LE SCOOTER DE JEAN Sarkozy, A LA BARRE (vidéos)

StreetReporters était hier au procès de Jean Sarkozy, costume sobre, cravate noire, chaussures brillantes. Le fils du président à qui son vespa porte décidément la poisse.

Il y a même des journalistes de la télévision russe devant la porte de la 10ème chambre du Palais de Justice de Paris. Car le jeune homme qui comparaît hier après-midi s’appelle Jean Sarkozy, fils d’un certain Nicolas, président de la République Française.

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Hier, devant la 10e chambre : 4 télés russes pour Jean Sarkozy.

Interview : Jérémy Sahel.

Reportage : Alexis Raynaud

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le scooter du fiston de l’ancien maire de Neuilly lui porte la poisse. En Janvier dernier, l’utilisation par la police d’analyses ADN pour retrouver son deux-roues, dérobé quelques jours auparavant, avait fait scandale. Et c’est en selle du même engin que Jean attire de nouveau l’attention sur lui. Cette fois, c’est M. M’hamed Bellouti, qui l’accuse d’avoir percuté son véhicule, une BMW flambante neuve, place de la Concorde à Paris. Selon son témoignage, il aurait même pris la fuite en lui adressant un doigt d’honneur.

Le problème, c’est que M. Bellouti n’est pas sûr qu’il s’agisse bien du fils de notre président. Il a seulement retrouvé le propriétaire du scooter grâce à la plaque d’immatriculation qu’il a transmis à son assurance. D’ici a accuser le rejeton du chef de l’état, il n’y a qu’un pas. Et ce pas là, Mr. Bellouti l’a franchi après avoir constaté que sa plainte s’était étrangement volatilisée des tiroirs du commissariat du 16eme arrondissement. En portant l’affaire au tribunal pénal, M. Bellouti avoue vouloir la confirmation que dans notre démocratie « personne n’est protégé par la police ». Celui-ci réclame le remboursement des 260 euros de réparations et le versement de 4000 euros pour préjudice moral.

Blanc-50

Jean aurait même pris la fuite en adressant un doigt d’honneur.

« Il ne se défilera pas »

« Il ne se défilera pas » clame Maître Herzog, l’avocat de Jean Sarkozy, mais il souhaite « que le régime qui s’applique soit celui de la preuve ». Et pour le juriste, les preuves fournies par la partie civile sont loin d’être accablantes.

En effet, les deux expertises réalisées n’ont amené que des conclusions floues et assez contradictoires : l’une, faite en 2005, conclue que le sinistre a bien été occasionné par le scooter de Jean, l’autre, faite en 2006, atteste que l’impact n’a pu être engendré par un scooter de ce cylindré. Maître Herzog ajoute que ce procès s’avère être gênant pour son plaignant en raison du tapage médiatique qu’il crée tout en demandant qu’il soit jugé comme n’importe quel citoyen.

Jean Sarkozy, vêtu d’un costume plutôt sobre, d’une cravate noire et de chaussures brillantes, rechigne à reconnaître les faits : « Je n’ai rien a me reprocher », répond-il poliment, mais sûrement. M. Bellouti, avoue quand à lui avoir eu du mal à engager le procès. Un avocat aurait même refusé de le défendre, « pour ne pas risquer sa carrière ». Malheureusement, pour connaître le délibéré des juges, il faudra encore patienter un peu. Le tribunal a demandé un complément d’information afin de rendre son verdict. Une nouvelle expertise va donc être livrée avant mai 2008, et les aboutissants de cette affaire seront connus le 25 Juin 2008, date à laquelle l’affaire est renvoyée. Jean Sarkozy profite donc d’un nouveau répit. Espérons juste que d’ici là, il se sera mis au Vélib’.

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