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LE TRO MENEZ ARREE A BRENNILIS POLLUANT, ET AILLEURS ?

Publie le vendredi 22 mai 2009 par Open-Publishing
12 commentaires

QUEL SERAIT LE POIDS EN EQUIVALENT CO2 DE CETTE RANDO ?

Chronique :

Une réflexion sur cette concentration de marcheurs, pas forcément utile et efficace.

 Brennilis et les organisateurs de l’école Diwan ont accueillis près de 7 500 randonneurs ce jeudi 21 mai 2009. Cette manifestation bretonnante en randonnée prend de plus en plus d’ampleur au fil des années. Un succès mérité, tant les itinéraires proposés trouvent la faveur d’un public venu probablement de tout le département.

Il est évident, que si l’on peut se satisfaire de l’intérêt grandissant du plus grand nombre à ces pratiques de balades pour une cause qui en vaut vraiment la peine, il n’en reste pas moins vrai que depuis la création de cet évènement, le nombre de bretonnants qui pratiquent leurs langue maternelle n’a jamais été aussi bas, si l’on se réfère aux dernières études dans ce domaine.

Alors, il est bien normal de se poser la question, au sujet de ces nouvelles pratiques en jambes, de l’impact réel sur la langue régionale, ainsi que de l’impact non moins réel en équivalent de CO2 produit chaque année, pour ces balades dans les Monts d’Arrée.

Pour ce faire, nous poserons les critères suivants :

 7500 visiteurs au total suivant la presse partenaire et régionale, soit environ 7000 d’entre eux qui ont certainement utilisés leurs véhicules pour se rendre à cette randonnée. Considérant que pour les 500 restants, ils seraient originaires du bled, ou des résidents habitants proches de ces parcours à l’invitation.

Partant d’un centre géographique situé à Brennilis, nous pouvons facilement émettre l’hypothèse suivante :

Le plus éloigné des visiteurs connus et qui a été mentionné dans un papier du Télégramme de Brest, est venu avec sa moitié depuis Saint Pabu. Soit environ 70 Kms pour un aller.

Reste a estimer les trajets du reste de ces 7000 visiteurs, partant du raisonnement que 10% d’entre eux auraient parcourus au moins 70 kms aller et 70 autres forcément pour le retour à la maison.

 En réduisant par tranche de 10 % de visiteurs, en réduisant de 10 kms et par cercle concentriques depuis Brennilis tous les kilométrages ainsi avalés. Des kilomètres qui sont calculés en estimation, bien entendu.

Considérant un taux de remplissage de 4 passagers par véhicule, il est ainsi désormais assez aisé de calculer en estimation les kilomètres parcourus pour cette rando qui sur le coup ne me parait pas très écolo. (C’est un point de vue, forcément).

 10% auront parcourus 140 Kms :
7000 x 0.10 = 700 ; 700/4 embarqués = 175 véhicules ; 175 x 140 kms= 24500 kms

 10% auront parcourus 120 Kms : 175 x 120 kms= 21 000 kms
 10% auront parcourus 100 Kms : 175 x 100 kms= 17 500 kms
 10% auront parcourus 80 Kms : 175 x 80 kms= 14 000 kms
 10% auront parcourus 60 Kms : 175 x 60 kms= 10 500 kms
 10% auront parcourus 40 Kms : 175 x 40 kms= 7000 kms
 10% auront parcourus 20 Kms : 175 x 20 kms= 3500 kms
 10% auront parcourus 10 Kms : 175 x 10 kms= 1750 kms
 20% auront parcourus 5 Kms : 175 x 5 kms= 1750 kms

Soit au total, une estimation de 101 500 kms parcourus !
Pour arrondir nous nous arrêterons au kilomètre 100 000.

Il est bien évident, que tous ces randonneurs n’ont pas eus l’occasion de sortir en ce jour férié avec leur dernière AUDI R8 V8, dont ci-dessus les caractéristiques techniques de consommation et d’émission de CO2.

De cet exemple, forcément pas très bien choisit, nous pouvons quand même évaluer le tonnage de « CO2 produit de la Région ».

A raison et en moyenne de 250 g/km, les sympathiques randonneurs auront, et a peu de chose près produit pas loin de :

100 000 kms x 250 g = 25 tonnes de CO2 !

Est-ce bien raisonnable ?

Une proposition d’avenir, à quoi bon se réunir dans de telles conditions de concentrations, d’autant que les choix de randonnées ne manquent pas dans notre région, il suffit simplement de le dire, et à l’avenir organiser cette manifestation sur plusieurs lieux et simultanément.

 Certes, c’est plus compliqué, mais aussi certainement plus cohérent en ces temps inquiétants.

Consommation et émission de CO2 d’une AUDI R8 V8 (source Wikipédia & Journal Auto)

 Consommation : 13,62 ℓ/100 km
 Émission de CO2 : 325 à 349 g/km

Messages

  • 20% ça fait 350 véhicules ! 0/20 , vous étes collé .

    175 x 5 kms

  • Ces gens ont peut-etre utilise les transports en commun, ou le covoiturages. Ils sont alle la ce WE, si ca n’avait pas eu lieu, ils auraient ete ailleurs.
    Combien de CO2 pour une manif du 1er mai en France, alors, si on veut aller par la ?

    • Combien de CO2 pour une manif du 1er mai en France, alors, si on veut aller par la ?

      Des transports en commun ! ça n’existe pas pour ces contrées reculées des Monts d’Arrée. Le covoiturage, il est compté , 4 passagers par véhicules c’est un bon ratio.

      Maintenant, il est évident que si il n’y avait pas eue cette rando, les voitures de toute manière auraient brulé encore du CO2.

      Sauf que sur le coup, ici l’initiative est un peu contradictoire. Une balade, personnellement je l’envisage plutôt dans des groupes moins importants, aucun intérêt d’être à la queue leu leu parmi les 7500 marcheurs, ça en devient presque ridicule.

      Ceci dit, nous avons ici cette possibilité de marcher peinard toute l’année. L’avantage de ces contrées reculées des Monts d’Arrée et d’ailleurs.

      C’est avant tout une réflexion, sans plus. Pas un réquisitoire.

      Parole de moineau .... rigolard

    • Et de produire l’électricité qui fait fonctionner l’ordinateur qui te permets d’écrire ces bêtises, cela représente combien de tonnes de CO2 par an ?

      Voilà maintenant le dernier reproche adressé aux défenseurs de la langue bretonne : "leurs fêtes populaires produisent du CO2". C’est pathétique...

    • Une précision en lieu et place de "pardon"

      Cela vaut aussi pour "Les Vielles Charrues" " Le Festival du bout du monde" " Brest 2008" (au passage 700 000 euros de trou, payé par qui ? pour un bénef pub a destination de qui ?) ......

      POUR des festivités à taille humaine.

      Le breton n’a rien à voir la dedans, par ailleurs je le dis dans ce papier, "....une cause qui en vaut la peine..." . Certes c’est écrit en français.

      Alors !

      Avant de vous laissez aller à de faux jugements sur le précédent billet de loupe, je tenais à préciser que cette idée d’éparpiller ainsi les randonneurs, n’est pour l’instant qu’un billet de pensée. Une proposition d’innovation, qui n’a pas l’air de faire l’unanimité. Et pourtant.

      Car je ne vois pas bien la différence (sauf justement dans l’organisation) en impact pour le breton et en bénéfice financier pour Diwan, d’un évènement qui serait organisé en dix endroits différents et en simultané par 750 marcheurs dans chacun des lieux préalablement choisis. Car au résultat il y en aurait encore 7500 marcheurs, sauf erreur. Je crois même que cette nouvelle distribution, serait assez innovante, a-t-on le droit de l’imaginer ?

      Ou alors, et là encore, cela voudrait-il dire que tout le monde devrait définitivement admettre qu’il n’y que la course au « gigantisme » qui serait porteur pour la défense de ces valeurs ? (ou encore de ses valeurs)

      A mon avis, c’est une connerie de rester collé à cette idée.

      Alors avant de m’engueuler et sous prétexte que je remets un peu en cause cette manif et surtout sur sa forme actuelle, évitez malgré le ton provocateur de ce papier, de m’accuser de blasphème !

      Et pour vous rassurez, sachez que ces 25 tonnes (estimées !) de CO2 relâchées ce jeudi passé, non rien de comparable en dangerosité à ce que cette centrale nucléaire de Brennilis, a elle même rejetée dans l’atmosphère durant de nombreuse années.

      Au plus fort, il parait qu’elle en rejetait près de 5 tonnes par jour, 5 tonnes de CO2 radioactif ! Et pourtant EDF n’a jamais été vraiment embêtée a ainsi polluer.

      « 

      Qui en a parlé durant cette journée ?

       »

    • Et de produire l’électricité qui fait fonctionner l’ordinateur qui te permets d’écrire ces bêtises, cela représente combien de tonnes de CO2 par an ?

      tu compare deux consommations d’énergie, dont les échelles de grandeur non strictement rien à voir. Un moineau contre un zinc 757 !

      Combien mm, si ici effectivement le propos est volontairement provocateur, ce qui a pour conséquence de faire réagir.

      Nul intention d’empêcher cette manif, mais de secouer le tabou !

    • Bien vu,
      Bientôt le temps où toutes ces grand-messes qu’aura permis le pétrole pas cher ne seront plus que des souvenirs.
      la decroissance

  • Une bonne partie des personnes qui se sont déplacées à Brennilis pour le Tro Menez Are auraient certainement pris leur véhicule ce jeudi de l’ascension pour aller faire un tour sur la côte ou rendre visite à de la famille ou des amis. Le raisonnement Tro Menez Are = émission de CO2 est un faux problème et ressemble beaucoup à une polémique stérile.
    Par contre, les inévitables rabats-joie n’auront pas noté le plaisir partagé par tous ces marcheurs le temps d’une bonne ballade dans cette contrée pas si reculée.
    Certains devraient arrêter de se masturber le cerveau devant leur ordi et aller s’oxygéner la tête sur les chemins creux des Monts d’Arrée !

    • Certains devraient arrêter de se masturber le cerveau devant leur ordi et aller s’oxygéner la tête sur les chemins creux des Monts d’Arrée !

      D’habitude c’est autre chose qu’il faut masturber.

      L’effet CLAN.

    • C’est avant tout une réflexion, sans plus. Pas un réquisitoire.

      Parole de moineau .... rigolard

      Et quand il y aura 30 000 marcheurs ?

      A l’heure souhaité d’un changement de mentalité, il faut bien admettre que cette polémique ici cataloguée de stérile, a au moins le mérite d’entrevoir le chemin qu’il reste a parcourir !

      C’est pas tant les 7500 marcheurs qui comptent ici, mais le simple fait d’évoquer une autre organisation pour cette manif, qui je vous le rappelle : de l’avoir écrit , a un fond légitime et pour " ....une cause qui en vaut la peine. .." !

      Mais de dire aussi, que malgré cette mobilisation, ce que mes détracteurs ont du mal a admettre et surtout le jour de ce succès, c’est que les bretonnants parlants sont malgré tout en nombre de plus en plus diminué ! Malgré ces fêtes bon enfant.

      C’est TABOU de le dire.....

      Par ailleurs, pour celui qui écrit au sujet d’une branlette électronique, il devrait réfléchir à deux fois, car au delà de cette pratique je n’ai personnellement pas à rougir de mon engagement militant....

      C’est certainement plus facile de défendre sa langue maternelle surtout actuellement, quand la plupart des organismes de formation sont financés par le denier public et combien mm cela n’est pas assez, que de se mettre en avant à militer syndicalement dans des entreprises dénuées de représentants du personnel.

      C’est surtout plus difficile a devoir changer sans arrêt de boite, pour cause d’acharnement et de harcèlement , ce afin de continuer à percevoir des revenus pour enfin devoir payer mes abonnements au réseau net

      a vous la main................

  • Digredus !!
    affligeant de contre vérité !
    Les marcheurs du Tro Menez Are sont tout sauf des moutons que l’ont voudrait canaliser dans une société aseptisée.
    Les organisateurs du Tro Menez Are recueillent au bout de 20 ans, la reconnaissance de leur engagement bénévole : reconnaissance des communes locales qui souhaitent accueillir le Tro Menez Are, adhésion du public à la découverte de leur patrimoine et au développement de leur économie dans le respect de leur environnement.
    L’investissement des organisateurs est entièrement dévoué à faire vivre une petite école rurale Diwan qui utilise la langue bretonne comme outil d’enseignement et de communication afin d’affirmer son rôle social.
    Le succès du Tro Menez Are est aussi la démonstration qu’en se prenant en main, sans attendre des solutions dictées par un état, la population mène à bien une opération dont les répercussions positives peuvent se faire sentir des années après.
    Chaque édition est le résultat d’une année de travail bénévole qui s’appuie sur un tissu d’associations locales, garantes d’espace de liberté très précieux en tout temps.
    kenavo