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La dérive « centriste » du PS finit en débâcle
Publie le mardi 8 mai 2007 par Open-Publishing7 commentaires
Pour la troisième fois consécutive, la gauche a perdu les élections présidentielles. Face au démagogue réactionnaire Sarkozy, Ségolène Royal et la direction du PS ont fait campagne sur la base du programme le plus vide et le plus conservateur de toute l’histoire du mouvement socialiste. Ce programme ne contenait aucune mesure susceptible d’améliorer sérieusement le sort des victimes du capitalisme, et donc de soulever leur enthousiasme. En conséquence, nombre d’entre elles se sont laissées duper par la « rupture » que Sarkozy prétend incarner.
Cette défaite nous a été infligée par les dirigeants du Parti Socialiste. Confortablement installés dans les institutions, admis et appréciés chez les bourgeois, ils ont passé leur temps à souligner leurs « points de convergence » avec l’UDF. Acquis corps et âme au capitalisme, ils ont été incapables de proposer la moindre mesure qui puisse le remettre en cause. Aux législatives, la droite profitera non seulement de l’élan de la victoire de Sarkozy, mais également de la faillite politique des dirigeants socialistes.
Sarkozy a atteint les sommets du mensonge et de l’hypocrisie. Il va, dit-il, s’occuper des pauvres, des « sans grade », des opprimés, des chômeurs, des ouvriers. Ceux qui ont cru à ce flot de promesses vont vite déchanter. Son action répondra exclusivement aux exigences de la classe capitaliste. La droite n’a d’autre objectif que de soumettre toute l’économie et toute la société à la loi du profit. Elle mènera une offensive implacable et systématique contre les acquis sociaux, contre les droits des salariés et les conditions de travail, contre les retraites et la sécurité sociale. Elle alimentera le racisme et poursuivra le harcèlement policier et administratif contre les « étrangers ».
La statistique électorale cache plus qu’elle ne révèle. Le suffrage universel attribue le même poids à ce qui est inerte, stagnant et démoralisé, qu’aux forces sociales les plus conscientes et les plus militantes. Une élection est comme une photographie. Elle donne une image figée d’une société en mouvement, dans un contexte d’instabilité croissante. La conscience sociale, l’humeur des différentes classes sociales, sont des choses extrêmement mobiles, fluides. Les 17 millions de personnes qui ont voté pour Ségolène Royal recèlent une force capable de résister à n’importe quel gouvernement, voire de le renverser.
Loin d’être une période de « rassemblement national », les années Sarkozy seront marquées par des luttes de grande envergure, au cours desquelles se réveilleront les traditions militantes et révolutionnaires de notre classe. Mais nous savons que les grèves et les manifestations, aussi massives et impressionnantes soient-elles, ne peuvent obtenir, au mieux, qu’un répit momentané, un repli tactique de l’adversaire. Car les intérêts vitaux du capitalisme sont en jeu.
C’est un changement fondamental, un changement révolutionnaire qui est nécessaire. Soyons donc de tous les combats, participons à toutes les luttes pour défendre les intérêts des travailleurs et des jeunes contre les attaques du patronat et des pouvoirs publics. Mais n’oublions pas que ces luttes doivent aller de pair avec la lutte pour le rétablissement du programme et des principes du socialisme dans nos organisations. Car seul le socialisme pourra nous délivrer des griffes des Sarkozy de ce monde et du système qu’ils représentent.
Messages
1. La dérive « centriste » du PS finit en débâcle , 8 mai 2007, 23:53
il faut qu’une vrai gauche s’organise ?
e
2. La dérive « centriste » du PS finit en débâcle , 9 mai 2007, 02:03
oui !!
et changer les moyen de lutte car les manifs et le reste ça ne porte plus ses fruits. Attaquer le capital là où il s’est déplacé : distributeurs de billets, sites web commerciaux, TF1, etc.
Ysengrin
1. La dérive « centriste » du PS finit en débâcle , 9 mai 2007, 10:31
Une fois encore, ne pas se laisser embarquer sur leur terrain : les présidentielles sont faites sur mesure pour la droite et les valeurs de discipline, d’acceptation de la domination de l’argent, de servilité. La droite est sur son terrain, nous n’avons rien à y faire. Ce n’est pas une débacle.
Replacons nous sur le terrain qui est le notre, celui de l’intelligence, de la solidarité, celui du travail et de la réussite collective.
1 Il n’ya pas de centre : Sarkozy a gagné avec le FN, et c’est Le PEn qui entre à l’Elysée.
2 Resister est légitime, il faut le faire partout, se réapproprier la rue, la culture la parole. Confinons l’UMP dans les boites de nuit, les palaces, les clubs privés. Tout le reste est à nous, soyons y nous mêmes : que les coléreux colèrent, que les poétes déclament, que les bisounours se bisouillent, que les politiques se prennent le chou, que les écolos s’oxygènent. Tolérons tout sauf la repression, soyons tout, soyons partout.
Pierrot
3. La dérive « centriste » du PS finit en débâcle , 9 mai 2007, 10:33
La dérive centriste du PS s’est accélèrée depuis le Non au référendum .Les OUI-OUISTES de L’UMP-UDF-PS n’ont pas digèré cet échec et ils ont pris des mesures idéologiques et organisationnelles pour imposer le Bi-Partisme à la Française.Ralliement de Personnalités de gauche à Sarko comme le cinéma Besson,candidature "droitière" Ségolène,pseudo-rupture Sarkozienne avec la gouvernance chiraquienne,rupture militante au PS au profit d’adhésions de supporters à l’image de l’UMP,mise sur orbite de Bayrou comme pseudo 3 ème Homme ,et surtout laminage électorale du PCF et des autres composantes révolutionnaires par l’échec des comités anti-libèraux .Cette stratégie a réussi pour l’instant et nous voyons des Maires PS se précipiter vers les permanences UMP "agressées", curieusement ,pour qu’on respecte le choix fait le 6 Mai .La complicité est évidente pour les militants tant soit peu au courant des magouilles et des accointances des bourgeois dits "libèraux" et des bourgeois dits" sociaux ".
La débacle n’est pas le bon mot, car il était prévu par le vote utile d’éviter 2002 et de permettre par une campagne à l’américaine avec des pseudo-primaires de mettre sur orbite dans la tête de l’électorat ce fameux bi-partisme en recyclant les voix FN au profit de Sarko,en testant la force d’attraction de Bayrou vers l’électorat socialiste droitier,et par le vote utile laminé la vraie opposition de gauche et d’extrème-gauche facilitée par leurs divisions organisées par des sous-marins type Bové ou autres complicités .Cette stratégie "gagnante" pour l’instant ne répond qu’à un seul objectif : adapter l’économie française le plus vite possible à la mondialisation financière capitaliste,exacerbée par la concurrence des pays asiatiques et sud-américains.Le capitalisme français ne peut concurrencer les anglo-saxons dans son marché de libre-échange du Nord de l’europe,d’où la déclaration de Sarko sur le marché "méditerrannéen" où la France capitaliste est bien placé pour l’instant.L’ajustement des salaires pour rendre "compétitive" la production française est la logique intrinsèque de l’économie de marché et Sarko est chargé avec son équipe de Malfrats de mettre en ordre de marche cette logique politiquement et économiquement .Pour réussir il faut faire passer la pilule au peuple en utilisant tous les stratagèmes possibles face à un peuple rebelle et râleur historiquement:rejet de l’immigré et des assistés pauvres, division des salariès par la paye au mérite,traitement autoritaire de la délinquance des jeunes tout en les mettant au pas dans le cursus scolaire (respect du prof,blouses grises,sélection des meilleurs par le choix de l’école en mettant à bas la carte scolaire etc..),division syndicale renforcée au nom de la démocratie sociale avec le contrôle du droit de grève et la fin des régimes spéciaux de retraites,j’en passe et des meilleurs que nous verrons mettre en application très vite .
La naiveté que nous avons fait preuve devant cette stratégie de nos bourgeois de tous bords n’est pas de dire que le peuple a glissé "à droite" face à la crise,mais plutôt de bien comprendre cette logique stratégique de notre bourgeoisie dont le Yacht Bollèrien-Sarko est l’expression médiatique récente.Notre riposte doit être aussi stratégique par l’union absolue des forces révolutionnaires avec un programme anti-capitaliste très fort et sans compromis,pour une vulgarisation de la socièté socialiste nécessaire dans toutes les couches de salariés rendant "impopulaire" l’économie de marché capitaliste pour la remplacer par une économie de marché des"besoins" .Le travail collectif pour soi et pour tous doit remplacer "le gagner plus en travaillant plus" de Sarko ...........Nous devons réagir vite en évitant les pièges que nous tendrons nos "ennemis de classe".Il en va de notre avenir dans ce pays que nous aimons tant malgré le vote du 6 Mai ............
bernard SARTON,section d’Aubagne
4. La dérive « centriste » du PS finit en débâcle , 9 mai 2007, 15:50
Je me souviens que les trotskistes de La Riposte... avait "prédit" la victoire de Royal.
Décidément, les trotskistes encartés au PCF sont toujours aussi... clairvoyants :-) (mdr !!!)
1. La dérive « centriste » du PS finit en débâcle , 9 mai 2007, 19:25
ainsi que Buffet, Besancenot, Laguillier, Hollande, etc... bref comme toute la gauche !
Et La Riposte s’est expliquée là-dessus..
Ulrich Savary, PCF. Section Marcq-en-Baroeul, Nord.
2. La dérive « centriste » du PS finit en débâcle , 10 mai 2007, 22:28
Ben voyons...