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La Poste : dernières infos de la PIC Paris Nord

Publie le mardi 18 septembre 2007 par Open-Publishing

La carotte et le bâton !

Au moment où La Poste manie le bâton contre les grévistes de nuit à coups d’intimidation, de menaces et de mensonges, la direction de Gonesse ouvre des “négociations” locales.

A l’ordre du jour, la déclinaison de l’accord national sur le travail de nuit, accord qu’aucune des organisations syndicales présentes n’a d’ailleurs signé Le directeur a profité de cette occasion pour annoncer la création de nouveaux régimes de travail dits “complémentaires”. D’autres réunions auront lieu sous forme de bilatérales. La direction veut apâter les syndicats pour obtenir un accord global sur les nuits de la PIC. La bonne vieille technique de la carotte et du bâton !

Wanted : primes et Indemnité de Congés payés !
En préambule à la tenue de cette plénière, nous avons demandé également le paiement très rapide de l’indemnité de transfert d’activité de 750 euros pour les collègues partis au STM MacDo. La RH nous a promis que tout devrait être payé “normalement” au 20 octobre.

Par ailleurs, SUD a réitéré sa demande de dézonage de la ligne 152 (voeu SUD voté par tous en CHS-CT le 19/07), ainsi qu’un chèque transport pour ceux d’entre nous qui utilisent leur voiture. Mais il faudra pousser pour gagner sur ces revendications !

ICP : suite aux recours victorieux de SUD dans plusieurs départements, à de nombreuses requêtes et surtout au ras-le-bol exprimé par les nuiteux par la grève, le Siège a finalement annoncé le paiement rétroactif sur 5 ans des heures de nuit pendant les congés annuels.

Interpellé à ce sujet lors d’une audience SUD, la DOTC Paris Nord a confirmé le début du paiement de ces indemnités sur la paie du 20 septembre. Nous restons cependant méfiants. Donc, vérifiez bien le contenu de vos fiches de paie ! Si problème, contactez nous ! Restent les fonctionnaires, exclus de ce dispositif.

La Poste doit accepter une solution (prime compensatrice par exemple) pour qu’ils touchent eux aussi les sommes correspondantes.

Déclinaison locale de l’accord national du 8 juin sur les nuits
Cet accord minoritaire et largement insuffisant comporte 3 mesures principales :

 la surcompensation de 0,50 euros entre 0h00 et 6h00
Le Siège avait annoncé dès juin, pendant la grève, que la 2 sur 3 de Gonesse qui commence à 21h25 bénéficierait de cette “compensation complémentaire” au même titre que la 23h36/6h00, avec effet au 1er juillet. Le paiement est donc effectif depuis la paie d’août.

 la “prime exceptionnelle et unique” de 2500 euros
Dans notre déclaration préalable, nous avons demandé le versement des 2500 euros pour tous les nuiteux passés en jour depuis le 16 octobre 2006, date du début du conflit sur les services de nuit. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce qu’il s’agit d’un acquis de la grève, comme toutes les autres mesures comprises dans cet accord. CGT et CFDT sont sur la même ligne. Selon la direction, 45 agents sont concernés.
Nous demandions aussi à ce que les 1/2 nuits (qui passent ou sont passés en jour) bénéficient de cette prime. Les 1/2 nuits sont en effet considérés comme travailleurs de nuit selon le code du travail (+ de 270 heures de nuit / an). Pas question donc qu’ils soient écartés du processus Réponse de La Poste : OK a priori pour une rétroactivité au 1er novembre 2006 et l’intégration des 17/24 dans l’accord mais le directeur évoque une “prime partiellement payée”.

INACCEPTABLE ! La direction doit revoir sa copie ! C’est 2500 euros pour tout le monde !

Nous avons demandé aussi, comme le permet le texte de l’accord, le paiement des heures de nuit pour ces collègues pendant 18 mois à taux plein et 6 mois à 50 % conformément au BRH 10 du 15 février 2002. Nous considérons en effet qu’il s’agit bien d’un reclassement interne, La Poste ayant décidé de réorganiser la PIC en basculant du trafic de la nuit sur le jour. Sur ce sujet, pas de réponse. Nous remettrons le couvert lors de la prochaine réunion.

 enveloppe de 800 000 euros pour “l’harmonisation vie professionnelle / vie privée”
Silence de la direction locale sur les conditions d’octroi des chèques emploi-service gratuit ou cartes Genius pour garde d’enfants ou autre services à la personne. Pourtant des collègues seraient probablement intéressé-e-s. Nouveaux régimes de travail : du bidouillage !

Certaines rumeurs circulaient depuis un moment concernant une réorganisation des nuits avec la création de nouveaux horaires. Nous en avons eu confirmation ce 7 septembre. La direction nous a dit qu’elle travaillait sur un “axe de travail” pour réduire sensiblement les heures supplémentaires du dimanche soir (25 actuellement), avec création de 2 régimes de travail en nuit. En clair, le souci de la direction n’est pas d’améliorer nos conditions de travail mais bien de réaliser des économies sur le budget des heures sup’. La suppression du “dimanche sec” n’est toujours pas d’actualité, sans parler de la création d’une 2 nuits sur 4 ! Résultat des cogitations de nos directeurs, un simple “bidouillage” avec la création de 2 nouveaux régimes de nuit travaillant toutes les nuits du dimanche au lundi :

 un régime en 5 nuits de 23h36 à 6h, du dimanche au jeudi : 10 positions de travail.

 régime 4 nuits par semaine : dimanche (de 23h à 6h), lundi, jeudi et vendredi (de 22h à 6h) : 10 positions de travail

La direction annonce aussi la création de deux autres régimes complémentaires en jour, réservés a priori aux collègues de nuit volontaires :

 une brigade 13h/20h du mardi au samedi (5 à 7 postes)

 une brigade 6h/13h du lundi au samedi avec mercredis libres (5 à 10 postes)

Nous aurons l’occasion de discuter ensemble de ces nouveaux régimes de travail lors des HMI des 17 et 18 septembre.

Les sbires frappent encore

Alors que la direction nous promet une amélioration sur la PIC concernant le management, convoque l’APACT pour un très cher audit sur les conditions de travail, le droit syndical pour l’information du personnel semble ne pas être à l’ordre du jour.

Le 13 septembre 2007 après 21h00, l’un de nos militants locaux diffusait des tracts et en disposait dans les différents lieux de la PIC.Ce même jour, la direction s’était parée de ses plus beaux atours afin de recevoir des visiteurs, visiblement des “huiles”.

Vous le savez, lors de visites, le directeur et ses cadres ont horreur de voir ici et là des tracts syndicaux. L’information diffusée par cette voie ne plait guère ! Les sbires de la direction s’arrangent, dans ce cas, pour subtiliser cette vérité qui dérange. En salle de vidéocodage, le superviseur de nuit présent à 21h30 s’est comporté comme le dernier des serviles afin de plaire à sa hiérarchie tel un chien envers son maître. Tout en retirant les tracts des postes de travail distribués 10 minutes avant, la section locale SUD vous invite à juger de la teneur des propos du soutien en salle de vidéocodage : « J’ai reçu l’ordre de retirer toutes ces merdes et je le fais ». Un superviseur (ou soutien, faisant fonction) a-t-il le droit de se comporter de la sorte et d’employer un vocabulaire ordurier ? SUD ose penser que l’initiative de ce langage n’a pas été inspirée par la direction.

SUD rappelle à ce superviseur que si ses indemnités d’heures de nuit ont été augmentées, c’est grâce aux revendications de SUD et non par la volonté de ses maîtres. SUD espère que les prochaines diffusions de tracts ne connaîtront pas la même censure indigne d’une démocratie, et attaquant le droit syndical.

et toute l’info sur le syndicalisme à La Poste sur http://sudposte75.fr et le syndicalisme en général http://syndicaliste.fr