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La Planète contre la guerre

Publie le dimanche 23 mars 2003 par Open-Publishing
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Les manifestations contre la guerre en Irak se sont succédé d’Asie en Amérique en passant par les pays arabes et l’Europe samedi, au troisième jour de l’offensive militaire conduite par les Etats-Unis, pour dénoncer les bombardements de plus en plus massifs et exiger la fin des opérations armées.
Au fil des fuseaux horaires, la vague de protestations atteignait le continent américain, où un cortège de plusieurs dizaines de milliers de personnes s’est formé dans le calme dans le centre de Manhattan à New York.
A Washington, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés samedi aux abords de la Maison Blanche, avant de défiler dans le centre-ville, encadrés par un épais cordon de policiers à moto et à cheval, en scandant "Non au terrorisme d’Etat", "Jetez Bush, pas des bombes" ou "Pas de guerre pour du pétrole".
Au Canada, des dizaines de milliers de personnes, jusqu’à 200.000 selon les organisateurs, ont manifesté dans les rues de Montréal en brandissant des banderoles proclamant "Bloquez l’empire" ou "Non à la Bush-erie".
A l’autre bout du continent américain, au Chili, au moins 5.000 personnes ont participé à une marche pour la paix dans les rues du centre de Santiago.
En Europe, des foules de plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblées.
La mobilisation a été particulièrement forte en Espagne où, à Barcelone, ils étaient 500.000, selon la mairie, un million, selon les organisateurs, pour dire non à la guerre et exiger la démission du chef du gouvernement José Maria Aznar, qui s’est aligné sur Washington.
A Madrid, une manifestation sur les mêmes thèmes a réuni 250.000 personnes, selon des journalistes sur place, tandis qu’ils étaient plusieurs dizaines de milliers à Séville (sud) et des milliers d’autres dans les principales villes d’Espagne.
Quelque 90.000 personnes ont défilé à Lisbonne.
A Londres, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont déferlé dans le centre-ville, pour la première grande manifestation nationale depuis le début des hostilités, scandant "Larguez Blair, pas des bombes".
En Irlande, ils étaient aussi plusieurs milliers rassemblés à Dublin.
Quelque 100.000 personnes selon les organisateurs, 90.000 selon la police, ont défilé à Paris.
En Allemagne, pays opposé comme la France à une guerre sans l’aval de l’Onu, les manifestations ont rassemblé environ 150.000 personnes, selon la police.
Près de 100.000 personnes ont défilé à Rome et à Milan 60.000 selon la police, 150.000 selon les organisateurs.
Au moins 20.000 personnes ont participé à un rassemblement à Berne, où des incidents ont opposé la police à des jeunes gens encagoulés.
Des incidents sont également survenus à Oslo en marge d’un défilé pacifique qui a réuni plusieurs milliers de personnes.
A Helsinki, près de 20.000 manifestants —un record dans l’histoire contemporaine de la Finlande— ont exigé l’arrêt immédiat de la guerre et la traduction en justice du président américain George W. Bush.
Devant l’ambassade des Etats-Unis à Copenhague, quelque 15.000 personnes ont protesté contre "la participation militaire du Danemark" dans ce conflit et stigmatiser le gouvernement danois, qualifié de "valet de l’Amérique".
A Stockholm, plusieurs dizaines de milliers de protestataires dont deux ministres ont pris le chemin de l’ambassade américaine.
Ils étaient au moins 20.000 manifestants à Amsterdam et 25.000 à Vienne, avec comme slogan "Bush, Blair, jetez-vous dans la mer", et au moins 10.000 à Bruxelles.
Des manifestations ont également eu lieu en République tchèque et en Pologne.
Près de 7.000 personnes selon la police et 30.000 selon les organisateurs, ont manifesté à Athènes, pour la troisième journée consécutive.
Dans le monde arabe, où la mobilisation avait été particulièrement forte vendredi, jour de la prière hebdomadaire des musulmans, dans des pays comme la Jordanie, l’Egypte ou le Yemen, les protestations se sont poursuivies samedi.
Plus de 20.000 personnes ont manifesté en Egypte, près de 10.000 à Gaza, des milliers d’autres au Liban en scandant "Par notre sang, nous te défendrons, Irak", et à Bahrein, siège de la Vème flotte américaine, des heurts ont opposé des policiers à des manifestants près des ambassades américaine et britannique à Manama.
D’autres rassemblements ont eu lieu à dans le sultanat d’Oman, à Tunis (5.000), tandis que les Algériens ont observé une minute de silence, dans tout le pays, "en solidarité avec le peuple irakien", à l’appel du gouvernement.
La journée de protestations avait commencé en Asie où quelque 3.000 manifestants rassemblés à Jakarta devant l’ambassade américaine brandissaient des portraits de George W. Bush, Tony Blair et du Premier ministre australien John Howard qualifiés de "terroristes" et de "criminels de guerre".
Au Bangladesh, pays également à majorité musulmane, une grève générale de protestation contre la guerre a été suivie samedi.
En Corée du Sud, des centaines de personnes ont défilé pour exiger du gouvernement l’annulation de l’envoi d’effectifs en Irak.
En Australie, pays participant à la guerre, des milliers de manifestants —dont 10.000 à Perth (ouest), 3.000 à Brisbane et 2.500 en Tasmanie—ont bloqué la circulation.
En Nouvelle Zélande, quelque 4.000 personnes ont défilé à Wellington et des milliers d’autres à Auckland.
D’autres rassemblements ont réuni plusieurs centaines de manifestants à Bangkok, à Taïwan, pays alliés des Etats-Unis, et au Vietnam.
Au Pakistan, de nombreuses manifestations regroupant quelques centaines de personnes ont eu lieu à Islamabad, à Peshawar, dans la province du Nord-Ouest ainsi qu’à Lahore, la capitale du Pendjab pakistanais. PARIS

Messages

  • C’est formidable !!! Mais il faut être realistes : on pourra, peut-être, descendre dans la rue tous les samedis, dans le meiulleur des cas !, mais ... pendant combien de temps les manifestations aurons un impact important ? Même si profondement révoltés par cette horreur, pendant combien de temps les gens auront la force de poursuivre leur protestation ? Tout en continunat de mobiliser et d’appeller à manifester, en même temps est indispensable réflécir à la mise en place d’actions qui puissent réellement mettre en difficulté les Pays agresseurs et ceux qui les soutiennent : il faut appeller à la grève générale dans toute l’Europe (au moins !) ... qui a des idées ?
    Ciao. Maria Vittoria