Accueil > La gauche italienne perd la mairie de Rome

La gauche italienne perd la mairie de Rome

Publie le mardi 29 avril 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Lors d’une déclaration à la presse, retransmise à la télévision, le candidat de la droite conservatrice à la mairie de Rome, Gianni Alemanno, a revendiqué la victoire, lundi 28 avril. D’après les données du ministère de l’intérieur, M. Alemanno a obtenu 53,7 % des voix. Il devance de plus de 7 points son rival de centre-gauche, qui obtient 46,3 % des suffrages, selon la même source. Cette défaite constitue un important revers pour la gauche, qui dirigeait "la Ville éternelle" depuis quinze ans.

"Cette longue bataille s’est conclue par notre victoire. J’ai la ferme intention d’être le maire de tous les Romains. Je remercie ceux qui ont voté pour moi et aussi ceux qui ont fait un autre choix que je respecte", a déclaré à la presse Gianni Alemanno, dont les propos étaient retransmis par la chaîne de télévision Sky TG24. Peu après, M. Rutelli a reconnu la victoire de son adversaire, précisant qu’il lui avait téléphoné.

Comme le craignaient les états-majors politiques, en particulier à gauche, la participation au second tour a été en baisse, atteignant 63 %, contre 73,5 % il y a quinze jours, d’après l’agence ANSA. Les Romains ont en effet été nombreux à déserter la capitale dimanche, premier jour du scrutin, qui avait lieu dimanche et lundi.

Lors du premier tour, la gauche a subi un revers inattendu avec la mise en ballottage de son candidat, le ministre de la culture, Francesco Rutelli (54 ans), par son rival de droite, Gianni Alemanno (50 ans), ancien ministre de l’agriculture de Silvio Berlusconi, le prochain chef du gouvernement. Au premier tour, M. Rutelli, déjà maire de Rome entre 1993 et 2001, avait recueilli 45,8 % des voix face à Gianni Alemanno, candidat du parti "Peuple de la liberté" (PDL), qui avzait obtenu 40,7 % des suffrages.

CAMPAGNE SÉCURITAIRE

La campagne municipale romaine a été dominée par le thème de la sécurité. Deux viols commis la semaine dernière à Milan et à Rome pour lesquels sont poursuivis un Egyptien et un Roumain ont contribué à durcir la bataille opposant les deux candidats, la droite reprochant à la gauche son laxisme en matière de criminalité et d’immigration.

M. Alemanno a notamment promis l’expulsion de 20 000 immigrés clandestins, tandis que M. Rutelli a proposé de distribuer aux femmes des bracelets permettant d’alerter la police en cas de danger. Rappelant les débuts en politique du candidat de la droite au sein du parti MSI, héritier du fascisme, la gauche radicale avait quant à elle appelé à la mobilisation contre l’élection d’un "maire fasciste" et le "retour de la marée noire" à Rome.

http://www.lemonde.fr/europe/articl...

Messages