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LE LOCAL D’AC ! , TOUJOURS EN SURSIS !! (menacé d’expulsion par la Ville de Paris)

Publie le lundi 2 octobre 2006 par Open-Publishing
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Le 19 septembre, la première audience concernant la procédure d’expulsion du local d’AC !, sis au 23 bis rue Mathis, à Paris XIX, s’est tenue au tribunal de grande instance de Paris

C’est la Ville de Paris, au travers d’une de ses sociétés immobilières, la SIEMP, qui a intenté cette procédure en plein mois d’août : l’audience a été reportée au 17 octobre et s’est tenue en présence de forces de l’ordre en nombre, qui dans un premier temps ont tenté d’empêcher notre accès au tribunal.

Le même jour pourtant, la Ville postait un communiqué (reproduit ci-dessous) dans lequel les élus de la ville déclarent souhaiter poursuivre "le partenariat et le dialogue avec l’ensemble des associations de chômeurs, dont AC !"...

Des négociations entre la mairie de Paris et AC ! quant à la possibilité de poursuivre nos permanences et activités dans un des quartiers les plus pauvres de la capitale devraient, à ce titre, selon les élus, permettre de « trouver une solution » avant l’aboutissement de la procédure d’expulsion.

Nous prenons acte de ces déclarations, et attendons donc l’abandon des poursuites engagées par la Ville contre notre local, et la régularisation de l’occupation des lieux.

La Mairie de Paris affirme sa volonté de continuer le « partenariat » avec AC !.

Pour nous, le seul partenariat envisageable avec l’ensemble des responsables de ce pays, c’est une politique qui permette à chacun de vivre : l’accès au revenu, au logement, à la santé, aux transports , le libre choix de son emploi et de sa formation, sont un minimum non négociable !

Concernant le soutien aux organisations de chômeurs, Bertrand Delanoë et sa majorité plurielle ont promis beaucoup dans ce domaine pendant leur campagne électorale. Cinq ans après, le résultat est loin d’être à la hauteur des promesses : les maisons des associations sont surchargées et surtout, il est impossible d’y obtenir plus que quelques heures d’utilisation par semaine. Les lieux promis comme les Pompes Funèbres seront finalement transformés en espace d’Art Contemporain.

Quand des précaires, face à cette situation, réquisitionnent des locaux ou des logements vides appartenant à la Ville pour leurs activités collectives ou tout simplement pour se loger, ils en sont systématiquement expulsés.

A Paris comme ailleurs, les précaires doivent lutter pour obtenir les moyens de leur lutte et bien rares sont les collectivités locales qui acceptent d’elles-mêmes de procurer aux collectifs les locaux les possibilités matérielles de s’organiser sans exiger de contrepartie politiques.

A Dijon, autre ville gauche plurielle, ce sont l’ensemble des subventions qui ont été retirées à AC !, pour tenter d’empêcher son fonctionnement.

A Trappes (78), la communauté d’agglomération, également de gauche, tente d’expulser le local du collectif, un bâtiment vide réquisitionné faute d’autre solution.

A Montluçons, c’est la mairie (de Droite) qui par le biais de l’office hlm menace le local d’AC !.

Pour nous, ces tentatives d’affaiblir notre mouvement s’inscrivent dans le cadre d’une politique globale en direction des chômeurs et précaires : si aujourd’hui AC ! est victime de ce harcèlement, c’est en partie parce qu’à Paris comme ailleurs, nos combats et nos revendications ne changent pas selon la couleur politique des pouvoirs en place.

La lutte contre les contrats précaires, contre le travail et les formations contraints et contre les radiations, qu’ils proviennent de l’ANPE, de l’Assédic ou du conseil Général pour le RMI, et plus largement les tentatives d’auto-organisation des chômeurs et précaires de tous statuts sont malheureusement partout freinées, entravées, réprimées.

Si la Mairie de Paris soutient réellement ces combats, elle doit arrêter immédiatement la procédure d’expulsion sur notre local et trouver une solution !

En attendant, nos activités continuent au 23 bis Rue Mathis, qu’il s’agisse de celle de l’ensemble du réseau AC ! ou des permanence de lutte parisienne.

Prochaine audience : 17 octobre à 15h30 au TGI de Paris

AC !

Celui qui se bat peut perdre, celui qui ne se bat pas a déjà tout perdu.


Pour lire le communiqué de la Ville de Paris cliquez sur ce lien :

http://www.ac-reseau.org/Le-local-d...

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