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La déforestation.

Publie le jeudi 21 juin 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Vers la fin de son dernier mandat, dans ses discours, un certain M Chirac n’hésitait pas à multiplier les mises en gardes à propos de l’écologie et de l’état de la planète. Il affirmait souvent : « Il y a le feu à la baraque ». Il insistait sur la nécessité d’une "révolution écologique mondiale ».

De manière générale, dans les médias dominants, on parle beaucoup des émissions de gaz à effet de serre mais il existe bien d’autres urgences. Les autres problèmes gravissimes pour lesquels il faut agir vite sont les suivants : la faim dans le monde, la pollution, l’alimentation en eau potable, la déforestation, la santé, l’emploi. Il existe une grande différence de « niveau de vie » entre les pays dits "riches" et les pays pauvres.

Les uns profitent des autres. Il n’y a pas d’autres mots. Pendant que les uns "s’enrichissent" et se gavent, les autres s’appauvrissent et se meurent. Plus le temps passe, et plus les problèmes deviennent importants. Il est nécessaire de « dépasser les égoïsmes personnels ». Les nations dites « développées » doivent accepter de se remettre en question. Elles doivent diminuer très fortement leur train de vie. Elles doivent comprendre qu’il existe des priorités : une nature sauvage et préservée, des vols d’aras multicolores, une végétation luxuriante, une population en bonne santé et qui possède un bon niveau d’éducation. On parle beaucoup de croissance/décroissance. On ne peut pas stopper la « consommation ». L’économie s’effondrerait. Le chômage deviendrait massif. Par contre, il est possible de réorienter l’économie vers des secteurs qui posent moins de problèmes en matière d’environnement. Il est possible de produire moins mais mieux. Le train est déjà un peu en marche. On pensera à l’agriculture biologique, au tourisme vert respectueux des paysages, des écosystèmes et des populations.

On pensera aux activités sportives et culturelles. Il existe des marges de manœuvre dans le domaine des services à la personne, dans le domaine de l’immatériel. En ce qui concerne l’électronique, il reste beaucoup de progrès à faire avant que les composants soient 100% recyclables. Il faut s’accorder sur la définition du mot « recyclable ». On ne peut pas se contenter d’un a minima. Il faut exiger le maximum. Les ingénieurs qui travaillent dans le domaine ont du pain sur la planche. Peut-être que s’ils effectuaient des simulations par ordinateur, ils arriveraient rapidement à concevoir des éléments 100% inoffensifs, entièrement démontables, entièrement réexploitables, qui n’ont aucun effet sur l’environnement et pourquoi pas complètement biodégradables. Jusqu’à récemment encore, des cargaisons de vieux matériel partaient en décharge dans certains pays "pauvres. Il paraît que des efforts ont été faits pour que cela cesse. Mais il conviendra de s’assurer que tout est bien retraité sur place c’est à dire dans nos pays.

La déforestation. Origine du problème. Remédiations.

Le béton est un matériau dont l’impact sur l’environnement est négatif et il est peu attractif d’un point de vue esthétique. Il est gris et massif. Lors de sa fabrication, les émissions de CO2 sont assez importantes. Lorsqu’ils arrivent en fin de vie, les bâtiments en béton sont dynamités. Ils s’effondrent. On obtient des tas de gravats et de la vieille ferraille qu’il faut évacuer. Les gros débris sont concassés. Ils donnent des granulats. Ceux-ci sont réutilisés pour la voirie. Le béton est encombrant et envahissant. Il ne peut être réutilisé dans le domaine de la construction. On ne peut pas fabriquer du béton de qualité à partir du vieux béton et donc le volume des déchets va en s’accroissant. Les matières réellement réutilisables sont par exemple le verre, l’acier inoxydable, le cuivre, l’aluminium.

Le bois massif peut également être réutilisé. De plus, il peut disparaître sans laisser de traces, sans polluer. Il est biodégradable. Une fois le processus de dégradation achevé, il ne reste plus que de l’eau, de l’humus et des sels minéraux. Les produits de la dégradation sont réutilisés par les arbres en place. Le processus est naturel et très performant. Il fonctionne depuis des centaines et des centaines de millions d’années, depuis l’apparition de la vie. Le bois est chaleureux et très esthétique. Il attire. Les arguments en faveur de son utilisation sont de taille. De manière un peu grossière, on pourrait penser que son emploi dans les nouvelles constructions permettra de résoudre certains problèmes de pollution. C’est ce que la majorité des consommateurs pensent.

Profitant de l’effet de mode, les fabricants, les vendeurs et certaines multinationales exploitent le filon au maximum. Comme pour le pétrole, la demande va en s’accroissant.
Les opérateurs et autres « business angels » savent très bien que les massifs forestiers sont en danger mais ils se gardent bien de le signaler au public. Pourtant, il va falloir stopper net l’exploitation intensive du bois. Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Chaque année, dans le monde, c’est l’équivalent d’une surface grande comme l’hexagone qui disparaît. Nous assistons en direct et de manière accélérée au saccage d’un patrimoine mondial inestimable.

Les forêts primaires sont détruites à grande vitesse. Le monde de la finance le sait tout comme les « Business angels » savaient que le pétrole était transporté dans des pétroliers en mauvais état. Parfois, ils osaient passer à la télévision à une heure de grande écoute pour le dire. C’était une manière de faire passer un message cynique à l’ensemble de la population.

Les forêts primaires sont donc progressivement détruites parce que les volumes de bois utilisés par les industries sont beaucoup trop importants. Et les forêts européennes ne sont pas suffisamment exploitées. En France, actuellement, la surface boisée représente 27 % du territoire. Cette surface reste constante. Ce n’est pas normal. Selon l’association Greenpeace, nous aurions assez de matière première pour alimenter l’ensemble des industries pendant environ un siècle.

Les forêts primaires constituent un patrimoine mondial. Elles viennent du fond des âges. Elles sont à la fois solides et fragiles. Elles sont présentes à la surface de la terre depuis des millions d’années. Elles ont très bien résisté aux assauts du temps. Elles constituent un ensemble équilibré. Elles sont fragiles parce qu’elles peuvent être facilement coupées ou brûlées.

Plan d’action pour préserver les forêts primaires, pour libérer les territoires de l’emprise néfaste des multinationales :

 utiliser exclusivement du bois européen.
 mettre en place une politique active de récupération de tous les objets usagés en bois. Plus un seul morceau de bois ne doit partir dans les incinérateurs. Les débris peuvent servir de matière première pour la fabrication des panneaux de particules.
 abandon total du bois dans le secteur de la construction tant en intérieur qu’en extérieur. Il faut remplacer les charpentes en bois par des charpentes métalliques.
 arrêt de l’utilisation du bois comme combustible chauffant. Cheminées, chaufferies…
 mettre en place de manière active la culture du chanvre. Les tiges sont très riches en fibres de cellulose.
 les filières papier doivent être moins gourmandes en cellulose. Diminution du grammage.
 les entreprises « transnationales » qui exploitent les forêts primaires sont priées de plier bagage et de venir chercher la matière première en Europe. Il en existe suffisamment. Nous allons devoir apprendre à gérer les stocks dont nous disposons.

Parallèlement à cela, il faudra reboiser au maximum. Planter un grand nombre d’arbres permettra, entre autres, de compenser un peu les émissions de gaz à effet de serre. En 2006, la France a émit environ 500 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Elle se situe dans le peloton de tête des pays européens. Reboiser le territoire à hauteur de 60% permettra de stocker environ 100 tonnes de CO2 chaque année.
On disposera de bois en abondance. Pour toutes les régions du monde, les opérations doivent se faire en respectant aux maximum la biodiversité et en se fiant à ce qui existait avant l’intervention de l’homme. Par exemple en France, les forêts devraient être identiques à celles que l’on pouvait rencontrer dans l’Antiquité.

Sous les tropiques et en zone équatoriale, le reboisement sera délicat. On peut espérer que le tapis végétal arrivera à reconquérir les espaces qui ont été défrichés. Rien n’est moins sûr. Si les sols des pays se situant en zone tempérée sont généralement constitués d’une bonne couche de terre, sous les tropiques et à l’équateur, il n’en est pas de même. Ils sont peu épais. Ils sont relativement pauvres. Ils sont fragiles. Lorsque les arbres sont abattus, ils sont rapidement lessivés par les trombes d’eau qui tombent chaque jour. Ils deviennent durs et stériles. On rétorquera qu’il est possible de les enrichir, qu’il est possible de les reconstituer. Un sol retravaillé et enrichi ne conviendra pas. La végétation est habituée à croître sur des terrains pauvres. En admettant qu’un certain nombre d’arbres et de plantes se développent sur un nouveau sol, artificiel celui-là, la différence de composition sera telle que l’on n’obtiendra pas le même type de forêts. C’est absolument certain. L’équilibre ne sera plus le même. L’enrichissement des sols avec du compost par exemple ne vaut que pour l’agriculture. Pour que la forêt regagne du terrain de manière naturelle, il faut que les sols soient intacts. Il ne faut surtout pas que l’homme intervienne.

Les forêts artificielles plantées par l’homme peuvent contaminer des zones vierges de toute intervention de l’homme. Les essences d’arbres qui sont choisies parce qu’elles présentent des particularités intéressantes pour l’homme peuvent venir concurrencer les forêts naturelles. Elles peuvent les contaminer progressivement. Au bout d’un moment, la limite entre ce qui est artificiel et ce qui est naturel devient impossible à déterminer. Là encore, les conséquences sont irréversibles.

Il convient de prendre les mesures nécessaires pour préserver les vastes domaines encore intacts. Il n’est pas question de créer des parcs naturels pour conserver de modestes poches de biodiversité. Il faut préserver l’ensemble de ce qui est resté intact.

mncds

Messages

  • VOICI CE QUE DIT G. CHARPAK DES ANTI NUCLEAIRES

    DE GEORGE CHARPAK et HENRI BROCH
    Il est rare que l’on demande à quelqu’un qui ignore les rudiments de la mécanique de donner son avis sur un nouveau moteur de voiture, ou à un rebouteux de s’exprimer sur les maladies génétiques rares, mais dans le domaine des sciences tout est permis. Tel personnage qui ne pourrait expliquer, à ses enfants, les phénomènes élémentaires de l’ébullition de l’eau peut, à la télévision, afficher ses certitudes sur l’effet du krypton radioactif qui sort des cheminées de LA HAGUE. ….

    CECI VAUT POUR LES AUTRES QUI PARLENT SANS SAVOIR ET POUR NE RIEN DIRE

    Les forets primaires ne sont pour la plupart, pas détruite pour exploiter les bois mais pour agrandir des zone de cultures intensives, cultures qui vont ensuite innondées les marchés mondiaux pour le plus grand profits de l’agrobusiness.

    En France la surface forestiere s’agrandit chaque année et c’est une ressource verte "écologique" qui participe à la création de richesse tout comme l’agriculture.Y a-t-il quelqun pour suggérer,qu’au bout de l’an l’agriculteur ne moissone pas son champ pour ne pas détruire une ressource. eh bien il en va de même pour la forêt ça s’apelle même la sylviculture.On plante, on entretient, on coupe et la cycle recommence, comme pour le champs de blé, à part que c’est un peu plus long.

    Quand à faire de l’industrie pepetière une industrei destructrice de la forêt c’est exactement le contraire.Elle ne consomme que,soit les sous produits de la forêt soit les arbres qui ne peuvent être utiliser pour d’autres usages. Avant d’écrire certe sorte de bétise,il faudrait peut être se rappeler les encouragements qui pleuvent pour l’utilisation du bois comme combustible.

    Réduire le grammage des papiers est une idée à laquelle aucun papetier n’a jamais pensé bien entendu.Ca mérite au mois le prix NOBEL voir l’IG NOBEL

    L BOURSON retraité de l’industrie papetière

    • Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles.

      Evidemment quand on touche à un sujet sensible, il y a réaction. Les grands médias et la télévision en premier lieu sont manipulés par le monde de la finance. Ce sont des cyniques. Les industries recherchent avidemment du bois pour fournir les entreprises un peu partout dans le monde mais surtout dans les pays "riches". Bien évidemment, les terrains "libérés" sont utilisés pour l’agriculture. C’est autant de surface disponible en plus pour l’agriculture d’exportation et rembourser des "dettes" qui ont été contractées par des gouvernements de droite dans le but de mettre leur pays sous la botte des Etats-Unis et de l’Europe.

      ""L’industrie du papier qui a, en France, dans sa stratégie de communication, intégré les arguments environnementaux, met en avant l’argument suivant : « En France, consommer du papier fait du bien à nos forêts. »

      C’est l’image d’une industrie du papier responsable, pratiquant une gestion durable des ressources forestières qui n’utiliserait que des déchets de scierie, des branches et le produit des coupes d’éclaircie, sans avoir d’impact sur la forêt. Ainsi les papetiers, en fabriquant du papier, aideraient à l’entretien des forêts, ce qui, par exemple, permettrait d’éviter les incendies. Mais si aucun bois n’est importé de forêts primaires pour la fabrication du papier en France – ce qui n’aurait aucun sens – et s’il n’y a plus aucune forêt primaire en Europe occidentale, 59,2 % de la consommation de papier en France restent cependant satisfaits par les importations.

      Le papier importé

      Or d’où vient ce papier importé ? Précisément, majoritairement des pays nordiques, les plus grands producteurs de papier au monde étant canadiens ou finlandais. Pour la production de papier, les forêts primaires du Nord sont ainsi détruites, souvent en pratiquant la coupe à blanc – tous les arbres d’une parcelle sont coupés. Il s’ensuit une perte irréparable pour ces écosystèmes. Même si, dans certains cas, des arbres sont replantés, la forêt primaire est irrémédiablement perdue, tout comme la biodiversité qu’elle contenait.

      On est donc assez loin de l’image d’un secteur industriel qui ne couperait aucun arbre et qui n’aurait aucun impact sur les forêts primaires…

      En outre, les géants de l’industrie du papier développent, depuis plusieurs années, leur activité dans les pays du Sud, notamment en Asie du Sud-Est ou en Indonésie, et en Amérique latine, exerçant une pression supplémentaire sur des forêts tropicales déjà menacées de disparition. On peut estimer que près de 20 % du papier consommé viennent des régions de forêts primaires. Cette exploitation forestière contribue activement à la destruction de la biodiversité, menace la culture et les modes de vie des peuples indigènes qui vivent dans ces régions de forêts anciennes. De plus, ces forêts primaires sont indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique et contre l’érosion des sols."

      Source : ............... sinon Sarko va encore trouver le moyen de censurer.

      mncds

    • La foresterie amazonienne exploite dans son immense majorité des aires naturelles et non des forêts de plantation. Souvent vue comme une conséquence de la « course à la terre » lancée en Amazonie, l’action des forestiers serait aujourd’hui devenue l’un des moteurs de la frontière agricole : le bois amazonien est consommé en partie au Brésil même où le marché ne cesse de croître.

      C’est pour être plus précis.

      Sur ce sujet, comme sur d’autres sujets, il faudrait une réaction internationale, synchronisée.

      Il est évident que la disparition des forêts primaires contribue à miner un peu plus le moral de la communauté internationale.

      Il faudrait vraiment que l’exploitation du massif de forêts primaires cesse. Le plan de sauvegarde est applicable au Brésil.

      On peut tout à fait consommer trois fois moins de viande. Sur les terres libérées, il serait possible de planter des arbres et de cultiver du chanvre. C’est une plante riche en cellulose qui s’adapte bien à tous les climats pourvu que le sol ne soit pas trop humide. On peut très bien l’utiliser pour la fabrication du papier.

      Autant réagir maintenant parce que de toutes manières, quand les stocks seront épuisés, le problème se posera de manière aussi aigüe.

      La forêt primaire est irremplaçable. C’est un trésor qu’il faut protéger pour les générations futures.

      mncds

    • L’écocertification européenne...

      Nos collègues australiens de l’ONG The Wilderness Society

      (http://www.wilderness.org.au/ ) une coalition d’ONG australiennes, nous ont demandé de les aider dans leur lutte pour la protection des dernières forêts primaires de Tasmanie, une île au large de l’Australie.

      PEFC certifie l’incertifiable : Mobilisons nous !

      l’incroyable certification : la destruction des forêts de Tasmanie reçoit le label PEFC

      A l’heure où de plus en plus de citoyens, d’entreprises et d’acheteurs publics font le choix du "bois certifié" pour ne pas contribuer à la déforestation, il nous parait essentiel de rappeler à quel point ces certificats peuvent masquer un carnage écologique ou social.

      Au coeur du problème, la certification PEFC (Programme for the Endorsement of Forest CertiÞcation schemes).

      Cette certification a été initialement conçue pour les forêts européennes, qui sont pour la plupart des forêts cultivées et en pleine extension, où l’exploitation forestière ne pose pas de problèmes majeurs.

      Mais en 2003, PEFC a décidé de certifier des bois exotiques issus bien souvent des dernières forêts primaires du monde.

      Le cas des forêts de Tasmanie, révélateur de la faiblesse de ces certificats.

      La forêt primaire en Tasmanie (credit : The Wilderness Society)

      Au large de l’Australie, la Tasmanie abrite encore de magnifiques forêts primaires. Ces forêts disparaissent pourtant sous les tronconneuses et les bulldozers au rythme de 44 terrains de football/jour... Une fois les gros arbres coupés, des hélicoptères lancent des bombes de napalm pour incendier les souches et détruisent toutes la biodiversité végétale comme animale.

      Des hélicoptères lancent des bombes de napalm pour incendier la forêt (credit : The Wilderness Society)

      Afin de "verdir" les bois issus de ce carnage écologique, les industriels locaux ont eu l’idée de créer un éco-label sans aucun soutien des associations de protection de l’environnement locales... qui dénoncent ces pratiques scandaleuses depuis des années.

      Puis, ils ont demandé à l’éco-label PEFC la "reconnaissance mutuelle".

      l’objectif ? Gagner en visibilité et en crédibilité, en commercialisant ces bois sous le label PEFC qui est beaucoup plus reconnu en Europe et... PEFC a accepté !

      Mobilisez-vous et participez à notre action pour la protection des forêts de Tasmanie

      A l’appel de l’ONG The Wilderness Society , Les Amis de la Terre France relaie la campagne internationale pour la protection des forêts de Tasmanie.

      Dans ce cadre, nous vous proposons de visionner le diaporama "l’incroyable certification", de le diffuser autour de vous et d’écrire à PEFC pour demander la suspension immédiate de la certification des bois issus ce carnage écologique.

      Sylvain ANGERAND Les Amis de la Terre France Alain Uguen Association Cyber @cteurs