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LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE
Publie le samedi 11 octobre 2008 par Open-Publishing13 commentaires

de Yvon Quiniou, philosophe (*).
Le Manifeste du PC est un grand texte, théorique et politique, dont même M. Weber, qui n’était pas marxiste, a souligné la valeur scientifique. Mais il faut bien comprendre sa portée. Marx ne se contente pas de décrire la société de son temps. Il l’analyse dans le cadre d’une conception d’ensemble de l’histoire, qui est clairement matérialiste, et il entend donc la comprendre à cette échelle : à la fois il en explique les lois de fonctionnement et il en présente les lois d’évolution et de transformation.
Or, même si elle comporte des approximations qui seront corrigées par la suite, cette explication demeure quant à l’essentiel valable, pour une raison simple que la vulgate anti-marxiste ignore ou veut ignorer : Marx analyse en réalité un mode de production, le mode de production capitaliste - et pas simplement, par exemple, la société anglaise du 19ème siècle - qui était seulement embryonnaire à son époque et qui s’étend aujourd’hui sur l’ensemble de la planète, comme il l’avait prévu et avec les caractéristiques qu’il a mises en évidence avec son extraordinaire intelligence critique.
Je les rappelle, car l’idéologie libérale, qui gagne même une partie de la gauche, les occulte :
– l’exploitation économique du travail salarié (même si Marx n’a pas encore clairement découvert la plus-value),
– l’oppression sociale des salariés qui en résulte,
– la domination politique exercée sur eux par l’Etat, dont il indique qu’il est un instrument au service des dominants,
– enfin l’aliénation individuelle, à savoir la mutilation de l’individualité humaine, qu’il indique brièvement dans le 2ème chapitre et qui est le seul aspect qui reste un peu allusif.
Or, ce qu’il faut bien voir, c’est que tout cela est présent encore aujourd’hui, puisqu’il s’agit d’une analyse systémique, même si les formes concrètes sous lesquelles ce système existe désormais ont changé :
– les procédures de l’exploitation ont changé du fait de l’évolution prodigieuse des techniques que Marx a parfaitement anticipée, son degré également du fait des conquêtes sociales des luttes du mouvement ouvrier, syndical et politique, ce qui fait que affirmer que les prolétaires « n’ont que leurs chaînes à perdre » est inexact, sauf à rayer l’efficacité de la lutte de classe depuis plus d’un siècle : il faut revoir ici la question de la paupérisation ;
– la composition du monde du travail s’est complexifiée, mais son importance numérique a grandi, comme il l’avait prévu ;
– enfin, la mondialisation se fait bien sous une loi ou une forme qu’il a magnifiquement dénoncée : la marchandisation généralisée des activités humaines qui réduit l’homme à n’être qu’un facteur de profit et oublie qu’il est un « fin en soi ».
La bourgeoisie, disons désormais la bourgeoise internationale ou transnationale, « noie tout dans les eaux glacées du calcul égoïste » affirme-il. Je sens, quant à moi, monter de partout le froid glacial de ces eaux de l’égoïsme de classe.
Reste l’aspect prospectif du Manifeste puisque j’ai indiqué qu’il se prononçait aussi sur l’évolution du capitalisme. C’est là, sans doute, qu’il faut être critique au sens même où Marx a toujours demandé à ses lecteurs de l’être. La fin 1er chapitre annonce la fin du capitalisme et il l’a déclare même inévitable : « Sa chute (de la bourgeoisie) et la victoire du prolétariat sont également inévitables » dit le texte précisément. Et cette annonce se fait au nom d’une loi de type dialectique qui veut que le prolétariat va nier la classe qui le nie : c’est ce qu’on appelle la « négation de la négation », qu’on retrouve aussi dans Le Capital.
Or cette prévision ne s’est pas réalisée et la chute des régimes de type soviétique semble nous laisser orphelins d’un futur révolutionnaire. Marx se serait-il trompé dans sa prédiction d’une sortie du capitalisme, donc dans son analyse de l’évolution externe de celui-ci, alors même qu’il aurait vu juste dans son analyse de son évolution interne ? Je réponds en trois points pour lancer le débat :
1) Ce qui a échoué dans les pays de l’Est, ce n’est pas le communisme mais sa caricature, souvent tragique : Marx n’aurait pas reconnu, pour l’essentiel, le communisme dans ce qu’ils ont fait. Le communisme n’est pas mort car il n’a jamais existé nulle part.
2) Le communisme n’était matériellement possible pour lui que sur la base préalable du capitalisme développé, avec ses forces productives industrielles, un salariat largement majoritaire et ses acquis démocratiques.
3) Mais ce n’est là qu’une possibilité, dont les bases existent en Occident, mais une possibilité. Il faut renoncer à une vision religieuse de l’histoire : le communisme est souhaitable et même, selon moi, moralement exigible, mais il n’est pas fatal ou inéluctable. Il est à inventer, ce qui suppose intelligence, patience, courage et volonté, et qu’on s’appuie, sans fidéisme, sur les analyses de Marx.
(*) Dernier ouvrage publié : Karl Marx. Éditions Le Cavalier bleu, 2007.
Messages
1. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 08:27
Et pendant ce temps, les élites du Pcf, suivis par le Npa, veulent tirer un trait sur le "communisme"....
CN46400
2. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 09:05
Le seul problème c’est que les prédictions du MANIFESTE ne se sont pas réalisées : la classe ouvrière n’a jamais renversé le capitalisme dans les pays développés... au contraire, tout en restant exploitée, elle a essayé d’en retirer le maximum d’vantages.
1. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 13:48
Le seul problème c’est que les prédictions du MANIFESTE ne se sont pas réalisées :
Attention il faut pas confondre Marx et Nostradamus !
CN46400
3. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 10:09, par BABEUF42
Je partage ce texte d’Yvon.
J’invite à le lire et à l’étudier dans toutes les réunions de militants communistes.
De le diffuser sur internet, dans nos courriels et blogs.
Babeuf42
4. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 10:14, par Copas
Ok , c’est une caricature.
Ok, il est invraisemblable d’avoir cru que ces sociétés pouvaient avoir réalités de socialisme, moins encore de communisme.
Pour autant, il nous manque des morceaux considérables d’analyse des sociétés qui se sont créées sous des volontés et désirs révolutionnaires indéniables.
Et ces morceaux d’analyses qui nous manquent doivent traiter des couches sociales intermédiaires , leurs fonctions, leurs gestations, leurs trajectoires vers le capitalisme .
Le même schéma a prévalu dans l’ensemble des sociétés qui se sont prévalues du socialisme et du communisme : Création de couches sociales intermédiaires et autoritaires subordonnant autoritairement la classe ouvrière (souvent embryonnaire), la paysannerie pauvre et moyenne, etc...
Ces couches sociales intermédiaires font partie du champ de l’analyse des rapports de production, de l’analyse des relations entre les classes principales.
Le prodigieux danger pour le peuple et la classe ouvrière qu’ont représenté ces couches sociales aux comportements rapidement criminels et très violents , doit être analysé au mieux.
La/les bureaucraties représentent ces couches au travers de réalités multiformes existant également dans des pays développés, même si dans ceux-ci la classe ouvrière est beaucoup plus puissante par son seul poids numérique.
Ces couches bureaucratiques existent dans les pays développés, ce sont celles qui planifient dans les grands groupes capitalistes, les productions et activités internationales financières, ce sont celles qu’on voit à l’organisation des appareils d’état de tous les états, ...........
Cette partie là des bureaucraties est barrée par la bourgeoisie qui la tient en laisse et couche dans de mêmes lits, offre des places aux meilleurs d’entre eux parmi elle, ....
D’autres couches bureaucratiques existent dans les pays développés, ce sont celles qui se sont constituées sur des équilibres des lignes de front entre les luttes de classe de la bourgeoisie et de la classe ouvrière, se construisant matériellement sur d’un côté la bourgeoisie, lui faire rendre des revendications à la classe ouvrière, d’un autre côté la classe ouvrière, lui faire rendre des concessions à la bourgeoisie.
De puissants partis, syndicats et associations se sont construits dans la plupart des pays dits "développés" dans lesquels une couche sociale bureaucratique s’est constituée , construite sur des abandons de suzeraineté de la classe ouvrière à son profit (en échange de l’obtention de concessions par la bourgeoisie) et sur la capacité de maitriser la classe ouvrière comme gage vis à vis de la bourgeoisie.
L’étêtage de la bourgeoisie, bref l’anti-capitalisme ne suffirait pas , même dans des pays développés, à se débarasser de cette couche sociale qui n’aspire qu’à prendre place de la bourgeoisie, la mimer et en devenir son double (Russie, Chine, Vietnam, etc, nous l’expliquent chaque jour).
La question n’est pas non plus une question idéologique, une question purement politicienne, mais de traiter avec attention, dans les processus de lutte contre le capitalisme, dans les processus de transition, dans l’après capitalisme les questions des bases matérielles à éradiquer pour ces couches sociales pro-bourgeoisies (malgré leurs "verbiages rouges"), elle traite également de la question impérieuse de la démocratie "prolétarienne" indispensable pour contrôler les velléités d’indépendance de ces couches sociales .
Les libertés les plus grandes des individus, d’organisation, l’auto-gestion comme pouvoir central animant nos sociétés, n’ait pas un supplément d’âme une faiblesse coupable dans la lutte cruelle avec le capitalisme, mais c’est une base concrète, réelle, indispensable pour avancer vers une société communiste.
Ce n’est pas du polpotisme mais son inverse strict.
Dans la bataille face au capitalisme, la culture du contrôle ouvrier, soumis à la démocratie ouvrière la plus large , les tentatives pour élargir sans cesse les outils de mobilisation des travailleurs en élargissant sans cesse la démocratie de celle-ci (ce qui est different de la culture actuelle qui dit aux travailleurs : "rejoignez-nous nous sommes les plus beaux, qui de Sud, qui de la CGT, qui de la CFDT,...."), ne sont pas des suppléments d’âme pour dire et faire comprendre que nous sommes "gentils" mais bien des leviers d’efficacité, court terme, moyen terme et long terme.
La question des couches sociales intermédiaires qui ont maltraité leurs classes ouvrières, caricaturer ce qu’on souhaite comme communisme avant de devenir de brutales et violentes bourgeoisies, n’est pas seulement une question superflue pour les révolutionnaires, mais doit vraiment irriguer nos orientations et nos comportements.
1. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 11:01, par BABEUF42
Ne trouve t’on pas cela dans les discours avenant du NPA pour plumer la volaille coco. Babeuf42
2. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 15:36
On ne peut que souscrire à ton analyse sur la formation des "nomenklaturas" dites révolutionnaires ...Cela est possible parce que le peuple est encore peu éduqué sur la réalité du pouvoir..Mais cela peut changer avec les nouvelles générations aux cerveaux mieux affutés que nos anciens des temps "communards" -"Bolchéviques"- Maoistes...Les cubains s’en sortent pas trop mal en ce domaine grâce à un dirigeant visionnaire comme Castro...Mais après lui que se passera-t-il comme du temps de l’après Lénine ????????
Bernard SARTON,section d’Aubagne
3. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 16:26, par Copas
Je le trouve insuffisamment dans le discours du NPA.
La question de l’auto-organisation est le coeur du communisme. Et c’est, en sus, une réponse à la division des travailleurs.
Les soviets (qu’on ne peut confondre avec des syndicats qui ont autres fonctions, mais qui, déjà, unis seraient mieux) sont une des caractéristiques stratégiques du fondement des partis communistes dans le monde.
Quand je parle d’organisation unitaire et démocratique, afin d’avoir des structures à hauteur de la bourgeoisie je parle bien des embryons que ce que furent les soviets, de ce que furent les conseils ouvriers, encore récemment ces 20 dernières années de telles structures se sont vues en Irak, en Iran , en Argentine dans des batailles ouvrières quand il y eut nécessité d’organisations unitaires et démocratiques.
Bien piètres communistes sont ceux qui se satisfont de la division des organisations de lutte des travailleurs ,en n’ayant d’autres discours que celui qui ne marche pas , qui ne marche jamais : rejoignez mon syndicat comme préalable et ultimatum avant toute action et pouvoir d’infléchir celle-ci.
La classe ouvrière n’a pas ses organisations offensives qui permettent d’unir dans l’action.
Beaucoup s’en satisfont.
Ce qui ne marche pas doit être fait autrement et d’une autre façon afin de trouver moyen de mettre en action, ensemble et démocratiquement + que les équipes syndicales actuelles.
La poussée peut très bien partir des syndicats qu’on a actuellement, à condition que les travailleurs ne s’en laissent pas compter par des équipes dirigeantes nourries au petit lait du hierarchisme, de la bureaucratie et de la collaboration de classe.
La volonté de syndicalistes (comme on l’a vu au salon de l’auto) peut bousculer ceux qui rêvent et le jour et la nuit d’aller sur les sofas des ministères, elle peut même réveiller des apparatchics en les faisant rajeunir, quand ils étaient travailleurs, comme les autres.
La bataille pour unifier des équipes syndicales fait partie de ce chemin pour restructurer la classe ouvrière afin qu’elle récupère des forces.
La gestation par ces tremplins de formes de pouvoir ouvrier, de pouvoir des travailleurs est essentiel pour des communistes (qu’ils s’appellent ainsi ou non).
5. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 10:21
Vous avez une excellente analyse qui va dans ce sens au :
www.fedetlib.net/carnets/manifeste001.PDF
6. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 16:23, par Jean-Paul LEGRAND
Merci Yvon Quiniou pour ces salutaires rappels. Je partage totalement votre point de vue.
Il est urgent de travailler à la révolution, c’est à dire de remettre la société sur ses pieds et seuls la grande masse des prolétaires à l’échelle mondiale peut construire la démocratie exponentielle dont l’Humanité a besoin pour qu’elle s’épanouisse !
J’ai écrit ici ce que je propose pour les communistes dans les jours qui viennent :
Aller vers les gens, organiser des assemblées populaires, écrire des cahiers de doléances et d’expression des besoins et de leurs fiancements, contester la réponse capitaliste à la crise en exigeant que l’argent serve la société, se rendre dans tous les lieux institutionnels, les lieux de pouvoir et présenter ces cahiers de doléances en exigeant la révocation de tout élu ou dirigeant qui refusera d’exiger avec les gens le financement de ces besoins !
Dégageons le PCF de toute attitude politicienne et d’enfermement institutionnel, le parti des communistes doit faire appel à la créativité des gens tout en l’alimentant des lumières du marxisme !
Ne vous moquez pas des utopistes, ils n’ont jamais été autant les plus lucides face à la situation.
Camarades communistes, la situation est totalement ouverte, soyonx audacieux, ayons confiance, et nous serons alors utiles à notre peuple.
7. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 11 octobre 2008, 20:44, par Maximiien alias Démocrite
Je partage complètement ce point de vue... Et je suis heureux que nous remettions la question marxiste au centre du débat... que dis-je la réponse marxiste plutôt...
je sens que je vais passer pour un ringard...
tant pis, ma conscience de classe me dicte que demain matin je vais encore aller à la rencontre des gens sur le marché pour me battre contre la fermeture d ela poste et contre le capitalisme.... tous les capitalismes...
En plus, je continue à penser que nous avons besoin d’un PCF fort et combatif.
http://moissacaucoeur.elunet.fr/ et/ou http://democrite.over-blog.org/
8. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 13 octobre 2008, 10:42
L’EGALITARISME D’EN BAS n’est pas le communisme des principes militants :
Les medias occidentaux ont reussi a creer la panique dans la population russe qui s’est preçipité dans la recherche frenetique de dollars, seule monnaie reelle dans le chaos d’alors et a vendu tous ses avoirs notamment les actions distribuées par Gorbatchev,qui ont atteri dans la poche des oligarques pour quelques poignées de dollars...,
C’est l’acceleration folle de la crise qui n’a pas permis que s’affirme une reponse politique a la hauteur des evenements...
C’est le meme principe de panique,penurie,devaluation + hyperinflation qu’on nous prepare ici aujourd’hui... :
mais nous avons grace a l’experience des Argentins et des Russes un debut de reponse concrete comprehensible par tous :
....J’ai lancé cette idée de constitution l’année dernière parce que je voulais accrocher un certain nombre de projets de réformes à un concept qui fasse symbole. Depuis, vous avez dû le voir, je cherche plutôt des clés très simples : des principes au nombre de deux ou trois peut–être qui fassent mouche, comme mon « Les paris sur les prix sont interdits ».
J’ai parlé très longtemps avec Marina Valensise d’Il Foglio et de tout ce que j’ai dit, c’est ce qu’elle a retenu pour mettre en conclusion. C’est encore plus beau en italien :
E il primo articolo sarebbe semplicissimo : « Vietato scommettere sull’evoluzione di un prezzo ».
En relisant ça ce matin, je me suis dit : « Il ne faut peut–être même pas de constitution : la finance et l’économie en sont déjà transfigurées ». Mais ça ne suffit pas. Maintenant, vous l’avez vu, je pense déjà à autre chose :
« Toute société doit viser à l’élimination des prêts à la consommation, qui ne devraient jamais être nécessaires ; d’ici qu’on y soit parvenu, ils ne doivent pas être assortis d’un intérêt ».
http://www.pauljorion.com/blog/?p=839
9. LE FROID GLACIAL DES EAUX DE L’EGOISME DE CLASSE, 13 octobre 2008, 21:38
Copas a apporté des éléments essentiels sur le 1)
pour la suite :
J’ai l’impréssion que tu remplace le discour de marx par plekhanov. Marx admettait que lorsque la bourgeoise n’était pas capable de remplir son rôle, le prolétariat devait prendre les devants. En particulier il y a deux lettres de 1877 et 1878 ou il dis que le retard de développement de la russie va rendre la bourgeosie tellement dépendante de l’aristocratie et des investisseurs étrangers que c’est le prolétariat, sur des bases communistes, qui devra se charger de la révolution.
C’est la fameuse théorie de la révolution permanente, elle implique forcément l’internationalisme : la russie n’était effectivement pas assez developpée pour passer au socialisme immédiatement mais cette révolution était la plus mûre et à partir de là elle pouvait rapidement entrainer des révolutions dans des pays developpés qui auraient pu apporter leur aide au socialisme russe.
Onne l’a raté que d’un cheveux quand les socio-démocrates allemands ont fait donner la troupe contre leurs soviets (le traité de versailles disposait que les territoires rendus par l’allemagne devaient être débarassés de leurs soviets par l’état allemand).
OK là dessus, marx n’était effectivement pasun "mécaniste", il donnait de l’importance à l’action consciente des communistes et des masses. Mais attention à ne pas remplacer le "sans fidéisme", par du "sans scrupules", c’est déjà arrivé.