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LE CAPITALISME EN FAILLITE
par CHARLES
Publie le mardi 9 août 2011 par CHARLES - Open-Publishing7 commentaires
Les Bourses sont en chute partout dans le monde. La Bourse de Paris a battu son record de baisse depuis un quart de siècle. Les capitaux s’affolent et se déplacent à la vitesse de la spéculation pour se porter sur les placements qui rapportent le plus. Un vent de panique souffle sur la finance. Les dirigeants politiques, plus paniqués encore, s’agitent, répètent les phrases rassurantes et montrent qu’ils ne maîtrisent rien. Les têtes pensantes des banques centrales et des organismes économiques internationaux ont fini par réaliser que le plus intelligent à faire est de se taire car la moindre de leurs déclarations peut être interprétée comme une raison supplémentaire d’affolement. C’est un monde fou !
Il y a à peine trois ans, à l’automne de 2008, la spéculation avait déjà conduit à une crise bancaire grave. La méfiance des banques les unes vis-à-vis des autres avait entraîné un coup de frein brutal sur toutes les opérations bancaires menaçant d’asphyxie l’économie mondiale. Au lieu de contraindre les grandes banques à assurer le financement de l’économie, les États leur avaient, au contraire, distribué des centaines de milliards au prétexte de leur redonner confiance. Ces milliards, les États les avaient prélevés partout sur les services publics, sur les protections sociales, en punissant partout les classes populaires pour les crimes des groupes financiers. Le budget normal des États ne suffisant pas à financer les sommes astronomiques dépensées pour sauver les banques et, derrière elles, tous les capitalistes spéculateurs, les États s’étaient endettés jusqu’au cou, en empruntant tous... aux banques elles-mêmes !
À peine la crise bancaire est-elle surmontée que la spéculation a repris de plus belle mais à une échelle encore plus grande grâce à l’argent prélevé sur les classes populaires. Cette spéculation plus ample porte sur tout, des matières premières aux monnaies, en passant par le blé, le riz ou le maïs dont les hausses de prix poussent les peuples des pays pauvres un peu plus vers la famine. Mais la spéculation se déchaîne surtout autour de la capacité des États à rembourser leurs dettes.
C’est un gigantesque PMU pour riches où les banques tiennent les guichets et où les parieurs viennent de toute la classe capitaliste, des groupes financiers comme des riches bourgeois. Le prix du ticket se chiffre en dizaines ou centaines de millions et rapporte en conséquence. Le jeu consiste à retirer ses capitaux des États jugés non fiables pour les placer sur ceux qui le sont un peu plus.
Mais à quel État se fier lorsqu’il devient évident qu’il ne suffit pas de crier "haro" sur la petite Grèce, mais que d’autres suivent, de l’Espagne à l’Italie, et peut-être demain la France ? Et que le plus puissant des États, les États-Unis eux-mêmes, semble ébranlé ?
Au-delà de l’avidité des plus riches, les "investisseurs", la classe capitaliste dans son ensemble, ne font plus confiance à leur propre économie. Mais les irresponsables qui possèdent ces capitaux qui se déplacent dans l’affolement poussent toute l’économie vers le précipice. Le seul remède proposé par tous les dirigeants politiques pour arrêter la panique sur la dette des États est d’aggraver les politiques d’austérité et de faire payer encore et toujours plus les classes populaires. Mais ces politiques d’austérité, en diminuant la consommation des classes populaires, aggravent encore la crise et annoncent inévitablement des licenciements, des fermetures d’usines, des baisses de salaire.
La classe capitaliste, conseillée par des armadas d’économistes bardés de diplômes, nous a conduits une nouvelle fois vers une crise dont elle est elle-même effrayée aujourd’hui. C’est un bilan de faillite. Mais il ne faut pas accepter que ce soient les travailleurs qui fassent les frais de cette faillite. S’il y a une crise, c’est aux banquiers, aux industriels, de payer, pas aux travailleurs, pas aux catégories populaires.
Alors, il nous faudra bien nous défendre contre la folie de l’organisation capitaliste de l’économie et contre une classe dirigeante incompétente et irresponsable. Si on la laisse faire, elle continuera à protéger les capitaux en sacrifiant encore plus les classes populaires.
C’est à nous d’imposer la protection des deux choses qui comptent le plus pour les travailleurs : l’emploi et le salaire. Pour défendre l’emploi, il faut imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Pour protéger le pouvoir d’achat des salaires et des retraites, il faut une indexation de ceux-ci sur l’augmentation du coût de la vie.
Par-dessus tout, il faut mettre fin à la dictature de la classe capitaliste sur les entreprises et sur l’économie en en imposant le contrôle par les travailleurs et la population. Cela exige des luttes collectives puissantes, explosives, conscientes. Mais nous n’avons pas d’autre choix : il y va de notre avenir, il y va de notre vie !
LO
8 AOUT 2011
Messages
1. LE CAPITALISME EN FAILLITE, 10 août 2011, 16:29
La dette publique ne vient pas d’une hausse des dépenses, mais d’une baisse des recettes. L’État dispose d’un moyen dont les particuliers sont dépourvus : il fixe lui-même ses recettes par l’impôt, alors que ce n’est pas nous qui décidons de nos salaires ! Et quand on limite soi-même ses propres recettes, il faut bien trouver d’autres sources de financement : c’est l’emprunt. Et à qui emprunte-t-on sous forme d’obligations du Trésor ? Aux plus riches évidemment ; si au lieu de faire payer les plus riches par les impôts, le gouvernement leur emprunte, cela ne peut qu’aggraver le déficit ! Alors, pour payer, il faut vendre EDF, GDF, autoroutes, ouvrages d’art, patrimoine administratif, industriel etc. Il faut vendre nos services publics aux services privés, réduire les effectifs de la fonction publique et nos dépenses sociales, fermer nos maternités, nos hôpitaux. Il faut precariser les salariés du public comme du privé !
2. LE CAPITALISME EN FAILLITE, 10 août 2011, 18:50, par nath31
Bon ! Là, va falloir réagir ! On peut pas continuer à se laisser bouffer comme ça. Va falloir trouver un moyen de se faire entendre et vite !!
Le drame est qu on ne peut pas compter sur les syndicats.
J entends meme des mecs de droite qui ont vote sarko dire que ca suffit. La fin est proche
1. LE CAPITALISME EN FAILLITE, 10 août 2011, 19:34, par Charles
Le problème, c’est que les travailleurs, ici ou ailleurs, subissent et vont subir la crise des capitalistes sans avoir de vrais partis à eux, influents, implantés et se fixant comme objectif de s’en prendre vraiment aux intérêts du capital, c’est à dire des partis communistes révolutionnaires...
Face à cette crise profonde du système d’exploitation capitaliste, la classe ouvrière doit avoir sa propre politique, ses propres objectifs et ne pas se faire berner par les sociaux démocrates à la botte ou, pire encore, par des courants réactionnaires nationalistes.
l’antisarkozysme n’est qu’un leurre électoral qui masque notre véritable ennemi qu’il faudra bien un jour abattre sans concession : la bourgeoisie pillarde, destructrice, exploiteuse et meurtrière.
Et pour ça ce n’est pas aux Melenchon et autres bateleurs de foire d’une gauche prétendue radicale qu’il faudra faire confiance ...
Ces gens là sont définitivement dans l’autre camp, celui de la paix sociale, celui des phrases creuses et des promesses bidon pour endormir les exploités...
3. LE CAPITALISME EN FAILLITE, 10 août 2011, 19:24, par alain chancogne
Cher Charles,
LE Figaro.fr titre avec cette info qui devrait faire"bondir" !
Tu ne’men voudras pas de trouver ton titre un brin "prématuré"..
Si le Capitalisme étai ten faillite...comm on l’entend fdune "bôite" qui met laclé sous la porte..nous n’autions plus qu’à nous baisser, la ramasser pour nous approprier ce qui est à NOUS..
Ton article intéressant et dont je partage pas mal de points de vue est la preuve qu’évidemment tu ne considères pas comme certains (meme ici, hélas) que tout "ça" c’est "super bonnard" puisqu’"ils vont " s’effondrer etc etc..
NON
La surmédiatisation de cet aspect de laCRISE SYSTEMIQUE, vise à habituer l’opinion" -c’est à dire pourparler plusclair, la" masse des dépossédés de tout"(travailleurs et "sans" de tous horizons)-.que la PURGE est devenue une nécessité de survie !
sur cette question, (je peux me tromper et fantasmer sur le"complot") je crois qu’aussi bien Sarko et leMEDEF que la social démocratie et ses larbins, sont aux "anges"..
Rien de tel qu’un bon désespoir, une fatalité de sacrifices en vue, pour que le Capital "souffle" un peu... le temps de mettre en "ordre" (bourgeois) -ici et internationalement- les outils que la pédagogie du renoncement à toute perspective de changement réel, permettra de balancer sur l’humanité..!
En gros, cette "crise" vu sous le seul aspect terrifiant de"la finance" cela permet à celles et ceux qui ne seront pas réfugiés avec la chiasse dans un abri avec des conserves,.... à voter en 2012 en choisissant entre celui qui risque te couper les deux bras sans t’anesthésier ousimplement -pourl’instant- te rendre manchot que d’un côté avec deux aspirines pour t’éviter la souffrance..!
Oui, nous sommes à un moment clé de la Lutte des classes.
C’est pourquoi je m’autorise à mettre à la suite , une référence que je viens de retrouver.
Merci pour ton article que j’avais connement raté
A.C
1. LE CAPITALISME EN FAILLITE, 10 août 2011, 19:29, par alain chancogne
Repéré..sur "mon" site
:)
http://sanseprendrelechou.forumactif.com/t926-communisme-mais-ou-est-donc-passe-le-socialisme
Trois lignes en extrait ici :
2. LE CAPITALISME EN FAILLITE, 10 août 2011, 23:27
"je crois qu’aussi bien Sarko et le MEDEF que la social démocratie et ses larbins, sont aux "anges".."
je le crois aussi mais pas besoin de complot, une machine qui s’entretient toute seule, z’ont inventé le mouvement universel
il a suffi de le faire gober au 1er choc pétrolier, depuis la toute puissance de la crise économique s’est ancrée dans les têtes, on est pétri d’angoisse.... la peur qui entretient la peur.... un p’tit coup de main des grands medias par ci par là pour consolider le truc au cas où ... ne surtout pas contrarier le sacro saint marché, le capital cannibale pourrait nous manger tout crû
4. LE CAPITALISME EN FAILLITE, 13 août 2011, 17:53, par sam 82
non le capitalisme n’est pas en faillite . simplement si l’on peut dire il faut qu’il rentabilise la sur accumulation financière . cela nous ramène a l’analyse de Marx sur la baisse tendancielle du taux de profit . ce qui implique pour le capital de remettre en cause les acquis sociaux , de réduire les salaires , les services publics , a délocaliser l’emploi etc etc .......... . pour bien entendu augmenter la plus-value sur le travail , de manière a alimenter le système financier qui est la finalité du système capitaliste . il faut noter au passage pour les tenants de l’euro et de l’Europe que l’Europe participe a ce processus d’appauvrissement des peuples , ce qui en aucun cas ne peut être une surprise , elle a été structurée pour cela par le système , alors que l’on en faisait un rempart contre la dérégulation . donc encore une fois les tenants de l’Europe sociale ,je pense aux dirigeants du PCF , ainsi qu’a l’ensemble des dirigeants syndicaux , plus particulièrement a ceux de la CGT organisation a laquelle j’appartiens depuis 1963 , tous ce beau linge se voulant les sauveurs de l’euro , et les faiseurs de l’illusoire Europe sociale , sont démentis par les faits . contrairement a ce que l’on peut penser les tenants du mode de production capitaliste sont très compétents , et très responsables pour la protection de leurs intérêts . c’est a l’ensemble des classes populaires de faire le choix incontournable aujourd’hui continuer a revendiquer le moindre mal dans le cadre du système , certes nécessaire , mais largement insuffisant , ou s’attaquer a la racine du mal , a savoir combattre le capitalisme pour lui substituer un autre mode d’organisation de la production , a partir des besoins des classes populaires c’est a dire le socialisme . c’est un choix politique , un choix de classe , ce choix bien évidemment ne peut être spontané quand a la prise de conscience . il devrait s’appuyer sur un parti révolutionnaire , un parti communiste . il existe le PCF , qui est devenu une coquille vide , qui a fait le choix politique d’aménager le système tant au niveau national que européen . pour ce qui est du syndicalisme , la Cgt a abandonner sa position de classe au travers son adhésion au syndicalisme européen qui est par nature réformiste . certes tout cela ne relève que du constat , mais ce constat est loin de faire l’unanimité parmi les classes populaires , beaucoup d’illusions sont encore tenaces pour tout un tas de raisons . et les illusions déçues peuvent être dangereuses et conforter le système au travers de refuges politiques fascistes . d’où la nécessite d’un parti communiste digne de ce nom .