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La Poste : Après le rassemblement national, DURCIR LE TON !
Publie le mardi 20 mars 2007 par Open-Publishing5 MOIS DE CONFLIT DANS LES CENTRES DE TRI ET PLATEFORMES COLIS !
Environ 400 personnes se sont rassemblées devant le Siège de La Poste vendredi 16 mars à l’appel de la fédération SUD-PTT. Une quarantaine de centres présents et des délégations qui ont ainsi pu prendre la parole et crier leur mécontentement. La balle est maintenant dans le camp de la direction. SUD-PTT appelle à amplifier le mouvement au moment où La Poste décide de sortir l’heure de nuit et la prime de 50 euros des négociations salariales.
Un rassemblement réussi
De Bordeaux à Nantes, de Rouen à Montpellier en passant par Lognes ou St-Brieuc, environ 400 personnes ont répondu présent le vendredi 16 mars devant le Siège de La Poste. Ce rassemblement, et la manifestation qui a suivi, ont permis de faire le point sur la situation et de constater que plus de 5 mois après le début du conflit, la motivation des uns et des autres est toujours là et que cette grève avait toujours une dynamique réelle.
Loin de s’essouffler, le mouvement s’enracine. La direction qui promet des queues de cerises ou qui joue sur le pourrissement depuis des semaines ferait bien d’y réfléchir à deux fois. Le personnel en grève n’est pas prêt de lâcher !!!
On nous fait tourner en bourrique !!!
Nouveau retournement de situation à la plénière salariale du mercredi 14 mars. Le Siège de La Poste décide d’extraire des négociations salariales la prime de 50 euros et le taux de l’heure de nuit.
L’heure de nuit fera l’objet “d’une annonce unilatérale de l’employeur”. La prime de 50 euros est remise dans une négociation avec la direction du courrier sur le travail de nuit. On ne connaît pas encore le contenu de cette négociation mais on sait que la direction du courrier dispose d’un budget de 2,2 millions d’euros.
Il semble donc que le Siège annonce prochainement le taux de l’heure de nuit (à priori 1,50 euro sauf coup de Trafalgar) et que la direction du courrier convoque rapidement les fédérations syndicales pour une première rencontre.
Le vendredi 16 mars : une grève davantage suivie !
Les chiffres de grève de la nuit du vendredi 16 au samedi 17 mars sont au dessus des semaines précédentes. Par ailleurs, de nombreux services de jour ainsi que de nombreux chefs d’équipe ont également fait grève. Et la grève d’une heure en semaine continue comme à Valence, Bordeaux, Issy les Moulineaux, Créteil, Lons le Saunier, Melun PFC, Marseille Ville et Provence... Ce mouvement, loin de s’essouffler, s’enracine profondément dans les services.
Voici les chiffres qui sont remontés : Belfort : 75%, PIC de Lognes : 41/64, Orléans : 25/57, Carcassonne : 6/6, Rouen : 59/90, Issy-les-Moulineaux : 57/75, Mulhouse : 25/32, Evry : 128/245, La Rochelle : 15/21, Chalons-en-Champagne : 15 grévistes, Vannes : 24 grévistes, Nantes : 80%, Albi : 8/11, Bordeaux : 50/94, Mitry-Mory : 5/15, Roissy CI : 48/183, Roissy TA : 7/17, Créteil : 38/90, Orly : 40%, Annecy : 15 grévistes, Bourg-en-Bresse : 3 grévistes, Montpellier : 24/66, Pontoise : 35%, Melun PFC : 10/31, Lille : 40%, Marseille Ville : 70%, Marseille Provence : 40%, Poitiers : 15/180, Brest : 12/115, PIC de Gonesse : 86/165, Paris Louvre : 41/120, Paris 14 : 34/77, Paris 15 : 34/92, Pau : 75%, Trappes : 37/87, Limoges : 11 grévistes, Nîmes : 21/32, Lyon St Priest : 45%, Toulouse Ville : 100% 1h ACOs en après-midi et 50% en 14h/21h, Hte-Garonne : 85%, St-Brieuc : 20/26, Cavaillon PFC : 17%, Avignon : 10%...
Le vendredi 23 mars : nous devons taper plus fort !
Nous sommes désormais à la croisée des chemins. Nous n’avons aucune assurance que les régimes de nuit figure au programme des prochaines négociations avec la direction du courrier. Quant à l’heure de nuit, l’annonce du Siège même à 1,50 euro, ne suffit pas.
Il n’y a donc pas lieu d’arrêter le mouvement en cours, bien au contraire. Nous devons montrer au Siège de La Poste que nous ne sommes pas dupes. Les bénéfices qui seront annoncés le 12 avril (entre 700 et un milliard d’euros) prouve qu’elle a largement les moyens de donner plus et d’accéder aux revendications du personnel.