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La Poste grève des agences colis ; le point au 4/12

Publie le lundi 4 décembre 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

En Ile-de-France mais également en province, plusieurs agences du colis connaissent des mouvements de grèves. Aujourd’hui le conflit touche plus d’un quart des 64 agences en Métropole.

En Ile de France
14 agences Coliposte sur une trentaine sont parties en grève illimitée le mercredi 29 novembre pour l’augmentation de leur salaire, contre leurs mauvaises conditions de travail et les méthodes de management .
Les agences en grève sont : Paris Bercy Paris Bd Ney, Montgeron (91), Clichy, Issy-les Moulineaux, Clamart, Villeneuve-la-Garenne (92), Pantin, St-Ouen (93), Alfortville, Fontenay-sous- Bois (94), les deux agences d’Argenteuil (95). Deux agences supplémentaires ont rejoint la lutte aujourd’hui : Aubervilliers et Bondy (93).

En province
Les trois agences de Marseille étaient en grève le 30 novembre (24 heures). Montpellier est en grève illimitée depuis le 30 novembre. La question est en débat dans d’autres agences.
Ces postiers ont toutes les raisons de se battre. En effet, La Poste fabrique en son sein une véritable zone de non droit s’appuyant sur la stratégie d’un taux de départ volontairement important (démissions, licenciements, rupture de période d’essai). La durée moyenne de séjour dans l’ entreprise est de 2 à 3 ans. Nous évaluons à 500 le nombre de licenciements sur l’Ile de France en 2005.

Le trafic, lui aussi ne cesse de croître : 81 millions de colis en 2003 à 160 en millions aujourd’hui. Si le trafic a doublé, il n’en va pas de même pour les effectifs. Un agent Coliposte dispose de 2 minutes par colis ! Les salaires, eux par contre, ne bougent pas : 1100 euro net par mois.

La politique de La Poste est simple : payer à coup de lance-pierre, faire travailler toujours plus et appliquer un management à la hussarde. La très grande majorité du personnel en grève vit aujourd’hui sa première expérience de lutte. Beaucoup d’entre eux sont des jeunes issus des banlieues pour qui Coliposte est bien souvent leur premier job. Par son attitude intransigeante, La Poste veut leur montrer que c’est bien la loi du plus fort qui prime dans l’entreprise.

Nous savons déjà que les grévistes seront accueillis par des compagnies de CRS lors du rassemblement prévu lundi 4 décembre (10h00) devant la direction de Coliposte, 140 bd de Montparnasse. Précisons pourtant qu’aucun dérapage n’a été déploré jusqu’à présent. Il ne s’agit donc que de pures provocations !

A l’heure du débat sur la libéralisation du courrier, Coliposte fait la démonstration que la libre concurrence ne profite ni aux clients, ni aux salariés. Au lieu d’ouvrir des négociations avec les grévistes, La Poste fait appel à des louageurs pour satisfaire les plus gros " clients " (entreprises et les hautes personnalités).

La Fédération SUD soutient sans conditions la lutte des agents du colis. Elle dénonce l’attitude et les méthodes de combat de La Poste et exige que l’entreprise réponde dans les plus brefs délais aux revendications du personnel en lutte.

Plus d’infos : -http://www.sudptt.fr/article.php3?i...

Messages

  • Dans ce pays on ne peux déjà plus travailler, rouler devient difficile, prende les transports en communs n’en parlons pas, mais en plus on ne peux meme plus recevoir son courrier...

    C’est désolant...

    • vous avez la science infuse avec votre concurrence vous croyez que cela va ameliuorer les choses , vous etes naifs ou naives

      la fraternitée cela ne vous dit rien

      la concurrence j’en ai rien a foutre

      qui ira distribuer votre courrier quand vous serez vieux ou vieille

      la vie n’est pas faite que de travail

      il faut des services publics partout dans tous les recoins de france c’est une histoire d’equitée

      la concurrence est un systeme individualiste inhumain egoiste qui au final
      ne fera n’apportera rien de bon au plus grand nombre

      par contre aux nantis eux ????

  • si ils veulent une augmentation, faudrait d’abord la mériter. Entre les retards, les paquets défoncés, ouverts ou meme perdus, les avis de passage déposés alors que personne n’est venu, les longues minutes d’attente pour récupérer son paquet... une augmentation ne me semble pas justifiée.

  • Idée :

    Au lieu de pénaliser ceux qui payent Coliposte et ses salariés (nous !), il serait plus judicieux de réaliser des opérations spectaculaires beaucoup plus médiatiques (donc efficaces)...

    Exemple : acheminement gratuit des colis de particuliers en France avec collecte devant les centres en grêve. Un dialogue pourrait alors s’engager avec les citoyens !

    Cette alternative à la grève "sèche" ne pénaliserait pas le public et permettrait de redorer l’image des syndicats.

    Mais ce type d’actions est-il légal ?

    • L’idée de l’opération spectaculaire est à méditer :

      Ils pourraient par exemple, pour une fois assurer la livraison des colis dans les BOITES A LETTRE dans les cités de Seine-St-Denis (dont celle où j’habite), plutôt que de nous laisser des avis de passage.

      Il faut en effet savoir que dans beucoup de cités de Seine st denis, les postiers ne livrent plus les colis dans les boites aux lettres. Le service public c’est pour les bourges, maintenant ? N’attendez aucun soutien, chers postiers, de la part des habitants de ces cités !!

    • Moi je vous soutiens, il faut aujourd’hui se battre pour nos acquis sociaux, les gens qui condamnent ce combat ne se rendent pas compte que la privatisation risque d’entraîner de fortes inégalités entre les zones urbaines et rurales. Quelle entreprise privée voudra livrer le courrier à perte dans des zones reculées ? Ces mêmes personnes s’en plaindront ensuite. Il est malheureux je suis d’accord que le seul moyen aujourd’hui de se faire entendre soit la grève mais aujourd’hui il existe un monde entre des dirigeants pressés d’offrir des cadeaux aux plus riches et les travalleurs ou encore les chômeurs qui ne vivent aujourd’hui plus décemment.
      Aujourd’hui je vais galérer come tout le monde pour prendre les transports mais est-ce que ça ne vaut pas le coup, un jour de galère pour conserver des acquis sociaux ?
      Le gouvernement parle d’inégalité en ce qui concerne les régimes spéciaux qui ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan de dettes. En parle t’il lorsqu’il fait des cadeaux fiscaux aux plus riches ? Je ne suis pas postier, ni fonctionnaire mais je suis solidaire. Marre qu’aujourd’hui les médias nous parlent plus du divorce de notre merveilleux président que des gens qui ne peuvent pas vivre avec un smic. Faisons de ce jeudi "noir" comme le dépeigne les médias un "jeudi" de fête, de solidarité...