LIBERTÉ, ÉGALITÉ SÉLÉCTIVES

J’espère que la Marche vous a donné la pêche pour continuer à élaborer la Bretagne de vos besoins et de vos rêves. Les besoins et les rêves aussi marchent ensemble ". Voici le message que Joëlle Aubron transmettait, le 13 septembre 2002, du fond de sa prison aux participants de la Marche des Libertés Bretonnes.

Au-delà des considérations strictement politiques, l’association culturelle Bemdez qui milite depuis 1998 pour la reconnaissance de nos droits, ne peut que faire le parallèle entre l’attitude vengeresse de la "justice" politique réservée aux militants bretons et l’humiliation infligée à Joëlle Aubron. Ayant "bénéficié" d’une suspension de peine en juin 2004, après avoir été opérée d’une tumeur au cerveau au terme de plusieurs mois de souffrance, son cancer des poumons n’avait été détecté qu’après sa libération. Faute de soins appropriés pendant son incarcération, Joëlle Aubron a donc été condamnée à mort. Par de nombreux écrits rédigés durant sa lourde peine, cette femme s’est évertuée à démontrer la différence de traitement réservée aux prisonniers politiques dans les prisons françaises jusqu’à l’anéantissement planifié à leur encontre par tortures physiques et morales.
C’est cette différence qui fait que Maurice Papon, complice de crimes contre l’humanité mais ami de plusieurs personnalités au pouvoir, coule des jours heureux dans sa paisible villa de retraité aisé.

Nos pensées vont aujourd’hui aux proches de Joëlle Aubron et à l’ensemble des victimes de la " justice " politique de France.

Pour l’association Bemdez,
Bertrand Deléon.

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