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LE PEN, UN ETRANGER À VALMY ...

Publie le vendredi 29 septembre 2006 par Open-Publishing
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Je ne résiste pas au sentiment de nécessité qui me conduit à vous faire connaître le texte essentiel suivant, publié et distribué à Valmy le 20 septembre 2006.

"Nous, citoyens de la Révolution, rappelons le sens du mot Nation invoqué par les soldats de 1792.

Par Jean-Paul BERTAUD, Michel BIARD, Philippe BOURDIN, Jean-Pierre JESSENNE, Claude MAZAURIC, Michel VOVELLE.

Jean-Paul BERTAUD est professeur émérite à l’Université Paris-I ;
Michel BIARD est professeur à l’Université de Rouen ;
Philippe BOURDIN est professeur à l’Université de Clermont-II ;
Jean-Pierre JESSENNE est professeur à l’Université de Lille-III ;
Claude MAZAURIC est professeur émérite à l’Université de Rouen ;
Michel VOVELLE est professeur émérite à l’Université de Paris-I.

LE PEN, UN ETRANGER À VALMY

Alors que Jean-Marie LE PEN s’apprête à utiliser Valmy, haut-lieu de notre mémoire nationale, pour annoncer sa candidature à la Présidence de la République, nous, citoyens et historiens de la Révolution, rappelons le sens du mot Nation qu’invoquèrent les soldats de 1792 sous le feu de l’ennemi.
En 1789, une charge nouvelle, tout autant affective que relationnelle, s’attache à la Nation. Détachée de la personne royale puis déclarée souveraine lors de la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790, cette Nation rassemblait en France une communauté d’hommes libres et égaux en droit.
De toutes origines et de toutes confessions, ils acceptaient VOLONTAIREMENT de vivre ensemble sous l’égide de lois votées par leurs représentants. Ouverte et généreuse, la communauté fondée sur le droit du sol reconnaissait Français non seulement les individus nés sur le territoire national de père français mais aussi les personnes nées en France de père étranger et y résidant et celles qui, nées à l’étranger de parents étrangers, habitaient en France depuis 5 ans de manière continue, y possédaient soit des immeubles, soit un établissement de commerce ou avaient épousé un Français. À tous était demandé un serment civique.

Les autres étrangers jouissaient des mêmes droits civils que lesq Français et pouvaient être naturalisés, pour des considérations importantes, par le pouvoir législatif. Sur la proposition de Marie-Joseph CHENIER, l’Assemblée Législative procéda ainsi en faveur de 17 étrangers, "amis de la liberté et de la fraternité universelle". Parmi eux figurait l’américain Thomas PAINE, qui fut élu député à la Convention par quatre départements !
La Marseillaise, chant de guerre et d’espoir pour toutes les nations qui cherchaient à naître, fit accourir de toute la planète des révolutiionnaires armés pour défen dre la patrie des droits de l’homme. Ainsi, à côté des Français, blancs ou hommes libres de couleur des Antilles, il y eut à autour de Valmy des volontaires étrangers, belges, hollandais, allemands, suisses et piémontais et des généraux comme le vénézuelien MIRANDA.

Sous le Directoire, le mot "nationalisme" apparut. Défini d’abord comme "le mépris des autres", il s’opposait au patriotisme, tout à la fois amour pour la nation française et fraternité offerte, sans distinction ni hiérarchisation entre voisins plus ou moins proches, à tout homme voulant travailler en France et défendre les valeurs de la Révolution."

Qu’on se le dise, pour retrouver et promouvoir ces valeurs universelles !

NOSE DE CHAMPAGNE.

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