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LBDH : La justice de l’Etat français est malade de sa soumission au pouvoir politique.
Publie le vendredi 6 mars 2009 par Open-Publishing1 commentaire
La justice française est malade .Malade de ses lois d’exceptions que le législateurs à mis en place depuis 1986 pour remplacer la cour de sureté de l’Etat défunte en 1981.Une série de lois qui encadrent le fonctionnement de la quatorzième section, anti terroriste, du parquet de Paris.
Aujourd’hui l’actualité nous donne une nouvelle fois l’occasion de constater les limites de cette juridiction que l’on peut qualifier de politique même si ses différents membres, policiers et magistrats, s’en défendent.
Dans un état de droit le sort de l’ensemble des justiciables est entre les mains de juridictions de droit commun.
Procès politique parce que dans la majorité des cas dés le début de l’enquête le ou les présumés coupables sont désignés par un haut responsable politique en fonction, le ministre de l’intérieur en général, à grand renfort de publicité dans les média. Il en résulte une instruction effectuée exclusivement à charge ou les actes réclamés par la défense sont le plus souvent refusés par le juge antiterroriste chargé de l’instruction.
Le procès en appel d’Yvan Colonna est un exemple concret des dérives judicaires de la justice d’exception. Ce procès devant la cour d’assises spécialement composée rejugeant Yvan Colonna a déjà été émaillé de nombreux incidents. Incidents résultants toujours du refus par les juges d’appel d’actes demandés par la défense. Le dernier, celui d’effectuer une reconstitution de l’assassinat du préfet, vient de faire monter d’un cran les tensions dans le prétoire.
Le pouvoir politique au secours de la cour par l’intervention dans les média du procureur général de Paris qui est nommé par la chancellerie.
Au lendemain de ce refus, fait très rare, le procureur général de Paris Laurent Le Mesle a donné en plein procès des interviews mercredi dernier à deux médias, RTL et LCI, pour exprimer son soutien au président de la cour d’assises Didier Wacogne, attaqué par la défense.
Sans aucun doute le rapport la FIDH qui a mandaté des observateurs pour suivre ce procès ne pourra que dénoncer les pratiques de cette juridiction comme elle l’avait déja fait pour le procès en première instance (12 novembre au 14 décembre 2007).
Autre exemple significatif des dérives de cette section anti terroriste celui du maintien en détention de Julien Coupat celui que les responsables politiques ont présenté, à grand coup de publicité, comme « le leader » d’une « cellule invisible » dans l’affaire des sabotages SNCF. Pour la quatrième fois sa demande de libération conditionnelle à été refusée. Depuis le début il a toujours nié les faits qu’on lui reprochait. Son avocate affirme même que les mis en examen dans cette affaire avaient « éclaircis de façon limpide leurs déclarations » Il est maintenu en détention plus pour sa personnalité, pour ses écrits et non pour des actes.Pour le pouvoir politique lui aussi est un coupable idéal.
Michel Herjean





Messages
1. LBDH : La justice de l’Etat français est malade de sa soumission au pouvoir politique., 6 mars 2009, 17:35
Communiqué bref et percutant. C’est vraiment très bien !