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La Confédération paysanne continue de s’interroger sur la légitimité de la récente Inaporc

Publie le lundi 17 janvier 2005 par Open-Publishing

La Confédération paysanne continue de s’interroger sur la légitimité de la récente interprofession porcine Inaporc, qui sert uniquement l’intérêt de quelques dirigeants.

Plutôt que de servir les intérêts d’une filière, cette nouvelle organisation met en place progressivement les conclusions du rapport Porry, à savoir la restructuration des producteurs de porc et des outils industriels. La gabegie sociale, économique, environnementale et territoriale est criante.

De ce fait, l’augmentation permanente de la taille des outils économiques provoque la concentration de ceux-ci, les éloignant des lieux de production et par conséquent de la problématique des paysans. Ce type de développement risque d’induire, comme en volaille, la délocalisation de la production, et un asservissement des producteurs dont le statut évolue par conséquent vers l’intégration.

Une grande majorité des éleveurs ne sont pas représentés au sein de l’interprofession porcine. Ils refusent de continuer de payer des cotisations supplémentaires, à des organisations professionnelles qui, non contentes de ne pas les défendre, les incitent à quitter le métier. En pleine crise porcine, Inaporc n’a rien fait pour permettre une remontée des cours alors qu’elle dispose d’outils de régulation de la production qui auraient pu le permettre.

Les seules initiatives qu’elle a su prendre ont été d’augmenter les charges auprès des éleveurs (20cts d’euros/porc pour Inaporc, 10cts pour le fond de régulation, 9cts pour l’équarrissage ....), et de soutenir une campagne de promotion sur le logo VPF (viande de porc française) avec pour conséquence une baisse des prix aux producteurs.

Pour la Confédération paysanne, les pouvoirs publics qui ont reconnu publiquement cette instance, ont le devoir d’en faire un bilan de fonctionnement et d’utilité.

Si un lieu de négociation et de discussion interprofessionnel est nécessaire, il doit être pour la Confédération paysanne d’utilité publique. L’objectif de cette instance doit être de s’assurer que les intérêts de toutes les composantes de la filière sont défendus et en particulier du secteur de la production largement mis à contribution. En conséquence défendre des prix rémunérateurs pour les paysans doit apparaître clairement comme l’un des objectifs prioritaires de cette instance.