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La mauvaise foi devrait avoir certaines limites...

Publie le mercredi 3 janvier 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Il n’est pas interdit, loin s’en faut, de manifester une certaine circonspection sur les méthodes des Enfants de Don Quichotte. Voire des doutes sur l’avenir. Mais parfois la mauvaise foi de certaines associations a de quoi faire peur :

Ainsi, l’association Notre Dame Des Sans Abris, l’un des principaux centres d’hébergement de SDF de l’agglomération lyonnaise, a jugé mardi "indécente" l’implantation des Enfants de Don Quichotte à Lyon.

Yves Perret, président de cette association qui accueille 3.500 personnes par an dans un site rénové du 7e arrondissement, a estimé que l’initiative des Don Quichotte "nie le travail des associations, car elle fait offense à l’activité et au dévouement du personnel et des bénévoles qui travaillent auprès des SDF tout au long de l’année et depuis des décennies".

Pour lui, "le problème du logement n’a rien à voir avec la précarité dans la rue, le problème est beaucoup plus complexe. Les sans-abri ont besoin d’un suivi quotidien pour les accompagner dans leur détresse".

"C’est un coup médiatique qui me dérange et m’interpelle", a poursuivi lors d’une conférence de presse Yves Perret qui dénonce par ailleurs une opération de "bobos parisiens" : "quand je vois Jean Rochefort et Béatrice Dalle qui vont dormir sous les tentes, ça me fait doucement rigoler".

Sébastien Guth, chargé de la communication à Notre Dame des sans abris, dénonce lui aussi "un coup médiatique sans rien derrière, qui n’aborde pas la question de l’accompagnement social".

Il se déclare "choqué" par l’initiative parisienne qui aborde les choses "en surface sans traiter le problème de fond".

Il estime par ailleurs que passer en hiver la nuit sous une tente est "impossible". "Ça va être une catastrophe", prédit-il.

Les responsables du foyer considèrent par ailleurs que l’implantation des Enfants de Don Quichotte à Lyon n’a pas de sens dans la mesure où la situation des SDF serait nettement meilleure à Lyon qu’à Paris (les SDF vont etre ravis...).

"Le prix des loyers n’est pas le même", expliquent-ils encore, dans un communiqué hallucinant, "les travailleurs pauvres ont beaucoup moins de problèmes de logement ici, on n’est pas sur le même nombre de personnes et il y a ici un accompagnement social très important". "A Lyon, la problématique est suffisamment bien traitée", concluent-ils.

www.changer-le-ps.com

Messages

  • Au secours, ces salauds me piquent mes pauvres ! j’avais pourtant tricoté en caca d’oie comme le recommande Brel aux dames patronnesses. C’est pas juste.

    • Infos Apartheid social

      7 familles expulsées par Notre Dame des sans abris !
      Publié jeudi 12 janvier 2006

      Ces derniers jours, 7 familles de demandeurs d’asile logées à l’hôtel de Bordeaux dans le quartier de Perrache ont reçu un courrier leur demandant d’en partir de la part du foyer "Notre dame des Sans-Abris" qui viennent de racheter cet hôtel . Il leur était proposé une semaine dans un autre hôtel puis le 115. Elles devaient partir mardi 10 janvier. (Voir aussi l’article précédent de Rebellyon)
      Ces familles ont des enfants scolarisés dans les écoles Jarente et Alix du 2ème et aux collèges Jean Monnet (2ème) et Clémenceau (7ème). Parmi ces enfants, Chuva, une petite Angolaise qui était à l’école maternelle Gilibert l’an dernier, et autour de laquelle une belle mobilisation avait eu lieu.

      Suite au soutien apporté en particulier par Résovigi, l’Alpil, des enseignants et des parents d’élèves, une négociation a eu lieu mais n’a pas abouti. Aux dernières nouvelles de mardi soir, un référé était en préparation et une famille avait accepté de partir à l’auberge de jeunesse de Vénissieux,les autres ayant décidé de rester à l’hôtel de Bordeaux.

      Pour soutenir ces familles et leurs enfants, et pour dire qu’on en a marre de voir les demandeurs d’asile et leurs enfants traités comme des moins que rien, vous pouvez envoyer une protestion au Président (Mr Bruno de Boissieu) et/ou au Directeur ( Mr Contant) de Notre Dame des Sans Abris.

      Vous pouvez aussi :

      envoyer un fax au 04-72-76-73-71
      téléphoner au 04-72-76-73-53
      Ci-dessous une idée de texte à envoyer.


      Monsieur le Directeur Association « Notre Dame des Sans Abris » 3, rue du père Chevrier 69007 Lyon,

      Monsieur le Président, Monsieur le Directeur,

      Votre décision de faire sortir 7 familles de l’hôtel de Bordeaux en plein milieu de l’hiver, en ne leur proposant que des solutions tout aussi précaires les unes que les autres, est consternante. En tant que (ex. enseignant membre du Réseau Éducation Sans Frontières), je tiens à vous faire part de mon indignation face à une telle décision qui ne tient compte ni du droit fondamental au logement de ces familles, ni du droit tout aussi fondamental de leurs enfants à une scolarité stable.

      Comme toute famille, les familles de demandeurs d’asile aspirent à la dignité et les réduire à appeler chaque soir le 115 pour trouver un toit dans n’importe quel coin de l’agglomération n’est en rien conforme à cette aspiration. En tant que président/directeur de " Notre Dame des Sans-Abris ", vous n’ignorez pas la somme de souffrances qu’engendre la situation de sans abri, et je m’étonne que vous n’hésitiez pas à fabriquer vous-même de nouveaux sans abris...

      Je vous demande de reconsidérer votre décision et de trouver une solution permettant aux enfants de ces 7 familles de vivre comme tous les autres élèves de l’école Jarente, de l’école Alix, des Collèges Clémenceau et Jean Monnet où ils sont scolarisés. Il est en particulier largement souhaitable qu’ils restent dans le 2ème arrondissement où se trouvent leurs écoles et que la solution trouvée leur assure sécurité et stabilité.

      Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sincères salutations

    • si ce problème est si difficile à résoudre, c’est parce que les SDF sont l’aspect le plus visible d’une situation beaucoup plus large et qui concerne la politique sociale menée depuis plusieurs decennies. Toute solution qui ne s’attaquerait pas à cette dernière ne serait que ponctuelle. Bien sur que l’urgence exige que sauve cette population mais la responsabilité politique consiste à créer les conditions sociales (emploi, salaires, logement, retraites etc) pour que ce probleme disparaisse. Je rappelle que la France n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui. (Joel, PCF)l

    • c’est exactement cela " ces salauds me piquent mes pauvres " mais ils tentent en plus de me piquer mon "BISSNESS SOCIAL"- L’ENJEU EST LA - LES SUBVENTIONS - Dans une communaute Emaus que je frequente il n’existe rien pour aider les gens a se reinserer - "tu tries les poubelles et tu la ferme" . Les compagnons touchent 35 euros par semaines sur lesquelles on preleve 8 euro au cas ou il viendrait a partir - aucun droit social pas de psychologues du travail pas d’assitantes social- tu travailles ou tu t’en va. des jeunes roumains algeriens marocains de 18 a 20 ans sont enfermes dans ce systeme en plus subventionne par l’etat. pas de possibilite d’en sortir . Les cadres ont beucoup moins de problemes (salaires complet voiture de fonction logement de fonction) - c’est la realite de la charite chretienne.

    • Emmaus, de même que les différentes ONG qui gèrent la pauvreté universelle est aussi une multinationale où le coût du travail défie toute concurrence, ou la promiscuité peut faire replonger ceux qui ont beaucoup de difficultés à rompre avec l’alcool et les autres drogues... JdesP