. C’est aussi se fourvoyer que d’interpréter cette violence comme fruit d’un "désordre".

Au contraire, sa persistance, dans des formes qui sont à chaque fois déterminées socialement et culturellement, montre la vitalité d’un ordre symbolique, d’un système de pouvoirs qui façonne les corps, les identités, les relations.

Un ordre invisible qui marque encore nos perspectives existentielles, nos opportunités de décider de nous-mêmes. Je l’appelle patriarcat pour rappeler que le conflit qui nous y oppose n’est pas reconductible à des catégories sociologiques et, surtout, pour reconnaître qu’il a été nommé politiquement et donc rendu visible par un sujet : le mouvement des femmes dans sa pluralité de pratiques et de perspectives.

Nous ne devons pas tellement nous mesurer avec une faiblesse féminine à la quelle fournir (d’une façon paternaliste) des protections (protection des femmes contre la violence, protection de leur présence dans l’espace public par des quotas de garantie), mais plutôt avec un univers masculin générateur de cette violence.

Ce à quoi nous devons réfléchir, en produisant des pratiques capables de changer nos comportements, la manière de nous penser nous-mêmes et de penser le monde, c’est à la construction de notre identité d’hommes. Regarder dans cet univers et à l’intérieur de nous nous mène à chercher les fils souterrains liant les histoires, les rêveries, les besoins de chacun d’entre nous, dans notre "normalité", à cette tendance à la violence.

La violence extrême du meurtre risque de nous faire oublier les nombreux visages de cet univers qui a à faire avec le viol, avec la consommation du corps féminin, avec la sexualité réduite à un exutoire séparé des relations, avec l’imposition du corps masculin et avec les malheureuses catégories de la puissance, de la performance et de la virilité, incapables de reconnaître la subjectivité féminine.

Combien de violences, combien d’abus naissent-ils du refoulement du désir et du plaisir féminins écrasés par une complémentarité présumée avec les formes qu’a prises le masculin. Que dit tout cela ?

Cela ne parle pas seulement d’une violence insensée mais évoque un univers plus complexe, un désert dans les relations, une représentation du corps et du désir masculin écrasés dans la catégorie des bas instincts à imposer par la violence ou par l’argent, une sexualité masculine réduite à sa représentation contractée de la virilité et séparée des relations.

En dévoilant cette misère, on ne veut pas se poser en victime ni la penser exhaustive, mais repérer une clef de lecture de la violence et une perspective faisant de la réinvention de la sexualité masculine le levier pour la déraciner et pour ouvrir en même temps de nouvelles opportunités de vie pour nous, les hommes.

Angela Azzaro a eu raison quand elle a demandé aux hommes une parole de vérité qui ne s’enfuie pas dans l’abstraction politique ou sociologique mais qui parte de chacun d’entre nous.

Cette tentative de réflexion, même si elle est minoritaire, a eu son parcours à elle et me permet aujourd’hui de trouver des mots pour la nommer au-delà de la version réductive de l’ "aveu personnel".

La violence contre les femmes et la continuelle vérification de formes de complicités masculine et féminine avec des schémas du patriarcat révèlent la vitalité d’un système de domination.

Mais il est vrai que cela est désormais dévoilé à nos yeux.

C’est qu’il est de plus en plus difficile de regarder comme naturel l’ordre hiérarchique entre les sexes, la présomption de la part du masculin de correspondre au mètre neutre de l’humanité. Au moins pour moi, il est de plus en plus difficile de supporter les formes de socialité entre hommes, il est de plus en plus difficile d’être à l’aise dans les attentes auxquelles on me demande de correspondre.

C’est comme si une manière de regarder le monde et de saisir ce qui marque les langages, la politique, les relations était désormais impossible à refouler.

Il est impossible de ne pas regarder une salle où les rapporteurs sont seulement des hommes et de penser encore que cela est dû au hasard, de regarder un cortège avec à sa tête des hommes avec des haut-parleurs (quand ils ne sont pas rangés militairement pour simuler mimétiquement l’ "ennemi") et de ne pas sentir l’extranéité de cette virilité subalterne et ostentatoire.

En même temps, je découvre chaque jour en moi une complicité, des comportements dont je perçois qu’ils sont internes à cet ordre, à ce système de hiérarchies et de pouvoirs.

Chaque jour, dans la reconnaissance d’autorité entre hommes dans la politique ou dans le travail, en parcourant la nuit à mon aise les rues de nos villes, en projetant ma vie politique et professionnelle, je mesure le poids des "dividendes" du patriarcat dont je profite.

Mais chaque jour, à l’intérieur de moi, en regardant la perte de sens et d’autorité de modèles masculins consolidés et au son faux des ostentations d’autorité de nombre de mes semblables, je mesure combien ces dividendes sont payés en fausse monnaie, qui n’a plus cours dans ma contemporanéité pour donner un sens à ma vie et à mes désirs.

Ce mouvement continu entre extranéité et continuité avec l’histoire du genre auquel j’appartiens fait part de la réflexion que j’ai essayé de développer avec d’autres, en tant qu’homme.

Ce choix est la condition pour que la rupture avec la violence se passe sans ces ambiguïtés qui ont souvent marqué la prise de position masculine.

Avant tout celle du volontarisme : être contre le viol par nécessité éthique en condamnant quelque chose qui n’aurait rien à faire avec nous.

La réaction déconcertée face à la violence est une ressource à ne pas mettre de côté mais elle cache en elle un double risque d’ambiguïté : celui de la considérer comme une question qui ne nous concerne pas et vers laquelle nous nous inclinons par solidarité et le recours, à nouveau, à la qualité virile de l’autocontrôle capable de discipliner un masculin porteur d’une composante naturellement violatrice et féroce.

Une opération qui ne rompt donc pas avec une représentation historique du masculin comme sujet porteur d’instincts irréfrénables et en même temps détenteur de la raison et des capacités de domination sur son propre corps et sur celui de la femme.

Les groupes d’hommes qui ont amorcé une critique politique et existentielle de la masculinité choisissent cette rupture avec le patriarcat pas seulement et pas tellement à cause d’une obligation éthique, mais plutôt comme chance de libération.

En effet, si la tension du masculin vers l’affirmation de son contrôle physique, technologique, normatif sur le corps de la femme découle aussi d’un conflit engagé pour contraster la primauté féminine dans la procréation et de la nécessité de construire un lien visible du masculin avec la généalogie (jusqu’à la fonder sur le nom du père), la reconnaissance de cette limite peut être l’occasion de faire une expérience nouvelle du fait d’être homme, fondant dans la relation la construction de sa propre place dans le monde.

Le rapport apparemment nécessaire avec le pouvoir dans le fait d’être homme n’est pas seulement à l’origine de la violence contre les femmes, mais aussi de la désertification des relations entre hommes, de leur fondation sur le silence, sur le partage tacite d’un objectif extérieur (ou d’un ennemi extérieur) qui supplée à cette intimité impossible entre des corps potentiellement invasifs, et anesthésiés dans leurs capacités de sentir et entre des sujets contraints à mesurer leur propre identité dans la compétition pour le pouvoir.

La recherche des racines de la violence nous a amenés à enquêter sur la construction de la masculinité, sur les questions qui ont traversé notre histoire, sur les contraintes qui ont limité nos vies.

Et nous avons découvert la liberté féminine et celle-ci a transformé le monde et nous-mêmes.

Les relations entre les sexes et le conflit qui marque cette différence irréductible sont aujourd’hui un terrain où l’on mesure la capacité de la politique d’être lieu de transformation et de libération et non pas complice de nouvelle formes de domination et de hiérarchie.

Langages et priorités programmatiques de la politique risquent, au contraire, de marquer nos complicités et de révéler l’inefficacité d’une politique neutre face à la nécessité de construire des subjectivités qui puissent lire et réinventer,à partir de leur propre partialité, des conflits inédits et non réductibles.

La défaite au référendum, trop hâtivement archivée, nous rappelle comment sur les normes et les technologies de contrôle des corps existe un conflit qui concerne la liberté féminine : un terrain sur lequel la droite construit du consensus et où grandit une offensive qu’on ne peut pas combattre au nom de catégories abstraites telles que la laïcité et la liberté de recherche sans considérer la matérialité des sujets.

Ainsi, les politiques croissantes d’appartenance identitaire proposant le sang, la généalogie masculine comme lieu de reconstruction d’identités fragmentées par la globalisation et par la fêlure de grandes perspectives progressives, exercent, sous toutes les latitudes, une grande séduction sur les hommes et aident à comprendre la torsion intégriste de mouvements, le risque continu de complicité qui marque des pratiques politiques qui se veulent antagonistes.

Est-il donc possible de construire une politique de transformation qui ne se mesure pas avec une critique des modèles de masculinité ?

En somme, la nécessité d’ouvrir une réflexion critique sur le masculin et celle d’agir un conflit explicite dans le masculin sont des questions centrales pour la politique et la culture.

Sous peine d’assécher toute tension de transformation en des formes subalternes et se limitant à des amendements.

Demander que ce conflit que nous essayons d’agir avec le masculin devienne politique n’est pas une fuite de la peine individuelle de creuser dans nos contradictions individuelles, mais un refus de la reléguer à une dimension privée.

C’est aussi un désir que, en devenant publique et socialement visible, il puisse rompre la solitude dans laquelle nombre d’hommes vivent leur propre difficulté à partager avec d’autres leur propre différence singulière par rapport à un modèle oppressif de masculinité.

http://bellaciao.org/it/article.php3?id_article=11757

Messages

  • La première violence consiste à imposer l’idée que la force est masculine.
    Et que la faiblesse est féminine.
    Cela est assez simple de voir que maître et maîtresse ne sont pas des synonymes.
    Comme patron et patronnesse.
    L’inégalité entre genre masculin et féminin est entretenu par le pouvoir, qui identifie la puissance à un genre masculin.
    Une femme de pouvoir qui s’habille avec un tailleur strict sur le modèle d’un costume masculin sera respectable.
    Que pensera-t-on d’un député mâle qui vient à l’assemblé avec une robe ? Il fera la une des journaux, avec des titres moqueurs.

    Effectivement, la violence vient de cette évidence que le fort doit primer sur le faible, quel que soit son genre.

    Il y aura un changement quand une papesse catholique critiquera les déclarations anti-autoritaires d’hommes qui s’opposent au dogme catholique. C’est pas pour 2006, à priori...

    jyd.

    • Pourquoi les larmes , identifiées comme relevant de la faiblesse serraient elles l’apanage des femmes ? Pourquoi un homme tabassé par sa femme n’est il pas pris au sérieux ?..parce que comme tu le dis la force serait le domaine de l’homme ...et qu’il n est pas concevable qu’il puisse en etre autrement.
      Pourquoi une femme battue et séquestrée a-t-elle toutes les peines du monde a faire reconnaitre les faits...Parce que le symbole dominateur de l’homme dans notre société est encore si présent dans l’inconscient collectif que l’on cherche toujours a savoir comment la femme victime de violences a pu provoquer l’ire masculine.Tout le problème est dans cette appréciation des choses , cela induit que la femme a une certaine culpabilité dans ce qui lui est arrivé, qu’elle est l’élément déclencheur de la violence.C’est a ce point vrai qu’une femme victime de violences conjugales doit la plupart du temps se sauver, abandonner son foyer et se planquer pendant que homme a le droit d’occuper le logement .Et si on analyse de pres les causes de cette violence , on s’aperçoit qu’ a chaque fois qu’une femme en est victime ,c’ est lorsqu’elle cherche a s’ affirmer et a vivre de manière indépendante ( heureusement ce n’est pas le cas de toutes ! ) , l’homme se sentant mis en péril dans son fameux pouvoir.

      senga

  • avec certaines personnalités publiques comme tarik ramadan qui trouvent ça normal, d’autres qui l’ont fait comme joey starr, c’est pas gagné.

  • bravo Doriana, mais je voulais ajouter qu’il faut aussi savoir dépasser cette différence de genre pour ne pas en rester au niveau de l’opposition homme/femme : l’autorité patriarcale agit au-delà des sexes, il y a aussi de la violence entre hommes et entre femmes, ça concerne tout le monde. Les femmes ne sont pas exemptes de violence sous prétexte qu’elles sont femmes et les lesbiennes lesbiennes. La force est aussi employée par des femmes, avec parfois une extrême méchanceté, qui ainsi croient montrer, prouver leur importance et leur dignité vis-à-vis des formes de domination du masculin. C’est aussi condamnable.
    Donc c’est bien mais il ne faut pas tomber dans la caricature. Il n’y a pas de "pauvres femmes" et de "méchants hommes" mais une profonde perversion des rapports humains issue du patriarcat et de ses référents.

  • MULTAN - Un père de famille a égorgé ses quatre filles pendant leur sommeil, dans l’est du Pakistan, pour laver son honneur après que l’aînée eut fait un mariage d’amour, a annoncé la police. Il a tué les cadettes de peur qu’elles ne suivent son exemple.

    "L’homme s’est présenté au commissariat après avoir tué ses quatre filles samedi", a déclaré à l’AFP l’officier Mukhtar Iqbal Tikka.

    Nazeer Ahmed, employé comme ouvrier près de Burewala (110 km à l’est de Multan), n’avait jamais accepté que l’aînée de ses filles épouse un homme qu’elle avait choisi. Il a également tué ses soeurs de crainte qu’elles ne suivent son exemple, a expliqué le policier.

    Nazeer Ahmed aurait déclaré à la police que sa fille aînée, Muqadas Bibi, âgée de 25 ans, s’était mariée en dépit de son interdiction et que ce mariage avait sali l’honneur de la famille.

    Il a alors décidé de tuer ses filles en les égorgeant pendant leur sommeil. Les trois soeurs de Muqadas Bibi étaient âgées de 6, 8 et 12 ans.

    Au Pakistan et dans d’autres pays d’Asie du sud, les femmes sont souvent victimes de "châtiments d’honneur" allant du jet d’acide au visage au viol ou à l’assassinat. Ces actes sont censés laver les supposés affronts commis par des proches.

    Les autorités estiment à environ 4000 le nombre de victimes, principalement des femmes, de ces crimes commis dans les zones rurales du Pakistan au cours des quatre dernières années. Le président pakistanais Pervez Musharraf a instauré cette année la peine de mort pour punir les crimes d’honneur.

    est-ce le patriarcha l’ennemi ?
    ou un problème de confrontation à des civilisations extra-européennes

    • Les assassinats de femmes et de fillettes, crimes d’honnuer mais pas seulement font aussi rage en Amérique Latine et notamment au Guatemala qui semble atteindre un macabre record.

      L’article de Robert BELLERET dans le Monde daté du 17/12/ 2004 est édifiant
      http://www.clubquetzal.com/enquete%20le%20monde.htm

      Si le lien ne s’ouvre pas, il vous suffira de taper sur votre moteur de recherches " meurtres de femmes guatemala " et vous aurez des descriptions apocalyptiques de la situation des femmes dans de nombreux pays d’Amérique Latine. Une recherche plus globale vous montrera que la situation des femmes est peu enviable dans de nombreux pays au quatre coins du monde.

      Bien à vous.

      Leïla.

    • Oui c’est le patriarcat l’ennemi.

      Pas en opposition au Matriarcart, etouffante necessité de rester dans la tribu, mais en opposition au désir de se libérer d’un père indigne et violent.

      Dans notre france soit-disante civilisée, des femmes se prennent encore des coups si le mari pense que c’est l’homme qui doit faire la loi.
      Donc, oui, c’est le patriarcat, l’ennemi, et pas la culture des différents pays du monde.
      Quelque soit l’endroit du monde, la violence existe, elle est exercée du dominant vers le dominé, et seul un cadre légal permet de protéger la/le dominé(e).

      En france comme en Arabie Séoudite.

      La culture Orientale n’est pas en cause, ce qui est en cause, c’est cette notion mondiale de la supériorité de l’homme sur la femme, du fort sur le faible, du maitre sur l’esclave.

      C’est cette exaltation de la victoire des puissants.

      Je n’ai pas de doute la dessus, et presque aucun écrivain du monde entier d’ailleurs.
      Les pro-fascistes pensent qu’il y a une catégorie d’humains qui personnalisent la violence, heureusement nous pensons presque tous que l’injustice est universelle.

      Et que la lutte est universelle. nous, faible, contre eux, forts.

      jyd.

    • Il n’y a pas que le patriarcat comme ennemi. La violence persiste et prend racine dans l’indifférence et sa banalisation.Légiférer est nécessaire, cependant, lorsqu’une victime est amenée a porter plainte, la loi elle meme est décourageante et paradoxale.Il n’y a pas que les violences physiques...Les violences psychologiques sont extremement difficiles à prouver et pourtant ce sont les plus courantes et celles qui durent le plus longtemps justement parce qu’on ne les voit pas et qu’elles se déroulent dans "l’intimité" des foyers.
      Pour lutter contre ce totalitarisme il faut certe avoir recours a la loi mais il faut avoir le courage de dire NON et d’aider les victimes de violences a s’opposer a leur persécuteur.Peu de personnes osent d’elles meme faire le pas et admettre leur état de victime.Le premier des combat consiste a ouvrir les yeux et à aller au devant de ces personnes car une des techniques les plus courantes pour mieux faire souffrir en toute impunité est l’isolement social et affectif de la victime .Avant de porter plainte celle-ci doit prendre conscience de la lacheté de son bourreau et dans l’enfer du quotidien qui s’installe au sein de ce genre de situation, parfois un regard extèrieur est important pour lui faire réaliser l’inacceptable car bien des victimes sont dans le déni de leur état.
      Avoir un tel regard sur les rapports entre homme et femmes sur les dominé(e)s et dominant(e)s invite a s’interroger sur la socièté dans laquelle nous vivons .L’oppression des individus par notre socièté et ses dirigeants s’infiltre insidieusement et gangrène nos libertés.N’attendons pas qu’il soit trop tard pour pour "l’ouvrir" et résister !

      senga

  • M. Stefano CICCONE a fait une très belle démonstration .

    Je ne peux que souhaiter que les humains admettent qu’ils sont composés de deux entités :

    l’une Féminine et l’autre masculine

    La complémentarité de ces deux entités est un état naturel et qui bien utilisée est une grande force en soi et dans la société

    Etant Femme je ne me suis jamais sentie inférieure intellectuellement, physiquement au sexe Masculin, je suis une Femme tout simplement avec ses raisonnements ( hormonales comme notre gente masculine aime à associer...!)

    Bref car c’est un sujet qui est trés vaste et merci à cet édito..

    Nicole