La hausse du chômage atteste de l’échec des politiques gouvernementales

La CGT

Le chômage ne cesse de croître. Il a progressé de 0,3 % en mars et de 2,3 % en un an. 2 487 800 de nos concitoyens sont officiellement recensés comme demandeurs d’emplois, soit 6 700 de plus en un mois et 55 800 de plus en un an.

Les jeunes restent la population la plus touchée par le chômage. Pratiquement un jeune sur quatre (23,1 %) est au chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a bondi de 1,3 % en mars.

Le chômage de longue durée (personnes au chômage depuis plus d’un an) a progressé de 5,5 % et le chômage de très longue durée (personnes au chômage depuis plus de trois ans) de 0,9 %.

Cette hausse du chômage se produit dans des conditions où la situation financière des entreprises et notamment celle des plus grandes d’entre elles s’améliore, où les actionnaires empochent des dividendes faramineux et où les rémunérations des dirigeants d’entreprises augmentent beaucoup plus vite que les salaires de leurs employés.

La hausse continue du chômage atteste de l’échec des politiques gouvernementales. Tout le monde se souvient de l’engagement du Premier ministre d’une baisse de 10 % du chômage en 2005.

Le ministre délégué aux relations du travail, Gérard Larcher, reconnaît à sa façon l’échec du gouvernement en disant : « Le chômage n’entame pas encore la décrue que nous attendons pour la fin du semestre. » La hausse du chômage atteste aussi du fait qu’en dépit de toute la campagne médiatique, le Plan Borloo n’est pas suivi d’effets concrets.

La Cgt réaffirme que pour combattre le chômage, il faut dynamiser l’économie.

Cela passe notamment par l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat des salariés, par la création d’emplois qualifiés et stables, par des investissements pour améliorer les qualifications et les capacités productives.

C’est tout le sens que les fédérations Cgt de l’industrie et la Confédération donnent à la prochaine initiative du 9 juin 2005 et à sa préparation.