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La Sorbonne, mai ’68 et ce mars 2006

Publie le mercredi 15 mars 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

de Angelo d’Orsi raduit de l’italien par karl&rosa

Mars 2006 comme mai ’68 ? Non, naturellement ; les différences sont trop nombreuses, même si les lieux, la Sorbonne et ses environs (et, en toile de fond, quatre-vingt universités françaises) et les acteurs (des étudiants, des policiers, des médias) sont les mêmes. Ce n’est pas, aujourd’hui, l’imagination au pouvoir, la révolution culturelle, la contestation de l’art et de la morale bourgeois la ratio de cette action née désormais depuis des semaines, amorcée par le CPE que le gouvernement de droite est en train d’imposer comme "solution" au chômage et à la précarisation des jeunes.

C’est justement la cause ayant déchaîné la lutte, une résistance avant tout, qui fait émerger les différences avec le désormais mythique ’68.

Ici est en question la possibilité de l’existence matérielle, avant tout, alors qu’à l’époque il s’agissait d’une attaque au savoir dominant, aux façons d’être de la culture bourgeoise, à la compression répressive produite dans l’enceinte de la civilisation capitaliste. Une attaque naissant dans son cœur, parmi les enfants de la classe dirigeante, parmi ses futurs membres. Quelqu’un remarqua à ce sujet qu’une classe découvrit, déconcertée, son propre échec historique ; des décennies après, ayant vu comment les contestateurs ont été tranquillement absorbés et digérés par le "système" (comme on l’appelait à l’époque, selon l’expression marcusienne) devrions-nous parler d’une revanche de la bourgeoisie ?

Le Mai français, comme en général les luttes estudiantines de ce temps très lointain, fut une tentative, un peu insensée et avec des extrémismes inutiles (des tentatives de bûchers de livres de bibliothèques ou des gestes de vandalisme peut-être inévitables, mais pas pour autant moins néfastes sur le plan politique et déplorables sur le plan moral) mais généreuse à sa manière et non dépourvue d’héroïsmes désespérés, de mettre le feu à la prairie. Ce mois-là fut l’assaut tenté au ciel, du genre plutôt Rousseau que Marx, plutôt anarchiste que communiste ; un assaut coloré plutôt que sanglant.

Préparé par un mouvement qui, des Etats-Unis au Japon, de l’Allemagne à l’Italie, avait fait surface entre ’66 et ’67, le Mai naquît à Nanterre, avec l’annonce du lock-out de la fac de Lettres, devant l’activité du mouvement du "22 Mars" dirigé par l’anarchiste allemand Daniel Cohn Bendit. A partir de là, le mouvement se répand, en se focalisant bientôt dans l’université qui dispute à l’Alma Mater, l’Université de Bologne, le titre de l’université la plus ancienne du monde, dans la Sorbonne, justement, qui est aujourd’hui à nouveau à la une des journaux.

La cour de l’Université qu’on dit avoir été fondée par un certain Robert de Sorbon, où s’installent les "Nanterriens" chassés, devient l’épicentre de la lutte, bientôt exaspérée par les condamnations des juges, les attaques policières, le manque d’intérêt des gouvernants (Pompidou, le premier ministre, alors que le mouvement commence, part en voyage pour l’Orient), l’hostilité déclarée du Parti Communiste, dirigé par le stalinien Georges Marchais, tandis que les journaux regardent sarcastiquement les enfants des bourgeois jouant à faire la révolution.

A côté de la Sorbonne, le Centre de Censier (Paris III, dite Sorbonne Nouvelle) et tout autour le Quartier Latin, deviennent les lieux d’une effervescence insurrectionnelle continue, incessante, devant laquelle la société française apparaît déconcertée, étonnée, absolument pas préparée. Le cœur de Paris se couvre littéralement d’affiches dessinées, colorées, très vives : c’est vraiment l’imagination au pouvoir. Les murs parlent et nous livrent une nouvelle façon de faire de la lutte politique. Les cortèges citadins créent un fleuve ininterrompu d’étudiants et de professeurs, qui unit aussi dans le mouvement les écoles supérieures , et commence à rejoindre les usines.

Aux mots d’ordre contre l’ "homme à une dimension", qu’avaient fait pousser dans les campus nord-américains Horkheimer, Adorno de l’Ecole de Francfort et surtout Marcuse, s’ajoutent des slogans anti-impérialistes. La mort de Che Guevara n’avait eu lieu que quelques mois auparavant, alors que la Chine commençait à suggestionner par ses messages un peu cryptiques (inquiétants, si on les relit aujourd’hui) une bonne partie des jeunes.

Mais c’est surtout l’entrée en scène des salariés qui provoque l’ouverture d’un nouveau front qui préoccupe les autorités et inquiète l’opinion en quête de réassurance. Et la réassurance tentée par le silence ou la désinformation systématique de l’ORTF, la radiotélévision publique, ne suffit pas. Le fait que les syndicats se rangent ouvertement du côté du mouvement des étudiants, la diffusion de ce qu’on appelle désormais la "contestation" à de vastes secteurs du monde de la culture, la descente sur le terrain directe et explicite d’intellectuels prestigieux, premier entre tous Jean-Paul Sartre, dans un cadre international de lutte - le Vietnam devient le symbole de la résistance anti-impérialiste - suscite des anxiétés et des peurs grandissantes.

Mais le mouvement, sans de vrais guides, et complètement déconnecté des forces politiques de la gauche, n’est pas en mesure de grandir, alors que les peurs bourgeoises animent la réaction. Le symbole est la grande manifestation de citoyens apeurés et désireux du retour à la norme, mobilisés directement par De Gaulle pour l’ "action civique" devant le danger d’une "dictature" : c’est le 30 mai et au lendemain, le 31, alors que des dizaines de manifestations philo gaullistes ont lieu dans la province française, des centaines de milliers de Parisiens quittent la capitale pour le long week-end de la Pentecôte (un rite auquel on ne renonce pas, en France) . La révolution de mai est classée.

Les inscriptions sur les murs sont entrées dans les essais historiques, les affiches sont republiées dans des volumes illustrés, décorés par des essais d’illustres sémiologues, des carrières académiques et politiques entières se créent sur les cendres de la contestation parisienne. Et pourtant cette invitation à "prendre les rêves pour la réalité" - comme le disait une inscription sur un mur de la Sorbonne - c’est-à-dire à être réalistes, en demandant l’impossible - selon l’un des slogans devenus un label de ’68 - reste telle qu’une icône d’une volonté qui n’est pas morte de changer les choses. En ce sens, Le Monde avait raison quand, en commentant ces évènements, désormais conclus, il écrivait " Rien ne sera plus comme avant".

Certes, le Mai enregistra à court terme la défaite des étudiants, mais toutefois le fait principal fut aussi bien la fin politique de De Gaulle que l’annonce à plus long terme de celle de Pompidou. A la longue, les "idées de Mai", comme elles furent appelées, restèrent comme un levain capable de fermenter dans la société et pas seulement dans la société française. Et c’étaient des idées qui, à partir des slogans et des dessins muraux d’une exceptionnelle efficacité communicative - une efficacité qui n’a jamais plus été atteinte par d’autres mouvements similaires -, révélait le fil unissant toujours tous les mouvements révolutionnaires dans ce Pays qui est la grande mère de la Révolution : de 1789 à 1871 jusqu’à 1968, justement.

Jusqu’à maintenant, à 2006. Le reste de cette histoire est confié aux acteurs. Auxquels nous ne pouvons que rappeler, comme un souhait, le marxien "Bien creusé, vieille taupe...!"

http://www.liberazione.it/giornale/060312/default.asp

Messages

  • Tout le monde à noté que nous sommes en MARS,
    Même pas encore le 22 Mars.... pas encore en MAI

    Laissez le temps,....
    Croyez-vous qu’en un jour 68 se fit ?
    Qu’en une semaine la sorbonne fut un hâvre de liberté et de fête, de poudre et de révolution ?
    D’où vous vint cette croyance qu’en un prompt renfort et, comme une armée mexicaine, les grands boulevards et surtout les petites rues se couvrirent de ma,ifestants vigoureux ?
    Il y eu la compression préalable, des secousses ailleurs dans le monde et ici également...

    Le feu avait couvé depuis un moment, avec de brefs affrontements sporadiques, il y eu de puissantes grêves ouvrieres avant, des poussés de la gauche avant, et il n’y eut que quelques médias à être completement autistes à l’explosion à venir ("La France s’ennuie...." Le Monde) ....

    Il est exact que la situation n’est pas du tout la même, car nous étions alors au faît des 30 glorieuses, les travailleurs, après des decennies de chien, commençaient à relever la tête du guidon, après avoir pu s’offrir enfin, à crédit, sou à sou, voiture, machine à laver et réfrigerateur..., des vacances réelles enfin, après avoir reconstruit un pays à genoux après deux guerres mondiales entrelardées de nombreuses guerres coloniales menées par nos élites fascistoïdes (je souris de voir celles-ci se gargariser en permanence, s’auto-congratuler... )....

    La guerre d’Algérie s’était terminée 6 ans auparavant et déchirait profondement encore la société par ses consequences.

    Nous sommes maintenant 40 ans après, et les étudiants ne représentent plus une élite de fils de bourgeois mais une masse considérable aux origines bien plus variées qu’avant (à défaut populaires), l’agression bourgeoise a frappé cruellement le monde du travail depuis 20 ans avec son cortege d’énormes inégalités, ses masses de chômeurs, et ses plantureux enrichissements (car ce pays n’a jamais cessé d’être en croissance économique)...

    Il n’a échappé à personne les puissantes bombes à retardement qui existent dans des secteurs importants de la société française et il suffirait que se conjugue plusieurs révoltes pour que tout bascule à une énorme vitesse...

    ........ et en 68 , une partie des choses bascula quand des milliers de jeunes travailleurs déciderent également d’aller voir dans le centre de Paris, du côté de la Sorbonne, qui, de la police ou du peuple, méritait du pavé ...

    Là nous sommes dans un équilibre mince.... Quelques centaines d’étudiants s’affrontent, sans que ça dérape avec le coeur du mouvement qui, lui, est très massif, énorme...

    Tant le mouvement de la jeunesse que le gouvernement essayent de ne pas faire de faute importante pour n’avoir pas le dessous dans un engrenage qui risquerait de tout faire exploser.

    En embuscade, il y a les braises qui couvent encore sous les cendres des émeutes de banlieue quelques mois plus tôt (Villepin ! craignez que le feu reprenne en arrivant à la Sorbone !), il y a eu le sursaut démocratique de gauche du 29 Mai 2005, d’innombrables nervosités qui parcourent une société qui sent la poudre malgrés ses multiples peurs...

    Tout le monde à noté que nous sommes en MARS,
    Même pas encore le 22 Mars.... pas encore en MAI !

    Copas

    • Hé hé Copas tu es bien défaitiste, tu ne sembles pas y croire...
      tu auras pourtant remarqué que nous sommes en mars, pas le 22 je te le concède.
      laisse du temps au temps.
      La semaine du 14 mars 68 les chambres de la cité universitaire de Nanterre
      allaient être interdites à la mixité, sans suivi le bouillant mouvement du 22,
      tu connais la suite...

      La France s’emmerde Vive la Révolution !

      jc

  • VIVE LES ETUDIANTS FRANCAIS EN LUTTE !

    VIVE LA JEUNESSE DE FRANCE !

    Continuez à être un exemple de résistance pour tous les peuples d’Europe !

    Sus à la résignation !

    Un autre monde est possible.

    VIVE L’EUROPE DES PEUPLES QUAND CEUX-CI SONT DEBOUT !

    Mes amitiés à tous !

    Albert Jenhai (Belgique)

    • Ces gréves ne changerons riens, vous pouvez voter la gauche en 2007, que la situation restera la meme. Les hommes de gauches actuellement ne pense, justement qu’au présidentiel. Tous ce dispute pour avoir la place de candidat officiel. La seule chose que les socialistes on realiser c’est les emploies jeunes. Oui, mais les emploies jeunes c’est du vent, il n’a pas de garantie que l’employeur a la fin du contrat, vire la personne. Il faut une résistance, mais de masse. Une centaines de personnes comme hier, c’est pas terrible pour faire bouger une situation.

  • AU CHAOS DU CAPITALISME ET DE CE QU’IL ENGENDRE SUR LA PLA

    NETE ( MISERE, EXPLOITATION DE TOUTE SORTE,FAMINE........)
    REPONDONS PAR LE VENT DE LA REVOLTE. INUTILE DE SE MASTURBER DANS DES COMPARAISONS OU DES ANALYSES FUTILES, F USSENT T’ELLES CENSEES.SOUTENONS PAR TOUS LES MOYENS,CE MOUVEMENT SOCIAL EN TRAIN DE NAITRE. MAI 68 PUISSANCE 10.

    NI DIEU NI MAITRE

    • mon pauvre petit, tu vis dans tes rêves !

      Il n’y aura aucune révolution, totu ce qu’il y a c’est quelques centrales syndicales et autres partis politiques opportunistes en mal d’apparitions télévisées qui manipulent les étudiants, je ne parle même pas des lycéens complétement instrumentalisés ...

  • bonjour,
    enfin des gens réalistes et odacieux, car dans ce monde, ceux qui parlent trop et qui bien sur donne le ton de la vérité, se font sencurés.
    mais non, il ne faut pas les sencurés, il faut justement que ces messages de coléres puissent etre entendu par l’ensemble du peuple et c’est ce qui fera plier ce gouvernement et ces sousfifre, qui finalement n’en n’ont rien a faire de ces quelques étudiants, "pitoyable" a coté de la population totale qui est mécontente excuser moi l’expression, et c’est tous le peuple qui doit dés maintenant descendre dans la rue, et la ils verront bien de quel bois ont se chauffent !!!!
    alors diffusion oblige, il faut des tracts, répendus sur tout le pays, que les gens n’ait plus peur de descendre, qu’il y ait un peu plus de partages et d’égalité, je vous rappelle que notre soit disant embléme est :" LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE" et depuis quand ce slogan est-il vrai et fondé, je vous pose la question mais posé vous la vous meme !!!!
    je ne suis pas pessimiste de nature, mais je me rend bien compte que nos salaire diminus, que notre pouvoir d’achat et de plus en plus maigre, qu’il faut etre a la coupe des patrons, et encore plus avec ce CPE, mais ce sont des CDI qu’ils nous faut.
    Il faut que ce soit nous, le peuple, celui qui fait vivre les riches, qui decide pour qui ont travail, et non le contraire, c’est quand meme grace a nous qu’il y a autant de benefice dans toutes ces grandes industries, et qui beneficie de cette rentabilité ???????? certainement pas les employés, donc pas la majorité du peuple.
    J’appelle donc a la diffusion par millions de tous ces messages qui peuvent peut-etre, enfin je l’espere, faire reagir tous ceux qui sont contre ce systéme qui pourrait certainement mieux tourner et qui redonnerait une chance a tout le monde et non a 1/5 de la population qui "pompe tous" et qui ne reverse rien.
    MOBILISONS NOUS JE VOUS EN PRIE.
    .MAX.

    • Eric Hobsbawn l’écrivait dans "L’Âge des Extrêmes", la parenthèse du socialisme existant est désormais fermée, la Crise du Capitalisme peut reprendre son cours interrompu par la période d’après la seconde guerre Mondiale, plus besoin pour les Capitalistes d’empêcher les peuples d’Europe de l’Ouest de virer au rouge par de nombreuses concessions sociales.
      La compétition fait à nouveau rage pour la conquête des marchés. Le Mitterrandisme a ruiné les espoirs de 81 en épousant le libéralisme et la Droite parachève la mort lente de nos Droits de salariés et de nos conquêtes sociales.
      En frappant nos enfants pour "moderniser" leurs conditions de travail, face à cette fameuse "mondialisation", ils comptent nous donner le coup de grâce, car ils savent les dangers que représente la jeunesse révoltée face à leur conservatisme dévastateur.
      En 1968, "La France s’ennuyait" paraît-il, aujourd’hui elle meurt au petit feu de la précarisation généralisée (sauf pour les capitalistes et leurs serviteurs). Les jeunes ont compris en regardant leurs aînés de quelques années sombrer dans la galère. Ils nous obligent à sortir la tête du sable : il y a urgence. Nous irons au charbon avec eux, et je m’attends à bouffer des patates avec joie : nous saurons nous organiser. La société pizza et petits boulots mal payés, ça suffit enfin on va pouvoir virer de son lit Bénabar et jeter la télé par la fenêtre comme disait Renaud avant d’y tomber dedans et descendre dans la rue. La Rue, ils en ont la trouille, parce que de moins en moins on se contente de regarder les nôtres se faire tabasser par SARKHOZY le prince qui veut être roi ; L’air de rien, cette révolte dure depuis 95, il doit en sortir quelque chose de nouveau, mais quoi ? JdesP

  • Vision para-stalinienne de mai 68, tu fume trop

    • Juste un petit mot,

      ni vraiment contre, ni vraiment pour le CPE mais pour "le dialogue" et pour "l’exemple de pacifisme et de sang froid" des CRS, et contre le fait d’empêcher des étudiants d’aller en cours, j’ai voulu aller voir hier à quoi ressemblaient ces manifestations.

      Une jeunesse révoltée, en effet, mais on finit par ne plus trop savoir pourquoi, ni qui dans la foule sait vraiment ce qu’est le CPE.

      Devant le barage de la Sorbonne hier soir, des étudiants qui tapent contre les barricades pour essayer de les faire tomber, des jeunes (venus uniquement pour ça) qui tente de faire ceder des vitrines... et des gens qui, comme moi, observent la situation sur le trottoir d’en face, au milieu de quelques journalistes, curieux et étudiants qui ne veulent pas prendre trop de risques...

      Quelques temps après, la barricade commence à ceder, à coups de canons à eau la foule commence à s’éparpiller... "les CRS arrivent par en bas" ... en effet ils montent la rue depuis Saint Michel vers la Sorbonne, en force et en nombre ! Alors que certains préferent fuire en courant, j’ai préféré rester calme, n’ai pas bougé et me suis installé sous un arret de bus en attendant que les choses se calment.

      Qu’est-ce qu’il se passe enuite ?? Un CRS arrive vers moi et j’ai droit à des coups de matraque assez violents ! (5 coups d’affilés dans les cuisses et les jambes), par des CRS tant énervés que j’avais l’impression de me retrouver seul au milieu d’un groupe de malfaiteurs cagoulés qui voulaient me dépouiller !
      Face à eux, une seule solution, fuire en courant...

      A-t-on encore en France la liberté d’observer dans le calme ce qu’il se passe dans son pays, pour se faire une image plus vraie que celle que diffusent parfois les médias ?

      Merci de m’avoir lu.

      PS : Dommage qu’il ne soit pas possible d’ajouter de photos à nos messages... vous auriez vu les traces que les matraques ont laissé sur moi c’est assez impressionant ; 15h plus tard : sur la cuisse droite par exemple j’ai une marque d’environ 20 centimètres de long sur 1,5 de large ; on peut sentir le relief de la marque même sans la voir