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La CFDT appelle à "trouver une solution" pour les chômeurs recalculés "dans les deux jours"

Publie le lundi 3 mai 2004 par Open-Publishing
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PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a appelé
dimanche "à trouver une solution" pour la réintégration des chômeurs
dits "recalculés" dans le système d’assurance-chômage "dans les deux
jours" grâce à une "surcotisation" des entreprises de 0,2%.

"Il faut trouver une solution bonne, sans délai, dans les deux jours qui
viennent : on n’a pas besoin d’attendre un ou deux mois pour donner une
réponse à cette solution", a souligné François Chérèque lors du "Grand
Rendez-Vous" sur Europe-1.

Le numéro un de la CDFT a proposé "dans les deux jours, qui viennent
(qu’)on rouvre des négociations avec le Medef pour remettre tous les
chômeurs qui ont vu leur durée de chômage" modifiée dans le système
Unedic.

"Si lundi, on constate que le Medef dit non, on s’adressera au ministre
du Travail pour qu’il prenne la décision d’augmenter les cotisations des
entreprises de 0,2%", a-t-il dit, précisant que cette "surcotisation"
provisoire permettrait de "passer le cap difficile de cette année".

Mais "le si Medef refuse la négociation, l’Etat a la possibilité de
prendre la décision à notre place par décret", a noté le secrétaire
général de la CFDT.

"La réforme n’a pas produit ce qu’on voulait faire, elle a exclu plutôt
que de les réintégrer : notre responsabilité de syndicat réformiste c’est
de faire des réformes quand c’est nécessaire", a souligné François
Chérèque. "Mais quand ces réformes ne produisent ce pourquoi on voulait
les faire, c’est notre responsabilité de redevenir dessus."

Interrogé sur la question des intermittents, François Chérèque a plaidé
pour la création d’une "caisse complémentaire" tout en demandant aux
"grands groupes de production qui font des bénéfices comme TF1, Endemol
et utilisent avec abus les intermittents" de financer le régime.

"Il faut qu’on les contrôle et qu’on les sanctionne quand ils exagèrent",
a ajouté le secrétaire général de la CFDT. "On est prêt à revoir comment
on peut adapter le système de base et (trouver) un équilibre entre les
deux systèmes."

Quant à l’hypothèse d’une ouverture des magasins le dimanche, François
Chérèque a réaffirmé son opposition à cette possibilité. "Si on le fait,
ce seront les grands magasins qui ouvriront, cela fera fermer des petits
magasins et supprimer des emplois dans les petites entreprises".

"Le gouvernement s’est engagé par la loi pour que, chaque fois, qu’il y
a une modification du code du travail, il y ait des négociations entre
les partenaires sociaux", a rappelé le leader syndical. Le gouvernement
"s’assied sur la loi qui a été votée il y a 15 jours". AP

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