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LETTRE A LA LCR

Publie le vendredi 10 novembre 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

LU SUR GAUCHE REPUBLICAINE ANTILIBERALE :

lettre à la LCR

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Chers amis et camarades,

Je viens de prendre connaissance de votre réponse aux collectifs unitaires (08/11/06). Je partage sans réserve ce que vous écrivez. Je désapprouve totalement ce que vous faîtes.

Votre place est dans les collectifs. Pour y défendre votre point de vue et y exercer une vigilance tout à fait bienvenue et pas du tout superflue.

Toutes les grandes raisons que, fort justement, vous invoquez, deviennent mauvais prétextes dès lors que vous en tirez comme conclusion de torpiller l’unité antilibérale. En effet, en brisant la dynamique unitaire, la candidature unilatérale d’Olivier constitue un exorbitant cadeau au libéralisme et un immense soulagement pour la direction du Parti socialiste. Craignant tous, chacun à leur manière, l’alternative unitaire antilibérale.

Participer à une majorité social-libérale avec la direction du parti socialiste relèverait du déshonneur politique, vous avez raison. Pour nous en prémunir, insuffisante sera la plus belle signature au bas du plus beau parchemin, fusse-t-il adopté un certain 10 septembre. Le niveau et l’ampleur du mouvement populaire, avant, pendant et surtout après les élections constitue la seule garantie politique. Or il se trouve qu’aujourd’hui, ce mouvement populaire salvateur, pour prendre son essor, a besoin de votre appui. Le lui refuser pour des motifs qui ressemblent à s’y méprendre, à des considérations boutiquières ou identitaires serait une faute politique dangereusement lourde.

Votre aversion, légitime et unanimement partagée, pour l’orientation social libérale du Parti socialiste devient franchement dévastatrice, parce que suspecte, si on la corrèle à votre démarche consistant à rechercher les parrainages à la candidature d’Olivier auprès des élus socialistes. Les divergences, même clivées, entre diverses composantes des collectifs ne sont pas rédhibitoires. Elles peuvent même être enrichissantes dès lors qu’on les aborde intelligemment, en référence aux dégâts du libéralisme. L’exemple de l’énergie est éclairant à cet égard. Alter Ekolo et le PCF assument leurs profondes divergences sur le nucléaire. Ils en débattent, à l’intérieur des collectifs, (dont le notre : Lozère), sereinement et parfois même véhémentement. En prennent-ils prétexte pour présenter unilatéralement, contre l’alternative unitaire, leur propre candidature ? Ce qui est valable pour l’un doit l’être pour tous et pour tout.

La stratégie de « une divergence » « une candidature » est proprement suicidaire. Rien n’est plus important que l’union antilibérale. Chers amis, au moment où s’engage un combat décisif contre le libéralisme, alors que la dynamique monte dans les quartiers et les entreprises, les victimes du libéralisme souhaitent vous voir dans les collectifs unitaires antilibéraux.

Chers amis, conservez toutes vos idées et positions, surtout ne changez rien, mais venez les mettre en oeuvre à nos cotés, dans les collectifs, comme pour le référendum et le CPE, dans l’unité et dans l’honneur.

Au plaisir de vous voir prochainement dans l’action unitaire contre le libéralisme.

Christian

Messages

  • AH S’ILS ETAIENT TOUS COMME CHRISTIAN !!!

    NOSE DE CHAMPMAGNE

    • J’ai déjà demandé trente-six fois aux collectifs antilibéraux, par oral dans le 11è, et par écrit sur ce site, soit de garder le terme antilibéralisme, mais d’en définir le contenu, soit de parler d’anticapitalisme, qui est, à l’heure actuelle et de loin, le plus approprié.

      Le mot "anticapitalisme" ne voulant pas dire que nous irons prendre les armes jusqu’au sang contre les vilains capitalistes, mais que nous devrons les rappeler à leurs obligations de démocrates, répartitions des profits et des richesses.

      Je ne désarmerai pas. Donc, à très bientôt. Monique Renouard.

  • C’est une position politique et elle se respecte mais il ne faut pas deformer la position de la LCR. On frole le travestissement de la realite.

    La LCR ne refuse pas le combat unitaire anti capitaliste elle dit simplement tout haut ce que tous les francais pensent tout bas :

    Il n’y a aucune difference entre le programme du PS et celui de l’UMP, autre qu’un habillage cosmetique.

    Or la fameuse "alliance" anti capitaliste a laquelle la LCR est sommee de se joindre n’a evidemment qu’un seul projet politique : servir de ramasse voix au PS.

    Vous en doutez ?

    Imaginez vous que la gauche de la gauche puisse l’emporter au 1er tour sur le PS ??

    Quoiqu’il en soit il existe une solution simple et efficace pour que la LCR rejoigne immediatement le collectif :

    Engagez publiquement a ne pas voter pour le PS en aucun cas.

    Un engagement que vous refusez actuellement. Pourquoi ??

    Vous ne dupez personne. On sait tres bien que vous appellerez a voter PS.

    Ce que la LCR refuse.

    Vous avez choisi une strategie politique suicidaire, celle de l’ex gauche plurielle, otage du PS.

    Bonne chance a vous.

    Et tant pis si la LCR est contrainte de porter seule un projet anti capitaliste et resolument oppose au projet UMP-PS

    Les francais jugeront. Mais je crois que leur idee est deja bien avancee, meme si elle est encore minoritaire ...

    • Précisions :

       la LCR ne demande pas un engagement à ne jamais se désister pour le PS
       la LCR ne demande pas que d’éventuelles mesures positives présentées par le PS ne soient pas votées

       la LCR demande à ce qu’il n’y ait pas d’accord gouvernemental ou parlementaire avec le PS

      OC

    • 1- En 1981, la LCR ne s’est pas privé d’appeler à voter pour Mittérand, dès le 1er tour.
      2- En 1988, Juquin, communiste dissident, candidat soutenu par la LCR, a appelé à voter... Mittérand !
      3- En 1995, elle appelle à voter Jospin au 2nd tour.
      4- En 2002, elle appelle à voter Chirac, contrairement à LO qui se fait tailler un short pour cela.
      5- En 2007, elle hurle qu’elle n’appelera JAMAIS à voter PS.

      Franchement, les leuceureu nous feront toujours mourir de rire ! Enfin pour l’instant.