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LE 27 JUILLET : DOMINIQUE DE VILLEPIN INVENTE L’ACTIONNARIAT POLITIQUE

Publie le jeudi 28 juillet 2005 par Open-Publishing

C’est certainement pour se mettre au même rang que les précédents coups de « karchers » et le plus récent « ceux qui ne veulent pas travailler, on n’a pas besoin d’eux » que Villepin lance un litigieux « patriotisme économique » dont on ne sait pas vraiment si un tel terme a sa place aujourd’hui, même au titre d’une confiance qu’il faudrait redonner aux Français car à propos de confiance, cela fait bien trois ans qu’il aurait fallu se poser cette douloureuse question au lieu de remettre ce qui n’a pas été fait en trois ans aux deux ans à peine qu’il leur reste pour œuvrer français.

Les termes employés valent certainement leurs chandelles et utilisent les marchés comme un outil politique destiné à enrichir - en allégeant taxes et impôts sur les grosses fortunes - et faire prospérer une quantité infime de la population française disséquée en sous catégories non représentées. Ce à quoi il faut se poser la question rapide de définir des outils économiques qui ne soient pas aux ordres (ou donneurs d’ordres) du politique mais qui constitueraient des invariants sur les tablettes des ressources, genres de taux non cumulables sur les échelles des profits dont seulement quelques mains tiennent les rennes. Alors et seulement nous pourrions parler de patriotisme et de nation en confiance où les simples employés ne seraient pas soumis à des périodes d’essais de deux ans avec en Damoclès la mise à pied à tout instant.

Deux ans ? Mis à part qu’une voiture met quatre fois moins de temps pour effectuer un rodage, on voit bien l’inefficacité dont fait preuve le patronat pour ce qui est de juger la validité des capacités de ses ouvriers et ce n’est certainement pas une carrosserie enjolivée de politiques consentantes - qu’elles viennent d’un Villepin, d’un Sarkozy ou de l’éminence coordinatrice de ces programmes « pleins les poches » - qui parviendront à briser la césure des droites sur la gauche ni combler les déficits cumulés et encore moins à pallier les écarts de la crise du plein emploi.

Pas en deçà de ses surplus langagiers, l’UMP et son chef de l’Etat pressé d’ « accélérer » une modernisation de l’Etat - ô crainte d’une américanisation du politique - poursuivent leurs opérations avec un racolage d’une recherche de nouveaux militants sur les plages... Rendez-vous à la Baule pour signer l’immobilisme d’une vraie démocratie qui saurait se détacher de l’économique pour considérer le social à un autre niveau qu’une simple conformité aux desideratas des magnats de la finance et des entrepreneurs toujours avides de bénéfices croissants. L’échec de leurs gains n’est pas comptée, celui de celles et ceux qui travaillent « déjà » pourrait le devenir par un rendez-vous de rentrée attendu par tout un peuple devenu le seul et unique représentant de la critique sociale.