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La comédie des résultats des banques est une comédie en deux actes.
Publie le vendredi 17 avril 2009 par Open-PublishingUne comédie en deux actes.
1- Premier acte : le 2 avril 2009, pendant que le monde entier a les yeux tournés vers le G20 à Londres, le Congrès vote une nouvelle norme comptable sous la pression des banquiers étatsuniens. Cette nouvelle norme comptable s’appelle la FAS 157-e. Elle permet aux banquiers étatsuniens de présenter, d’un seul coup de baguette magique, des résultats en hausse de 20 % ! Elle permet aux banquiers de travailler leurs bilans. En clair : elle permet aux banquiers de maquiller leurs comptes. Ce premier acte est raconté à cette adresse :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2638
2- Deuxième acte : à partir du 9 avril 2009, les banquiers étatsuniens présentent leurs résultats trimestriels. Miracle ! C’est un miracle ! A chaque fois, je dis bien : A CHAQUE FOIS, les journalistes écrivent que ces résultats sont en hausse, que ces résultats sont une surprise, qu’ils sont supérieurs aux attentes des analystes financiers, etc.
La banque Wells Fargo :
La banque américaine Wells Fargo a déclenché jeudi 9 avril une vague de liesse à Wall Street en annonçant que ses bénéfices du premier trimestre dépasseraient très largement les attentes.
La banque Goldman Sachs :
La banque vient d’ailleurs de publier des résultats bien meilleurs que prévu au premier trimestre, avec un bénéfice net de 1,81 milliard de dollars, en hausse de 20 %, pour un produit net bancaire de 9,43 milliards de dollars en hausse de 13 %.
http://www.lesechos.fr/info/finance/4853992.htm
La banque JPMorgan Chase :
La banque américaine vient de dévoiler plus de 2 milliards de dollars de profits au premier trimestre 2009, en recul de 10 % sur un an. Le bénéfice net par action (BNPA) a atteint 0,40 dollar, nettement inférieur au 0,67 dollar enregistré au premier trimestre 2008, mais supérieur aux attentes des analystes financiers.
La banque Citigroup :
La perte de Citigroup est ressortie de 966 millions de dollars, soit 18 cents par action, à comparer avec une perte de 5,19 milliards (1,03 dollar) un an plus tôt. Les analystes attendaient en moyenne une perte par action de 30 cents, selon Reuters Estimates. Le produit net bancaire a à peu près doublé à 24,79 milliards de dollars, alors que le marché attendait en moyenne 21,73 milliards. L’action bondit de 12,5 % à 4,51 dollars en avant-Bourse.
http://www.lesechos.fr/info/finance/reuters_00139780-citigroup---les-trimestriels-rassurent.htm
Au troisième acte de la comédie, les spectateurs vont jeter des tomates aux banquiers en leur criant : « Chiqué ! Remboursez ! »