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de Jean-Claude Charitat
Il ne se passe pas un jour sans qu’un théoricien de haut vol, un responsable politique ou (et) patronal ne se croie contraint de nous exposer doctement tout le bénéfice que tirerait notre société si chacun d’entre nous travaillait plus. Depuis que ceux qui ont la chance d’avoir un emploi peuvent n’effectuer que trente-cinq heures hebdomadaires, nous ne serions plus capable de produire suffisamment et nous sombrerions tous dans une oisiveté négative.
Et surtout n’allez pas dire qu’il y a autant de millions de chômeurs que par le passé, si vous ne le savez pas, c’est justement la preuve de l’échec des trente-cinq heures ; il y a autant de chômeurs que par le passé, de plus en plus de retraités et ceux qui travaillent, travaillent moins longtemps, comment voulez-vous que ça fonctionne ?
Ne vous risquez pas non plus à proposer une théorie de production, ne dites surtout pas que ce phénomène pourrait venir d’une augmentation de la productivité de chaque individu, si vous pensez çà, vous n’êtes pas sérieux ! Et pourtant ...
Voici déjà plus d’un siècle, un théoricien très peu sérieux (il fut même marxiste au point d’en épouser la fille) publiait un petit pamphlet que chacun de ceux d’entre nous à qui le courage fait peur devrait se détecter de lire prochainement. Il s’appelait Paul Lafargue, fut l’un des fondateurs du parti ouvrier français avec Jules Guesde, député socialiste du nord pendant huit ans (c’était au 19e siècle). Son "oeuvre courageuse" s’intitule Le droit à la paresse. Cette interrogation reste d’actualité : mais qu’est-ce qui nous pousse à vouloir produire toujours plus ?
Hé oui, monsieur Sarkozy, madame Parisot et autre baron Seillière, mon petit doigt me dit que vous avez tort de vouloir que plus de gens travaillent plus pour vous, mais est-ce vraiment ce que vous souhaitez ?
Imaginons seulement une seconde 3 millions de chômeurs qui travaillent à plein temps auxquels il convient de rajouter toute la population de 60 à 65 ans que vous souhaitez remettre au travail, soit pas loin de 3 millions de plus, sur la base de 40 heures par semaine pour rester modeste et " dynamique " à la fois : ceci nous donne dans l’absolu pas moins de 240 millions d’heures hebdomadaires (faut-il vérifier ? Faut-il pondérer ?). Si ce nouveau temps de travail global ne suffit pas pour la production, alors imaginons d’augmenter la durée hebdomadaire des actifs actuels de 5 heures, je vous laisse le soin de calculer.
Je vous propose humblement de pousser quelque peu votre analyse : osons imaginer que tout ce travail se fasse au montant du salaire minimum garanti. Ce serait une "grande réussite économique", une augmentation énorme des profits escomptés, plus de trou de la sécurité sociale, des entrées fiscales directes considérables sans parler de la TVA bref, une merveille de relance.
Ne resterait sûrement qu’un seul point noir pour lequel je ne dispose d’aucune solution : que ferait-on de toute cette production et va-t-on trouver les énergies nécessaires à celle-ci (je ne parle pas des énergies humaines mais de celles qui polluent) ? Comme aurait dit Coluche confiez leur le Sahara et dans 5 ans ils vous achètent du sable ! Il semble bien réel que le capitalisme devient sénile (de Jean-Marie Harribey aux éditions du Passant)
Réchauffer la banquise
Messages
1. > Les menteurs...., 13 août 2005, 08:41
D’où vient l’idée que les Français ne travailleraient pas assez (au delà des discussions sur la notion de travail) ?
Est-ce que le nombre d’heures travaillées (par ailleurs peu differentes entre les Français et les autres démocraties, contrairement aux bêlements de propagande patronal) determine une économie saine ?
A ce système de mesure on pourrait penser que la fin du 19eme siècle comme le début du 20eme siècle auraient dû être des havres de prospérité ... Oui non ? Et on aurait dû être + riches alors que maintenant ?
Les pays du tiers monde seraient pour nos "chefs" les pays les + plus riches du monde...????
Ah bon ? Ils ne le sont pas ?
Comment mesurer la richesse d’un pays ?
Comment évaluer si des travailleurs ne travaillent pas assez ?
Au résultat ! A la production de richesses !
Les salariés en France (et non les salariés français) sont parmi les + productifs du monde (mesurer le coût d’un salarié par rapport à ce qu’il produit en richesses), + que bien des exemples d’états donnés par nos ânes libéraux...Grande Bretagne comprise...
Monsieur Breton, des chiffres précis ! Des chiffres précis indiquant que les travailleurs français ne sont pas assez productifs !
Sinon on pensera que vous êtes un menteur.
Alors,
d’où ça vient que ça ne marche pas ?
Déjà il faut relativiser , ça marche pour certains et quand on compare les états on se rend compte d’un mouvement quasi-général dans les grandes et vielles nations industrielles... Les phases de croissance ne profitent pas beaucoup à ceux qui produisent les richesses.
Mais bon, rentrons sur les détais :
On a quelques pistes :
1) les états de la zone Euro, mis à part ceux qui sont en phase de rattrapage sont tous dans le même marasme economique, et baptiser "invalides" des "chômeurs" n’améliore pas les chiffres (n’est-ce pas les satrapes bataves ? quoique en Gde Bretagne hors Euro, on trouve 2,5 millions d’invalides...)...
Qu’ils soient liberaux, socio-democrates, "sociaux" ou ce qu’on veut....
C’est donc la zone Euro, + precisemment la politique monetaire menée par les quelques irreponsables qui dirigent la BCE, qui est un des principaux problemes.
2) Si les salariés français, malgrés tout, sont parmi les + productifs du monde, il faut donc se tourner vers les autres catégories qui peindraient trop la girafe.... Je pense là au premier chef aux bourgeois qui faineantent et comptent pour heures de travail les moments où ils regardent les cours de bourse de leurs actions persos...
les travailleurs français insultés régulierement par nos élites n’ont pas les patrons qu’ils méritent...
Le probleme des salariés en France c’est la bourgeoisie et son improductivité, sa flemme et son parasitisme.
2. > LETTRE OUVERTE AUX GENS COURAGEUX, 13 août 2005, 15:14
Bon texte, sauf quelques détails : la "nécessité" de travailler plus n’est tout de même pas défendu par tous les "théoriciens" ni par tous les politiciens, le PS défend quand même encore les lois qu’il a établi.
Ensuite les actifs français sont les plus productifs dans le monde, il n’y a pas de quoi s’en vanter, mais c’est une réalité qu’il serait bon de rappeler au medef entre autres.
Autre chose à rappeler : les 35h ont fait augmenter cette productivité à l’heure...
3. > LETTRE OUVERTE AUX GENS COURAGEUX, 13 août 2005, 19:58
Au delà de la querelle entre patrons et salariés, il s’agit d’observer un phénomène grandissant dans nos sociétés post-industrielles. L’ensemble du schéma social est hiérarchisé, soumis aux notions de concurrence, progrès, productivité ; et ce, jusqu’au plus profond du subconscient de chacun d’entre nous. Nous sommes tous victimes de ce modèle fondé sur le rapport dominant/dominé, couronné par la logique méritocratique libérale voire néo-libérale qui est pour masquer (mal) cette relation univoque du plus fort au plus faible.
Chacun de nos comportements sont conditionnés par le raisonnement capitaliste. Nous pensons les choses en terme de rendement ; même "le droit à la paresse" de Paul Lafargue serait un pur produit du capitalisme : Jean Baudrillard dans La société de consommation le souligne très bien (dans la dernière partie de l’ouvrage), le loisir s’achète se vend, se consomment, se rentabilise...
Si l’on extrapole au domaine social cette observation très juste de Baudrillard, on est amené à penser les relations interindividuelles en terme de relations de pouvoir (chacun cherche à exploiter et à étendre au plus ce qu’il possède, le plus souvent au détriment d’autrui). "L’homme est un loup pour l’homme" (Thomas Hobbes, Le Léviathan), implique le fait que certains individus ou groupe d’individus possèdent le pouvoir et leurs comportements tendront en une conservation de celui-ci, vis-à-vis d’autres individus laissés pour comptes par le système des relations de pouvoir dont les comportements tendront en une légitimation de leur condition, c’est à dire une recherche de l’acquisition du pouvoir.
La problématique que je souhaite révéler ici réside dans le fait que la critique anti-capitaliste vient essentiellement (par essence) de ce second groupe d’individus, qui souhaite avoir un condition "égale". Cependant, la critique n’est pas fondamentale : Elle se fait au travers d’acteurs qui défendent leurs droits avant de défendre une idéologie. Et c’est bien cet aspect là de la critique qui cautionne les dérives capitalistes que l’on observe dans nos sociétés contemporaines.
Les agents sociaux qui sont pauvres et qui critiquent le mode de pouvoir aujourd’hui sont ceux qui défendraient l’ordre établi s’ils étaient riches demain.
La critique et la réflexion doivent être plus fondamentales, et nous nous devons de penser la réalité au travers d’un kaléidoscope nouveau. Il s’agit de revoir les conceptions premières qui sont les notres pour les combattre en leur essence même. Le peuple doit être éveillé (ou plus précisément doit s’éveiller) à tout cela avant de chercher la réponse dans la rebellion nihiliste.
4. > LETTRE OUVERTE AUX GENS COURAGEUX, 14 août 2005, 02:55
nb : je m’excuse pour les accents, j’ecris sur un qwerty cyrillique...
Ces "theoriciens de haut vol", ressembleraient plutot a des laborantins, les Francais etant sur la paillasse, qui changent un petit peu au hasard les parametres de l’experience en attendant desesperement l’eclair de genie qui viendre expliquer tout ca et permettre enfin de prendre une et une seule direction, coherente.
Proposons un simple raisonnement de non-expert (qui n’a certainement rien de nouveau, mais je n’ai pas plus lu Keynes qu’on ne dirait que nos dirigeants l’aient fait).
La productivite (horaire) augmente depuis la fin de la guerre (innovations techniques). Le gain de production n’est pas reparti tres bien (euphemisme), et a tendance a s’accumuler dans des coffres (au Lichtenstein par exemple :)), donc difficile de demander (sauf pour Sarko) un sursaut de patriotisme economique qui voudrait que le clampin lambda, au portefeuille peu garni d’action Total (il en reste Mme Parisot !) depense de plus en plus pour ecouler un surplus de production. Donc on produit moins (en masse), et comme on a besoin de moins de gens pour produire autant, la solution est toute trouvee, 10% d’entre nous la connaissent de pres.
Que faire ? Tout depend dans quel but. Si on veut reduire le chomage (pour eviter une revolution ? c’a a l’air d’etre le seul argument a faire valoir en haut lieu !), il semble necessaire de tarir ce flux de fonds (i.e. du travail "cristallise") qui va se perdre dans les poches de ceux qui n’arrivent plus a le depenser (ca existe aussi, etonnant non ?), sinon le "systeme n’est pas ferme", pour utiliser une analogie physique, procede apparemment cher a nos economistes (dont je doute malheureusement qu’ils aient quelque competence en ce domaine). En effet nos liberaux europeens n’ont retenu du systeme americain que ce qui leur agreait : captation de richesse au sommet...en oubliant la redistribution (charite, mecenat, campagnes electorales...je ne suis pas en train de defendre moralement ce systeme, mais bon au moins ca a une certaine coherence logique).
En realite ce n’est pas vraiement necessaire de redistribuer ces fonds, mais il faut alors consentir a quelques sacrifices. Comme les chomeurs et precaires rechignent globalement a deperir en silence (surtout en France, imaginez, certains ont meme refuse le TCE !), il faut s’assurer de leur subsistance en tentant leur rendre un travail - paye avec des cacahuetes car on est dans l’hypothese "pas de redistribution des fonds" - travail dont on n’a malheureusement pas vraiment besoin : qui donc va consommer ce surplus de production ? Le probleme devient difficile.
Cherchons une autre voix, toujours sans redistribuer les sous (la dessus au moins, nos theoriciens de haut vol sont constants). A defaut de redistribuer ces sous, redistribuons le travail. Deux solutions. Premiere solution : faire travailler moins ceux qui travaillent deja pour laisser une place "au Soleil" aux chomeurs. Seduisant, mais ca veut dire moins de sous pour tout le monde. Enfin, je veux dire pour ceux qui travaillent : pour ceux qui captent ca ne change rien, un peu plus de paix sociale peut etre - mais que dit le Prince pour eviter la revolte : vaut-il mieux 10% de la population qui souffre et le reste qui survit, ou la totalite qui endure ? Voila surement une question qui preoccupe nos dirigeants. A defaut d’en connaitre la solution, ils augmentent les effectifs policiers - sait-on jamais !).
Deuxieme solution : les gens n’ont qu’a etre moins productifs ! Tout le monde travaillera beaucoup, produira pas enormement mais comme personne n’aura trop de sous a depenser, tout ira bien sans le meilleur des mondes ! Quelques pistes : rendre l’education superieure de plus en plus payante (comme en Allemagne, a quand la France ?) et transformer le Lycee, avec un zeste de "culture entrepreneuriale" (bel oxymore) en boite a produire de la chair a Interim. Rien a voir avec ce qui se passe dans notre beau pays bien sur.
Voila ! Qu’ont donc tous ces grincheux a reclamer une troisieme voie, redistribuant l’argent et permettant donc soit de relancer la consommation, soit (car a-t-on vraiment besoin de plus de consommation - je veux dire une fois un pseudo-equilibre entre un chomeur et Baron du Medef retabli ?) en diminuant la charge de travail pour tous, quitte a perdre son temps libre a lire, penser, se reposer, boire l’apero, jouer de la guitare...et consoler Mme Parisot devant ce spectacle de fin de monde : des travailleurs qui utiliseraient leur productivite pour leur paresse et non pour celle de captateurs de richesse...
1. > LETTRE OUVERTE AUX GENS COURAGEUX, 14 août 2005, 11:53
La perspective ouverte ici est intéressante. Je recommande à cet utilisateur de clavier qwerty (encore un effet de la mondialisation ?!) d’acheter dès que possible une vidéo de sociologie vulgarisatrice mais qui permet de s’ouvrir l’esprit à une nouvelle façon de comprendre la réalité sociale (cf "La sociologie est un sport de combat" Pierre Bourdieu, de Pierre CARLES, c’est très intéressant). Le documentaire dure environ 2h15, mais la partie qui nous intéresse arrive à peu près au bout de 1h15. on y voit une interview de Pierre Bourdieu, portant sur son nouveau bouquin La domination masculine. Celui-ci en vient à parler de ce qu’il nomme dans La misère du monde "La main droite" et "la main gauche de l’Etat". La main droite correspond aux finances et au budget étatique, alors que la main gauche représente le domaine social. Il est alors aisé de remarquer que dans la hiérarchisation des ministères, la main droite domine la main gauche (le ministère des finances est un "ministère d’Etat").
Pierre Bourdieu insiste ensuite sur la définition dominante qui est donnée à la notion d’économie dans nos sociétés contemporaines. Elle repose sur "la sous estimation des coûts et la surestimation du rapport coût/profit". C’est une économie fondée sur "la dissociation de l’économique et du social".
Mais Pierre Bourdieu souligne par la suite que "ce que l’on va économiser d’un coté ("On va attacher plus de chiens avec moins de saucisses" comme le dit Leibniz), en renvoyant 10000 personnes pour abaisser les coûts de production, on va le payer de l’autre. "C’est de la très mauvaise économie" nous dit Bourdieu. "Se moquer de ce qu’il arrive au peuple, c’est pas seulement méchant - après tout je ne suis pas moraliste - mais c’est aussi bête." Les dominants du système vont alors "vivre dans des ghettos dorés, entourés par une violence qu’ils auront produits eux même".
Plus tard dans le documentaire, il y a l’apparition très claire de Loïc Waquant qui, dans un propos engagé va révéler les fondements de la logique néo-libérale. Sa démonstration, qui se base sur le modèle américain (car celui-ci reste le paroxysme du modèle néo-libérale, malgré son importation au sein de l’ensemble des Etats de la planète), souligne le "démantèlement de l’aide social par un président démocrate en 1996. C’est le passage du welfare au workfare".
Ainsi, le moins d’Etat demandé en matière économique et sociale devient, 10 ans plus tard, le plus d’Etat en matière policière et pénale.
Et comme le souligne notre amateur de qwerty, "ca a une certaine coherence logique". On fait passer le traitement social des inégalités et donc des violences qu’elles génèrent à un traitement punitif. Tout cela vient se loger dans un enjeu de légitimation du salariat précaire. "Faire passer le salariat précaire comme le niveau normal du salariat". La démarche n’est donc pas étonnante. Elle est bien cohérente quand on a compris le cadre de pensée de la logique néo-libérale...
2. Oh ! Les Lapinous !!!!, 15 août 2005, 21:18
Ah , après avoir imposé une charge contre Breton (non, pas le grand ! le petit !) en lui demandant de prouver ses dires, je cite un ami ici :
Au delà de la querelle entre patrons et salariés, il s’agit d’observer un phénomène grandissant dans nos sociétés post-industrielles. L’ensemble du schéma social est hiérarchisé, soumis aux notions de concurrence, progrès, productivité ; et ce, jusqu’au plus profond du subconscient de chacun d’entre nous.
Ces derniers temps ? t’es sûr ?
En URSS, le matraquage sur la necessité de la productivité était permanent... Post-industriel ?
Mais alors, la productivité , utile ?
Ben oui mes lapinous, j’aime bosser moins pour avoir les mêmes richesses, pardonnez-moi cette turpitude, ou, si je suis un peu pauvre (mais pas completement) comme c’est mon cas (de quoi me louer un studio médiocre, mais pas l’acheter, pas de maison même petite) j’aimerai bien avoir + de richesses pour un même travail...
Alors, une fois qu’on aura partagé les richesses parasitées par la bourgeoisie, et pour autant qu’on ne mette pas à la place une bureaucratie encore plus feignasse et parasitaire que les capitalistes (et c’est pas joué sur ce dernier point), est-ce qu’on aura encore assez de richesses pour tout le monde ? et j’entends assez de richesses dans le sens de moyens qui permettent une vie paisible, interessante, passionante, en santé au moins aussi valable que maintenant voir +, un toit humanisé pour chacun , et non les clapiers que ressucite actuellement le systeme pour l’essentiel des gens n’ayant pas accédé auparavant à un logement décent, etc ?
Des fois un doute immense m’emplit quand on me parle de critique de la productivité....
Qui parle ? d’Où ? Avec quels moyens ?
Evidemment si c’est pour avoir + de 4X4, de yachts de luxe, de scooters poluants, d’agglomérations immenses (il faudra bien un jour casser ces monstruosités)...D’aller 50 fois se faire dorer dans un pays exotique pas cher en se disant qu’ainsi on aide les gens de là bas, ...
et bien Produire + de celà pour ça, ce n’est pas d’accord...
Mais c’était evidemment un apparté,.... Je n’ai pas de réponse définitive là dessus...
L’attaque sur Breton, venait de la critique d’un discours permanent actuel en France, allant bien au delà de la droite, comme un discours d’évidence, de connivence : ON NE TRAVAILLE PAS ASSEZ !
Mon objet était de montrer qu’il est tout à fait démontrable, même dans le cadre du capitalisme que le raisonnement de cette assemblée de connivents était mensongé, et celà mérite publicité...
Car c’est non seulement inexact par la critique du travail qu’on peut faire, mais en sus, carrement mensongé quand on parle en dollars produits par salarié en relation avec son salaire TTC.
Ce dernier pan de critique qu’on n’aime pas produire à gauche me semble très utile.
Les travailleurs français sont hyper-productifs pour des clopinnettes, ramassons la monaie ! Rendez-nous nos sous !
Mais j’ai quand même aimé les bourdieuseries...