La fête à deux « de »

Ce week-end Messieurs De Villepin et De Robien se sont embourbés l’un et l’autre un peu plus dans l’affaire du CPE. Si ce contrat anti-jeunes est bien « une machine à précariser » que l’on doit au premier nommé le ministre de l’éducation s’illustre lui dans les foucades et les manipulations contre les étudiants en lutte dans leurs universités. Il puise dans ce domaine son inspiration auprès des ministres de la droite ultra réactionnaire qui l’ont , il y a bien longtemps , précédé comme Fouché et Peyreffitte.

Pour le comptage des facs en grève on pourrait résumer sa méthode en précisant qu’il pratique l’addition (ou la soustraction !) sans retenue. A près la scandaleuse évacuation de la Sorbonne il a organisé une visite (télé)guidée et s’échine à en faire une « tournée exhibition « pour démontrer la montée de la violence. Le troisième et dernier exemple de sa malhonnêteté est le plus pitoyable et le plus déshonorant pour lui. A Nanterre il accuse les manifestants "qui ont été jusqu’à précipiter une jeune handicapée dans l’escalier". Démenti notamment par une prof de la fac qui a assisté à cette chute accidentelle, le ministre persiste dans ses allégations.
Sur un registre plus policé le premier ministre a utilisé une chaîne et une journaliste à la dévotion de sa politique pour un numéro d’inflexibilité au nom des intérêts supérieurs du cher et vieux pays. Comme son affidé à l’instruction il n’a pas mégoté sur les contre vérités.

Après avoir piétiné ses propres lois en ne procédant à aucune consultation sociale il a affirmé que la loi est votée et sera appliquée mais qu’il est évidemment prêt au dialogue.... Avec tous ceux qu’il a refusé de consulter. Pour être précis la concertation préalable n’a pas été totalement absente, elle a bien eu lieu mais avec le seul Medef ! La représentation parlementaire n’a pas été mieux traitée comme l’a souligné le recours au 49.3 .Entre le discours et la méthode coule le flot ininterrompu du cynisme condescendant.

Pour résumer ce qu’inspire de tels comportements, on parodiera le titre d’un romancier à la mode (pas à la nôtre !) « les particules et les menteurs »
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