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La FED baisse de 0.75 % ! Le CAC lui plonge de - 0.51 % ! Oups !
Publie le mercredi 19 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
La Réserve fédérale donne un nouveau coup de fouet à l’économie américaine
[ 19/03/08 ]
Les autorités monétaires américaines, pointant un ralentissement de l’économie et la nervosité des marchés, ont réduit, hier, de trois quarts de point leurs deux taux directeurs, tout en soulignant que le maintien de pressions inflationnistes limitait la marge de manoeuvre de la Banque centrale.
DE NOTRE BUREAU DE NEW YORK.
La Réserve fédérale a coupé la poire en deux. Alors que les économistes misaient sur une baisse du loyer de l’argent comprise entre 0,5 et 1 point, les gouverneurs de la Banque centrale américaine ont décidé hier, à huit voix contre deux, d’une baisse du taux directeur de trois quarts de point. Le principal taux directeur de la Fed, qui était encore de 5,25 % en juin, est ainsi ramené à 2,25 %, soit le niveau le plus bas depuis la fin de l’année 2004. Le taux d’escompte a, lui aussi, été abaissé de 75 points de base et ramené à 2,50 %. La banque centrale apporte ainsi une bouffée d’oxygène supplémentaire à une économie américaine de plus en plus nettement en crise et à un système financier toujours nerveux après le sauvetage de Bear Stearns, mais ne cède pas pour autant à la panique.
Les partisans d’une baisse massive de 100 points de base estimaient pourtant qu’en cette période de double crise économique et financière, la Fed se devait de soutenir l’économie et les marchés en adressant un signe très fort (lire page 32). Plus prudent, le conseil des gouverneurs a, dans son communiqué, souligné qu’en dépit des signes persistants de détérioration de la conjoncture économique, le maintien de pressions inflationnistes limitait la marge de manoeuvre de la Banque centrale. « Des informations récentes indiquent que les perspectives économiques se sont encore affaiblies. La croissance des dépenses des consommateurs s’est ralentie. Le marché du travail s’est tendu. Les marchés financiers restent soumis à une dose considérable de stress et le resserrement des conditions de crédit va accroître la contraction sur le marché immobilier et peser sur la croissance économique dans les prochains trimestres », constate sombrement la Fed.
Chargée d’assurer un équilibre entre croissance, emploi et équilibre des prix, la Fed ne peut cependant, même en cette période de crise, se montrer trop accommodante. Car, comme le souligne le communiqué, l’inflation est loin d’avoir disparu. « Les attentes en termes d’inflation sont, selon certains indicateurs, en hausse », écrit la Réserve fédérale dans son communiqué. Et même si, en raison du ralentissement économique, la banque centrale s’attend à une diminution des pressions inflationnistes, elle reconnaît qu’il existe sur ce front une dose d’incertitude qui incite à la prudence.
Ménager l’avenir
Bien que le communiqué ne le mentionne pas, deux autres éléments peuvent expliquer que la Fed n’ait pas cédé à la pression des marchés, qui réclamaient une baisse d’un point. A court terme, les banquiers centraux savent que chaque baisse du loyer de l’argent contribue à affaiblir le dollar. Si l’affaiblissement de la monnaie américaine permet de doper les exportations d’une économie manquant actuellement de relais de croissance, la Fed ne peut cependant prendre le risque de provoquer un décrochage encore plus brutal du billet vert. Car non seulement l’Amérique a besoin d’attirer des capitaux pour combler son déficit courant, mais, en plus, un effondrement du dollar aurait un impact négatif sur l’inflation en tirant vers le haut les prix des matières premières importées.
A plus long terme, les gouverneurs savent également qu’il leur faut conserver une certaine marge de manoeuvre. Si, dans les mois à venir, la crise économique et financière devait se poursuivre, voire s’amplifier, la Fed veut pouvoir à nouveau adresser des signes forts aux marchés en décidant de nouvelles baisses de taux.
Des pas allongés
De nombreux économistes n’excluent plus que le loyer de l’argent soit ramené à 1 % d’ici au début 2009, mais la banque centrale américaine souhaite visiblement avancer pas à pas. Les pas de la nouvelle Fed de Ben Bernanke sont cependant plus grands que ceux de la Fed d’Alan Greenspan, qui s’était fait une spécialité de baisser ou d’augmenter les taux par tranches de 25 points de base.
Estimant que la fixation du loyer de l’argent ne constitue pas la seule arme de son arsenal, la Fed a également, depuis la semaine dernière, multiplié les initiatives pour faciliter les opérations de refinancement des institutions financières.
DAVID BARROUX
Commentaire Skapad.
Malgré l’intervention de la FED américaine, le CAC qui frôlait les 4651 vers 9.h 12 est retombé à 4556 vers 11h 07 !
Les artifices techniques des artificiers économiques américains ne semblent pas avoir de répercussions positives en Europe, tout au moins à Paris. Près de 0.51 % de chute en une matinée, on peut même considérer que la baisse brutale de 0.75 % des taux directeurs de la FED et si cette baisse à booster l’économie américaine durant la journée de Mardi, il n’en est pas moins vrai que cette intervention de la banque centrale nord américaine n’a pour l’instant aucune répercussion significative en Europe, au contraire le dollar à son plus bas niveau ( 1.56 euros) plombe les économies européennes avec ce taux de change extrêmement défavorable de ce coté de l’atlantique.
Cette crise financière qui désormais est de plus en plus mise en parallèle avec celle de 1929 par des économistes pourtant peu regardant durant deux dernières décennies, des Sylvestre peut connus dans les milieux gauchistes. Leurs comparaisons, et le rapprochement de ces deux crises nous font craindre le pire. Sachant que globalement c’est la consommation nord américaine qui maintenait jusqu’à présent un semblant de croissance ! Les 3000 milliards de dollars dépensés sans retenu pour le conflit Irakien, et si il a fait quelque heureux bénéficiaires dans le giron de Busch Académie, il est à craindre comme le signalait et l’écrivait les journalistes économiques : « les conséquences de cette crises seront graves et risquent de durée pendant plusieurs années » .
Le CAC est 4559 (à 11h 09 !) il est 11h 49, que va-t-on devenir ? Ou est il notre avenir.
Messages
1. La FED baisse de 0.75 % ! Le CAC lui plonge de - 0.51 % ! Oups !, 19 mars 2008, 19:13
Les indices américains plongent aussi....
La bête est malade, la FED lâche des torrents de dollars par canadair au dessus des trous financiers pour éteindre l’incendie, mais c’est comme un pompier qui arroserait un feu avec de l’essence ...
Les torrents de liquidités des banques centrales qui s’abattent sur les marchés peuvent faire à un moment exploser l’inflation.
L’ultra-libéralisme est face au mur de ses inconséquences et plaque son groin aux mamelles de l’état et du bien public.
Les dizaines de milliards, les centaines de milliards injectés pour sauver les grands groupes financiers, sont pris quelque part. C’est un impôt levé sur les populations.