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La Mairie de Paris envoie la police en pleine permanence d’AC !

Publie le jeudi 20 juillet 2006 par Open-Publishing
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AC ! Paris
23 Bis rue Mathis, 75019
Tel : 01 40 09 27 49

http://www.ac.eu.org/article.php3?i...

La SIEMP et la ville de Paris envoient la police à la permanence d’AC !

Ce mercredi 19 juillet, comme tous les autres , AC ! Paris tient sa permanence au 23, bis rue Mathis ( 75019 ).

Comme toutes les semaines, des précaires tentent de résoudre ensemble leurs problèmes : radiations de l’ANPE, coupures EDF, trop-perçus ASSEDIC, conflits du travail, galères de logement. Des courriers sont rédigés, chacun a accès à Internet, au Code du travail ou de l’action sociale pour tenter de trouver des réponses.

A partir de la permanence, c’est toute l’activité d’Ac ! qui s’organise : nos actions et nos revendications en sont issues.

C’est à cette permanence qu’a choisi de s’attaquer le propriétaire de local la SIEMP, société HLM qui appartient à la Ville de paris : la SIEMP a en effet décidé de ne pas reconduire, malgré nos courriers, le bail conclu il y a maintenant deux ans et d’entamer une procédure d’expulsion.

Hier ce sont donc un commissaire et un huissier qui se sont invités à la permanence : ils ont alors tenté de contrôler les identités de toutes les personnes présentes, les précaires d’AC ! et ceux venus à la permanence.

La Siemp se vante sur son site d’héberger de nombreuses associations et de contribuer à la vie des quartiers : quand aux élus de la Ville de Paris, et notamment celles en charge des affaires sociales et de l’exclusion, ils n’hésitent pas à clamer leur soutien aux précaires et à leurs collectifs.

Depuis deux ans, rue Mathis, des précaires se battent sans subventions : la solidarité y est une réalité vivante : dans un local ou tout est financé par les gens qui y luttent au quotidien des chômeurs, des travailleurs précaires avec ou sans-papiers y organisent leur lutte : cette lutte passe souvent par des confrontations avec les institutions de la Ville de Paris, sur la gestion du RMI , des contrats précaires ou des hébergements d’urgence.

En envoyant la police intimider des précaires dans le cadre de notre permanence, en tentant de mettre fin à nos activités d’auto-défense des pauvres et des précaires par la violence d’une expulsion et avec le concours du Ministère de l’Intérieur, quel est l’objectif de la SIEMP et de la Ville ?

La réponse à cette question, nous l’exigeons de Fabienne Giboudeaux, présidente de la Siemp et élue de la majorité municipale, de Christian Sautter, adjoint à l’Emploi et aux Finances ( PS), de Gisèle Stiévenard , adjointe aux Affaires Sociales ( PS ), de Mylène Stambouli ( les Verts ).

Le local de la rue Mathis n’est pas seulement celui des collectifs parisiens d’AC !, mais aussi celui des collectifs de toute la France : s’y tiennent notamment notre permanence

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