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La CGT, le Medef et le PS pointés du doigt dans l’affaire UIMM
Publie le jeudi 24 juillet 2008 par Open-Publishing7 commentaires
Reuters. La CGT, le PS et le Medef sont accusés d’avoir bénéficié d’un financement occulte de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) par un protagoniste de l’affaire.
Sa déposition devant un juge d’instruction est toutefois jugée floue dans les milieux judiciaires.
L’homme interrogé le 11 juillet par le juge Roger Le Loire est Jacques Gagliardi, ancien bras droit de Pierre Guillen, délégué général de l’UIMM de 1985 à 1995, mort le 2 juillet. Sa déposition, publiée par Le Monde et le site internet Mediapart, évoque des versements en espèces, mais sans aucun détail précis.
Pour un haut magistrat, qui a souhaité garder l’anonymat, elle n’apporte rien de nouveau. "En termes de poursuites, on ne peut pas faire grand-chose de ça. On n’a pas de noms, pas de dates (...) il jette un voile de turpitude sur un certain nombre de choses, mais il n’y a pas de faits précis", a-t-il déclaré.
Une dizaine de dirigeants et de cadres de l’UIMM ont été mis en examen dans l’instruction qui concerne des retraits en espèces d’une vingtaine de millions d’euros des comptes de l’organisation de 2000 à 2007.
Les bénéficiaires de l’argent demeurent inconnus. Toutes les hypothèses sont examinées, du financement syndical au financement politique en passant par la corruption.
Jacques Gagliardi déclare dans sa déposition qu’un représentant du CNPF (l’ancien nom du Medef) qu’il ne nomme pas "venait régulièrement s’alimenter en munitions. Cette personne repartait avec sous le bras un paquet de la dimension d’une boite de chaussures", dont il suppose qu’il contenait l’argent.
LE PS FINANCÉ ?
Sur le financement supposé de la CGT, il explique : "(Pierre Guillen) m’en avait parlé en me disant qu’il donnait des sommes en liquide à des syndicats. Il m’en avait parlé du reste à propos de la CGT parce que c’était une première, car à ma connaissance et à la sienne aussi, la CGT ne recevait pas d’argent de l’UIMM avant lui".
Pierre Guillen lui aurait déclaré qu’il donnait "quelques centaines de milliers de francs tous les ans" à la CGT. Prié de dire si les syndicats CFDT et FO étaient financés de la même manière, Jacques Gagliardi répond au juge : "Vraisemblablement. M. Guillen m’en a peut-être parlé de façon épisodique".
Il dit croire que l’UIMM et son prédécesseur, le Comité des forges, finançaient les partis politiques depuis toujours, sauf le Parti communiste : "Cela consistait en de la distribution d’argent en espèces à des hommes politiques de tous bords, hormis le parti communiste".
"A l’époque, il n’y avait pas d’extrême droite, mais des membres du Parti socialiste y participaient pleinement comme bénéficiaires, y compris Mitterrand", assure Jacques Gagliardi.
Le PS n’a pas réagi à la publication de cette déposition. Daniel Sanchez, secrétaire de la CGT, a quant à lui qualifié de "profondément scandaleuses" les accusations. "On fait parler un type que personne ne connait et cite quelqu’un qui est mort deux semaines avant (Pierre Guillen)", relève le syndicaliste.
La présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est dite satisfaite "de voir la justice et l’enquête progresser". Dans un communiqué, elle estime que les déclarations de Jacques Gagliardi la confortent "dans la démarche de transparence qu’elle a initiée il y a plusieurs mois."
Elle a toujours dit avoir ignoré les pratiques visées dans l’enquête, ce qui lui a valu un conflit avec les dirigeants de l’UIMM. Jacques Gagliardi met en doute ses déclarations et explique au juge à propos de Laurence Parisot : "Je pense que les membres du conseil exécutif du Medef devraient s’interroger sur ses compétences".
Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser
Messages
1. acharnement de la presse bourgeoise, 25 juillet 2008, 09:33, par Patrice Bardet
c’est déjà développé longuement dans un autre article, et largement commenté.
Cette dépêche n’apporte rien de plus.
C’est de l’acharnement ? Curieux que la presse s’attaque à la CGT en ce moment, très curieux, ces prétendues "révélations".
Ce qui passe des lois anti-sociales au Parlement n’est presque pas développé, et sur les TV, c’est l’Omerta
1. acharnement de la presse bourgeoise, 25 juillet 2008, 10:12
Assez particulier ce genre d’accusations:aucune preuve n’est apportée juste des affirmations.
Et ça dure depuis le début de l’affaire:un "journaliste" lance un bouteillon et tout le monde suit.
2. La CGT, le Medef et le PS pointés du doigt dans l’affaire UIMM, 25 juillet 2008, 11:23
C’est connu, déjà du temps de Jouhaud, la direction de Goodyear, via l’UIMM, finançait la CGT à Amiens....C’est vrai çà, si les cimetières pouvaient parler on en apprendrait des choses. L’IUMM finançant la Cgt pour allumer des grèves et les "jaunes" pour les éteindre... Et le petit peuple est prié de boire cette mixture.
CN46400
1. La CGT, le Medef et le PS pointés du doigt dans l’affaire UIMM, 25 juillet 2008, 11:47, par Patrice Bardet
c’est du n’importe quoi ! les "on dit", ce serait bien d’arrêter de les colporter, sauf à avoir des preuves de ce que l’on avance.
Et le patronat de Goodyear, ce n’est l’UIMM, mais la fédération chimie.
Se battre contre la corruption, oui, demander des comptes, oui ! Démettre des délégués véreux, oui ! Mille fois oui ! Mais là, c’est une "petite entreprise de démolition"
Ce "petit jeu" contre la CGT n’est pas bien propre, et on a aucun doute du but poursuivi.
3. La CGT, le Medef et le PS pointés du doigt dans l’affaire UIMM, 25 juillet 2008, 14:04, par militant pas virtuel
LA FTM-CGT DEMENT,
UNE NOUVELLE FOIS,
TOUT FINANCEMENT DE LA PART DE L’UIMM
Le Journal Le Monde, daté du 25 juillet 2008, s’appuie sur des déclarations d’un
ancien collaborateur de l’UIMM pour évoquer un financement de la CGT par le
syndicat patronal. C’est la première fois qu’un représentant du patronat cite
nommément notre organisation syndicale. Ces déclarations et cette accusation
sont évidemment sans fondement et bien sûr sans preuve. Les propos, s’ils
étaient confirmés, s’apparenteraient à la diffamation et seraient traités comme
tel par la CGT.
La CGT n’a eu de cesse de condamner le scandale de l’UIMM, l’existence d’une
caisse noire servant à casser les grèves, en finançant les entreprises lors de
conflits sociaux. Bernard Thibault s’est largement exprimé sur ce scandale lors de
notre congrès fédéral, en mars dernier à Lyon, en évoquant les milliers de
militants syndicaux qui sont victimes, depuis des décennies de la répression, des
brimades et des licenciements.
Le patronat voudrait transformer les victimes en coupables ; le mensonge est
trop gros.
– NOUS EXIGEONS plus que jamais que toute la lumière soit faite sur le
scandale de la caisse noire, sur les sorties d’argent liquide car à ce jour, UIMM
et MEDEF se renvoient les responsabilités, sans que la vérité soit établie.
D’ailleurs, la nouvelle équipe dirigeante de l’UIMM et des patrons
d’entreprises assument cette caisse antigrève qu’ils qualifient de caisse de
solidarité patronale.
– Enfin, NOUS EXIGEONS que l’argent détourné sur le dos des salariés leur
soit restitué sous forme d’augmentation de salaire alors que l’ensemble des
minima de la profession démarre en dessous du SMIC. Nous ne nous
laisserons pas détournés de nos objectifs d’actions revendicatives, au
moment où les exigences montent dans le pays.
1. La CGT, le Medef et le PS pointés du doigt dans l’affaire UIMM, 26 juillet 2008, 12:28, par ata
Que des fractions du patronat financent les syndicats n’est une révélation que pour les naïfs. Que ce soit par les canaux légaux du "paritarisme", d’espaces publicitaires achetés dans de fantomatiques journaux syndicaux ; ou les canaux illégaux de la main à la main, l’argent du patronat et de l’Etat est indispensable au financement des syndicats –dont on sait que les cotisations ne peuvent suffire à l’entretien de leurs salariés.
Quant à la CGT, certes jusque-là moins bien lotie relativement que ses rivales FO et CFDT, elle ne peut pas s’abriter derrière le fait que sa base est réprimée par le patronat pour dissimuler que son sommet est entretenu par celui-ci. Voyez la retraite en or accordée à Le Duigou, écoutez les propos lénifiants de Thibault… On ne met jamais tous ses œufs dans le même panier, tous les politiciens et industriels avisés vous le diront. Et il faut préparer l’avenir, une vague de grèves sauvages toujours possible, où la CGT sera en première ligne contre les grévistes.
Bébert.
2. La CGT, le Medef et le PS pointés du doigt dans l’affaire UIMM, 27 juillet 2008, 09:02
l’argent du patronat et de l’Etat est indispensable au financement des syndicats –dont on sait que les cotisations ne peuvent suffire à l’entretien de leurs salariés. Quant à la CGT, certes jusque-là moins bien lotie relativement que ses rivales FO et CFDT,
La Cgt, "moins bien lotie" dont les "cotisations ne peuvent suffire" fait comment pour survivre ?
Voyez la retraite en or accordée à Le Duigou,
En vertu de quoi Le Duigou ne pourrait pas disposer de la retraite correspondant à son grade dans la fonction publique ?
où la CGT sera en première ligne contre les grévistes.
Exemple : Goodyear-Amiens.......
Ou comment l’anti Cegétisme, comme l’anticommunisme, a vite fait de transformer des gens normalement intelligents en idiots du village !
CN46400