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La crise financière se propagera-t-elle au-delà du secteur bancaire ?

Publie le dimanche 30 mars 2008 par Open-Publishing

La BaFin est l’autorité allemande des marchés financiers.

« La crise financière mondiale pourrait coûter jusqu’à 600 milliards de dollars (380 milliards d’euros) aux banques et autres institutions financières du monde entier, selon un rapport interne de la BaFin cité par le magazine allemand Der Spiegel.

Le bilan évoqué par l’autorité allemande des marchés financiers, dont l’hebdomadaire se fait l’écho dans un article communiqué ce week-end avant sa parution lundi 31 mars, constitue le plus noir des scénarios envisagés pour les pertes liées aux turbulences des marchés, elles-mêmes provoquées par la crise des crédits immobiliers à risque aux États-Unis, les "subprimes".

"Sur la base des informations dont nous disposons et de la situation actuelle du marché, nous pensons qu’un chiffre de 430 milliards de dollars (270 milliards d’euros) est plus probable", ajoute le rapport de 16 pages de la BaFin, cité par le Spiegel.

L’autorité a calculé que les banques avaient déjà dévoilé environ 295 milliards de dollars de pertes, dont 10% environ reviennent à des établissements allemands, poursuit le magazine.

Par extrapolation, les banques allemandes pourraient accuser en tout 60 milliards de dollars de pertes dans le scénario catastrophe de la BaFin, et 43 milliards de dollars dans une hypothèse plus favorable.

Selon le Spiegel, l’autorité évoque aussi un risque de voir la crise financière se propager au-delà du secteur bancaire pour gagner les hedge funds, les assureurs, les fonds de pension et même certaines entreprises extérieures au monde de la finance.

Une porte-parole de la BaFin a refusé de commenter l’article du Spiegel, mais indiqué que l’autorité avait préparé un document de discussion en prévision de la réunion des régulateurs du secteur financier et banquiers centraux qui s’est achevée à Rome samedi.

Le chiffre de l’ordre de 300 milliards de dollars pour les pertes publiées jusqu’ici a été établi à partir des sources disponibles publiquement, a-t-elle ajouté. »

Jonathan Gould, version française Gilles Guillaume.

http://www.lemonde.fr/web/eco/depeches/0,14-0@2-3234,7-439@39-34880570,0.html?NAV1=DEP&NAV2=DEPECHES