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LE PCF, vers la chute finale
Publie le vendredi 11 septembre 2009 par Open-Publishing4 commentaires
Communisme. Comme chaque année, la Fête de l’Humanité sera une
réussite populaire et artistique. N’est-ce pas tout ce qui reste du Parti
communiste ? Ses reculs électoraux symbolisent sa lente disparition.
La fête de l’Humanité tentera une nouvelle
fois, ce week-end, de masquer l’agonie du
Parti communiste français. Mais quelques
concerts n’y suffiront pas, tant paraît inéluctable la marginalisation d’un mouvement
qui a dominé la gauche pendant près d’un demi-
siècle et qui fut un temps, au lendemain de la
guerre, le premier parti de France. Deux épiso-
des récents en témoignent.
Le premier est celui des élections européennes de juin. Pour la première fois, le PCF n’a pas
osé affronter seul ce scrutin, de peur d’y enregistrer une déroute supplémentaire et de se voir
distancé par le Nouveau parti anticapitaliste
(NPA) d’Olivier Besancenot. Les communistes se
sont donc engagés dans une alliance – le Front
de gauche – avec le Parti de gauche du bouillonnant socialiste dissident Jean-Luc Mélenchon,
et la Gauche unitaire constituée par des transfuges du NPA qui refusaient le cavalier seul
d’Olivier Besancenot. Cet attelage a permis au
PCF de sauver la face (avec 6% des voix, contre
5,2% pour les communistes seuls en 2004) et de
devancer les listes « anticapitalistes » du NPA.
Mais ce très modeste résultat résume la situation
du Parti communiste : il n’est plus que l’un des
acteurs – et pas des plus dynamiques – des
manœuvres engagées pour structurer la « gauche
de la gauche ». Afin de tenter de concurrencer le
Parti socialiste.
Le second épisode n’est pas moins révélateur.
Le 22 août, à Marseille, Robert Hue, l’ancien
secrétaire général du PCF, était l’un des invités
vedette de la réunion organisée par le socialiste
Vincent Peillon pour esquisser un nouveau rassemblement écologique, socialiste et démocratique. L’ancien secrétaire général,
successeur de Georges Marchais
en 1995, voisinait sur la photo
avec Daniel Cohn-Bendit, auréolé
par le score des écologistes aux
européennes, et Marielle de
Sarnez, bras droit de François
Bayrou, le président du Modem.
Non content de répéter qu’il n’y
a « plus rien à attendre » du PCF, Robert Hue a chanté
les louanges du « compromis historique » avec la
démocratie chrétienne, qui fit un temps les
beaux jours des communistes italiens…
C’est dire à quel point la famille des communistes ou ex-communistes est déboussolée. Il est
vrai que tout y contribue. Le PCF est d’abord en
panne de direction claire. Longtemps mené
d’une main de fer par des secrétaires généraux
« à vie » et un appareil construit sur le modèle
stalinien, il flotte depuis de longues années. En
poste depuis 2002, son actuelle secrétaire nationale, Marie-George Buffet, a certes été réélue,
faute de mieux, à sa tête par le 34e
congrès, en
décembre. Mais elle est en sursis, puisqu’elle
s’est engagée à passer la main en juin 2010 ; les
différents clans (orthodoxes, réformateurs,…)
s’affrontent déjà en coulisses pour sa succession.
Le PCF est également en panne de
base sociale et il a perdu l’essentiel des relais qui ont longtemps
fait son implantation et sa force
politique et idéologique. Le « parti
de la classe ouvrière » n’a pas su
prendre la mesure des transformations profondes de la société fran-
çaise depuis une trentaine d’années. Depuis l’émergence des classes moyennes,
des cadres et des activités de service, jusqu’au
morcellement de l’industrie et du prolétariat traditionnel sur fond de crise et de mondialisation.
En outre, la CGT, l’ancienne « courroie de transmission » du « Parti » dans le monde du travail, a
pris ses distances, depuis une huitaine d’an-
nées, et son secrétaire général, Bernard Thibault,
a quitté le comité central pour mettre fin, selon
sa formule, à la « confusion des genres ». Quant aux
villes et aux banlieues « rouges » du communisme
municipal, elles se sont réduites comme peau
de chagrin : le PCF ne dirige plus que 28 villes
de plus de 30 000 habitants (contre 72 il y a
trente ans).
Enfin, ce parti n’est pas seulement en manque
de modèle de référence depuis la disparition de
l’URSS, au début des années 1990. Il est, à l’évidence, en panne de stratégie, comme le montrent ses hésitations à l’approche des élections
régionales du printemps 2010. Ou bien il se
contente d’être une force d’appoint des socialistes pour continuer à participer aux exécutifs
locaux, mais dans ce cas il abandonne un peu
plus encore au NPA le statut de seul représentant
d’une ambition « révolutionnaire » ; ou bien il
rompt l’alliance avec le PS et tente de prolonger
l’expérience « antilibérale » du Front de gauche
des européennes, au risque de perdre bon nombre de ses dernières forces régionales. Dans les
deux hypothèses, le PCF paraît condamné à
rejoindre le Parti radical au cimetière des grandes figures posthumes de la République.
Gérard Courtois
Edition du 11 septembre 2009
http://www.docstoc.com/docs/11126205/LE-PCF-VERS-LA-CHUTE-FINALE
Messages
1. LE PCF, vers la chute finale, 11 septembre 2009, 17:15
Si ça continue la planète paraît condamnée à disparaître dans un four géant où toute forme de vie sera grillée.*
Avant cette étape, il y a aura un monde à la MAD MAX où règnera la loi du plus fort.
*Exceptées peut-être les bactéries extrémophiles et peut-être les êtres vivants dans les abysses.
1. LE PCF, vers la chute finale, 11 septembre 2009, 17:25
Et si ils regardaient du côté de l’Allemagne... Les Links font cavalier seuls et ça leur rapporte !!!
Le PS, qui a trahi depuis sa naissance, doit disparaître.
A bas la bourgeoisie !!!!!!!!!
2. LE PCF, vers la chute finale, 11 septembre 2009, 17:30
Ouai super la propagande socialo !!
Allez vendre vos salades ailleurs..
On sait très bien ce que recouvre le résultat aux régionales partielles de Die Linke
C’est pipo si vous ne dite pas qu’en Sarre le candidat était Lafontaine, et que la Thuringe c’est en Ex RDA !!!!!!!!
2. LE PCF, vers la chute finale, 13 septembre 2009, 13:34, par communisme XXI
Le communisme ne peut mourir, car il est le mouvement d’émancipation fossoyeur du capitalisme, il est un niveau supérieur de la démocratie. A l’échelle de l’histoire, le communisme n’en est qu’à sa préhistoire. Le PCF comme toute formation politique n’échappe pas aux influences idéologiques de la classe dominante. Se veut - il encore le parti de la révolution ? De la transition du capitalisme vers la société nouvelle qui libérera le travail et l’Humanité de la domination du capital ? C’est justement la lutte qui a lieu en son sein car le PCF est sans doute l’organisation qui compte le plus grand nombre de révolutionnaires en France et d’ailleurs c’est cela qui explique aussi le succès de la fête de l’Humanité car qui est capable d’organiser un tel rassemblement populaire et politique en France ? Sans l’engagement de dizaines de milliers de militants la Fête de l’Humanité n’existerait pas ! Regardons la bataille qui va se passer pour les régionales au sein du PCF. Car les militants devront choisir entre des lignes réformistes d’accompagnement du capital en formant des listes avec un PS en grande difficultés ou bien travailler à des listes clairement anti-capitalistes largement ouvertes et présentant des propositions constructives. Il va être intéressant de voir par exemple ce que vont faire les communistes dans les régions Picardie et Nord Pas de Calais où se dessinent des possibilités de Listes communistes sans alliance avec le PS. Le marxisme n’est pas mort au sein du PCF, un marxisme vivant pour aller vers la révolution en France, même si il est minoritaire est en train de renaître dans certaines organisations de base du PCF, celles qui sont avec les gens de façon tres agissante sans compromission avec le capital et le PS, et qui ont décidé de maintenir une action liée à la théorie, à l’éducation populaire des militants. Les mois à venir seront décisifs car partout où le PCF a affirmé une identité révolutionnaire et qu’il a agi avec les gens, il a progressé aux dernières élections municipales, cantonales et européennes. Le PCF n’appartient pas à ses dirigeants seulement mais à tous les communistes, à eux de bousculer les choses et de redresser ce parti qui a été le grand parti de la classe ouvrière et qui le redeviendra demain si nous n’abandonnons pas l’idéal communiste et si nous agissons pour le développement de la démocratie partout dans la société comme au sein du parti.